Témoins de l'Actu : Marc GAUDET

  • il y a 6 mois
Marc GAUDET

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Transcription
00:00 Il est 7h51, Marie, l'expérimentation du RSA sous conditions s'élargit dans le Loiret.
00:05 Elle est déjà mise en place dans l'agglomération de Montargis
00:08 et désormais tout le montargois va être concerné à partir de ce mois-ci.
00:12 Vous allez tout nous expliquer.
00:13 On a envie de savoir ce que vous en pensez de l'autre côté de la télé et de la radio.
00:17 Est-ce que c'est une bonne idée ce RSA sous conditions ?
00:19 02.38.53.25.25 pour participer à cette émission.
00:24 Et on va en parler avec le président du département du Loiret ce matin.
00:28 Bonjour Marc Godet. Bonjour.
00:30 Ça fait 10 mois que l'agglomération montargoise participe à l'expérimentation de ce RSA sous conditions.
00:35 10 mois seulement, pourquoi est-ce que vous avez choisi de l'étendre ?
00:39 Alors je pense que l'idée c'est d'éviter d'avoir deux systèmes qui cohabitent comme ça indéfiniment sur le territoire.
00:45 Alors j'avais même demandé à ce qu'on généralise à tout le département très rapidement.
00:48 Sauf que c'est assez compliqué puisqu'il faut d'abord d'une part pour le département recruter
00:53 des agents qui doivent suivre ses bénéficiaires du RSA sur des portefeuilles d'environ 50 situations par professionnel.
01:00 Ce qui signifie qu'on est bien en deçà de ce qu'on avait jusqu'à maintenant.
01:03 Et puis côté ex-pôle emploi, France Travail, il y a aussi des recrutements à prévoir.
01:08 Donc effectivement il y a une certaine inertie mais bon je l'accepte.
01:13 Et nous allons généraliser je dirais sur la partie rurale pour commencer.
01:17 Puis ensuite il y aura toute la couronne autour d'Orléans, de la métropole orléanaise.
01:20 Puis la métropole pour terminer dans les temps 2025 comme c'est prévu par la loi.
01:25 Vous parlez des agents, effectivement on va le rappeler.
01:27 Ce RSA sous condition c'est effectuer entre 15 et 20 heures d'activité par semaine pour toucher les aides.
01:33 Effectivement il faut être encadré.
01:36 Vous l'avez dit les agents ont à peu près une cinquantaine d'allocataires à suivre.
01:41 Là il va y en avoir 1500 supplémentaires avec ce RSA sous condition.
01:45 Il y a eu des recrutements, il va y avoir assez de monde ?
01:47 Pour nous c'est encore 7 recrutements supplémentaires qu'on va devoir faire sur ce secteur.
01:53 Lorsqu'on regarde sur tous les secteurs qu'on va généraliser,
01:57 donc le génois, le petit vrai ensuite,
01:59 ça va être encore plus d'une quinzaine de postes supplémentaires encore par rapport à ces 7 de plus.
02:03 Mais je dirais que le jeu en veut la chandelle puisque on n'a plus de bénéficiaires du RSA qui sont laissés dans un coin.
02:09 L'idée c'est vraiment de les accompagner, je dis toujours avec bienveillance,
02:13 les accompagner et puis les remettre sur le chemin de l'emploi.
02:16 Il y a ces 15-20 heures qui ont fait un peu la polémique, mais à mon avis à tort,
02:21 puisqu'il s'agit de les remobiliser, de les faire sortir de chez eux, de les accompagner,
02:26 et puis pourquoi pas les mettre en situation professionnelle, ça j'y crois aussi.
02:29 On a quelques entreprises qui sont partantes, on a aussi des associations qui sont partantes pour les accueillir.
02:36 Donc voilà, je pense qu'on est sur de bons rails, les résultats positifs commencent à se faire sentir, c'est l'essentiel.
02:42 - 0238 53 25 25, le revenu de solidarité active, le RSA versé par la CAF sous condition.
02:49 Est-ce que vous êtes pour ou contre ? On va en parler avec Régis de Chatillon-Coligny.
02:53 Bonjour Régis. - Bonjour Régis.
02:55 - Bonjour. Moi je pense que c'est une très bonne idée, oui.
02:58 Je pense que c'est bien de pouvoir...
03:01 Il ne faut pas que ce soit l'esclavage, il faut que ça reste raisonnable,
03:03 mais qu'on remette les gens dans plusieurs fonctions.
03:06 Par contre que ce ne soit pas une seule fonction, qu'il y ait plusieurs possibilités.
03:09 - Pour vous ça peut être effectivement, on en parlait avec M. Godet,
03:12 des activités d'association ou de l'emploi par exemple ?
03:16 - Oui, même dans les entreprises.
03:19 Dans l'entreprise, voilà, nous, moi je suis en retraite maintenant,
03:22 mais on cherche toujours des gens pour nous aider, pour les former.
03:25 Tout le monde cherche tout le monde, donc ce n'est pas compliqué.
03:27 Je pense même que dans la restauration, ça ne va pas être compliqué à trouver des places.
03:31 C'est relativement facile, on va dire.
03:33 - C'est ça Marc Godet, l'idée c'est aussi que c'est du donnant-donnant presque.
03:36 - Tout à fait, et surtout ne pas enfermer dans un métier.
03:38 C'est-à-dire que le bénéficiaire du RSA qui était, je ne sais pas, je veux dire pâtissier,
03:42 s'il a envie de faire autre chose, on doit l'accompagner dans sa formation.
03:46 Il y a une possibilité de travailler avec la région,
03:48 la région qui en charge de la formation ou avec d'autres organismes de formation.
03:51 L'idée c'est de ne pas les enfermer.
03:53 Et puis, effectivement, cet accompagnement il se fait sur une durée
03:56 qui est quand même assez limitée dans un premier temps.
03:59 Et moi je suis tout à fait d'accord, le témoignage de Régis, il en dit long.
04:03 C'est-à-dire que c'est ce que les Français ressentent en général.
04:06 - 0238 53 25 25, pour ou contre ce RSA sous condition ?
04:10 On va en parler maintenant avec Michel qui habite à Varennes-Changy.
04:14 Bonjour Michel.
04:15 - Bonjour Michel.
04:16 - Bonjour, je vous appelle c'est pour savoir si le nouveau régime du RSA,
04:21 ces gens, ces personnes peuvent travailler chez des particuliers.
04:26 - Marc Godet, est-ce qu'effectivement c'est une question qui se pose ?
04:28 Puisque l'activité, il y a encore un flou autour de ce contexte,
04:32 de ce mode d'activité, chez des particuliers, ça marche ?
04:35 - Nous avons partagé nos expériences avec la ministre il n'y a pas très longtemps,
04:38 il y a deux semaines à Paris, tous les territoires expérimentateurs.
04:42 Et j'ai des collègues effectivement dans l'Aisne par exemple,
04:45 où ces stages en gros, ces périodes d'immersion des bénéficiaires du RSA,
04:51 peuvent se faire dans les SAD, dans les services d'aide à domicile.
04:53 Donc dans le cadre d'un accompagnement, c'est-à-dire qu'en binôme.
04:56 Je pense que l'idée est intéressante.
04:57 L'idée c'est qu'on accompagne toujours avec bienveillance,
05:00 on présente le travail en situation, in situ,
05:03 et puis ensuite j'espère que ça sera aussi un débouché
05:06 pour ces personnes qui sont au RSA aujourd'hui.
05:07 - Mais Michel, peut-être que votre question reposait sur des gens
05:11 qui sont auto-entrepreneurs par exemple j'imagine ?
05:13 - Pas spécialement, non, chez un particulier j'ai besoin d'heures de travail.
05:20 - Coupez votre radio Michel, parce qu'on s'entend en écho,
05:22 on a l'impression de faire de l'ACB.
05:24 - Quand vous dites heures de travail, c'est par exemple de l'aide pour du ménage,
05:26 des travaux de bricolage, des choses comme ça ?
05:28 - Non, des travaux jardiniers de l'extérieur.
05:33 - Et ça, ça marche Marc Godet comme activité ?
05:35 - Alors ça marche, oui ça pourrait marcher.
05:36 Effectivement il y a un gisement d'activité, on le voit bien.
05:39 On le sent, les entreprises ont besoin de main d'oeuvre,
05:41 des particuliers peuvent aussi avoir besoin d'aide.
05:43 Moi je trouve qu'il y a là un créneau à saisir, il faut vraiment s'en emparer.
05:47 Donc après, ça doit être évidemment encadré.
05:50 Soit c'est une association qui travaille sur de l'aide à domicile,
05:54 dans ces cas-là on peut imaginer que ces bénéficiaires du RSA
05:57 pourront s'orienter vers ces métiers-là.
05:59 - Régis nous a parlé, effectivement, après l'exemple de la restauration,
06:03 qui est très très tendue,
06:04 est-ce que le risque, c'est pas que ces bénéficiaires du RSA
06:07 soient des suppléants à l'intérim par exemple ?
06:10 - Alors sur les 15-20 heures, il est clair que ce n'est pas encore un vrai emploi.
06:14 Les 15-20 heures, c'est vraiment de la mise en situation professionnelle.
06:17 Donc l'idée c'est de pouvoir ensuite, au bout de 3-4 mois,
06:21 pouvoir entrer dans la vie professionnelle.
06:24 Moi je pense qu'il n'y a pas de sous-travail,
06:26 c'est-à-dire que là c'est d'abord la découverte d'un métier,
06:28 et puis si ce n'est pas ce métier-là, on ira voir un autre métier.
06:31 Je pense qu'il ne faut pas baisser les bras,
06:32 et moi j'y crois, franchement c'est une réforme à laquelle je crois profondément.
06:35 - Le RSA sous condition, vous êtes plutôt pour apparemment,
06:38 puisque Anne aussi a envie de réagir au 02-38-53-25-25,
06:43 vous habitez à Saint-Dy de l'Hôtel, bonjour Anne !
06:44 - Bonjour Anne !
06:45 - Oui bonjour à toute l'équipe.
06:47 Oui je disais que c'est une bonne chose,
06:50 c'est même bien dommage qu'ils ont mis autant de temps pour comprendre
06:53 que pour remettre les gens à l'étrier,
06:57 il fallait aider, leur réapprendre à s'investir dans le travail.
07:03 Parce que le RMI qui existait déjà à l'époque de l'hôpital,
07:06 - Le RMI d'insertion à l'époque ?
07:08 - Oui, c'était déjà sous condition de contrat,
07:11 et le contrat s'appelait le CISI, rappelez-vous.
07:14 On pouvait travailler 20 heures par semaine,
07:16 et puis bénéficier du RMI.
07:19 - Et ça c'est effectivement le même principe avec le RSA,
07:22 Marc Godet, très rapidement,
07:24 c'est difficile d'avoir du recul sur 10 mois,
07:26 mais est-ce que vraiment il y a du retour à l'emploi ?
07:28 - Pour l'instant les résultats sont plutôt positifs,
07:30 on estime en gros à 4% le retour vers un emploi durable,
07:34 c'est-à-dire que c'est supérieur à 6 mois.
07:35 Donc à 4 mois, 4 à 6 mois.
07:37 Donc je pense qu'on est sur la bonne voie,
07:39 et il n'y a plus qu'à, je dirais, amplifier le phénomène.
07:43 - Il faut continuer.
07:44 - Nous sommes soutenus par le gouvernement, par l'État,
07:46 l'État nous apporte, nous compense, je dirais, à l'euro près,
07:49 le financement des postes,
07:52 et puis il y a tout un problème lié à l'informatique,
07:55 mais ça c'est des logiciels qui doivent être compatibles,
07:58 et ça aussi ça coûte cher.
07:59 - Et ça fait faire des économies aussi,
08:01 on en reparlera une autre fois.
08:03 Merci beaucoup Marc Godet d'avoir été notre invité,
08:05 merci à tous les auditeurs qui nous ont appelés aussi Marc.
08:07 - Et bon début de journée à tous !