• il y a 8 mois

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Transcription
00:00 Et puis tu as été élu joueur de l'année par les internautes de WestFrance
00:03 comme plusieurs fois cette année et chaque mois.
00:05 Et là, sur la saison, tu as été à nouveau une nouvelle fois élu.
00:09 Donc écoute, c'est pour toi.
00:10 Merci, c'est très gentil. Je vous remercie.
00:13 C'est super calé.
00:15 Elle a eu le temps. Elle s'appelle Aelle, ça veut dire "ange" et elle a eu le temps.
00:29 C'est utile, le numéro.
00:30 Ah oui, c'est ce qu'ils m'ont fait à la boutique. C'est riche, hein.
00:33 Viens, viens voir.
00:35 C'est lui, c'est ça ?
00:44 Et ton aventure est comment ?
00:46 Une superbe aventure, déjà humaine, avec le public,
00:53 avec mes partenaires, avec le président et tout l'ensemble du peuple de la Grande-Paye.
01:00 Parce que c'est vraiment un club familial
01:04 et j'ai vraiment passé de bons moments sûrs et en dehors du terrain.
01:09 Allez, Alan, une question.
01:15 D'après toi, qu'est-ce qui a fait que tu aies persécé cette année et non l'an dernier ?
01:20 T'es clipsé par Yatabaré ?
01:22 Pour toi, j'ai persé que cette année, mais pour moi, j'ai persé depuis que je suis arrivé.
01:26 Il y a une progression du début à ma signature jusqu'à aujourd'hui.
01:34 J'ai pris une première année pour tout simplement évoluer et continuer à grandir.
01:39 Je sortais de Bastia où j'avais mis en six mois un but et fait quelques bons matchs.
01:45 Et là, j'ai pu dès ma première année faire une saison complète en tant que titulaire,
01:50 marquer des buts, faire des passes.
01:52 Donc je pense que déjà la première année, c'était une superbe évolution.
01:55 Et ensuite, comme chaque année, on fait le bilan en fin de saison,
01:59 personnellement, moi avec mes conseillers, ainsi que le coach,
02:02 avec moi tout d'abord avant de partir en vacances pour savoir
02:05 quels seront les points à travailler pour pouvoir progresser.
02:09 Et du coup, après la discussion avec le coach, après mes vacances,
02:14 et maintenant la discussion avec mes conseillers, cette année,
02:17 j'ai mis en œuvre tout ce qui était en bon possible pour pouvoir encore franchir un palier.
02:21 Tout simplement.
02:23 Très bien.
02:25 On va faire comme ça, un palier.
02:27 Le parcours de footballeur professionnel fait rêver les gamins,
02:30 mais en fait, c'est énormément de concessions dès le plus jeune âge.
02:33 À quel âge as-tu su que tu souhaitais faire de ta passion, de ton métier ?
02:37 Est-ce que tes parents t'ont enlevé l'âge ?
02:39 Est-ce que ce n'est pas trop dur ? Tu mets toujours "work hard, play hard".
02:43 C'est vrai, c'est ma phrase, c'est mon leitmotiv.
02:47 C'est ce qui me permet tous les jours, en me réveillant, de me battre,
02:51 de me battre pour moi-même et pour mes parents qui sont à Guadeloupe.
02:55 Après moi, depuis tout petit, j'ai été bercé là-dedans.
02:59 Il y a mon tonton qui jouait à un haut niveau en Guadeloupe,
03:03 il y a mon père avant lui aussi qui jouait à un bon niveau en Guadeloupe.
03:05 Et puis depuis tout petit, les gens me disaient que pourquoi pas tenter ta chance en France.
03:11 Je disais à mon père qu'il faudrait m'envoyer, ainsi qu'à ma mère.
03:15 Et puis comme j'ai pu l'expliquer auparavant dans certains médias,
03:21 il y a eu la séparation entre mes parents.
03:25 Et du coup, il y a une décision qui a été faite entre moi et ma mère,
03:30 qui avec le peu de sou qu'elle gagnait, m'a envoyé en France à l'aventure.
03:36 J'ai des amis qui sont devenus ma deuxième famille.
03:42 C'est les GQ qui sont à Nantes et qui m'ont accueilli avec tout leur amour
03:49 et par le biais du hasard, on va dire, mais il n'y a jamais eu de hasard dans la vie.
03:52 Il s'avère qu'il y avait un joueur qui jouait à Carcefou et qui était à la campagne aussi.
03:57 Dans cette famille justement des GQ, qui m'a pistolé pour pouvoir aller à Carcefou,
04:06 en 14 fédéraux, pour voir si j'avais ce niveau.
04:10 Et puis après, c'est parti.
04:12 Maxence.
04:17 A quel rythme un joueur pro comme vous...
04:21 T'as dit quoi ?
04:22 Parle plus fort.
04:23 Parle plus fort, je ne m'en rappelle pas.
04:25 A quel rythme un joueur pro comme vous travaille-t-il par semaine ?
04:29 A quel rythme ?
04:30 C'est difficile à évaluer, mais bon, une semaine normale, on va dire que...
04:37 De 8h du matin à midi, 13h, déjà du lundi jusqu'au samedi,
04:44 on s'entraîne déjà une fois dans la journée, voire peut-être deux fois au milieu de la semaine.
04:49 Et ensuite, c'est de la récup, c'est du travail individuel jusqu'à arriver au match
04:54 pour pouvoir être au top de sa forme.
04:57 Concession, quoi.
04:59 Des concessions, oui, c'est sûr.
05:02 Après, chaque personne gère comme il peut par rapport à sa morphologie,
05:09 à ce qu'il a besoin.
05:10 Donc, il y a un rythme de vie à avoir.
05:14 Et c'est clair que pour aller au niveau, il faut beaucoup d'exigence.
05:22 Je vais te poser une question simple.
05:24 Quel sera ton meilleur souvenir avec un gant et ton plus mauvais ?
05:28 Le meilleur des meilleurs.
05:31 Le meilleur des meilleurs, c'est la Coupe de France.
05:33 Parce que c'est la victoire.
05:34 Et en tant que professionnel, quand vous gagnez un trophée, c'est vraiment quelque chose.
05:40 Et puis avant la fin du coup de sifflet final, avec les collègues,
05:47 on regardait le temps, on se disait...
05:49 "Vraiment, on est champions, on a gagné la Coupe de France."
05:52 C'était vraiment quelque chose d'énorme, sachant les parcours que moi j'ai eus,
05:57 que certains ont eus.
05:59 Vraiment, c'était une fierté énorme de remporter cette Coupe de France.
06:03 Et le plus mauvais ?
06:05 Le plus mauvais, franchement, il n'y en a pas.
06:09 Parce qu'on a eu le maintien la première année, on a la Coupe de France.
06:14 La seconde, cette saison, on a un demi-final.
06:18 C'est un super parcours européen.
06:20 Et puis on est maintenu en Ligue 1, on va dire, aisément.
06:24 Donc franchement, il n'y en a pas.
06:26 Que penses-tu des supporters guingampés ?
06:31 Franchement, vous êtes... Ils sont vraiment magnifiques.
06:36 Il n'y a pas de mots pour les définir.
06:39 Comme je disais à la fin de la rencontre,
06:44 la défaite qu'on a pu subir cette 2 contre Nice,
06:49 et voir que tout le public nous soutienne jusqu'au bout,
06:53 et nous n'ont pas sifflé, nous ont toujours encouragé.
06:56 Et même quand c'était dur, quand on était bons derniers de Ligue 1,
07:00 on avait toujours ce soutien, que ce soit aux entraînements,
07:03 que ce soit sur les réseaux sociaux.
07:05 On sent vraiment que les gens sont là pour supporter.
07:09 Et ça, c'est vraiment très rare dans le foot d'aujourd'hui.
07:12 On va dire surtout en France.
07:14 Et ça, ça nous a poussé cette année encore à nous surpasser
07:20 et à continuer à être de mieux en mieux.
07:23 Et franchement, le public, il est vraiment génial.
07:26 Dans quelle classe ouvres-tu un show ?
07:30 Mon rêve, c'est comme mon idole, c'est Arsenal.
07:39 J'espère peut-être un jour dans ma carrière, pourquoi pas jouer là-bas.
07:45 C'est le rêve que j'avais depuis tout petit en tant que fan de Thierry Henry.
07:50 Et tu espères toujours l'Angleterre pour l'année prochaine ?
07:56 C'est toujours le but ?
07:58 Je n'espère pas forcément l'Angleterre.
08:01 Comme je l'ai dit, c'est un championnat qui me plaît,
08:05 que j'aimerais un jour évoluer dans ce championnat.
08:08 Mais après, il y a l'Angleterre, l'Allemagne, d'autres pays, l'Espagne, l'Italie.
08:13 Donc voilà, on verra ce qui se passe dans les mois à venir.
08:20 Et puis je prendrai une décision selon les propositions que j'ai.
08:24 Alan ?
08:27 C'est plus par rapport à la saison.
08:30 Ça peut être une question bizarre.
08:33 Est-ce qu'il y a eu des regrets ?
08:35 Quand on voit Oxé en Kiev, on a pas passé très loin.
08:38 On est toujours plus loin.
08:41 Ce n'est pas le jeu à grand prix.
08:43 Est-ce qu'il y a eu des regrets ?
08:45 Des regrets, oui et non.
08:47 Mais après, quand vous faites l'analyse de chaque match,
08:51 de chaque défaite, de chaque victoire,
08:54 on en ressort toujours grandi.
08:56 On se dit qu'on a donné le maximum.
08:59 Au CR sur la demi-finale, ils ont été meilleurs que nous.
09:03 Il faut savoir aussi tirer le chapeau.
09:06 Il faut savoir aussi qu'ils ont fait une bonne demi-finale.
09:09 Et que nous, on est passé à travers notre demi-finale.
09:12 On n'a pas été au niveau.
09:14 On n'a pas eu cette réussite, cette chance.
09:17 Et peut-être plus d'envie qu'eux.
09:19 Même si c'est difficile à dire.
09:21 Plus d'envie d'aller en finale alors qu'on en avait vraiment envie.
09:25 Mais sur le match, tout simplement, on n'a pas été meilleurs qu'eux.
09:28 Et Kiev, c'était un climat difficile.
09:32 Le seul regret qu'on peut avoir, c'est au match allé,
09:35 de ne pas avoir pu mettre ce troisième but.
09:38 C'est tout.
09:39 Sinon, sur le match retour, c'est comme ça.
09:42 Tu as beaucoup de tatouages, comme le nom de footballeur.
09:48 Si ce n'est pas indiscret, qu'est-ce que ça représente ?
09:50 Est-ce que tu as terminé la fresque ?
09:53 C'est beaucoup pour la religion.
09:57 J'aime bien écrire certaines sommes et représenter des symboles religieux.
10:07 Et pour aussi mes parents, enfin ma mère, sur mes tatouages.
10:12 C'est tout.
10:13 Je vais juste enchaîner sur ma question suivante.
10:15 C'est concernant la religion.
10:17 Tu sembles très croyant.
10:19 Tes gestes à l'entrée sur le terrain, tes tweets sur Facebook.
10:23 Et quelle place a la religion dans ta vie, dans ton quotidien ?
10:26 Une place énorme.
10:28 C'est toute ma vie.
10:31 C'est comme mes parents.
10:33 C'est ce qui me permet d'avancer, de relativiser beaucoup de choses.
10:39 Et surtout de rester moi-même, de rester simple.
10:43 Et de pouvoir, malgré des moments qui sont vraiment autour de moi,
10:47 à élogeur, de garder les pieds sur terre.
10:50 Et de savoir que tout ce qui m'arrive, c'est en partie grâce à mes parents,
10:54 mais aussi grâce à mon Créateur.
10:57 J'avais une question par rapport à la religion.
11:04 Est-ce que, toi on parle souvent du vivre ensemble en France, etc.
11:09 Est-ce que le vestiaire de foot, justement, c'est pas la preuve qu'on peut tous vivre ensemble,
11:13 justement par rapport aux différentes religions qui cohabitent et qui coexistent dans un vestiaire de foot ?
11:17 Oui, bien sûr. C'est tout à fait ça.
11:20 Il y a déjà eu des sujets, justement, de questions posées.
11:24 C'est vrai que c'est un exemple dans le vestiaire de foot d'avoir des musulmans, des athées, des chrétiens, des catholiques, évangélistes.
11:33 C'est vraiment diversifié et puis ça ne nous empêche pas de vivre ensemble.
11:37 Tout simplement.
11:39 Et d'être des bons potes.
11:41 Bien sûr.
11:46 Pourrait-on vous voir prochainement en équipe de France ? Avez-vous des rapprochements à ce sujet ?
11:53 Ça, je ne sais pas.
11:56 Ensuite, ce n'est pas à moi de décider.
12:00 Il y a le sélectionneur et puis, pourquoi pas un jour.
12:04 Mais après, je reste réaliste.
12:07 Il y a beaucoup de joueurs aussi qui ont un niveau international.
12:11 Moi, certes, j'ai de belles performances, mais avant ça, il y a pas mal de joueurs aussi qui sont dans des grands clubs
12:19 et qui font pas mal de bons boulots dans leur club et qui méritent aussi d'être en équipe de France.
12:25 Donc, pourquoi pas un jour ? J'espère.
12:29 C'est sûr que je vais aller le plus haut possible. Je ne me donne pas de limites.
12:32 Mais je suis réaliste aussi sur ce point-là.
12:39 Je vais continuer par un. J'ai au total, cette année, un seul carton jaune.
12:44 Je voulais vous demander ce que vous pensiez de l'arbitrage en Ligue 1.
12:48 Pour tout vous dire, les arbitres, c'est…
12:54 Moi, j'ai une relation particulière avec eux.
12:56 J'essaie d'être moi-même, d'essayer d'avoir une discussion et un échange avec eux.
13:02 Et quand ils sont un peu critiqués ou quoi que ce soit, j'essaie plutôt d'avoir un dialogue, un échange,
13:09 en leur disant que ça ne sert à rien de s'énerver, que je veux juste savoir pourquoi ils prennent telle décision et pas une autre.
13:15 Et puis, ça se passe du mieux possible.
13:17 Enfin, pour moi, cette année, ça s'est passé magnifiquement.
13:20 Et puis après, c'est vrai que cette année, ils ont été pas mal critiqués.
13:26 C'est pas évident pour eux.
13:28 Après, des fois, nous, en tant que compétiteurs, on a du mal à comprendre des choses flagrantes qui se passent et qu'ils ne voient pas.
13:36 Ou soyez favorable à la vidéo.
13:38 Comment ?
13:39 Ou soyez favorable à la vidéo.
13:41 Si ça peut aider à prendre une décision cruciale, on va dire, dans les zones de vérité, c'est-à-dire la surface de réparation, ce serait pas mal.
13:54 Ensuite, c'est des choses qui doivent être réfléchies et si ça peut les aider, nous aussi, en tant que footballeurs, ce serait une très bonne chose pour le foot à venir.
14:07 As-tu des passions en dehors du foot ?
14:11 En dehors du foot ?
14:13 Ma passion, c'est de me reposer.
14:15 Me reposer pour être au top physiquement.
14:22 Tout est basé sur mon métier.
14:25 Ensuite, j'aime bien, quand le week-end ou après le match est passé, la musique.
14:30 Ça, c'est sûr et certain.
14:32 Pouvoir aller au cinéma, ce truc qu'on fait tout le monde.
14:40 Et puis, on mit la musique.
14:43 C'est vraiment ça, en dehors du foot, que j'adore.
14:50 Pourrais-tu déjà dire que tu as réalisé un bout de ton rêve ?
14:53 À partir du moment où je suis parti de la Guadeloupe et que je suis arrivé à 14 ans à Carpefou, j'avais déjà réalisé la moitié de mon rêve.
15:06 Ensuite, en signant professionnel à 3, pour moi, ça y est, j'avais réalisé totalement mon rêve.
15:13 Ensuite, une fois que j'avais signé pro, le but pour moi, et toujours pour moi, c'était d'avoir une longue carrière.
15:21 Ensuite, qu'elle soit très haute, très basse ou moyenne, mais c'est de durer dans ce métier et pouvoir m'exprimer au quotidien dans la passion qui est ma vie et le foot.
15:41 J'aimerais, Claudio, que tu nous parles un petit peu de ton association, parce que tu t'en occupes et t'habites tout le temps.
15:48 Tu nous expliques un peu ce qu'il en ressort et comment tu y contribues et comment tu mènes les autres à la contribution à chaque match.
15:57 C'est une association qui a été créée avec Sahel, par un échange.
16:04 Parce qu'en Guadeloupe, il y a beaucoup de difficultés aux Antilles pour les jeunes comme moi de pouvoir évoluer en France,
16:13 de toucher ne serait-ce que du bout du doigt peut-être leur rêve.
16:18 À la suite de cet échange avec Sahel, on a pu discuter avec mon ami Michael Joffroy, qui est mon ami et qui me suit aussi au quotidien,
16:28 ainsi que Crazy, une personne qui est basée en Guadeloupe.
16:33 Nous avons échangé, nous avons essayé de voir comment on pouvait aider ces jeunes, pouvoir leur donner du rêve.
16:41 Le but de l'association, c'est tout d'abord de faire un match de gala, pour rassembler tous les professionnels antillais qui sont en France,
16:51 ainsi qu'avec les chanteurs antillais, pour pouvoir ramener ces gens-là en Guadeloupe.
16:58 Parce que c'est vrai qu'en tant que Guadeloupéens, en même temps qu'on les voit à la télé, c'est difficile pour nous de se laisser les approcher.
17:07 Vous, ici, vous avez la chance de nous côtoyer et de pouvoir nous parler ou même nous toucher.
17:14 Et aux Antilles, ils sont obligés de se déplacer, on sait que c'est très difficile pour eux.
17:18 Donc voilà, avec les subventions qu'on pourrait avoir, ce serait tout d'abord de faire ça.
17:23 Et ensuite, avec pas mal de soutien et de main-d'œuvre, on essaiera par la suite à faire venir des jeunes, que ce soit de la Martinique, de la Guadeloupe ou de la Lyon.
17:37 Ensuite, moi, j'essaie, par le biais de mes collègues, de rassembler des maillots.
17:45 Et une fois qu'on sera aux Antilles, les redistribuer pour eux, leur donner tout simplement ce rêve dans leurs yeux.
17:53 Qui sait, un jour, peut-être un d'eux, grâce à ce maillot, aura l'envie de se battre et percera un jour au haut niveau, on ne sait pas.
18:01 Mais au moins, leur donner ce rêve.
18:05 Là, tu recueilles des maillots pendant la saison, à chaque fois pour plus tard, pour les remettre.
18:10 Oui, tout à fait. J'ai une bonne collection.
18:14 Et le match de gala, tu aimerais bien que ça aille du haut camp ?
18:18 On va voir. Nous, on n'est pas pressés. On veut bien structurer ce projet.
18:27 On est vraiment dans le jargon du lourd, derrière. Parce que faire déplacer des Lacazette, des Anthony Modeste, des Johan Rivière, etc.
18:38 C'est très difficile, ainsi que les chanteurs. Donc ça demande une grosse organisation.
18:44 On va essayer de se gonfler au maximum derrière nous, pour que ce projet puisse se réaliser du mieux possible en Guadeloupe.
18:51 Et que ce soit une belle fête pour les Antilles.
18:54 Ok.
18:56 On en a le tail, du coup. On ne sait plus.
19:00 On va l'user, de toute façon.
19:03 Tu disais que ton premier contrat pro, c'était à Troyes.
19:08 J'ai vu que tu avais fait un essai en Angleterre.
19:11 Quels ont été les motifs de Troyes pour ne pas te laisser partir en Angleterre ?
19:15 Ils ont dit Iniette, parce qu'ils comptaient sur moi.
19:21 Moi, j'avais des envies de toujours évoluer en Ligue 2.
19:25 Mais le club, vous savez que c'est le patron. Donc ils ne voulaient pas me céder.
19:30 Ils comptaient sur moi pour partir de la Nationale et remonter.
19:34 Ils ont fait une offre de club anglais intéressante pour te laisser partir.
19:37 C'était trop cher, ce qu'ils demandaient pour que je parte en Angleterre.
19:40 Surtout à mon âge et surtout que je n'avais pas approuvé encore grand-chose dans le métier.
19:46 Donc voilà.
19:50 Qui a une question ?
19:52 Tu veux pas te signer ?
19:58 Je voudrais bien vous demander, qu'est-ce que c'est le secret de la réussite dans l'équipe cette année ?
20:04 Parce que maintenant, c'est quand même la plus petite Ligue des Jeux de l'Egard.
20:06 Comment un petit club parmi les grands arrive à battre Paris, Monaco, Kiev, Le Pau, Pixivre ?
20:14 Qu'est-ce qu'il y a de plus ?
20:16 C'est la simplicité qu'on a dans le groupe.
20:21 La cohésion de groupe aussi qu'on a.
20:23 Parce qu'on a un bon vestiaire qui vit superbement bien.
20:26 Il y a le coach qui donne ses directives.
20:29 Et tout le monde se met au diapason pour suivre bien ses consignes.
20:36 Et surtout, que l'équipe soit vraiment mise en valeur.
20:40 Et qu'on soit soudés dans le vestiaire comme sur le terrain.
20:44 Surtout pour créer des exploits.
20:47 Parce qu'on sait qu'on est le tout petit de cette Ligue.
20:51 Donc c'est tous ensemble qu'on réussira à devenir grand.
20:55 Tu parles de cohésion dans le groupe.
20:59 Avec quel joueur as-tu le plus d'affinité ?
21:01 On voit beaucoup avec Toto.
21:03 Vous faites vraiment plaisir à voir.
21:05 Toujours en train de rigoler.
21:07 Je ne sais pas si tu as entendu, mais samedi, le Kop chantait Claudio Mandano.
21:10 Oui, j'ai entendu.
21:12 Avec quel joueur à part Toto ?
21:14 Avec Toto, avec Doudou.
21:16 Parce que c'est lui qui me fait mes petits cantons.
21:18 J'étais sûre.
21:20 Après, il y a Jérémy Sorbon.
21:23 Après, il y a Christophe Calbrat.
21:25 Un peu tout le monde.
21:29 Après, on a des petites affinités.
21:31 Un peu plus avec l'autre pour certaines choses.
21:33 Bon, avec Toto, c'est pour tout.
21:36 On s'entend bien dans le vestiaire.
21:39 C'est sûr qu'on n'est pas peut-être les meilleurs amis du monde avec Athé.
21:44 Mais le matin, on se dit bonjour avec le sourire.
21:47 On est content de se voir.
21:49 On vit vraiment bien.
21:51 Tu t'amènes Doudou avec toi pour l'année prochaine ?
21:53 Doudou ?
21:55 Je pense que je le ferai venir de temps en temps.
22:04 Je me demande si vous reçonnez un club de première ligue en championnat anglais.
22:08 Cela ne vous fait pas peur de tout recommencer pour vous insérer dans une nouvelle équipe et y trouver votre place ?
22:14 Pas du tout.
22:17 Pas du tout parce que, je me répète encore,
22:20 si j'avais eu peur, je n'aurais jamais parti de la Belle-Loup.
22:24 Donc voilà, je suis arrivé ici.
22:26 Je me suis foragé un mental.
22:27 Et maintenant, peu importe, sans appréhension,
22:31 peu importe où je dirai demain,
22:33 je resterai toujours le même.
22:35 Et je sais que, par le travail que je ferai en dehors et sur le terrain,
22:39 tôt ou tard, ça paiera.
22:41 Donc, ça ne me fait pas peur d'aller, la saison à venir, dans un autre club.
22:46 Que ce soit difficile, peut-être, la première année.
22:48 Ou peut-être les six premiers mois.
22:51 Mais ce qui est sûr, c'est que je ne lâcherai jamais.
22:54 Et le travail paie tôt ou tard.
22:56 Donc voilà.
22:59 - Qui est-ce que tu as fait ?
23:01 - Vous avez une question, monsieur ?
23:02 - J'ai une petite question.
23:04 - Oui, dites-moi.
23:05 - En train de faire ton montage des petites...
23:07 - Oui.
23:08 - Je voulais expliquer que tu parles que des plus exceptionnels.
23:11 Parce que...
23:13 - Je ne sais pas, tu as un nom exceptionnel.
23:15 - Je suis juste, entre Léo et moi, il y a eu une gardien.
23:18 Mais tous, si on pense la semaine dernière à quand,
23:22 on a fait un peu de réussite.
23:24 - Un peu.
23:26 - Un peu.
23:28 - D'après toi, quel est le but qui t'a fait le plus plaisir,
23:33 qui a été le plus difficile à mettre cette saison ?
23:36 - Le plus difficile ?
23:38 C'est celui de Caen.
23:40 C'est sûr et certain.
23:41 C'est vrai que c'est celui de Caen.
23:43 - Il a mis des détails.
23:44 - Oui.
23:45 Quand je regarde l'image, c'est vrai qu'elle est vraiment dure à mettre.
23:50 Même si j'en mets tout le temps les mêmes à l'entraînement.
23:53 Elle était dure en plein match, avec la pression et tout.
23:57 C'était un peu chelou.
23:58 Non, celui de Caen.
23:59 Après, celui où j'ai eu vraiment beaucoup d'émotions
24:05 et qui m'a vraiment donné beaucoup de frissons,
24:11 c'est celui au Pauque.
24:13 Le deuxième but au Pauque.
24:15 Dans la tête, tu te dis que c'est un truc de fou.
24:20 C'était vraiment assez dur.
24:23 Mais après, il y en a tellement qui me font kiffer.
24:27 De toute façon, dès que je marque, c'est un kiff total.
24:30 C'est vrai, l'exceptionnel, et surtout celui de l'année dernière,
24:34 où je me la retournais face à Jacques Souh.
24:38 Celui-là restera dans ma mémoire.
24:41 - Tu les mesures à 1,73 ?
24:44 - C'est grand.
24:46 - 75 % de tes buts sont marqués de la tête.
24:51 C'est souvent auprès des détentes phénoménales.
24:54 C'est un don que tu as travaillé ?
24:57 - Aux Antilles, je faisais plusieurs sports.
25:01 Après, nous, en Antille, c'est vrai qu'on a des gènes pour ça,
25:05 pour la détente, parce que je faisais un peu de basket,
25:09 du football, du hand.
25:11 C'était diversifié.
25:13 Après, c'est dans nos gènes.
25:16 J'ai une capacité à m'envoler, on va dire, dans les airs.
25:23 C'est dû peut-être surtout à ma tonicité et au travail,
25:29 au fil des années, que je fais en dehors des terrains,
25:35 qui me permet de garder cette tonicité et de pouvoir
25:40 renchaîner chaque match, chaque saison sur mon point fort.
25:45 - Allez-y, n'hésitez pas, prenez la parole.
25:51 - Qu'est-ce qui va vous manquer le plus ?
25:55 - Je ne sais pas.
25:59 On verra quand je partirai.
26:01 C'est là qu'on se rend compte de ce qui va vous manquer le plus.
26:06 Je pense que le public, l'engouement qu'il y avait
26:12 autour du stade à chaque rencontre, ainsi que le bestiaire,
26:20 qu'on a ici avec le staff, le président, tous les gens autour,
26:26 le monsieur qui est là, derrière la caméra.
26:30 Je pense que c'est un ensemble qui va me manquer ici à l'EAG.
26:38 - Est-ce que votre relation avec le président déplace
26:47 suite à votre départ ?
26:50 - Non.
26:51 Je ne veux pas avoir de nouvelles, je ne veux pas savoir
26:55 ce qui se passe.
26:57 Bien sûr, avec le président, ça s'est toujours bien passé.
27:02 Dès que je suis arrivé, il a été me chercher.
27:06 Il y a eu le feeling directement qu'il y a eu entre nous.
27:11 C'est sûr que je sois à Los Angeles ou dans les années à venir,
27:18 je pense que ce sera un ami dans l'avenir.
27:25 - Comment avez-vous vécu les propos de Michel Denisot
27:30 au début février, quand il a dit qu'on vous avait bradé
27:34 à Châteauroux et que c'était une grosse erreur ?
27:38 - C'est comme ça.
27:40 Je ne fais pas de commentaire là-dessus.
27:43 Après, moi, ça me fait marrer.
27:46 Je continue à faire mon bonheur de chemin.
27:49 Ce qui s'est passé, ça reste derrière.
27:52 C'est l'avenir. Je ne m'attarde pas là-dessus.
27:56 Je continue mon bonhomme de chemin.
27:59 - Le football féminin, est-ce que tu suis un peu
28:02 de football féminin ? Qu'est-ce que tu en penses ?
28:05 - C'est un sport.
28:07 Ce sont des femmes qui se donnent à 100% dans leur métier.
28:13 Elles représentent vraiment du mieux possible
28:18 les femmes dans ce sport.
28:22 C'est vraiment magnifique ce qu'elles peuvent réaliser.
28:26 J'attache un oeil particulier parce que j'ai mon amie
28:30 que j'ai connue quand je jouais à trois, Jessica Roy,
28:34 qui est aujourd'hui au PSG en équipe de France.
28:37 On se suit, on échange beaucoup.
28:41 On s'explique un peu ce qui se passe en dehors,
28:45 en dessous du métier.
28:48 C'est pareil que les garçons.
28:51 C'est vraiment très pro, c'est très difficile pour elles.
28:55 Ça peut être magnifique comme ça peut être très délicat.
29:00 - Est-ce que tu peux en jouer 100 000 ?
29:06 - J'espère si le dentiste ne s'est pas embouché.
29:10 J'espère être rétabli samedi pour pouvoir jouer mon dernier match
29:16 à Sainte-Étienne et avec Gaillon.
29:21 - Tu ne pouvais pas te temporiser ton intervention ?
29:24 - Je préfère la faire là parce que ça fait un moment que j'attends.
29:28 Avant de partir sur tour en vacances, je préfère la faire là.
29:32 - On parle beaucoup de départ, mais au final, tu es toujours là.
29:38 - Si mes sources sont bonnes, tu habites à Pirat.
29:41 Qu'est-ce que tu aimes le plus dans la région et faire dans le coin ?
29:45 - Le bord de mer, sortir de temps en temps à la plage.
29:50 Et puis ma boulangerie.
29:53 Louise.
29:56 Et puis aller faire mes courses au Leclerc.
30:00 Tranquillou.
30:03 - Il n'y a personne qui te suit ?
30:06 - Non, les gens sont toujours comme vous, comme tout le monde.
30:11 En dehors du terrain, ils sont gentils, accueillants.
30:16 Des fois, on me demande de faire une photo de Marouille en congélation.
30:20 Pour un autographe, mais ça reste toujours amical, souriant.
30:24 Tout se passe bien, toujours.
30:27 - J'ai une question qu'on pose souvent aux joueurs.
30:30 Est-ce qu'on n'y a pas recul au Ligue 1 ?
30:34 - Non, du tout.
30:37 Je viens de la Guadeloupe, à Soufrière.
30:40 Je ne sais même pas s'il y a 7 000 habitants.
30:43 Ça ne me fait pas peur.
30:46 En plus, vu les performances du club sur le terrain,
30:51 je ne vois pas pourquoi je ne serais pas venu à Ganond.
30:55 Du tout.
30:58 - Que penses-tu de la chanson que le club te chante ?
31:03 - Elle est pas mal.
31:06 J'adore.
31:09 C'est un kiff.
31:12 Je ne l'avais pas bien entendu, mais quand j'ai vu la vidéo,
31:15 j'ai dit que c'était énorme.
31:18 Quand je regarde la télé,
31:21 je vois les gens chanter le nom de leur buteur,
31:25 de leur joueur préféré.
31:28 Être l'un des chouchous du Roudourou,
31:32 ça me touche vraiment.
31:35 Ça me fait plaisir d'entendre cette chanson
31:38 quand je marque ou quand je vais marquer.
31:41 - Tu disais que tu avais du mal à quitter le terrain.
31:47 Ça avait l'air difficile.
31:50 - C'est le dernier match à domicile.
31:53 Vous laissiez traîner le plaisir.
31:56 - Pas difficile.
31:59 C'est des moments qu'il faut savoir savourer.
32:02 Demain, on ne sait pas de quoi la vie sera faite.
32:05 Là, on est en plein kiff.
32:08 C'est la fin de saison, c'est le dernier match au Roudourou.
32:11 Même la pelouse va être changée.
32:14 Vous êtes dans le stade, vous faites la fête,
32:17 vous vous amusez.
32:20 Vous venez nous voir chaque week-end.
32:23 Ça a été difficile toute la saison.
32:26 Même si on a gagné ce match,
32:29 on voulait faire le petit tour pour vous remercier.
32:32 C'est bon de rester encore, de fêter avec vous
32:35 et de profiter au maximum de ces moments.
32:38 Demain, on peut avoir des moments très difficiles dans une carrière.
32:43 Il faut savoir savourer et prendre du plaisir avec tout le monde.
32:47 - Des questions, Maxime ?
32:54 - Les joueurs de Ligue 1 ont l'impression d'être très accessibles et très familiers.
32:59 Vous avez une petite sparrant de Tour Eiffel en D1 de district.
33:03 Est-ce que c'est le cas partout ?
33:06 Ou avez-vous déjà connu cela dans un autre club ?
33:10 - J'ai connu cela à Troyes, à Châteauroux aussi.
33:15 Après à Bastia, c'était un peu différent, mais aussi accessible.
33:20 C'est vrai qu'à Galenon, c'est un degré au-dessus.
33:24 C'est vraiment le club le plus familial que j'ai pu connaître
33:29 durant ma carrière pour l'instant.
33:32 - Qu'est-ce qu'il y a de si particulier à Galenon ?
33:38 - C'est la simplicité.
33:40 Les gens sont accueillants, ne vous agressent pas.
33:44 Les gens sont souriants.
33:47 Ils vous abordent le plus simplement possible, avec une photo, un autographe.
33:52 Nous, joueurs, on n'aime pas trop être brusqués.
33:57 On aime bien les gens qui viennent tranquillement vous demander un autographe, une photo,
34:03 et puis échanger quelques mots avec eux.
34:06 C'est vrai qu'à Galenon, c'est vraiment ce qui se passe.
34:10 Les gens sont là, à la fois près de nous, mais gardent aussi une certaine distance.
34:15 Ce qui fait qu'à la fois, on se libère, on les laisse rentrer dans cette bulle,
34:23 cette carapace que certains footballeurs de haut niveau ont.
34:27 Ici, à Galenon, il n'y a pas ça.
34:30 Tout le monde est simple et reste accueillant,
34:33 que ce soit la cuisinière ou le jardinier.
34:38 On reste tout simplement des hommes simples et accueillants avec nos supporters.
34:47 -Bonjour. -Bonjour.
34:50 ...
35:19 ...
35:48 ...
35:50 -Merci.
35:52 Merci.
35:54 ...
35:58 -Vas-y, décide.
36:00 ...
36:08 -Vous êtes sans bain ?
36:10 ...
36:20 -Les choses, on ne les coupe pas les biens.
36:23 ...
36:51 ...

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