Florent Bernard aka FLOBER parle de ses films préférés et de ses inspirations, des Simpson à Funny People en passant par les films de Lars von Trier
Son premier film “Nous les LEROY” sera au cinéma à partir du 10 avril
Son premier film “Nous les LEROY” sera au cinéma à partir du 10 avril
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00:00 Ça, grand classique Disney.
00:02 Là, y'a pas grand classique Disney.
00:04 Et pourtant, je dois dire que c'est des cons.
00:06 Ils doivent pas le savoir. Jurassic Park, c'est quasi un film parfait moi je trouve quand même.
00:09 Le Palmashow, c'est des gens qui ont prouvé que tu peux venir d'internet et faire du cinéma quoi.
00:14 Ah, là je suis bien.
00:15 Jezapato, c'est le réalisateur préféré des gens qui font de la comédie.
00:18 C'est très vulgaire.
00:19 Il est très énervé Spielberg dans le 2.
00:20 À un moment, y'a un démon en mer d'humaine.
00:22 Ouais, c'est excitant ouais.
00:23 Assez excitant.
00:24 Je suis genre "Génial, quelle idée de fou !"
00:25 Là, ça me met dans un mood.
00:27 C'est la plus grosse œuvre d'art que j'ai fait de ma vie ce truc-là.
00:30 Oh, le cri est terrifiant.
00:40 Bah moi, c'est vrai que je suis un gros gros fan de DVD.
00:43 J'en achète encore beaucoup.
00:44 Et donc du coup, je crois que chez moi, j'ai genre 4000 DVD.
00:46 Un truc comme ça, parce que vraiment j'en tasse, j'en tasse.
00:48 Mais c'est vrai que je regarde des DVD depuis tout petit.
00:50 Bah, le vidéoclub, oui, moi c'est l'endroit où j'allais avec mon père et mon frère.
00:53 Et puis le week-end, c'était cool parce que quand on prenait deux, le troisième était gratuit.
00:56 Donc c'était vraiment le côté un peu boulimique.
00:58 J'adorais regarder en boucle pour comprendre.
01:00 Et puis moi, je suis d'une génération du début des DVD où à l'époque, il y avait beaucoup de bonus.
01:05 C'était même la bagarre du bonus quoi.
01:06 Tu avais deux, trois, quatre DVD.
01:08 Ça, j'adorais ça parce que je faisais un peu mes classes dans mon coin quoi, en mode autodidacte.
01:11 T'avais un peu deux types de commentaire audio.
01:13 T'avais celui des anecdotes, de tournages.
01:15 Bon, c'était sympa.
01:16 Mais t'avais des vrais geeks qui t'expliquaient.
01:18 Je te dis, moi je me souviens de Bernie.
01:20 Bernie !
01:21 Bernie !
01:23 Bernie !
01:24 Bernie !
01:25 Où du coup, on était là et on disait, ok alors en fait ce plan, c'est une photo que j'ai fait tourner très vite et j'ai zoomé.
01:31 Et tu vois, moi j'étais là, j'étais là, oh putain, c'est génial.
01:33 Et voilà, donc ça, c'était super.
01:35 Et j'ai beaucoup appris en regardant des bonus de DVD et en regardant beaucoup de DVD.
01:39 Ouais, mélancolia.
01:40 C'est un souvenir d'une expérience de cinéma très forte.
01:47 Je suis allé le voir au Max Linder à Paris, qui est un très beau cinéma, très grand, avec un son très fort.
01:51 Et moi, faut savoir que je ne suis pas le plus grand fan à la base de Lars von Trier.
01:54 C'est un cinéma que je trouve un peu trop extrême pour moi.
01:57 Et ce n'est pas les choses avec lesquelles je suis le plus sensible dans ce genre-là.
02:01 On y reviendra peut-être plus tard, quand c'est fun ou quand c'est...
02:04 Mais là, en l'occurrence, je trouve ça vraiment très difficile.
02:06 Mais mélancolia m'a parlé directement, en fait.
02:08 C'est des moments assez chouettes où d'un coup, un film parle d'un truc que tu ressens dans ta vie
02:13 et que tu ne savais même pas que c'était un sujet dans ta vie.
02:15 Et tu te dis, merde, ça fait un écho, avec des images très fortes.
02:18 Il y a évidemment le début.
02:19 Mais moi, c'est surtout la fin, en fait.
02:21 Je me souviens de la fin, je ne vais peut-être pas trop spoiler, mais...
02:23 Mais qu'elle y est d'ailleurs à Charlotte Gainsbourg, puisque c'est...
02:25 Voilà, il y a cet astre qui se rapproche dangereusement de la Terre, disons.
02:29 Et il y a un hurlement horrible de Charlotte, mais qui est un peu sourd,
02:33 parce qu'il y a tout un travail de sound design vraiment excellent.
02:36 Et je me souviens de la fin du film, et je sors du cinéma, et vraiment, j'ai...
02:40 Mais vraiment, comme si je m'étais pris une énorme claque dans la gueule pendant une journée, je pense à peu près.
02:44 Je marche sans but, vraiment, l'équivalent d'un accident de bagnole.
02:47 Je suis vraiment genre "mais qu'est-ce qui m'est arrivé ?"
02:49 C'est assez désinimant de diriger Charlotte Gainsbourg,
02:52 parce que justement, elle a fait des trucs tellement dingues, en l'occurrence pas mal chez Lars von Trier,
02:55 que toi, quand tu la diriges, tu te dis "bon, voilà, je pense qu'elle a un amusement à tester des choses, à aller loin, etc."
03:04 Et tout est dans la discussion toujours.
03:06 L'idée, c'est évidemment de toujours discuter du rôle.
03:08 Donc voilà, c'était très innimant, mais c'est un très, très grand film.
03:11 C'est pas très original, mais moi, j'ai vraiment adoré Le Règne Animal.
03:14 J'ai vraiment trouvé ça exceptionnel, le scénario, les comédiens,
03:21 bon, tout le travail d'FX et de make-up, effectivement,
03:24 mais moi, j'avais déjà adoré Les Combattants, en fait.
03:27 Et c'est vrai qu'après Les Combattants, moi, j'étais méga impatient.
03:30 Je me disais "mais quand est-ce qu'il refait un film, ce gars ?"
03:32 Et d'un coup, il arrive avec cet énorme truc, parce que c'est quand même un gros film.
03:34 Et j'avais pas lu grand-chose.
03:36 J'avais entendu la hype à Cannes, mais je savais qu'il y avait un truc d'animaux,
03:40 enfin, de côté un peu animaux-humains, quoi.
03:42 Mais je découvre que c'est X-Men, en fait.
03:44 Enfin, plus ou moins, quoi. C'est X-Men, mais en film, avec des sujets très français.
03:49 Et j'ai beaucoup aimé ça. J'ai adoré aussi Le Procès Goldman.
03:52 - Et que diriez-vous du teint de M. Goldman, aujourd'hui ?
03:55 - Bah qu'il est moins bronzé qu'avant.
03:58 - Après, moi, je suis ouf de procès, donc autant te dire que l'année 2023,
04:03 c'était vraiment entre l'anatomie d'une chute et ça.
04:05 - Et non, Chien de la Casse, pas... - Si, si, très bien, Chien de la Casse.
04:08 Très bien, non, non, mais si, bien sûr. Très bon film.
04:10 - Tu m'écoutes, là, ou quoi ?
04:12 - Hum ?
04:14 - Il y a un virage dans le film, la scène du dîner, justement,
04:17 où Bajon et Cunard s'embrouillent et que Galatea Bellucci intervient.
04:23 Bon, je vais pas trop en dire.
04:24 - On dirait que sans lui, t'as rien à dire.
04:26 - Alors déjà, déjà, premièrement, ferme ta gueule.
04:29 - Qui m'a vraiment glacé, quoi.
04:31 Non, non, c'est un super film. Non, non, c'est chouette. C'est très, très chouette.
04:34 Ouais, The Office, moi, je sais qu'il y a toujours des grands débats
04:36 sur la version anglaise et la version américaine.
04:38 Moi, je préfère la version américaine, mais parce que, par exemple,
04:40 j'aime moins la saison 1, qui est beaucoup plus proche de la version anglaise,
04:43 parce que, bah, moi, j'aime bien quand c'est un peu mignon aussi, quoi.
04:46 Donc, c'est vrai que j'ai beaucoup plus d'empathie pour Steve Carell
04:49 que pour Ricky Gervais dans la série.
04:52 Je sais que c'est la série doudou de plein de gens, moi, je la surkiffe, hein.
04:54 J'ai tout maté. Mais moi, ce serait plus sur les Simpsons, en vrai.
04:57 Moi, je pense que c'est la série qui me fait rire à chaque fois,
05:03 que je regarde en boucle, que dès que j'ai 20 minutes, je regarde ça.
05:06 Ce qui est vachement bien avec les Simpsons, c'est que le début d'un épisode
05:09 a jamais quelque chose à voir avec ce qui se passe après,
05:11 donc j'oublie tout le temps l'épisode que je regarde, quoi.
05:13 Donc, je suis dedans, je me bats 5-6 minutes, je me marre,
05:15 et après, je fais "Ah, OK, c'est l'épisode où Bart escoute
05:18 ou Omer fait péter la centrale, etc."
05:20 Les Simpsons, pour moi, ça a été la base même de...
05:22 Je crois que c'est quasiment mon plus vieux souvenir de comédie
05:24 avec les dessins animés, les Looney Tunes, c'est tout,
05:26 mais où je me rends compte que c'est marrant
05:28 et que ça parle un peu de choses que je connais dans la vie
05:31 en termes de la famille, les darons.
05:33 Et puis, d'un coup, c'est ce mélange aussi d'émotions,
05:35 parce qu'il y a des épisodes très émouvants.
05:36 Je me souviens d'un épisode où Bart Simpson a peur de redoubler,
05:39 et quand je l'ai vu, j'étais petit, quoi,
05:41 et c'est une vraie peur d'enfant de redoubler.
05:43 Tu te dis "Ah non, merde."
05:44 Et du coup, j'avais beaucoup d'empathie pour Bart.
05:46 Et j'ai plein, plein de beaux souvenirs de ça,
05:58 et j'y pense beaucoup quand j'écris, moi, aux Simpsons,
06:00 même sur "Les Leroy", le film que je viens de réaliser.
06:04 Je pensais beaucoup aux Simpsons,
06:06 parce qu'il y a ce mélange d'une base familiale
06:09 où tu crois en cette famille qui s'envoie des fions
06:12 et qui se dispute, mais qui s'aime profondément
06:14 et qui a des problèmes, tous les membres ont des problèmes
06:16 entre eux et au fond d'eux.
06:17 Et ils croisent des personnages annexes,
06:28 complètement pétés, très marrants, très over the top.
06:32 Et ça, c'est quelque chose que j'aime beaucoup en comédie,
06:34 et c'est ce que j'ai essayé de faire à mon petit niveau dans mon film.
06:37 Je pense qu'on les a pas mis, mais par exemple,
06:38 c'est plutôt "Team Parks and Rec" ou "Community"?
06:40 Ah, plus "Community".
06:41 Plus "Community".
06:46 Bah moi, "Parks and Rec", pour moi, c'est plus "The Office", quoi.
06:47 C'est un peu moins flingué.
06:48 "Community", c'était...
06:50 En plus, je l'ai vu au bon moment,
06:52 où j'étais un peu "geekos" d'écriture, entre guillemets,
06:55 à bien aimer quand "Waouh, y a cinq strats",
06:58 et qu'en fait, la blague, elle fait...
07:00 Enfin, tu vois, quand j'ai commencé un peu à travailler l'écriture,
07:03 disons, modestement,
07:05 bah ouais, effectivement, Dan Harmon et toute son équipe,
07:07 ils ont un vrai travail là-dessus.
07:09 Ils ont un épisode où ils jouent au dé.
07:12 Et en fait, tu vois à peu près les différentes timelines qui se passeraient
07:22 si y a un 1 qui passe, y a un 2 qui passe, y a un 3 qui passe,
07:26 et bah à un moment, t'as deux personnages qui finissent en couple,
07:29 un autre moment, t'as le feu et tout le monde est mort dans l'appartement.
07:31 Bon, ça, c'est des trucs où tu joues un peu avec ton média,
07:35 que je trouve assez... Ouais, assez excitant, ouais.
07:38 Assez excitant.
07:39 Cherche... Est-ce que c'est ici, David Lean ?
07:41 Ça pourrait être là, parce que c'est un peu vieux.
07:43 Ah, les bourreaux, mais aussi, Café et Pognard.
07:45 Celui-là dit, y a... Ah oui, si, d'accord, ils sont derrière, je suis un débile.
07:47 Bref, "Rencontre".
07:51 C'est un film exceptionnel.
07:52 Moi, je suis très fan de la trilogie de Richard Linklater,
07:55 "Before Sunset", "Before Sunrise", "Before Midnight",
07:57 et j'ai découvert ce film.
07:58 Donc, David Lean, c'est... Voilà, je fais pas l'affront,
08:01 mais c'est Laurence d'Arabie et tout ça, donc c'est des films très spectaculaires.
08:04 Et il a fait ce... Je veux pas dire "petit film", ça veut rien dire.
08:08 En plus, pour moi, c'est un très grand film, mais...
08:10 Sur deux quarantenaires qui se rencontrent et qui tombent amoureux,
08:14 mais ils ont tous les deux femmes et enfants, etc.
08:17 Et c'est cette passion qui un peu les dévore,
08:20 mais en même temps, ils peuvent pas tout lâcher,
08:22 et en même temps, ils ont envie de tout lâcher.
08:23 Et c'est un film des années 40, donc c'est vraiment pas un film à temps.
08:25 Et je le trouve assez moderne sur plein de choses.
08:28 Et c'est vraiment deux amants, disons,
08:30 qui discutent de l'impossibilité de vivre cet amour.
08:34 Et les acteurs sont exceptionnels.
08:36 Elle, elle est incroyable.
08:38 Et vraiment, c'est un super film que je conseille,
08:40 parce que je trouve qu'il n'a pas vieilli, quoi.
08:42 Je sais pas s'il y a des gens qui sont comme moi,
08:43 mais le cinéma avant les années 70 américain,
08:47 j'ai mis du temps, moi, à y aller, parce que j'étais ado,
08:49 parce qu'il y a tellement de films à regarder.
08:51 À l'aise d'Eden, je pense que c'est un de mes films préférés aussi.
08:54 Que je trouve exceptionnel.
08:58 En fait, c'est surtout, c'est méga intéressant
08:59 de voir que plein de films que tu aimes
09:01 sont en fait des films inspirés de ces films-là.
09:04 Et en fait, c'est un peu sans fin jusqu'à la naissance du cinéma, quoi.
09:06 Et ce truc-là, ce côté, ce qu'on est en train de faire, en fait,
09:09 ce côté "je fouille, ok, qu'est-ce qui a inspiré quoi ?" et tout,
09:11 ça, c'est un truc que j'adore faire, ouais.
09:13 - Donc toi, c'est comme ça que tu procèdes pour un peu
09:15 les manquements à ta cinéphilie ?
09:17 Voir les liens, c'est pas, tu prends pas genre une décennie
09:19 ou un réalisateur et...
09:21 - Bah si, si, un réalisateur à fond.
09:23 Je regarde un réalisateur et je regarde plein de choses que j'aime,
09:25 jusqu'à l'indigestion, là encore.
09:27 Et moi, je lis beaucoup aussi.
09:29 C'est-à-dire que ma cinéphilie, y a regarder des films,
09:31 mais y a lire beaucoup.
09:32 Parfois, quand tu lis, bah voilà, un metteur en scène va te citer,
09:34 tel metteur en scène, et puis, bah, votre émission, en vérité, aussi,
09:37 fait partie de ça.
09:38 D'un coup, tu te dis, bah, je suis fan de Jodie Foster
09:40 et d'un coup, elle parle de tel film, bah ouais, j'ai envie de regarder ce film.
09:42 - Moi, je trouve que chaque personne au monde devrait voir ce film.
09:45 - La Garçonnière, par exemple, je sais pas s'il est là, ou dans le nouvel...
09:47 Oui, il doit être par là, aussi.
09:49 Bewhinder, ouais, le nouvel...
09:51 Voilà, La Garçonnière.
09:52 - Ok, I just thought as long as it was paid for.
09:55 - Don't ever talk like that, Fran.
09:57 Don't make yourself out to be cheap.
09:59 - Bon, je vous cite un classique, hein, je pense qu'y a plein de gens
10:01 qui l'ont vu, mais moi, quand je vois ce film, pareil,
10:03 je me dis, mais, waouh, la modernité du truc,
10:05 l'intelligence, la beauté des plans.
10:07 En fait, c'est un... Bewhinder, c'est un gars qui a un cadre magnifique,
10:11 une lumière dingue, qui n'est jamais en opposition
10:13 avec la qualité de l'écriture, avec la vérité des personnages,
10:17 et c'est très difficile à faire, ça.
10:19 On s'en rend pas compte, quand on regarde des films,
10:21 mais moi, modestement, avec ce que je fais dans la vie,
10:23 je me rends compte que c'est toujours le débat.
10:25 Il faut être le plus malin possible pour que tout puisse exister,
10:27 parce que ton âge, c'est de l'argent, ton âge, c'est du temps,
10:30 pour que tout puisse exister de façon intelligente
10:33 et qu'il y a du sens pour tes personnages et pour ton histoire.
10:35 Et Bewhinder, c'est complètement dingue à ce niveau-là.
10:38 Est-ce qu'il y a Doug Soup ?
10:40 Chickalini here may talk like an idiot, and look like an idiot,
10:43 but don't let that fool you, he really is an idiot.
10:46 En fait, ce que j'adore chez les Marx Brothers, c'est que tu as
10:48 plein de genres de comédies différentes, quoi.
10:50 D'un coup, ça va être un jeu de mots, et puis juste après,
10:52 c'est un mec qui fait "pouet-pouet" avec des klaxons,
10:55 et juste après, ça va être une blague politique.
10:57 Il y a une blague que j'adore dans Doug Soup, c'est...
11:01 Il dit... Mais c'est ridicule, c'est ridicule,
11:03 c'est ridicule, je vais vraiment vous la vendre,
11:05 c'est catastrophique de raconter une vanne, je m'en fous,
11:07 je vais au bout, je suis lancé. Il dit... Mais c'est ridicule,
11:09 c'est un mandement, on dirait un mandement écrit par un enfant de 4 ans.
11:11 Donc amenez-moi un enfant de 4 ans, j'arrive pas à le lire,
11:13 un truc comme ça.
11:15 Et voilà, ça je trouve que c'est une vanne, mais en fait,
11:24 elle marche toujours aujourd'hui. Ben là, il y a plein de trucs chouettes,
11:26 mais là, il y a tellement de choses à dire.
11:28 Ben là, déjà, je vois le Palmashow, qui sont des gens très talentueux,
11:31 j'adore, et j'adore Les Vedettes, moi, d'ailleurs,
11:33 c'est un film que j'aime beaucoup.
11:35 Je sais pas si vous en avez conscience, mais vous avez un énorme potentiel.
11:37 Si, si, en plus, j'en ai conscience.
11:41 Parce que je reconnais l'amour qu'ils ont
11:43 pour aussi les zones périurbaines,
11:46 loin des grandes villes, disons.
11:48 Voilà, l'univers des supermarchés, des diners,
11:50 qui essaient de faire américain, tout ça, j'aime beaucoup ce film.
11:52 Et en plus, le Palmashow, c'est des gens qui ont prouvé
11:54 que tu peux venir d'Internet
11:56 et faire du cinéma, quoi.
11:58 J'ai vécu de l'intérieur un moment
12:00 où, quand les gens venant d'Internet faisaient des films,
12:04 on avait l'impression que c'était des animateurs télé
12:06 ou des gens de télé-réalité qui faisaient du cinéma.
12:09 Et d'ailleurs, ces gens-là peuvent en faire, mais je disais,
12:11 ben non, mais là, c'est des comédiens, quand même, c'est des auteurs,
12:13 c'est des gens qui font de la comédie.
12:15 Et en plus, on peut critiquer certains films,
12:17 mais ce qui m'énervait, c'est qu'on se concentrait que sur les échecs commerciaux
12:19 de ces films, et on parlait pas de ceux qui avaient réussi, quoi.
12:22 Quand ils avaient réussi, c'était plus des gens qui venaient d'Internet.
12:24 Quand Max Boublile, il fait Les Gamins avec Alain Chabat,
12:27 ben c'est plus un gars d'Internet, c'est un gars de la scène.
12:29 Tu dis, ben non, quand il faisait des clips, c'est Internet qui l'a rendu célèbre.
12:32 Quand Gaston Bide, il fait Les Caïras, Les Caïras, c'est une web-série.
12:34 C'est pas Visiteurs du Futur, la première web-série adaptée au cinéma,
12:37 c'est Les Caïras, quoi.
12:38 Du coup, j'étais toujours un peu embêté de ça.
12:39 Je me dis, ben non, en fait, il y a des gens très talentueux, quoi.
12:42 Ça, j'adore ce film, Comment C'est Loin.
12:44 Non, mais ça prend du temps de faire un bon morceau.
12:46 Cinq ans ?
12:47 Ben ouais, mais on peut pas aller plus vite que la musique, nous.
12:49 Arrête de te foutre de ma gueule, Gringe.
12:51 Vous avez fait cette maquette en cinq ans ?
12:52 En fait, Comment C'est Loin, c'est le film qui fait que j'ai rencontré mes producteurs.
12:56 Parce que quand je vois Comment C'est Loin, je me dis, c'est dingue.
12:58 Alors, je connaissais Aurel San et Gringe parce qu'on avait fait la web-série Bloqué, ensemble,
13:02 avec Clément Cotentin, Ken Cojandi et Bruno Muschio.
13:05 Je connaissais sa musique, donc je savais qu'ils connaissaient ces coins-là.
13:07 Mais de les voir au cinéma, je me disais, ah ben donc c'est possible, oui, effectivement, je suis trop con.
13:11 On peut filmer, en fait, ces endroits-là.
13:13 Et du coup, quand j'ai écrit mon scénario, ma première version, mon traitement, comme on dit,
13:19 je suis allé voir Nolita, parce que c'est eux qui avaient produit ça,
13:22 et je me suis rendu compte qu'ils avaient la même connaissance des choses et tout.
13:25 Et puis, voilà, je me suis dit, j'aimerais trop Comment C'est Loin,
13:28 c'est un film sur l'amitié dans ces endroits-là, et moi, j'aimerais faire un film sur la famille dans ces endroits-là.
13:32 Et j'ai demandé à Aurel San, lorsqu'il fait confiance à quelqu'un, c'est que cette personne est digne de confiance.
13:37 Je lui ai dit, ah, ils sont cools et tout. Il m'a dit, ouais, ouais, vas-y, ils sont super.
13:39 Et c'est comme ça que j'ai rencontré mes producteurs. Voilà, bon, là, il y a du Chabat, évidemment, c'est génial.
13:44 Tout est génial chez Chabat. Moi, j'aime tout.
13:46 Re, c'est très marrant parce que moi, je l'ai vu à l'époque.
13:49 Ça va être tout noir.
13:51 C'est un film qui a très bien marché, mais qui a été vendu comme un film qui n'a pas trop marché.
13:56 Alors qu'il a quand même fait 2 millions d'entrées, je crois.
13:58 Enfin, qui n'a pas trop marché auprès de la critique, je crois, surtout.
14:00 Ouais, il y a eu ce truc horrible, je crois, où un journal avait écrit nul en énorme, etc.
14:05 Effectivement, très violent. J'ai l'impression que pour ma génération et même celle d'après, c'est complètement culte, quoi.
14:11 C'est vraiment un film... Qu'est-ce que c'est drôle. C'est des films du vrai absurde, quoi.
14:15 Non, c'est plus "gui".
14:17 "Cri".
14:18 "Cri".
14:19 "Cri".
14:20 Moi, en plus, la comédie comme ça, un peu absurde, c'est ma première comédie où mes parents ne comprennent pas.
14:25 Donc forcément, je l'adore. C'est Éric Léramzy, c'est les Romains Nébois, c'est Cadeo.
14:28 Je me souviens de "Regarde, Pamela Rose" d'Éric Lartigot.
14:31 Pour aucune raison, c'est Cade qui hurle "ça sent le taureau" dans un café.
14:35 "Mais n'empêche que ça sent le taureau ici !"
14:37 Je hurle de rire juste à "ça sent le taureau".
14:39 Et je me souviens de ma mère faire "mais qu'est-ce qu'il y a de drôle, là ? Je ne comprends même pas la blague".
14:43 Et t'sais, t'es adolescent, quoi. Donc tu dis "eh bah ouais".
14:46 "Eh ouais, tu comprends pas". "Bah ouais, c'est le nouvel humour".
14:49 Par contre, j'ai une anecdote sur "Brice de Nice".
14:51 "Oh non !"
14:53 "Mais comment tu fais pour mettre des tongs ?"
14:59 Quand j'ai fait mon stage de 3ème, j'ai travaillé dans un cinéma.
15:02 Et le projectionniste m'a fait coller des bobines.
15:05 Et le film que j'ai collé, c'est "Brice de Nice".
15:08 Et donc j'ai fait le premier mercredi de la saison de "Brice de Nice".
15:10 Et c'était déjà giga carton.
15:13 "Ouais, parce que ça marche aussi avec les objets".
15:18 Pareil, en fait, c'est pas Internet, "Brice de Nice", parce que c'était de la télé et tout.
15:21 Mais le film, il s'est fait grâce à Internet, parce qu'il y avait un retour des vidéos de "Brice de Nice"
15:25 qui n'étaient même pas sur YouTube.
15:27 Les gens se les partageaient en "Real Player" dégueulasse.
15:29 Et je crois, je veux pas dire de conneries, je crois que c'est grâce à ça que d'un coup,
15:32 ils se sont dit "Il se passe un truc avec "Brice", c'est le moment de faire "Brice de Nice", le film".
15:35 Et des années après, j'ai eu la chance de travailler avec Jean Dujardin,
15:37 parce qu'on avait fait un faux leak.
15:39 On avait fait croire que le film avait leakeé sur Internet.
15:41 Donc tu avais le vrai début de "Brice de Nice 3", et au bout de 5 minutes,
15:45 c'était Dujardin, qui était sur un fond blanc,
15:47 et qui disait "Mais t'as vraiment cru que t'allais voir le film, je t'ai cassé, etc."
15:50 "Ah non, t'as cru que t'allais voir tout le film ! Oh non ! Oh la casse !"
16:00 Et y'avait une heure où il faisait rien.
16:02 Je crois que c'est la plus grosse oeuvre d'art que j'ai faite de ma vie ce truc-là,
16:05 parce que tu diriges Jean Dujardin, qui a un Oscar, qui a une carrière,
16:09 c'est quand même quelque chose, et tu vas le diriger pendant une heure sur un fond blanc,
16:12 et tu ne sais pas ce que tu vas faire, parce que lui, il voulait vraiment s'amuser.
16:15 Donc t'essaies de trouver des idées pendant une heure, tu le filmes,
16:17 et tu sais qu'il faut qu'il reste en "Brice de Nice" pendant une heure,
16:19 et même lui, il m'a dit "Mais ça m'a rendu fou, parce que j'ai jamais joué "Brice de Nice" aussi longtemps."
16:24 "Tandem", c'est un film incroyable.
16:26 "Mes parents étaient diplomates, comme tu n'ignores pas,
16:28 mais ils n'avaient pas les moyens de m'offrir une baby-sitter,
16:31 alors ils m'emmenaient tous les soirs au casino."
16:32 J'ai découvert assez tard, en vérité, je pense que j'avais déjà, je devais avoir la vingtaine,
16:36 et je découvre ce film parce que je suis dans une période Jean Rochefort,
16:39 où je me dis "Putain, mais il est vraiment trop marrant, Jean Rochefort",
16:42 donc je commence à mater, et je vois "Tandem".
16:45 Pour moi, c'est le meilleur film de Patrice Lecomte.
16:46 C'est pas vraiment une comédie, il y a des moments très marrants,
16:49 je remets un peu de contexte, en gros c'est l'histoire d'un animateur radio,
16:52 qui est joué par Jean Rochefort, qui arrive vers la fin, un petit peu,
16:54 il remplit moins qu'avant, etc.,
16:56 et de son preneur son, enfin le réalisateur, en gros, de l'émission,
16:59 et ils font un jeu qui s'appelle "La langue aux chats",
17:01 "Vous donnez votre langue aux chats ?"
17:04 où ils font le tour de France, où ils animent des émissions,
17:07 dans des places de villages, en tout cas de petites villes.
17:09 Et c'est un road trip où tu fuis les deux, et c'est une histoire de,
17:12 voilà, où tu vois ce mec flamboyant,
17:14 et moi j'adore quand les flamboyants sont pathétiques,
17:17 il a des grands airs, etc., mais en fait, dans le film,
17:20 il est dépendant au jeu, il est un peu alcoolique,
17:23 il est très malheureux, - Il s'est rendu à une vie amoureuse,
17:25 - Sa vie amoureuse est catastrophique, il y a une scène bouleversante dans ce film,
17:28 où tu le vois au téléphone, et c'est Jean Rochefort,
17:30 il fait "Oh mon amour, ta robe bleue, mais, oh là là, je me languis de toi", etc.
17:34 - Oh je t'aime mon amour,
17:37 je m'aperçois que tu me manques chaque jour davantage.
17:41 - Et un peu plus tard dans le film, tu te rends compte qu'il appelle l'horloge parlante,
17:44 et c'est juste pour montrer à son réalisateur qu'il est super,
17:47 c'est une rockstar, parce que lui est fan aussi de Jean Rochefort,
17:50 enfin Junio est fan de Jean Rochefort dans le film,
17:52 et c'est bouleversant, et il y a un peu de comédie aussi,
17:54 parce qu'il y a une scène où il passe en voiture auprès de gens
17:57 qui piquent au bord de la route,
17:59 et Rochefort est totalement en colère,
18:01 et il sort et il les insulte de tous les noms,
18:03 parce qu'il dit "mais c'est ça mon public, c'est ça mon public !"
18:05 - Tu crois que c'est ça mon public ?
18:07 - Tu crois ce que j'adore ? Il dit "regarde-moi ces cons,
18:09 tiens arrête-toi je vais leur dire que c'est des cons"
18:11 J'aime bien cette phrase, "arrête-toi je vais leur dire que c'est des cons,
18:13 ils ne doivent pas le savoir même, je vais leur dire que c'est des cons,
18:15 ils ne doivent pas le savoir."
18:16 - Tiens arrête-toi, je vais leur dire que c'est des cons,
18:18 ils ne doivent pas le savoir !
18:19 - Et voilà, c'est un film très beau aussi,
18:21 l'image est magnifique, le scénario est très fort,
18:24 on rit, on pleure, et il y a des trucs très chelous aussi,
18:26 parce que le conte il a une poésie que j'adore,
18:29 où il y a un moment où Junio il pile,
18:32 il dit "oh j'ai vu un gros chien rouge"
18:34 Il y a des trucs très absurdes aussi,
18:36 et pour moi c'est tout ce que j'aime chez Patrice Lecomte,
18:38 c'est-à-dire que c'est un peu drôle,
18:40 c'est surtout très émouvant, il y a beaucoup de poésie,
18:42 et c'est ce qui faisait très bien dans les années 90.
18:45 Fascinante la filmographie de Patrice Lecomte,
18:48 et je trouve que...
18:49 Ah oui, et puis il est bronzé, j'ai oublié !
18:50 Il est bronzé, il est bronzé, il fait du ski quoi !
18:52 "Tant reverrai-je,
18:54 pays merveilleux !"
18:57 Non mais tu vois, c'est te dire la maestria du gars
19:00 c'est qu'il y a des films aussi différents et tous cultes quoi !
19:02 Moi je voulais qu'il fasse une apparition dans mon film Patrice Lecomte,
19:05 il devait faire un gag, juste une réplique,
19:07 parce que j'adore quand les réalisateurs font un guest dans un film,
19:11 quand John Landis le fait beaucoup dans les films des autres,
19:14 Spielberg dans les Blues Brothers et tout,
19:16 et bah moi je me suis dit "ça se trouve je ferai plus jamais de films"
19:17 et je veux prêter allégeance parce que
19:19 vraiment je me suis beaucoup inspiré du cinéma de Patrice Lecomte
19:21 pour "Nous les Leroy", tourné à Dijon,
19:23 donc c'était compliqué pour le faire déplacer,
19:25 il avait un peu la flemme !
19:26 Mais je lui ai écrit une lettre,
19:27 et il m'a très gentiment répondu,
19:29 "J'aurais adoré, j'adore ces comédiens,
19:31 malheureusement ça va pas le faire etc etc"
19:33 Voilà, ça aussi, c'est chef d'oeuvre absolue !
19:36 The, the, the, the, the, the, the !
19:41 Mais bon plein de gens, Pierre Ninet en a très bien parlé dans votre émission !
19:43 Le goût des autres, je vais même le voler je pense,
19:46 parce que tout simplement, meilleur film !
19:50 Je suis fan, je connais tout, d'accord ?
19:51 Ne faites pas le genre, je connais tout !
19:52 En fait chez Jaoui Bakri c'est pareil,
19:54 ils présentent des personnages pathétiques
19:56 et ils essaient pas de le cacher,
19:57 ils disent "ouais ils ont un truc pathétique chez eux ces gens"
19:59 Mais ça n'empêche pas qu'ils sont beaux en fait,
20:01 c'est principalement dans le goût des autres,
20:02 parce que c'est littéralement le titre,
20:04 mais c'est dans tout leur film en fait !
20:05 Et ça moi j'adore, y'a pas de misérabilisme,
20:08 y'a pas de "non mais on va quand même vous montrer qu'ils sont grandioses"
20:12 Ils sont pas grandioses, mais en étant eux-mêmes,
20:15 et ce côté pathétique c'est quand même des humains
20:17 qui ont des choses à dire en fait,
20:18 c'est des humains qui sont touchants,
20:20 et dans leur bassesse ils nous rappellent nous quoi,
20:22 et bon ça fait peut-être un peu naïf de dire ça,
20:24 mais moi c'est vraiment ce qui me touche le plus au cinéma,
20:26 je suis obligé quand même de parler de voilà,
20:28 à quel point, surtout dans ce film d'ailleurs !
20:29 J'ai mangé du camembert,
20:30 et après pour faire passer le goût du camembert,
20:32 j'ai pris du vin !
20:33 Tu es folle !
20:34 Mais moi je veux du fromage, je prends du fromage !
20:36 Y'a pas de fromage, c'est du poison ça !
20:38 C'est un acteur exceptionnel,
20:40 moi j'ai la chance de travailler,
20:42 j'ai eu la chance de travailler,
20:43 et j'espère que j'aurai la chance de travailler à nouveau avec lui !
20:46 Attends, Valérie, Valérie, Valérie, tu as pété ?
20:48 Mais Thomas, je te jure que cette fois je n'ai pas pété !
20:50 Et en plus je pense qu'il nous a pas tout montré encore,
20:52 et ça c'est toujours très excitant.
20:53 Là on s'est rendu compte que c'était une machine de guerre,
20:55 de comédie, voilà,
20:57 qui a en plus une exigence,
21:00 enfin ça se voit pas quand vous voyez ce qu'il fait,
21:02 parce que justement il faut pas que ça se voit,
21:04 mais il a une exigence dans le travail,
21:05 que moi j'ai très peu revu dans ma petite carrière,
21:08 ça fait dix ans que je fais ça,
21:09 ouais, je vais essayer de pas être trop long,
21:11 mais là, bon ça c'est le film que je regarde le plus.
21:15 Come on dude, I'm not cute like you !
21:17 I don't look like Jackson Brown !
21:18 I look like Jon Favreau !
21:20 En fait c'est un film qui est pas tant célébré,
21:23 en plus j'ai l'impression, enfin...
21:24 Mais tout Joe Dapato en France...
21:25 Ouais, en France Joe Dapato,
21:26 mais en fait c'est très marrant,
21:27 j'ai l'impression que Joe Dapato c'est le réalisateur préféré
21:31 des gens qui font de la comédie,
21:33 mais c'est vrai que ses films ne font pas des grands succès en France,
21:37 celui-là c'est le premier que je vois au cinéma,
21:38 parce que je viens d'arriver à Paris, etc.
21:39 Je pense qu'on est trois dans la salle, à peu près,
21:41 y'a une dame qui se barre pendant,
21:43 on est en "ah qu'est-ce que c'est vulgaire !"
21:44 Voilà, c'est très vulgaire.
21:46 Mais c'est ça que j'aime énormément chez Joe Dapato,
21:56 et principalement dans ce film,
21:58 c'est qu'il y a une poésie de la vie,
22:01 y'a des personnages extrêmement émouvants,
22:03 mais qui sont durs !
22:04 Don Sandler dans ce film, il est pas sympathique,
22:07 plein de fois, etc.
22:09 C'est une mauvaise carrière.
22:11 La comédie, c'est pour les gens qui font de la comédie.
22:15 Et il arrive à te les englober dans une humanité,
22:18 avec quand même, toutes les répliques sont très drôles.
22:21 C'est de la magie, moi, à ce niveau-là, ce film.
22:23 Ce que ça raconte sur la place que peut avoir la comédie dans nos vies,
22:26 je trouve ça fascinant, mais c'est jamais chiant en fait.
22:28 Je vais rester le plus large possible,
22:30 parce que j'aimerais vraiment que plein de gens découvrent ce film.
22:32 La fin de Funny People, c'est un truc extrêmement émouvant,
22:35 y'a un truc qui se joue entre deux personnages,
22:37 et la réplique porte,
22:39 tout le dialogue porte autour des couilles du grand-père,
22:42 du gars qui pende.
22:43 Donc dit comme ça, vous me dites "qu'est-ce que c'est que tout le film ?"
22:46 Et en fait, je vous jure, c'est très émouvant.
22:48 Et c'est ça que je trouve formidable.
22:50 Moi je pense que ça c'est son film peut-être le plus personnel.
22:53 Tous les films de Judd Apatow sont personnels,
22:55 puisque même quand il fait 40 ans toujours plus tôt,
22:57 il parle du fait que lui il était pas à l'aise quand il avait 20 ans.
22:59 Je pense qu'il le met à 40 ans, mais que c'est lui quand il avait 20 ans,
23:02 quand il fait Knocked Up avec Seth Rogen,
23:04 il parle de la grossesse de sa femme.
23:06 Quand il fait This is 40, ça me paraît évident qu'il parle de son couple.
23:20 Donc tout son cinéma est très personnel,
23:22 et je trouve ça assez fascinant et même malin de sa part,
23:25 de se dire "peut-être que j'ai dit beaucoup de choses,
23:27 peut-être que j'ai raconté plein de trucs,
23:29 je vais aller voir d'autres gens et les aider modestement à raconter leurs histoires".
23:32 Et c'est comme ça qu'il fait Trainwreck avec Amy Schumer,
23:35 c'est comme ça qu'il fait King of the Tunnel Island avec Pete Davidson,
23:37 c'est comme ça qu'il produit un milliard de gens très talentueux,
23:40 comme Girls de Lena Dunham, une série sublime.
23:42 Le plan de carrière de Jed Apatow, je le trouve humainement beau.
23:46 Un peu différent quand même, mais similaire.
23:48 Clerks.
23:49 "You know what the fuck you looking at? I'll kick your fucking ass.
23:51 Shit yeah. Do that motherfucker owe me 10 bucks."
23:54 Moi c'est marrant, j'ai pas commencé avec Clerks,
23:56 j'ai commencé je pense avec Dogma,
23:58 qui est son film de Kevin Smith le plus populaire,
24:00 disons il y a déjà Ben Affleck, c'est un gros budget.
24:02 Dogma, c'est deux anges déchus qui sont envoyés sur Terre,
24:04 parce qu'ils ont fait de la merde,
24:06 et ils ont trouvé une faille dans l'église catholique
24:09 pour revenir au paradis.
24:11 Sauf que si tu es banni du paradis, tu n'as pas le droit de revenir.
24:13 Et si tu prouves que Dieu a tort, plus rien n'a de sens,
24:16 et c'est la fin non seulement de la Terre, mais du paradis et de l'enfer.
24:18 C'est un pitch de nouvelles, de fantastiques dingues,
24:21 sauf que c'est des blagues sur la branlette,
24:23 et il y a George Carlin, et il y a Alan Rickman,
24:25 et il y a Linda Florentino, Salma Hayek,
24:28 enfin le casting, il y a Chris Rock, enfin bon, le casting est dingue.
24:30 Moi je découvre avec ce film, et je pense qu'adolescent,
24:32 j'ai ce goût du... c'est un peu trash,
24:35 les dialogues sont secs,
24:37 et j'adore toujours ce film, c'est un film...
24:39 À un moment il y a un démon en merde humaine,
24:41 bon moi j'ai 14 ans, donc à un moment je suis genre
24:43 "Génial, quelle idée de fou !
24:45 C'est le meilleur film de tous les temps !"
24:46 Et je découvre et je fouille, comme je disais,
24:48 je fouille, je fouille, je fouille, et je découvre Clerks 2,
24:50 que je vois avant le 1, et qui me touche beaucoup,
24:52 que je trouve très fort, très drôle, très efficace, génial.
24:55 Et voilà, je découvre Clerks, et pareil,
24:57 il y a le cinéma du gars, et il y a le gars qui m'inspire aussi,
25:00 parce que quand il parle, il dit "Ouais voilà,
25:02 j'ai travaillé dans une épicerie, puis je me suis dit
25:04 je fais un film, quoi."
25:05 Et en vrai, c'est un peu moi mon parcours,
25:07 s'il n'y avait pas eu YouTube, je pense que j'aurais fait ça aussi.
25:09 Moi quand j'étais à la fac, je m'étais dit
25:11 "Bon, ben si ça ne marche pas pour moi,
25:13 moi ce que j'aime, c'est filmer et monter des trucs sur un ordinateur,
25:15 donc si je dois faire des mariages, des bar mitzvahs,
25:18 des anniversaires, ben trop bien quoi !
25:20 En vrai, de vrai, ça m'aurait suffi,
25:21 et avec l'argent gagné, peut-être je me serais financé
25:23 des courts-métrages, je me serais amusé."
25:25 Honnêtement, je dis ça sans fausse humilité,
25:27 je pense vraiment que j'aurais kiffé faire ça aussi.
25:29 Mais il y a Internet qui est arrivé,
25:30 et je pense que si Kevin Smith avait eu Internet à l'époque,
25:32 il aurait tout foutu sur YouTube, quoi.
25:33 C'est l'importance des modèles, quoi.
25:35 D'un coup, il y a des gens...
25:36 Bon, moi en plus, je suis blanc, hétéro, tout ça,
25:38 donc autant dire que j'ai beaucoup de modèles.
25:39 Celeste & Jessie Forever, c'est un très très joli film,
25:41 très très chouette film.
25:42 - Ma vie. - Ma vie.
25:44 - Moi je trouve qu'en termes de films de divorce,
25:46 celui-là c'est le plus...
25:47 - Ouais, c'est un joli film de transpiration,
25:48 et c'est un film vraiment du point de vue surtout de Rachida Jones,
25:50 qui je crois l'a co-écrit, je veux pas dire de bêtises,
25:53 ouais, c'est ça.
25:54 - Avec son ex, d'ailleurs.
25:55 - Avec son ex, bon délire, bon délire.
25:57 Et non, c'est un très joli film,
25:59 et pareil, il faut pas trop en dire pour pas spoiler,
26:01 mais c'est marrant, quand j'étais jeune,
26:02 j'adorais les films sur la passion amoureuse, quoi.
26:05 C'était des trucs genre "Waouh",
26:06 parce que je connaissais pas,
26:07 et que je me disais "Ça a l'air d'être trop beau
26:09 de quasiment mourir pour..."
26:11 Et maintenant, je trouve que c'est tellement plus beau,
26:13 les films où c'est plus difficile, juste,
26:14 où il y a le quotidien,
26:16 où c'est plus mélangé,
26:19 où il y a du beau dans la vie de tous les jours, quoi.
26:22 Je pense que c'est les films qui me touchent le plus.
26:24 - "Started smoking again."
26:29 - C'est ceux qui trouvent du beau dans la vie de tous les jours,
26:31 et ça, celui-là, on fait un bordier,
26:33 et c'est drôle aussi, hein.
26:34 Enfin, c'est ça aussi que j'aime beaucoup,
26:35 c'est que ça nous oublie...
26:36 ça nous oublie jamais d'être drôle.
26:38 - Écoute, de ce côté-là, moi, je te propose
26:39 de commencer avec un classique de chez Classique,
26:41 mais je sais, dans la nostalgie,
26:42 il est important pour toi,
26:43 je crois que c'est un gros souvenir de cinéma,
26:44 c'est le premier "Jurassic Park".
26:45 - Ouais !
26:46 Oh bah putain, pareil,
26:51 je sais pas si vous l'avez vu,
26:52 ce petit film,
26:53 ce petit film...
26:54 Oh là, la jaquette est folle, par contre.
26:55 "Jurassic Park", ça me fait me dire un truc,
26:56 c'est que t'as pas besoin forcément
26:59 de découvrir des films sur le plus grand écran de la Terre
27:02 avec le meilleur son du monde,
27:03 parce que je pense que le premier "Jurassic Park",
27:05 je l'ai maté deux jours sur une cathodique VHS crado
27:09 avec les bandes qui sautent et tout, machin,
27:11 et il m'a défoncé la tête, quoi.
27:14 C'est quasi un film parfait, moi, je trouve, quand même,
27:21 "Jurassic Park".
27:22 Quand on a écrit "Vermine" avec Sébastien Vanitchek,
27:24 on y revenait souvent sur la puissance du film "Catastrophe"
27:28 et la...
27:29 Enfin, ce qui est génial, c'est que c'est d'abord
27:31 un film de dinosaure,
27:32 donc déjà, c'est quand même exceptionnel,
27:33 et en plus, tous les persos sont sublimes,
27:36 c'est-à-dire que Sam Neill, putain, Laura Dern,
27:39 Jeff Goldblum, enfin, ils sont tous incroyables,
27:42 marquants, tu te souviens d'eux,
27:44 et le film est extrêmement bien rythmé,
27:46 il te fait passer, mais ça, c'est le génie de Spielberg,
27:48 des trucs énormes que sur n'importe quel autre film,
27:50 tu dis "Pardon, n'importe quoi",
27:52 mais par la puissance de sa mise en scène,
27:54 par le fait qu'il est fasciné par ce qu'il filme,
27:56 en fait, tout simplement,
27:57 et j'ai même un très bon souvenir du 2
27:58 que, pour le coup, j'ai vu au cinéma,
28:00 et où je devais être un peu jeune,
28:01 parce que le 2, je crois que c'est 97,
28:03 donc je devais avoir 6 piges,
28:04 t'as 2-3 scènes de mise à mort,
28:05 le 2, il est méchant, hein, le 2,
28:07 t'as littéralement une scène où le T-Rex marche
28:09 et écrase un gars,
28:10 et le gars est encore collé
28:11 comme si c'était une merde de chien,
28:12 enfin, tu vois, donc c'est vraiment,
28:14 il est très énervé, Spielberg, dans le 2,
28:16 t'sais, j'ai une petite fille,
28:17 et bon, elle a 12 ans,
28:18 donc, deux ans, c'est un peu jeune,
28:20 mais j'attends, quoi,
28:21 alors peut-être que ça va la saouler,
28:22 qui va me dire "Papa, j'en ai rien à foutre",
28:24 mais c'est des films où je me dis,
28:26 je te jure, c'est un des moments
28:27 que j'attends le plus dans ma vie,
28:28 c'est-à-dire le moment où je vais montrer
28:30 "Gremlins", "Jurassic Park",
28:32 tu vois, tous ces classiques, là,
28:34 ça va être quand même exceptionnel.
28:35 "Magnolia",
28:36 "Respect the cock".
28:39 On parle de personnages,
28:40 bon, je vais pas faire Milan,
28:41 c'est un classique,
28:42 pareil, il dure 3 heures,
28:43 moi, je vois pas le temps passer,
28:44 on parle de trucs paternels,
28:46 conflictuels,
28:47 bon, bah, là, je suis servi.
28:48 Et en plus, c'est la marque, quand même,
28:52 des très grands metteurs en scène,
28:53 je pense que je change
28:55 de film préféré depuis
28:57 Paul Thomas Anderson
28:58 toutes les semaines, à peu près.
28:59 C'est-à-dire que là,
29:00 quand on en a parlé,
29:01 c'était "Magnolia",
29:02 mais une semaine après,
29:03 j'aurais pu vous dire
29:04 "They will be blood",
29:05 une semaine après,
29:06 j'aurais pu dire "Boogie Nights",
29:07 voilà, c'est vraiment,
29:08 même "The Master",
29:09 un film, je trouve, très sous-coté.
29:10 J'aime tous ces films, quoi,
29:11 c'est fou à chaque fois qu'il fait un truc.
29:13 Bon, ça, c'est un film sublime aussi.
29:16 Je voulais parler de ce film
29:22 parce que, pareil,
29:23 alors, Al HB,
29:24 encore une fois, pour les cinéphiles,
29:25 c'est un metteur en scène très connu,
29:26 mais moi, on en a peu parlé,
29:28 et c'est un espèce de hippie
29:29 des années 70,
29:30 et la dernière corvée,
29:31 l'histoire, c'est
29:32 "Front Marines" de la Navy.
29:33 Le plus jeune va aller en prison
29:35 parce qu'il a volé, je crois, 40 balles,
29:37 enfin, un tout petit peu d'argent
29:38 à une œuvre de charité,
29:39 et donc, les deux autres
29:40 doivent l'emmener en taule
29:42 à l'autre bout du pays, quoi.
29:43 Et au début, il l'aime pas trop,
29:44 mais en fait,
29:45 il se prend d'affection
29:46 pour ce petit gamin
29:47 qui se rend compte surtout
29:48 que la prison va le détruire, en fait,
29:50 parce que, enfin, c'est un pauvre gars
29:52 qui a pas fait grand-chose de grave.
29:54 Jack Nicholson et Otis Young,
29:56 ils décident de lui faire vivre
29:59 sa meilleure vie
30:00 avant d'aller en prison.
30:01 Et c'est génial
30:07 parce que tu sais
30:08 qu'il va finir en prison à la fin,
30:09 ou peut-être pas,
30:10 mais bon, toi, tu te dis,
30:11 il va finir en prison,
30:12 et du coup, tout le long,
30:13 tu dis, en fait, c'est magnifique
30:14 parce que vous vouliez d'amitié,
30:15 mais c'est terrible
30:16 parce que la fin,
30:17 elle va être catastrophique, quoi.
30:18 Et tu vois, enfin,
30:19 Jack Nicholson,
30:20 il est super dans ce film,
30:22 et voilà, encore une fois,
30:23 j'ai l'impression
30:24 que dans la grosse culture cinéma,
30:25 on parle de Vol au sud,
30:26 d'Annie de Coucou, Shining,
30:27 Les Infiltrés, même récemment,
30:29 celui-là, je l'ai moins vu,
30:30 et pareil, on parlait
30:31 de l'importance du DVD,
30:32 je remercie cet éditeur
30:33 parce que c'est un truc
30:34 qui est ressorti
30:35 dans une bonne collection,
30:36 et moi, je l'ai découvert
30:37 en DVD comme ça,
30:38 dans une belle copie,
30:39 et c'est un film que j'ai adoré,
30:40 que j'ai trouvé vraiment formidable.
30:42 Nicholson, il a eu
30:43 un prix d'interprétation à Cannes
30:44 avec ce film
30:45 parce qu'il est vraiment bien,
30:46 et c'est tout ce qu'on aime
30:47 de Nicholson,
30:48 c'est qu'il déborde de colère,
30:49 et en même temps,
30:50 il est un peu marrant,
30:51 moi, c'est, ben voilà,
30:52 ce plaisir qu'on dit Charnel,
30:53 pareil, c'est un film
30:54 que j'adore.
30:55 Susan, I love you.
30:58 Why can't you be more with me
31:00 like you are with Sandy?
31:02 C'est Mike Nichols,
31:03 pareil, très grand metteur en scène.
31:04 Ce que je trouve fascinant
31:05 dans ce plaisir qu'on dit Charnel,
31:06 c'est à quel point
31:08 c'est un film moderne aussi,
31:10 et à quel point il montre
31:12 que des mecs sont des merdes.
31:13 Voilà, c'est...
31:14 En fait, jamais l'homme
31:15 est célébré dans ce film,
31:16 c'est-à-dire qu'au début,
31:17 tu pourrais croire,
31:18 parce qu'ils sont un peu charmants,
31:19 ils sont un peu...
31:20 C'est Jack Nicholson et Garfunkel,
31:22 de Simon & Garfunkel,
31:23 et voilà, et en fait,
31:24 tu te rends compte
31:25 à quel point c'est des pauvres types,
31:26 mais pour le coup,
31:27 t'es pas touché par eux.
31:28 C'est vraiment des sales types.
31:30 That's Sally Joyce.
31:32 Didn't I see her on Ed Sullivan?
31:34 I fucked her once.
31:36 Bullshit artist.
31:38 We used to do her taxes.
31:40 Et au début,
31:41 ils sont présentés
31:42 comme des espèces de héros marrants et tout,
31:43 et plus le film passe,
31:44 plus tu dis,
31:45 "Mais non, c'est des merdes,
31:46 ils sont horribles,
31:47 c'est des sales cons."
31:48 Et à la toute toute fin,
31:49 c'est des sales cons pathétiques, en fait.
31:51 Quand tu vois aujourd'hui
31:52 plein de choses dans la société,
31:53 c'est un film, je trouve,
31:54 qui fait écho assez fort.
31:56 Et la comédienne Anne Marget,
31:59 j'espère que je dis bien le nom,
32:01 je connais pas beaucoup de films d'elle,
32:02 mais elle est incroyable dans ce film.
32:04 Et elle est détruite psychologiquement
32:05 par Nicholson.
32:06 Il y a parmi les scènes d'engueulade
32:08 les plus réalistes que j'ai vues
32:09 au cinéma dans ce film,
32:10 où l'autre, c'est vraiment
32:11 un manipulateur et tout.
32:13 - I need a life.
32:15 - Get a job!
32:16 - I don't want a job, I want you.
32:19 - I'm taken by me!
32:21 Get out of the house!
32:23 Do something useful, goddammit!
32:25 - C'est pas un film très agréable,
32:27 vraiment,
32:28 mais c'est un film intéressant.
32:30 Très bonne trilogie,
32:31 sachant que moi,
32:32 j'aime un petit peu moins le troisième.
32:33 - Hmm, I vaguely remember
32:35 someone sweet and romantic.
32:37 Who made me feel like
32:38 I wasn't alone anymore.
32:39 Someone who I'd respect
32:40 for who I was.
32:41 - That's me.
32:42 - En fait, pour moi,
32:43 le troisième,
32:44 il est mortel grâce à la fin.
32:45 Je trouve que la fin est très logique
32:46 et c'est pour ça qu'il faudrait
32:47 pas qu'ils en fassent d'autres.
32:48 Je sais que les fans adoreraient
32:49 qu'il y ait un quatrième,
32:50 mais pour moi...
32:51 - Je crois qu'il a dit peut-être
32:52 un truc à 50 ans.
32:53 - Après, il est tellement fort,
32:54 Linklater,
32:55 mais je trouve que la fin
32:56 est parfaite pour la trilogie.
32:58 Mais c'est vrai que j'ai un peu
32:59 moins adhéré au trois
33:00 parce qu'il y a tellement
33:01 de second rôle.
33:02 Et même si je comprends en théorie
33:03 ce qu'il a voulu faire,
33:04 parce que c'est vrai que
33:05 quand tu vieillis en couple,
33:06 l'importance de l'entourage
33:07 a de l'impact sur ton couple.
33:08 Pour le coup,
33:09 ceux-là, je les ai vus
33:10 ados aussi, quoi.
33:11 Et "Before Sunrise",
33:12 je les ai vus vraiment
33:13 quand j'avais 17 ans.
33:14 "Before Sunset",
33:15 je devais avoir la vingtaine.
33:16 Moi, mon préféré,
33:17 c'est "Before Sunset".
33:18 Moi, j'avoue que "Before Sunset",
33:19 c'est vraiment un film
33:20 que je trouve...
33:21 Pareil, on parlait de la beauté.
33:22 Même s'il n'y a pas forcément
33:23 une énorme passion magnifique
33:24 qu'en fait des caisses,
33:25 ce qui est plus le cas
33:26 de "Before Sunrise", d'ailleurs.
33:27 Eh ben, dans "Before Sunset",
33:28 je trouve ça super joli.
33:29 Et en plus,
33:30 quand tu te balades à Paris,
33:31 il y a plein de décors.
33:32 Et du coup, tu te dis...
33:33 J'ai un peu l'impression
33:34 d'être dans un film.
33:35 Et ça, c'est toujours cool.
33:36 Moi, je n'arrête pas
33:37 de vous parler de comédie,
33:38 mais moi, quand j'ai commencé
33:39 à filmer des petits trucs,
33:40 c'était des films d'horreur.
33:41 Donc, oui, moi,
33:42 j'avais fait un premier
33:43 court-métrage très, très nul
33:44 sur un tueur
33:45 qui vivait dans un bar tabac
33:46 et qui assassinait des gens,
33:47 mais qui, du coup,
33:48 tout le monde avait 15 ans,
33:49 16 ans.
33:50 Donc, bon,
33:52 c'était pas très crédible.
33:53 Et j'avais adoré
33:54 "Davis Reject"
33:55 parce que c'était
33:56 un film très crasspec.
33:57 - Please, stop.
33:58 - Stop?
33:59 Bitch, I have just started.
34:00 - Et qui n'était pas
34:01 dans les codes du cinéma d'horreur
34:02 que je connaissais.
34:03 C'est-à-dire que moi,
34:04 j'ai vécu l'arrivée
34:05 de tous les slasheurs
34:06 après "Scream".
34:07 Et puis en plus,
34:08 moi, c'était la mauvaise période
34:09 des slasheurs
34:10 parce que quand j'étais
34:11 début d'adolescence,
34:12 on était déjà
34:13 sur "Halloween 17",
34:14 "Jason va en enfer".
34:15 Enfin, tu vois,
34:16 on était déjà sur des films
34:17 qui sont intéressants
34:18 sur plein d'aspects
34:19 mais qui ne sont pas
34:20 les grandes heures du slasheur.
34:21 Voilà, même "Scream",
34:22 c'était déjà le 3, moi,
34:23 en vrai,
34:24 quand j'étais ado, quoi.
34:25 Et moi, j'ai vécu
34:26 l'arrivée du torture porn
34:27 que je trouvais excitant
34:28 sur le papier
34:29 parce qu'il se passe...
34:30 Voilà, je parlais
34:31 d'images graphiques
34:32 mais qui n'étaient pas
34:33 des films qui me marquaient
34:34 beaucoup parce qu'en fait,
34:35 c'était de l'étalage
34:36 des moglobines
34:37 et de trip et de machin.
34:38 Et "Davis Reject",
34:39 c'est un film très crasspec,
34:40 très violent,
34:41 mais les personnages
34:42 sont au centre.
34:43 Alors, je ne l'ai pas revu.
34:44 Je pense qu'aujourd'hui,
34:45 ça va peut-être changer
34:46 mais à l'époque,
34:47 quand je l'ai beaucoup maté
34:48 quand j'étais jeune,
34:49 il arrivait à me rendre
34:50 sympathique des gens
34:51 qui viennent de créer
34:52 des trucs horribles,
34:53 qui viennent d'assassiner
34:54 des gens complètement,
34:55 comment dirais-je,
34:56 innocents, voilà.
34:57 Et d'un coup,
34:58 j'avais un peu d'empathie
34:59 pour eux
35:00 et je me sentais mal
35:01 d'avoir de l'empathie pour eux
35:02 et ça, je trouvais ça brillant.
35:03 Voilà, et donc,
35:04 moi, j'adorais ça
35:05 mais après,
35:06 si je dois vraiment citer
35:07 "The Last of Us",
35:08 c'est un film que je l'ai fait découvrir
35:09 à ma meuf
35:10 il n'y a pas longtemps.
35:11 J'ai pris un pied
35:12 monumental à le revoir.
35:13 J'étais genre,
35:14 mais c'est vraiment trop bien,
35:15 c'est vraiment trop bien
35:16 et je me rends compte
35:17 que j'aime bien
35:18 les films d'horreur
35:19 qui finissent un peu bien.
35:20 C'est-à-dire,
35:21 quand c'est trop dark,
35:22 c'est trop drôle.
35:23 C'est vraiment trop bien.
35:24 Et je me rends compte
35:25 que j'aime bien
35:26 les films d'horreur
35:27 qui finissent un peu bien.
35:28 C'est-à-dire,
35:29 quand c'est trop dark,
35:30 c'est trop drôle.
35:31 Et je me rends compte
35:32 que j'aime bien
35:33 les films d'horreur
35:34 qui finissent un peu bien.
35:36 C'est-à-dire,
35:37 quand c'est trop dark,
35:38 quand à la fin
35:39 il n'y a plus d'espoir,
35:40 vraiment je n'aime pas.
35:41 Ça m'énerve un petit peu
35:42 parce que je pense
35:43 que ça me rend triste
35:44 tout simplement.
35:45 Mais quand quelqu'un
35:46 qu'on a chié
35:47 pendant 1h15 de film
35:48 sur les 20 dernières minutes
35:49 prend une hache
35:50 et commence à charcler des gens,
35:51 là je suis bien.
35:52 Là, ça me met dans un mood.
35:53 Je suis vraiment heureux.
35:54 Donc,
35:55 j'aime le cinéma d'horreur
35:56 quand il est fun.
35:57 Et c'est pour ça
35:58 qu'on s'est très bien entretenu
35:59 avec Sébastien Vanitchek
36:00 sur Vermine
36:01 parce qu'on avait vraiment
36:02 la même volonté,
36:03 le même amour
36:04 du film de monstre
36:05 et du film d'horreur
36:06 où c'est aussi
36:07 un peu amusant quand même.
36:08 C'est pour de faux.
36:09 C'est un train fantôme.
36:10 Bah ouais,
36:11 Evil Dead,
36:12 c'est un classique.
36:13 Sachant que
36:14 moi c'est surtout
36:15 Evil Dead 2
36:16 que j'ai beaucoup,
36:17 beaucoup,
36:18 beaucoup regardé.
36:19 Mais attention,
36:20 le 1 est formidable.
36:21 Et le 3 est formidable.
36:22 Army of Darkness.
36:23 C'est un film que j'adore.
36:29 Je trouve qu'on cite moins
36:30 parce que c'est le moins horrifique,
36:32 c'est le plus grand public,
36:33 c'est celui où Ash se retrouve
36:34 dans le monde médiéval.
36:35 Et moi j'ai beaucoup d'amour
36:36 pour la trilogie Evil Dead
36:37 et pour les remakes.
36:38 Parce que moi j'ai vu celui d'Alvarez
36:39 au cinéma
36:40 et tout seul.
36:41 C'est-à-dire que je suis allé le voir
36:42 en séance de 22 heures,
36:43 je suis seul dans la salle.
36:44 Et c'est vraiment
36:45 un film qui me fait
36:46 vraiment plaisir.
36:47 C'est un film
36:48 qui me fait vraiment plaisir.
36:49 C'est un film
36:50 qui me fait vraiment plaisir.
36:51 C'est un film
36:52 où je suis seul dans la salle.
36:53 Et ça met une ambiance.
36:54 Je vous le dis tout de suite,
36:55 ça met une ambiance.
36:56 Donc ouais,
36:57 Avis Evil Dead,
36:58 effectivement,
36:59 que dire ?
37:00 Sébastien,
37:01 je sais qu'il a déjà rencontré,
37:02 mais toi,
37:03 tu as pu le rencontrer aussi
37:04 Sam Raimi ?
37:05 Sam Raimi,
37:06 oui,
37:07 c'est vrai que pour dire aux gens,
37:08 on travaille actuellement
37:09 avec Sébastien Vanitchek
37:10 sur un film
37:11 issu de la mythologie
37:12 Evil Dead.
37:13 Après le film
37:14 de Lee Cronin,
37:15 Evil Dead Rise,
37:16 nous on travaille en ce moment
37:17 sur un film
37:18 que réalisera Sébastien Vanitchek.
37:19 Moi Sam Raimi,
37:20 c'est même incroyable.
37:21 J'ai eu le plaisir de le rencontrer
37:22 par Zoom.
37:23 Je ne l'ai pas vu encore en vrai.
37:24 Mais c'est vrai que c'est un cinéaste
37:25 que j'aime énormément
37:26 qui a eu plusieurs impacts
37:27 dans ma vie.
37:28 Je crois que c'est quelques années avant
37:29 il y a Spider-Man.
37:30 Pour les gens de ma génération,
37:31 Spider-Man 1
37:32 et surtout Spider-Man 2
37:33 qui est pour moi,
37:34 très sincèrement,
37:35 un des plus grands films
37:36 de l'histoire du cinéma.
37:37 Ah bah il est là,
37:38 regardez.
37:39 Magnifique.
37:40 Spider-Man 2.
37:41 The power of the sun
37:42 in the palm of my hand.
37:43 C'est...
37:44 Pareil,
37:45 je peux le mater tout le temps.
37:46 C'est...
37:47 C'est...
37:48 C'est...
37:49 Je trouve ça fascinant
37:50 ce que ça raconte
37:51 sur être un héros,
37:52 sur...
37:53 sur...
37:54 Les scènes d'action ont pas vieilli,
37:55 le méchant est travaillé.
37:57 Le fait que le héros
37:59 traverse plus ou moins
38:00 une dépression,
38:01 je trouve ça génial.
38:02 Enfin,
38:03 on ne l'a pas beaucoup vu
38:04 à part dans un autre très grand film
38:05 de super-héros
38:06 qui s'appelle
38:07 Les Indestructibles.
38:08 Mais c'est un film vraiment
38:09 que j'adore,
38:10 Spider-Man 2.
38:11 Et ouais,
38:12 j'en suis complètement dingue.
38:13 Et donc voilà,
38:14 et l'autre,
38:15 j'ai une petite anecdote d'ailleurs
38:16 sur Drag Me To The Moon.
38:17 J'ai une petite anecdote d'ailleurs
38:18 sur Drag Me To Hell.
38:19 *musique*
38:24 Qui était un peu son retour
38:25 au cinéma d'horreur
38:26 après...
38:27 Est-ce que c'était après
38:28 Le Magicien d'eau ?
38:29 En tout cas, après beaucoup de blockbusters.
38:30 Moi, j'ai 17 ans, je crois.
38:31 Et c'est une année où à Cannes,
38:32 il y a Drag Me To Hell
38:33 et Inglourious Bastards.
38:35 Et à ce moment-là,
38:36 moi, Sam Raimi et Quentin Tarantino,
38:37 c'est un peu mes deux maîtres, quoi.
38:38 Et je me mets en tête
38:39 que je vais aller à Cannes
38:40 pour aller voir les deux films.
38:41 J'arrive à Cannes
38:42 avec ma mère,
38:43 mon petit frère,
38:44 enfin vraiment.
38:45 Sauf qu'en fait, j'ai 17 ans,
38:47 donc je ne suis pas majeur,
38:48 donc je ne peux pas voir de films.
38:49 Mais je me rends compte sur le moment
38:50 et je me retrouve à Cannes
38:51 comme un blaireau.
38:52 Je ne vais pas pouvoir voir de films, quoi.
38:53 Je suis bloqué à Cannes un week-end
38:54 comme un touriste
38:55 et je ne vais rien pouvoir voir
38:56 et je suis dégoûté.
38:57 Donc je commence à me dire,
38:58 bon, bah, il faut que je parle à des gens, quoi.
39:00 Il faut qu'au moins,
39:01 je me rends compte que,
39:02 enfin, tu vois, je suis là, quoi.
39:03 Et j'attends devant le Martinez
39:05 dans l'espoir de voir des stars,
39:06 tu vois.
39:07 Et je vois Sam Raimi
39:08 qui sort d'une bagnole
39:10 et donc je fais,
39:11 Sam Raimi, Sam Raimi, machin.
39:12 Et le fait est que j'avais un Mad Movies,
39:14 un magazine d'horreur consacré à Sam Raimi.
39:17 Et je fais, ah, I'm a big fan.
39:19 Mais à ce moment-là,
39:20 j'ai 17 ans, mon anglais,
39:21 il est, déjà, il n'est pas dingue aujourd'hui,
39:22 mais il est flingaxe.
39:23 Donc, machin, et il me voit
39:25 et il lit un peu le magazine
39:26 et il fait, ok, c'est un bon magazine et tout.
39:28 Je fais, ouais, ouais, trop bien,
39:29 on peut prendre une photo.
39:30 On prend une photo.
39:31 Il me dit, bon, bah,
39:32 ravi de t'avoir rencontré.
39:33 Je fais, ouais, bah, merci, merci beaucoup, etc.
39:34 Tu imagines bien que quand Sébastien m'appelle,
39:36 15 ans après,
39:37 pour me dire, ça te dit de faire un Evil Dead,
39:38 elle est dingue.
39:39 J'ai encore la photo, quoi.
39:40 J'ai encore la photo avec Sam Raimi,
39:41 où je suis tout jeune.
39:42 Et donc, forcément, là, l'histoire,
39:45 elle est jolie à ce niveau-là, quoi.
39:47 Et ça prouve que je ne suis pas un poser.
39:49 Je suis vraiment fan de Sam Raimi.
39:50 Je suis vraiment comme un ouf sur ce mec.
39:52 - Véroven, Sam Raimi Troopers.
39:53 - Ouais.
39:54 - On se sert de gros monstres,
39:55 de gros insectes,
39:56 comme dans Vermine,
39:57 pour, derrière, parler d'un sujet de société.
39:58 Est-ce que ce n'est pas une source d'inspiration
40:00 ou quelque chose qui te parle dans ton cinéma, toi ?
40:02 - À ce niveau-là, je ne sais pas si ça nous a inspirés.
40:04 Après, c'est sûr qu'on a parlé de Starship Troopers,
40:06 parce que moi, c'est...
40:07 J'adore ce film.
40:08 On peut parler de la société...
40:12 Enfin, de la société,
40:13 c'est un peu ridicule dit comme ça,
40:14 mais on peut parler, disons, de sujets
40:16 sans oublier le côté fun.
40:17 Je ne sais pas à quel point il l'a vu, Sébastien.
40:23 Je ne veux pas parler à sa place.
40:24 Mais moi, je sais que ça, c'est un film que j'adore.
40:26 Mon père l'avait en laser disque
40:27 et je le matais en boucle.
40:29 Mais non, moi, Starship Troopers,
40:30 c'est vraiment un film que j'adore.
40:31 Et effectivement, ça n'oublie jamais d'être fun.
40:33 Et ça, c'est toujours...
40:34 Je sais que ça, pour le coup,
40:35 c'est ce qui nous rejoint avec Sébastien.
40:37 C'est qu'on veut d'abord qu'un film soit fun
40:39 et après, on essaie de glisser des choses.
40:41 Et s'il y a des gens qui veulent le voir,
40:43 c'est trop bien.
40:44 Mais si vous n'êtes pas sensibles à ça,
40:46 vous passez quand même une bonne séance.
40:47 Puis même, nous, on en parle, là, aujourd'hui,
40:49 parce que Paul Verhoeven,
40:50 c'est vraiment un Européen
40:51 qui a très bien réussi sa transition aux States.
40:53 Donc parfois, là, en ce moment,
40:54 quand on écrit, on en parle un peu aussi.
40:56 Tu vois, on regarde comment il a fait des choses.
40:58 - Go, animation ? - Allez !
40:59 Parce que oui, bien sûr,
41:01 Vice Versa, c'est un chef-d'œuvre.
41:02 Bien sûr, Laos, bien sûr, Le Roi Lion,
41:05 bien sûr, Monsters et compagnie.
41:06 Moi, c'est vraiment un défi, moi.
41:07 Mais Dingo et Max,
41:08 je trouve que c'est un film très sous-coté
41:10 de la période de Disney.
41:11 Pourquoi ?
41:16 Et j'ai toute une argumentation à ce sujet.
41:17 Il sort entre Le Roi Lion et Pocahontas, d'accord ?
41:20 Et c'est un film qui n'est pas du tout spectaculaire.
41:23 Vraiment, mais même, je pense que quand Disney,
41:25 ils le sort, en fait, ils ont une appellation, Disney,
41:27 de ce que j'ai compris, c'est genre les grands classiques.
41:29 Ça, grand classique Disney.
41:31 Là, il n'y a pas grand classique Disney.
41:33 Et pourtant, pour moi, c'est le Lady Bird de Disney, quoi.
41:36 C'est le After Sun de Disney.
41:37 C'est un film extrêmement bien écrit
41:39 pour dépeindre la relation père-fils.
41:43 C'est la plus stupide vacances !
41:45 Tu m'emmènes de chez toi,
41:46 tu m'emmènes dans ce stupide voiture,
41:47 puis tu m'emmènes un million de milliers de milliers de milliers
41:49 pour voir une série de shows de rats stupides !
41:51 Appelle-moi quand le voyage sera terminé.
41:55 C'est pas le père dur,
41:57 c'est dingo en même temps,
41:58 mais c'est pas le père dur.
41:59 C'est un père qui aime beaucoup son fils,
42:01 et son fils grandit, et lui dit "moi je veux vivre ma vie".
42:03 Il y a une scène vraiment très jolie dans ce film
42:05 où le fils dit enfin à son père
42:06 "il faut que tu comprennes que je veux vivre ma vie maintenant".
42:09 Et le père dit "oui, mais moi je désirais quand même
42:11 en faire encore un peu partie".
42:13 Et en vrai, c'est trop beau, quoi,
42:21 cet échange pour un Disney où c'est le film de dingo.
42:24 Parce que là on est genre, mais...
42:26 c'est un film vraiment très bien écrit,
42:28 même sur le mal-être adolescent.
42:30 Encore une fois, enrobé à la sauce Disney,
42:34 mais la première scène du film,
42:36 pour moi, elle dit tout.
42:37 C'est lui, Max, donc, qui rêve de son amoureuse,
42:40 enfin la fille qu'il aime,
42:41 mais il a jamais osé dire ce sentiment.
42:43 Et ça devient un film d'horreur,
42:44 et il se transforme en dingo.
42:46 Donc il a les dents qui poussent,
42:47 il fait le bruit de dingo, etc.
42:49 Et il se transforme en son père.
42:50 Bah, pardon, mais c'est tout le film du film.
42:52 Bah, pardon, mais c'est toute la thématique pour moi du film.
42:55 Et c'est même toute la thématique de quand t'es jeune
42:57 et que tu te dis "moi je veux pas devenir mon père".
42:59 Et le plus gros cauchemar de ce gamin,
43:00 c'est de devenir son père.
43:01 Et on est dans un film dingo.
43:03 Bah, moi je suis fasciné.
43:04 J'ai tout dit ?
43:05 J'ai plus de salive, y'a plus de batterie.
43:07 Ça fait plaisir.
43:08 Mais merci de m'avoir écouté.
43:09 Y'a plein de trucs cools, hein.
43:14 J'essaie de réfléchir, c'est marrant.
43:16 J'ai tous les anciens vidéoclips en me disant
43:18 "faut que j'essaie de trouver quand même des trucs
43:19 qui n'ont pas été dits".