SI ON PARLAIT - 11/04/24 - Flamme olympique, musée allevard, chaises de bureau

  • il y a 5 mois
Championne de judo, l'iséroise Corine Viroulaud-Cucchiara va porter la flamme olympique ; la « Brunerie Race », course de chaises de bureau en route pour une 2ème édition et le nouveau musée d'Allevard lève le voile sur sa saison estivale.

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00:00 -Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés
00:03 pour regarder "Si on parlait".
00:05 ...
00:08 ...
00:29 -Bonjour à tous. Bienvenue dans "Si on parlait",
00:32 l'émission qui vous donne la parole chaque jour.
00:35 Aujourd'hui, avec nos invités,
00:37 on va porter la flamme olympique des Jeux olympiques de Paris,
00:41 découvrir les collections du nouveau musée d'Alvar,
00:44 qui lance sa saison estivale,
00:46 et embarquer à bord d'une chaise de bureau
00:48 pour participer à une course inédite en Europe.
00:51 Pour parler de ces sujets, j'ai à mes côtés Justine Guérin.
00:54 Vous êtes la responsable du musée d'Alvar Lébain,
00:58 qui a fait peau neuve l'an dernier,
01:00 qui vient de réouvrir après la coupure hivernale.
01:03 En face de vous, Jean-François Pelé.
01:05 Vous êtes l'organisateur de la brunerie Race,
01:08 on va le prononcer à l'anglaise,
01:10 à une course de chaise de bureau,
01:12 dont la 2e édition aura lieu fin mai à Voiron.
01:14 Vous allez nous faire découvrir cette discipline insolite.
01:18 Et avec nous, Corine Virulo-Cucarach.
01:21 Bonjour, Corine. -C'est cela, bonjour.
01:24 -Bienvenue. Directrice technique du club de judo de Fontaine.
01:27 Vous avez fait partie des meilleures françaises
01:30 dans cette discipline dans les années 2000.
01:32 Un palmarès fourni,
01:34 qui compte aussi un titre de championne du monde vétéran.
01:37 Je crois que c'était en 2008. -Tout à fait.
01:39 -Vétéran judo, c'est plus de 30 ans.
01:42 On n'est pas encore complètement rouillé pour la compétition.
01:45 Et vous allez compléter votre CV dans quelques jours
01:48 en portant la flamme olympique,
01:50 juste avant le début des Jeux olympiques de Paris.
01:53 C'est un rêve qui s'accomplit ?
01:55 J'ai vu que vous n'aviez pas candidaté.
01:57 -Absolument pas. -C'est venu comme ça ?
02:00 -Non, non, du tout.
02:01 Ça m'est tombé dessus, effectivement.
02:03 En fait, c'est la mairie de Fontaine,
02:05 par le biais de Franck Longo, le maire,
02:08 et son adjoint au sport, Fabrice Ferrand,
02:11 qui ont décidé de porter ma candidature
02:13 auprès du comité olympique.
02:15 -Sans vous prévenir. -Sans prévenir.
02:17 Ils ont prévenu mon mari, parce que j'en ai dans la confidence.
02:21 Et donc, voilà, ils ont envoyé mon dossier,
02:24 j'étais pas au courant.
02:25 J'ai commencé à recevoir des mails du comité olympique
02:28 et des mails auxquels je ne répondais pas.
02:31 Je reçois beaucoup de choses,
02:33 j'ai plusieurs boîtes mail, c'est compliqué.
02:35 Je n'y répondais pas.
02:37 Mon mari me tannait, me disait "Corine, tu as répondu ?"
02:40 "Non, je réponds pas."
02:41 Bon, ça a traîné, traîné, traîné.
02:43 La dame du CNOSF a commencé à me relancer par téléphone.
02:48 J'ai fini par remplir le dossier sans toutefois savoir pourquoi.
02:52 Et puis, un beau jour, j'avais oublié une énième chose
02:55 à laquelle je n'avais pas répondu.
02:57 Mon mari a fini par me dire "Corine, il faut absolument que tu répondes,
03:01 "on va passer au travers."
03:03 Il a fini par me dire pourquoi il fallait que je réponde.
03:06 J'ai fini par dire "OK, je vais peut-être y aller."
03:09 Donc j'ai répondu.
03:11 Après, c'était pas joué pour autant,
03:13 parce que c'était simplement la candidature.
03:16 Et la candidature a été validée...
03:18 Il y a peut-être un mois et demi, deux mois,
03:21 maintenant, ça doit faire deux mois.
03:23 Donc là, c'était la grosse surprise,
03:25 parce que j'étais passée à autre chose.
03:28 Je pensais vraiment pas être retenue.
03:30 Et puis, j'ai reçu un mail de la directrice d'Esport Fontaine,
03:34 Séverine Lombard, qui m'a informée justement de ma sélection.
03:37 Et c'est là que j'ai pris un petit peu la dimension de l'événement.
03:41 Je me suis dit "En fait, la flamme olympique,
03:44 "c'est quand même quelque chose d'énorme."
03:46 J'ai fait déjà beaucoup de choses dans ma vie d'athlète,
03:50 et dans la flamme olympique, il y a une symbolique particulière.
03:53 -Quand on a fait du sport de haut niveau,
03:55 est-ce que vous savez comment concrètement ça va se passer ?
03:59 -Les informations sont distillées un peu au compte-gouttes.
04:02 Là, j'ai reçu les informations concernant les tenues.
04:05 C'est anecdotique, mais on a déjà les futures tenues.
04:08 -Vous pouvez pas y aller avec la tenue de votre club ?
04:11 -Non, pas du tout.
04:12 Ce sont des tenues qui sont les mêmes pour tous.
04:15 On a reçu les dates, il y a à peu près un mois,
04:18 les dates et le département dans lequel nous allions porter la flamme.
04:22 Pour moi, ce sera le samedi 22 avril.
04:24 Enfin, pas du tout. -Ca commence le 22 juin.
04:26 -Le 22 juin, et donc, ça sera dans le département de la Loire,
04:30 puisqu'elle ne passe pas dans l'ISER.
04:32 -Oui, effectivement.
04:33 Le département de l'ISER a refusé d'être un département haute
04:37 du parcours de la flamme.
04:38 Le coût était jugé trop élevé. -Il y a des coûts élevés.
04:41 -Ce sont 80 000 euros, les estimations pour le département de l'ISER.
04:45 -Il a fait le choix, vous comprenez, ce type de choix ?
04:48 -Je peux comprendre, oui.
04:50 Et puis, bon, après, chacun a sa politique
04:53 dans les différents départements.
04:55 J'ai pas été au courant du pourquoi ou du comment.
04:58 La seule chose que j'ai su, c'est que ça pouvait être
05:01 soit dans la Loire, la Haute-Savoie ou la Drôme.
05:03 Et puis, on nous avait dit qu'on nous rapprocherait
05:06 du lieu le plus...
05:08 Le plus adéquat par rapport à nous. Voilà.
05:11 -Il va falloir courir ?
05:12 -Alors, oui, ce que je disais...
05:14 La distance est vraiment anecdotique.
05:17 La distance, c'est 200 m. Ca paraît rien du tout.
05:19 Euh... Effectivement, 200 m, c'est rien.
05:22 Donc j'hésite à le faire en rampant.
05:24 -Pour que ça dure un peu plus longtemps ?
05:27 -Exactement.
05:28 -On vous a donné des consignes particulières ?
05:30 -Non, pas tout de suite.
05:32 On a une vidéo prévue la semaine prochaine,
05:34 où ils vont nous expliquer tout ça, sachant que le moment
05:38 où on reçoit la flamme et le moment où on la passe,
05:41 c'est le moment où il va falloir qu'on s'arrête et qu'on sourie.
05:44 Qu'on prenne...
05:45 Que les gens prennent des photos, etc.
05:47 Après, il y a tout un tas d'autres petites choses,
05:50 mais j'ai pas les détails.
05:52 J'attends la visu de la semaine d'après.
05:54 Il y a encore des informations qu'on ne connaît pas.
05:57 Je saurais mi-avril dans quelle ville et à quelle heure.
06:00 C'est très timé.
06:01 Donc voilà, je saurais...
06:03 Il faut que j'attende. -Il y a encore un peu de suspense,
06:06 de mystère autour de cet événement.
06:08 Vous serez nombreux à la portée, tout au long des deux mois.
06:12 -Oui, 11 000...
06:13 Ce qu'on n'a pas dit, c'est que sur toutes les candidatures...
06:16 Il y a eu plus de 100 000 candidatures
06:18 et ils en ont retenu 11 000 seulement.
06:21 Je suis très fière de faire partie de ces 11 000 personnes.
06:24 Même si, évidemment, ça laisse beaucoup de gens sur le carreau.
06:27 Il y a des gens qui ont un palmarès éloquent
06:30 et qui, pour autant, n'ont pas été retenus.
06:32 Donc il y avait des critères bien précis.
06:35 Je suis très heureuse d'en faire partie.
06:37 -La dernière fois que la flamme est passée en Isère,
06:40 les caméras de Télé-Grenoble étaient présentes.
06:43 C'était avant les Jeux olympiques de Turin.
06:45 On revoit ces images en 2006, dans le parc Mistral.
06:48 C'est Marielle Goetschel qui avait eu l'honneur
06:51 de rallumer la vasque olympique de Grenoble pour l'occasion.
06:55 Je sais pas si vous aviez vu ces images, Corinne.
06:58 -Pas du tout.
07:00 -C'était le dernier passage de la flamme olympique,
07:03 en tout cas, de façon officielle,
07:05 chez nous, sur le territoire isérois.
07:08 La vasque de 68 avait tenu le choc.
07:10 Je crois qu'elle avait fini par s'allumer.
07:13 Voilà.
07:14 Si jamais elle s'allume pas, j'ai l'air un peu...
07:17 Donc Marielle Goetschel,
07:19 qui avait été, avant de porter la flamme,
07:21 championne olympique en 1968 de ski à Grenoble.
07:25 Justement, vous avez envisagé, rêvé de faire les Jeux olympiques
07:29 quand vous étiez sportive de niveau.
07:31 Vous faisiez partie des meilleures françaises.
07:34 -Ca a été compliqué. J'étais dans une catégorie de poids.
07:37 A l'époque, j'étais en moins de 61 kg.
07:40 Dans ma catégorie de poids,
07:41 il y avait une championne olympique sortante.
07:44 Moi, je suis arrivée, on va dire, dans le ventre mou,
07:47 où on était une vingtaine, on était les meilleures françaises.
07:50 Et dans ce ventre mou,
07:52 il y a eu une autre championne olympique,
07:54 qui était Lucie Décosse.
07:55 Auparavant, c'était Séverine Vandanande.
07:58 Je suis arrivée au moment de Lucie Décosse,
08:00 qui a un palmarès éloquent en judo.
08:02 Après, il y a eu une autre championne olympique.
08:05 J'ai eu du mal à sortir, parce que c'était compliqué.
08:08 J'avais fait 3e au championnat de France 1re division,
08:11 ce qui m'avait ouvert les portes de l'international.
08:14 J'avais déjà 27 ans.
08:15 A 27 ans, à l'époque,
08:16 je n'étais pas une priorité pour les entraîneurs nationaux.
08:20 J'ai fait ce que j'avais à faire, avec plaisir,
08:22 parce que j'ai toujours été compétitrice,
08:25 et que le suis toujours, malgré les bobos.
08:27 Donc, quel que soit l'âge, on y va.
08:29 -Il y a une judoka.
08:30 On ne dit pas "quatre", mais "judoka", messieurs, dames.
08:34 J'ai appris ça en préparant l'émission avec Corine.
08:37 -Corine Judoka, de votre club,
08:38 qui a connu cet honneur en 2008 à Audrey Lariza,
08:41 à Pékin, en Chine.
08:42 -Tout à fait. Elle a été championne du monde par équipe.
08:46 Audrey a été formée au club.
08:47 Son grand-père et son papa étaient mes professeurs.
08:51 Et puis, j'ai pris la suite en 1997.
08:53 -Vous connaissez bien ce sport.
08:55 Vous faites partie du comité directeur
08:58 de la Fédération française de judo.
09:00 Vous êtes arbitre international également.
09:02 Et puis, ceinture noire, 5e dan.
09:05 Ca veut dire quoi, 5e dan ?
09:06 Ceinture noire, c'est le top des grades au judo ?
09:09 -Pour le chemin des mortels,
09:11 on pense qu'il n'y a qu'une ceinture noire.
09:13 Une fois qu'on arrive à la ceinture noire,
09:16 on est 1er dan.
09:17 Il y a 10 dan.
09:18 Il y a très peu de gens qui sont 8, 9 et 10e dan,
09:21 ne serait-ce qu'en France.
09:22 Ca se compte sur les doigts d'une main.
09:25 On est déjà haut gradé à partir du 6e dan.
09:27 6e, 7e dan, on a une ceinture blanche et rouge.
09:30 On est toujours ceinture noire.
09:32 -On change de couleur. Au-dessus du noir.
09:35 -C'est un peu une ceinture d'apparat.
09:37 C'est une ceinture qui montre qu'on est haut gradé.
09:40 Notamment, pour vous faire un parallèle,
09:42 Teddy Riner, 6e dan,
09:44 ne peut pas porter sa ceinture blanche et rouge
09:46 lors des compétitions.
09:48 Il doit porter la ceinture noire.
09:50 C'est un peu comme un smoking.
09:52 Voilà.
09:53 C'est la ceinture de sortie, la ceinture d'apparat.
09:56 -Ce sont des ceintures qui se méritent.
09:58 On voit les 4 actes que vous passez
10:01 pour valider ce 5e dan,
10:03 des enchaînements de mouvements
10:05 que vous avez dû répéter toute votre carrière ?
10:07 -Oui, effectivement.
10:09 C'est l'examen du 5e dan, qui est un examen annuel
10:12 et qui demande beaucoup de préparation.
10:14 C'est la répétition de l'examen du 6e dan,
10:17 puisque c'est le même type d'examen.
10:19 On a 25 minutes de prestation à faire
10:22 auprès d'un jury de haut gradé.
10:24 Parmi ces 25 minutes de prestation,
10:26 il y a une partie de kata,
10:28 une partie de judo debout, que vous pouvez voir là,
10:32 une partie de judo au sol,
10:33 et on termine avec une partie en jujitsu.
10:36 On a différents partenaires.
10:38 -Vous vous en usez plus d'un, sur des sessions comme ça ?
10:42 -Ca a l'air de rien, mais 25 minutes, c'est très long.
10:45 Il faut avoir une condition physique,
10:47 il faut être préparé.
10:49 Il ne faut pas y aller la fleur au fusil.
10:52 On avait profité du confinement à l'époque
10:54 pour commencer à travailler,
10:56 parce qu'on a une vie de fou
10:58 et qu'on n'a pas le temps de se former.
11:01 On a pas le temps de se mettre au travail
11:04 et de se dire "on y va, on passe le 5e dan".
11:07 -Le judo est un des sports les plus pratiqués en France.
11:10 Plus de 500 000 licenciés.
11:12 Est-ce que Justine et Jean-François ont fait du judo ?
11:16 -Je suis ceinture verte technique.
11:18 -Première dan aussi ?
11:20 -Il n'y a pas de dan.
11:22 -On peut y avoir des dans les autres couleurs.
11:25 -Je me suis arrêté à ceinture verte.
11:27 -Ceinture blanche, comme moi.
11:30 -Vous êtes un employeur de médailles, le judo,
11:33 notamment aux Jeux olympiques.
11:35 Combien de médailles peut-on espérer pour la France ?
11:39 -Bien sûr.
11:40 On va être optimiste.
11:42 On tape sur une dizaine de médailles.
11:44 On a le potentiel pour le faire.
11:47 En France, on a des problèmes de riches au judo.
11:50 Beaucoup de judoka ont un potentiel énorme.
11:53 Après, il y a toujours une part de chance.
11:56 Le tirage au sort, le jour J...
11:59 -Ca reste du sport. -Ca reste du sport.
12:02 Tout le monde a sa chance.
12:04 On peut être championne olympique.
12:06 C'est un peu la loterie, mais on va dire que,
12:09 d'une manière générale, les ténors doivent faire la médaille.
12:14 -5, 6 médailles, peut-être ?
12:16 -Pardon ? -5, 6 médailles ?
12:18 -Une dizaine.
12:19 C'est le président de la fédération.
12:22 -C'est lui qui prendra la responsabilité.
12:25 On vérifiera ça cet été.
12:27 -Je parlais d'Audrey Larizza, qui avait fait les JO
12:30 alors qu'elle avait été formée à Fontaine.
12:33 On n'a pas d'iséroir cette année pour les JO de Paris.
12:37 Il y en a un qui fait partie du top 10 mondial.
12:40 Il s'appelle Cédric Revol.
12:42 Il a été formé à l'Alliance Grésive-Audan,
12:45 un club dans lequel il revient régulièrement s'entraîner.
12:49 Comment on peut être dans le top 10 mondial
12:52 et ne pas participer aux JO ?
12:54 -Un système de ranking list.
12:56 Tout au long de l'année, les judokas sortent
12:59 sur les compétitions internationales,
13:02 les Grands Schlemmes et les Grands Slams.
13:05 En fonction de leur classement, ça leur rapporte des points
13:09 qui sont sur cette fameuse ranking list.
13:12 Pour tout ce qui est sélection européenne, mondiale,
13:16 ça se passe au niveau français.
13:18 C'est la sélection française qui va dire qui on envoie.
13:22 C'est une chose et c'est validé ou pas par le comité olympique.
13:26 -On a le droit qu'à un français par catégorie ?
13:30 -Sur les jeux, oui.
13:31 Après, il y a des catégories où il peut ne pas y avoir de combattants.
13:36 En France, on a des combattants performants dans toutes les catégories.
13:40 -On n'aura pas forcément les meilleurs mondiaux
13:44 aux JO, contrairement à des championnats du monde ?
13:47 -Tout à fait.
13:49 On a plus de valeur aux JO comparé à des JO du monde
13:52 ou des JO d'Europe.
13:54 -C'est un des rares sports qui fait ça.
13:56 Le Kenya, par exemple, il aligne 5-6 coureurs sur le 10 000 m.
14:00 Au Biathlon, on a vu 5-6 Français aux JO du monde.
14:04 En judo, il faut être le meilleur de son pays.
14:07 -C'est là où c'est compliqué.
14:09 On a des judokas qui sont très talentueux
14:12 et qui se tirent la bourre toute l'année.
14:15 -Il y a un judoka qui est en concurrence toute l'année
14:19 avec Lucas Mechetze, médaillé olympique sur les derniers Jeux.
14:23 C'est compliqué.
14:25 Il s'entraîne toute l'année.
14:27 Au bout, il n'y a pas forcément la récompense qu'ils attendent.
14:31 -Vous n'avez pas été championne de France de judo.
14:35 Vous avez été championne de France de bodybuilding.
14:39 J'ai des images de votre titre.
14:41 Vous êtes à gauche de l'écran, maillot noir.
14:45 -C'est différent du Kata ? -C'est pas la même chose.
14:48 -C'était compatible avec le judo ?
14:51 -Non, parce qu'il faut savoir...
14:53 -Vous avez changé de maillot.
14:56 Vous êtes passée en maillot rose.
14:58 -J'ai pris le contre-pied.
15:01 En judoka, on n'est pas coiffé, pas maquillé.
15:04 Sur une compétition comme ça, c'est contre soi-même qu'on combat.
15:09 Je perdais 10 kg sur 9 mois avec un préparateur physique
15:13 parce que j'avais déjà une belle charpente,
15:16 la masse musculaire, mais il faut sécher.
15:19 Il faut avoir un physique harmonieux en fonction des critères.
15:23 Il y a différentes catégories.
15:26 Il y a le bodybuilding, où les gens sont très musclés,
15:30 très hypertrophiés.
15:31 -C'est un bras glace.
15:33 -Je suis en catégorie bodyfitness,
15:36 c'est une catégorie intermédiaire,
15:39 où les critères sont avoir une taille fine,
15:42 mais pas de corps.
15:44 C'est compliqué, il faut un préparateur physique,
15:47 la nutrition est importante, le jour J en particulier.
15:51 Il suffit d'un stress pour faire de la flotte.
15:54 Une couche d'eau se met sous la peau,
15:57 et on peut avoir un physique voilé.
16:00 Si j'avais su tout ce que j'ai appris avec le bodybuilding,
16:04 pour le judo... -Ca aurait fallu le faire
16:08 dans l'autre sens. -Ca m'aurait beaucoup servi
16:11 pour l'effet du body. -Bravo pour cette carrière
16:14 multiforme et pour l'expérience qui sera la vôtre
16:18 dans quelques jours, enfin, quelques semaines.
16:21 On sera en juin avec la flamme olympique
16:24 pendant 200 m, qui vous laisseront de beaux souvenirs.
16:28 On enchaîne avec une discipline qui pourrait peut-être
16:31 un jour le devenir.
16:34 Musique dynamique
16:37 ...
16:42 -Jean-François Pelé va nous en parler,
16:45 organisateur d'une course pas comme les autres,
16:48 la Brunerie Race, une course de chaises de bureau.
16:52 La 1re édition a eu lieu à Voiron l'an dernier.
16:55 Vous remettez en route ce concept assez inédit.
16:59 Elle est venue comment ?
17:01 Comment l'idée de créer une course de chaises de bureau ?
17:04 -La course vient d'une idée simple.
17:07 Le confinement, un peu d'ennui et beaucoup d'Internet.
17:11 Je représente une association de parents d'élèves
17:14 de l'école de la Brunerie.
17:16 On a décidé d'organiser cette course en voyant sur Internet
17:20 une course similaire au Japon.
17:22 Au Japon, c'est un concept particulier.
17:25 C'est dans une ville qui s'appelle Anyu.
17:28 Vous avez les images.
17:30 Ils voulaient mettre en avant leur centre commercial.
17:34 Ils ont goudronné 200 m de route
17:37 pour pouvoir avoir un revêtement parfait
17:40 et dynamiser le centre-ville.
17:42 Dans l'association, on tombe sur cette vidéo.
17:46 Derrière, on décide que c'est ce qu'il faut faire pour l'année.
17:51 -Ca fait un point commun avec le judo.
17:54 Tout part du Japon. -Tout à fait.
17:57 -Il faut amortir. -Aussi.
17:59 -Il faut taper et mettre la main pour amortir.
18:02 Il y a eu peu de chutes l'année dernière.
18:05 Une personne a été surprise.
18:08 -Vous parliez du Covid.
18:10 On était tous en télétravail.
18:12 Sur sa chaise de bureau, il y a un lien ?
18:15 -On nous a parlé du monde d'après.
18:18 Le monde d'après, c'était enlever ce masque.
18:22 Le deuxième objet du confinement, c'est la chaise de bureau.
18:26 On a eu un dynamisme autour du télétravail
18:29 avec les entreprises.
18:31 On a tous une chaise.
18:33 On a tous rêvé, à un moment donné,
18:36 de défier Didier de la Conta sur 50 m dans les couloirs.
18:40 -Pour aller jusqu'à la machine à café.
18:43 -Exactement.
18:44 On est passés aux choses sérieuses.
18:47 On a organisé ça.
18:49 -La 1re édition a eu lieu en 2023 à Voiron.
18:52 Les caméras de Télégramme étaient sur la ligne de départ.
18:56 C'était ouvert à tout le monde ?
18:58 -On a essayé de faire quelque chose qu'on pouvait maîtriser.
19:03 On avait ouvert ça à 30 équipages.
19:05 C'était une course individuelle.
19:08 On est partis de notre base de parents d'élèves.
19:12 On comptait aussi sur le public pour attirer du monde.
19:16 On a eu 30 équipages, 150 personnes autour.
19:19 Cette année, on va viser un peu plus haut.
19:22 On va essayer de faire 60 équipages
19:25 pour... On verra bien ce que ça représentera.
19:29 Ca représentera déjà 90 pilotes.
19:31 -On a vu que c'est un circuit qui est fait autour du site de la Brunerie ?
19:37 -C'est sur le complexe sportif de la Brunerie.
19:40 On a utilisé la meilleure surface possible.
19:44 On a trouvé une très bonne zone avec un très bon revêtement.
19:48 Et...
19:49 Et effectivement, on a organisé ça.
19:53 La ville nous a prêté tout le matériel nécessaire.
19:56 On a essayé de faire une immersion ambiance Formule 1,
20:00 mais avec nos moyens.
20:03 -On est en caméra embarquée au coeur du peloton.
20:06 Elle fait quelle distance ?
20:08 -Je crois que quelqu'un me l'avait calculée.
20:11 Elle fait 600 m, je crois.
20:13 J'avais calculé en temps, donc ça fait 1 minute le tour.
20:17 Mais les gens m'ont dit que c'était trop long.
20:21 C'était le premier tour, donc ils n'étaient pas prêts.
20:25 C'est un exercice un peu particulier.
20:28 On n'a pas l'habitude de faire du sport assis.
20:31 La respiration est complètement différente, voire bloquée.
20:36 Du coup, les gens ont été surpris.
20:38 -On n'a pas l'habitude de faire travailler ses jambes dans ce sens.
20:43 Il faut une technique particulière pour avoir une performance ?
20:47 -La technique officielle de la course de chaises de bureau,
20:51 c'est les gens assis sur leurs chaises, le circuit derrière.
20:55 Pour pouvoir pousser le plus vite possible, ils vont en arrière.
21:00 Ça les oblige à regarder ce qui se passe.
21:03 -Ou à sortir du terrain. -Oui, à essayer d'être plus large.
21:07 Le seul truc, c'est qu'on pensait qu'on allait pouvoir glisser,
21:11 mais les chaises ne glissent pas tant que ça.
21:15 Il n'y a pas beaucoup d'élan.
21:17 -C'est le vainqueur de la 1re édition.
21:20 Vous fournissez les chaises de bureau pour qu'elles soient équitables ?
21:25 -L'année dernière, on a fait une rasière en ressourcerie.
21:29 On en avait une dizaine, une quinzaine.
21:33 L'idéal, c'est que les gens viennent avec leurs propres chaises.
21:37 Ils seront confortablement installés, ils la connaissent par coeur.
21:42 Ils feront la meilleure performance.
21:45 -Il faut modifier les roulements ?
21:47 -Tant qu'il n'y a pas de moteur, ils peuvent s'autoriser
21:51 quelques petites libertés, à condition de la décorer,
21:55 mais que la décoration n'altère pas les roues
21:59 et que tout le monde puisse rouler en sécurité.
22:02 -Il y a une course de mascottes prévue sur cette 2e édition.
22:06 On les voit en photo l'an dernier.
22:09 -On a fait appel aux associations du coin.
22:13 Le handball, le taekwondo et le basket.
22:16 Le petit personnage en jaune, c'est Lupio,
22:19 notre mascotte officielle de la course de l'école.
22:23 On a essayé de faire un petit parcours pour les mascottes,
22:27 mais c'était surtout un appel aux familles
22:30 et une possibilité pour elles de faire des selfies
22:34 et des photos sympas.
22:36 -Ca vous tente, Justine et Corinne ?
22:38 -Pourquoi pas ? -Je vous sens en ronde !
22:42 -C'est le compétiteur, toujours. -Vous êtes la bienvenue.
22:45 -Qu'est-ce qu'on gagne si on remporte la Brunerie Race ?
22:49 -Le lot est important. -Un fauteuil.
22:52 -Au Japon, les vainqueurs remportent 90 kg de riz.
22:56 Comme c'est la crise et qu'on est restés dans cette logique
23:00 de faire gagner quelque chose qui se mange,
23:03 l'année dernière, Thomas est parti avec 10 kg de pommes de terre.
23:08 Cette année, on a un partenaire qui va nous offrir
23:11 une salle de sport.
23:13 Donc cette année, le lot est plus conséquent
23:16 et on aura même une vraie coupe à soulever.
23:19 On monte en gamme.
23:21 -Maintenant que l'épreuve est connue,
23:24 certains concurrents vont se dire qu'il y a un coup à faire.
23:28 -Effectivement. Il y a quelque chose à faire.
23:31 Cette année, on a fait une évolution.
23:34 L'année dernière, on avait une course en individuel.
23:37 Cette année, on a ouvert la compétition à une course de relais.
23:41 Ca marche pas mal au niveau des inscriptions.
23:44 Les gens aiment se challenger entre eux.
23:47 Une compétition commence à s'installer.
23:50 -Ce sera le 25 mai à la Brunerie à Voiron,
23:53 sur le site de la Brunerie,
23:55 qui est un site lié au sport de haut niveau.
23:58 C'était l'ancien Crépes qui formait des athlètes.
24:02 -Exactement.
24:03 J'ai vu passer l'équipe de France de basket.
24:06 -Le 3-3, je crois.
24:08 -Et on a aussi... -Les grimpeurs.
24:11 -Le groupe de France d'escalade. -Exactement.
24:14 -Il est là-bas à demeure.
24:16 Et les spécialistes de chaises du bureau,
24:19 vous allez déposer le concept en France ?
24:22 -Peut-être pas. Pourquoi pas ?
24:24 Après, on est ouvert à tout.
24:26 On va essayer de faire cette 2e édition.
24:29 C'est pas évident.
24:31 La 1re fois, vous tentez quelque chose.
24:34 Il n'y a pas de grand enjeu.
24:36 Mais les gens attendent ça.
24:38 Il y a une petite pression.
24:40 On verra ce qui se passe.
24:42 Mais de venir vous voir, c'est déjà...
24:45 -Dès que j'ai vu ça, je me suis dit qu'on en parle.
24:49 -Vous êtes le bienvenu aussi.
24:51 -Je sais pas si vous avez remarqué,
24:54 mais on a des chaises de bureau sur ce studio.
24:58 Je vais être performant si je viens avec celle-là.
25:01 -On a de quoi s'entraîner.
25:04 Mais il faut qu'on pense à mettre les roulettes
25:08 sur ce studio avant le 25 mai.
25:10 Comme ce sont des grands professionnels,
25:13 ils ont même un hymne officiel.
25:15 -La brunerie race
25:17 Rends ta chaise de bureau
25:19 C'est la brunerie race
25:22 Viens avec nous faire le beau
25:24 La brunerie race
25:26 Stop le trophie 4L
25:28 C'est la brunerie race
25:30 Viens avec nous faire la belle
25:32 -C'est vous qui chantez ?
25:34 -C'est Nicolas, un papa musicien.
25:37 Je lui ai redonné quelque chose.
25:40 Je suis complètement fan d'Olive et Tom,
25:43 de Bernard Minet.
25:45 C'est quelque chose qui sera très grand.
25:48 -Pour ceux qui veulent s'inscrire,
25:50 il y a un site ?
25:52 -La page Facebook, c'est brunerie race.
25:55 Il y a un lien très facile lié à Hello Asso.
25:59 Il y a juste à cliquer et s'inscrire.
26:02 Il y a un questionnaire marrant
26:04 pour voir le niveau de chacun.
26:07 -Le niveau d'humour, bien sûr.
26:09 -Oui, bien sûr.
26:11 C'est abordable, 5 euros par pilote.
26:13 On a fait quelque chose qui se tient.
26:16 -Super. Longue vie à la brunerie race.
26:19 On va revenir à des choses plus sérieuses
26:22 en se plongeant dans l'histoire du pays d'Alvar.
26:26 ...
26:33 -Avec Justine Guérin, responsable du musée d'Alvar,
26:36 un musée qui a une cinquantaine d'années,
26:39 mais qui a fait peau neuve l'été dernier,
26:42 après plusieurs années de travaux.
26:45 -Le musée a réouvert l'année dernière,
26:48 le 1er juillet, après plusieurs années de fermeture.
26:51 Il avait fermé au public en 2018.
26:54 Ca a été une rénovation totale et un déménagement.
26:57 Le musée a déménagé, a changé de lieu.
27:00 Depuis sa création, dans les années 70,
27:03 dans l'ancienne maison des Forges,
27:06 l'ancien bâtiment administratif de la société des Forges.
27:10 Il a investi un nouvel écrin,
27:12 très bel écrin, au sein du parc thermal d'Alvar.
27:16 Le musée est maintenant dans l'ancien casino
27:19 de ce parc thermal,
27:21 un très beau bâtiment qui date du 19e siècle.
27:25 -On voit les images du site extérieur
27:28 et de l'intérieur de ce musée.
27:30 Vous l'avez appelé la galerie.
27:33 -Oui, la galerie.
27:34 C'est en référence aux galeries de mines.
27:37 L'une des activités phares du territoire d'Alvar,
27:41 c'est la métallurgie.
27:43 C'est 9 siècles d'histoire.
27:45 C'était une référence aux galeries de mines.
27:48 Dans le bâtiment, on l'a vu,
27:50 il y a également une galerie dans cet ancien casino.
27:54 C'est une référence à la galerie de l'établissement thermal,
27:58 puisque le thermalisme est une autre thématique
28:01 que l'on aborde dans le musée.
28:03 Alvar est une station thermale depuis le début du 19e siècle.
28:07 On retrace l'histoire de cette autre activité
28:10 qui a marqué l'histoire économique du pays d'Alvar.
28:14 -C'est un musée de territoire,
28:16 avec les différents thèmes que vous évoquez.
28:19 Il y a deux Alvar station de ski et Alvar station thermale
28:23 qui sont encore d'actualité.
28:26 C'est un station thermale qui a été créé il y a près de 70 ans.
28:30 On vient de terminer une nouvelle saison d'hiver.
28:33 -On parlait de sport tout à l'heure.
28:35 Au musée aussi, on parle de sport
28:38 et de l'arrivée du ski dans les Alpes.
28:40 Plus particulièrement, on retrace l'histoire
28:44 de la station du Colé,
28:46 qui a été créée en 1955
28:48 et qui a été inaugurée un 18 août.
28:51 C'est assez étonnant pour une station de ski.
28:54 -Vous avez raison du ski sur cette 1re saison.
28:57 La tradition touristique du pays d'Alvar est plutôt estivale
29:01 avec la présence de la station thermale.
29:04 Les curistes viennent en cure
29:07 et viennent prendre les eaux à partir du 19e siècle,
29:10 plutôt à la belle saison.
29:12 Au tout début, les 1res années de la station de ski,
29:16 ce sont les curistes qui montent au Colé
29:19 et qui profitent des paysages et du bon air de la montagne
29:23 dès les années 50.
29:25 C'est une station qui, dès ses débuts,
29:27 va jouer la carte de l'été et de l'hiver.
29:30 On le voit bien sur certaines affiches
29:33 que nous conservons dans les collections.
29:36 Le Colé, c'est hiver comme été.
29:38 -Alvar était surtout connu, au siècle dernier,
29:41 pour ses cures thermales.
29:43 -Oui, absolument.
29:45 Le thermaliste, qui est une activité toujours...
29:48 Les termes d'Alvar sont toujours ouverts aujourd'hui.
29:52 La saison thermale correspond à la belle saison
29:55 d'avril à octobre.
29:56 Au 19e siècle, la saison thermale était plus réduite,
30:00 plutôt sur juin-septembre, les beaux jours.
30:03 On retrace dans l'exposition permanente du musée
30:07 cette histoire du thermalisme
30:09 en expliquant les particularités de l'eau thermale d'Alvar,
30:13 qui est une eau sulfureuse, souffrée, qui contient du soufre.
30:17 La station d'Alvar s'est spécialisée, au 19e siècle,
30:21 dans le traitement des voies respiratoires.
30:23 C'est ce que l'on retrace aussi.
30:26 C'est une orientation qui est toujours d'actualité aujourd'hui.
30:30 La station d'Alvar soigne plutôt la sphère ORL.
30:33 On raconte toute cette histoire.
30:36 On parle aussi de la villégiature qui se développe au 19e siècle,
30:40 parallèlement aux soins, où les stations thermales
30:43 deviennent des lieux de divertissement.
30:46 -Il y avait des personnalités de l'époque qui venaient à Alvar
30:50 pour faire... -Oui, absolument.
30:53 Une clientèle aisée, urbaine.
30:55 Parmi les personnalités qui sont venues à Alvar,
30:58 nous avons l'écrivain Alphonse Dodé, qui est venu en cure
31:02 dans les années 1870 et qui a raconté,
31:05 dans un de ses romans, son séjour à Alvar,
31:08 en romançant un peu, quand même, son séjour.
31:11 Parmi les figures connues, on a Alphonse Dodé.
31:17 -Le 3e volet que vous avez présenté dans ce musée,
31:21 c'est l'histoire minière.
31:23 C'est pas forcément le plus connu du grand public,
31:26 puisque c'est aujourd'hui une histoire qui est un peu révolue,
31:30 mais le territoire d'Alvar était propice aux minerais de fer.
31:34 -Absolument. Nous sommes au nord de la chaîne de Beldon
31:37 et il y a des riches gisements de fer qui sont...
31:40 On n'a pas la date vraiment exacte du début de l'exploitation du fer.
31:45 A Alvar, les sources écrites remontent plutôt au Moyen Âge.
31:49 On sait qu'à partir du XIe siècle, le fer est exploité à Alvar,
31:53 mais on suppose qu'il était connu bien avant,
31:56 puisqu'une légende nous raconte que des Gaulois auraient gagné
32:00 une bataille contre des Romains avec des épées forgées
32:03 avec du fer d'Alvar. -C'est une preuve de qualité.
32:06 -On suppose que le fer d'Alvar était connu dès l'âge du fer
32:10 et dès l'Antiquité. En tout cas, notre histoire,
32:14 la mémoire du musée, on la fait commencer au XIe siècle
32:17 et au Moyen Âge. C'est 9 siècles d'histoire.
32:20 Les forges d'Alvar ont fermé leurs portes dans les années 1970,
32:25 en 1974, précisément.
32:27 C'est une activité qui a vraiment marqué le territoire,
32:31 avec une exploitation minière qui se faisait plutôt
32:35 sur les hauteurs d'Alvar.
32:37 On retrace dans le musée ces 9 siècles
32:41 avec notamment des films d'animation.
32:44 Celui-ci, en particulier, nous explique l'aménagement
32:48 d'un site industriel, le site de Champs-Apés,
32:51 à Saint-Pierre-d'Alvar, avec l'exploitation des mines de la Taille.
32:55 C'est un site qui a été aménagé par la compagnie Schneider,
32:59 du Creusot, qui est venu s'intéresser, dans les années 1870,
33:04 au fer d'Alvar et qui a acheté toutes les concessions de mines
33:08 pour l'exploiter à la fin du 19e siècle,
33:11 pour alimenter ses propres usines du Creusot
33:14 en pleine révolution industrielle.
33:16 - Ils avaient dû être ingénieux pour construire
33:20 la façon de faire descendre le minerai depuis la montagne
33:24 jusqu'aux usines. Ils avaient même construit une voie de chemin de fer
33:28 pour l'exporter en dehors du pays d'Alvar.
33:31 - Absolument. Le TACO a été aménagé dans les années 1870
33:36 et finalement jusque dans les années 1960.
33:39 - Qu'est-ce qui reste de cette activité minière dans la région ?
33:43 - Alors, il reste des vestiges, en fait, de cette activité.
33:47 Notamment sur le site de Champs-Apés,
33:50 on a un four à griller qui est encore en élévation.
33:53 Le site historique des forges d'Alvar n'existe plus.
33:57 Il reste un seul bâtiment. C'était un site qui était
34:00 dans la gorge du bout du monde.
34:02 Donc là, on a juste un témoignage, un bâtiment qui est encore
34:06 en élévation. Et puis, dans les montagnes d'Alvar,
34:09 il y a encore quelques vestiges de fours à griller
34:13 et d'entrées de mines.
34:15 - Et puis, je crois qu'il reste une usine un peu plus loin,
34:18 au Chela, Winowa, qui est liée à cette histoire minière
34:21 du pays d'Alvar. - Oui, le site industriel d'Alvar
34:24 a fermé ses portes en 1974, mais il y a encore aujourd'hui
34:29 des entreprises qui sont les héritières, en quelque sorte,
34:32 de ces forges d'Alvar, au Chela et à Saint-Pierre également.
34:35 Et qui sont plutôt... Donc, des usines métallurgiques
34:38 plutôt spécialisées dans la production d'aimants
34:41 et au Chela, dans la production de...
34:45 Ce sont les images que l'on voit là, dans la production
34:48 de grenailles d'acier, qui sont utilisées pour polir
34:51 certaines pièces industrielles. Donc voilà.
34:54 Ce sont des entreprises qui sont les héritières
34:58 de ces forges d'Alvar. - Oui, tout à fait.
35:01 - Un musée, en tout cas, si on s'intéresse à l'histoire locale,
35:04 qui est à la fois varié, interactif. Quand on rouvre un musée,
35:07 on profite pour se mettre au goût du jour
35:10 sur les techniques de visite. Il y a d'autres expos
35:13 qui sont prévues, qui viennent rouvrir le mois d'avril
35:17 sur la saison estivale. Est-ce qu'il y a des...
35:20 des temps forts dans les mois qu'il y a ? - Oui, toute la saison,
35:23 la saison estivale va être marquée par des temps forts,
35:26 mais on va aussi avoir des expositions.
35:29 On va avoir des expositions, on va avoir des expositions
35:33 qui vont être faites à la fin de l'année.
35:36 Et puis, à partir du 18 mai, on va inaugurer
35:39 notre nouvelle exposition temporaire, puisqu'on a aussi
35:42 un espace d'expo temporaire. Et donc là, l'exposition
35:45 s'intitule "Coup de pub". C'est la publicité
35:49 qui est la thématique phare de cette exposition.
35:52 On va retracer l'histoire de la station thermale
35:55 et on va aussi parler de la publicité thermale
35:58 en évoquant d'autres stations proches d'Halvar,
36:01 comme Uriage, par exemple, ou Aix-les-Bains.
36:05 Donc on aura des prêts aussi extérieurs pour venir nourrir
36:08 aussi cette exposition. Et donc l'idée,
36:11 c'est justement aussi de retracer l'histoire
36:14 des supports publicitaires, donc à partir, voilà,
36:17 vraiment de la naissance de la station thermale,
36:21 donc au 19e siècle, et puis on va aller sur cette exposition
36:24 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. - Voilà, un bon plan
36:27 de sortie, week-end ou autre. D'ailleurs, c'est ouvert
36:30 tout au long de la semaine, le musée dans le parc d'Halvar.
36:33 - Oui. - On va se plonger dans l'histoire
36:37 de ce territoire isérois. On va terminer cette émission
36:40 avec d'autres bons plans. Ce sont les vôtres, maintenant,
36:43 qu'on va découvrir.
36:44 (Générique)
36:47 ---
36:52 - Quand on a le temps, on aime bien finir cette émission
36:55 avec un dernier tour de table pour demander à nos invités
36:58 un petit bon plan. Justine, on reste avec vous,
37:02 et je crois qu'on reste dans le secteur du pays d'Halvar.
37:05 - Du pays d'Halvar et de la métallurgie, puisque vous me demandiez
37:08 tout à l'heure s'il restait des vestiges. Et on peut les découvrir
37:11 sur un sentier, donc ça, c'est mon bon plan, c'est le sentier
37:14 du fer à Pinceau, donc sur la commune du Haut-Breda.
37:18 Donc c'est une très belle randonnée patrimoniale.
37:21 Les Pinceaux ont donc arraché le précieux minerai de fer
37:24 à la montagne du XIe siècle jusqu'au XIXe siècle.
37:27 C'est un sentier qui est balisé avec un certain nombre
37:31 de panneaux explicatifs. Et puis, après cette balade,
37:35 il faut s'arrêter au musée des forges et moulins de Pinceau.
37:38 - C'est ce qu'on voit en image. - Voilà.
37:40 Donc un musée tout à fait original et vivant
37:43 qui nous permet de découvrir des savoir-faire traditionnels
37:46 et typiques de cette vallée du Haut-Breda,
37:50 un musée qui se compose de trois moulins,
37:53 un moulin à battre le fer, c'est ce que l'on voyait
37:56 tout à l'heure à l'image. C'est un moulin qui fonctionne
38:00 avec un martinet hydraulique qui permet de fabriquer
38:03 des outils. On aborde démonstration
38:07 de l'art de la taille anderie. Et puis, le musée de Pinceau,
38:11 c'est aussi un moulin à farine et un moulin à huile de noix.
38:14 Voilà. Donc une très belle découverte
38:17 qui permet bien la visite du musée d'Alvar
38:20 et la découverte du sentier du fer.
38:24 - On est au coeur du massif de Beldon, la vallée la plus sauvage,
38:27 celle du Haut-Breda. Corine, les montagnes vous inspirent également.
38:30 - Tout à fait. Je suis très contemplative.
38:33 Comme j'ai une vie où je vis à mille à l'heure,
38:36 j'ai pas tellement le temps de me poser un week-end semaine.
38:40 On est toujours par monts et par veaux.
38:43 Du coup, c'est vrai que je suis amoureuse de mes montagnes.
38:46 Par exemple, je vois un bout de montagne enneigée,
38:49 ça y est, j'ai le sourire.
38:52 C'est pas une montagne en particulier, une saison en particulier.
38:56 - C'est la montagne. - C'est la montagne.
38:59 J'aime les regarder, les voir. On devrait prendre un peu plus le temps
39:02 de se poser pour les regarder.
39:05 C'est mon petit côté... J'arrive à me poser un peu, simplement,
39:08 dans une journée très compliquée. Parfois, je vais me poser
39:12 10 minutes sur mon balcon, je vais regarder la chaîne de Beldon
39:15 sur les 3 massifs.
39:18 C'est pas le bon plan, mais je vous invite à vous poser,
39:21 vous aussi, pour prendre le temps d'observer,
39:24 de regarder, de profiter.
39:28 - On rappelle que nos montagnes accueilleront les JO en 2030.
39:31 Il y aura peut-être un autre passage de flamme dans le secteur.
39:34 On termine ce tour de table avec Jean-François
39:37 et avec un clin d'oeil japonais. On y revient.
39:40 - On peut rester dans les montagnes et du côté d'Alvar.
39:44 On peut se poser en montagne pour relire l'œuvre
39:47 d'Akira Toriyama, qui nous a acquittés, créateur de Dragon Ball,
39:50 et l'œuvre de Yohichi Takahashi,
39:53 créateur d'Olive et Tom.
39:56 C'est une petite note légère,
40:00 mais leurs univers ont tellement été riches
40:03 et inspirants pour beaucoup de générations, dont la mienne.
40:06 Sans Toriyama, vous n'avez pas le Club Dorothée,
40:09 vous n'avez pas toute cette...
40:13 - C'est un animé de cette époque et de cet auteur.
40:16 - J'ai une petite larme. - C'est un auteur de manga
40:19 qu'on fait voyager et rêver de nombreuses générations.
40:22 - Ils ont importé la culture japonaise.
40:25 - Avec le judo, on a bouclé la boucle, le Japon.
40:28 - On est resté un peu dans le...
40:32 - Merci d'avoir participé à cette émission.
40:35 On se retrouve très vite pour d'autres aventures.
40:38 Et n'oubliez pas la course de chaises de bureau le 25 mai.
40:41 Sous-titrage ST' 501
40:44 ...
40:49 - Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan-Résidence.
40:53 [Musique]

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