• il y a 8 mois
Transcription
00:00 Mais je pense que vraiment la chose qui m'a le plus marquée, Sacha avait 4 ans.
00:08 Et me disait encore "maman quand je serai grande je serai une fille" etc.
00:12 Je lui dis "mais non Sacha, tu seras jamais une fille".
00:16 Et là Sacha s'est mis à pleurer, mais c'était pas, c'était un vrai pleur de douleur.
00:22 C'était vraiment le pleur de "je venais de foutre sa vie en l'air, je venais de briser
00:29 la veuve".
00:30 En disant ça.
00:31 Et puis un jour, il m'a demandé une robe.
00:45 J'étais gênée.
00:46 Je l'ai vue se regarder dans le miroir dans sa robe, tellement de bonheur, qu'après
00:52 le regard des autres j'en ai rien eu à faire finalement.
00:55 Après le devoir.
00:57 Comment ça se passe à l'école ?
01:03 Bien, mais les traditionnels à l'école ils sont pas très gentils.
01:08 Parce que c'est épuisant le devoir d'aller à l'école et se battre tout le temps.
01:15 En fait il y a des enfants qui l'acceptent parfaitement comme ça, j'aimerais bien
01:20 que les adultes aussi.
01:21 Comment on se rappelle dans cette école ?
01:25 Ça dépend de comment va réagir Monsieur Daja.
01:29 Toi tu as vraiment envie d'y rester ?
01:31 Non, ne pleure pas ma puce, je vais faire ce que je peux.
01:40 Regarde-moi, je vais faire ce que je peux.
01:41 C'est pas une question de tolérer, pour moi c'est sa job.
01:45 Comme je te dis, de toute façon c'est son combat, mais c'est le mien aussi.
01:50 Je sais que ça sera le combat de ma vie.
01:53 Tu n'es pas la seule qui sait comme ça, on en voit d'autres les enfants dans cette
01:57 situation.
01:58 Qu'est-ce que tu es toi ? Tu es qui ? Une fille.
02:03 Ouais.
02:04 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:07 Les enfants de l'Université d'Ottawa ont été mis en garde pendant le confinement.