Pierre Migisha (Les Engagés) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024
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00:00 Sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:04 Bonjour, bonjour à tous.
00:06 Vous êtes bien dans votre carrefour de l'information.
00:08 La suite de notre couverture de la campagne électorale 2024.
00:12 Notre invité dans quelques instants, Pierre Miguichat,
00:14 a les engagés pour nous présenter son programme et celui de son parti.
00:18 À l'international, Iran-Israël, condamnation unanime et appel à la retenue.
00:22 Appel international à une désescalade après l'attaque iranienne sur Israël.
00:27 Le Premier ministre belge, Alexandre de Gros, est arrivé hier à Rabat
00:30 pour une visite dans le Royaume, au cours de laquelle il coprésidera
00:33 avec le chef du gouvernement marocain, Aziz Arnouche,
00:36 les travaux de la réunion de la Haute Commission Mixte Maroc-Belgique.
00:40 Et puis en Tunisie, Abel Moussi, candidat à l'élection présidentielle,
00:44 déjà candidat au scrutin de 2019.
00:46 Abel Moussi, actuellement détenu en prison depuis plus de six mois
00:49 et faisant l'objet de trois mandats de dépôt.
00:52 Voilà pour l'essentiel du carrefour de l'info qui démarre dans quelques minutes.
00:55 [Générique]
01:03 Je vous disais il y a quelques instants, la suite de notre couverture
01:06 de la campagne électorale 2024 est notre invité aujourd'hui,
01:09 Pierre Miguicha, candidat sur la liste régionale des engagés
01:12 pour les élections régionales. Bonjour.
01:14 – Bonjour.
01:15 – Merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:17 Alors peut-être, avant de développer un petit peu le programme,
01:20 une petite carte de visite et nous rappeler un petit peu qui est Pierre Miguicha.
01:24 – J'ai 52 ans, je suis un Bruxellois d'origine congolaise,
01:29 mais la plupart des gens me connaissent évidemment de par mon parcours
01:32 comme journaliste puisque j'ai été pendant près de 20 ans à RTL,
01:36 mais j'ai aussi travaillé pour le Soir et pour la Libre Belgique,
01:39 après des études ici à Bruxelles d'ailleurs à l'ULB,
01:41 même si j'ai grandi plutôt dans le Barbam-Malon.
01:44 Et voilà, aujourd'hui j'habite Koukoulberg, j'ai quatre enfants
01:47 et je travaille pour Bianca Debats du CDNV, je suis son porte-parole.
01:53 J'étais aussi député pendant cinq ans pour le CDH à l'époque, entre 2009 et 2014.
01:58 – Alors aujourd'hui, vous franchissez le pas pour les prochaines élections,
02:01 on va parler un petit peu dans le détail de votre programme.
02:04 On commence par l'emploi, vous désirez augmenter le taux d'emploi des jeunes
02:10 et valoriser leur travail, alors Pierre Miguicha, comment comptez-vous vous y prendre ?
02:15 – Je pense qu'il faut faire, c'est d'abord regarder la situation
02:18 telle qu'elle existe aujourd'hui à Bruxelles,
02:20 savoir qu'il y a quand même un jeune sur quatre qui n'a pas d'emploi,
02:23 alors qu'il y a énormément quand même de possibilités au niveau bruxellois.
02:28 Donc je pense qu'il faut mieux les guider, mieux les orienter.
02:31 Alors il y a déjà un travail qui est fourni par Actiris bien entendu,
02:34 mais nous au niveau des engagés, on veut promouvoir la formule du "mentorat",
02:39 c'est-à-dire d'utiliser des seniors, des gens qui ont une certaine expérience
02:43 pour encadrer des jeunes, mieux les guider et pour qu'ils puissent,
02:47 au final évidemment, décrocher un emploi.
02:50 C'est une formule qui a fait ses preuves en France,
02:52 on sait que des personnes qui suivent ce système du "mentorat"
02:56 sortent avec un taux de réussite, si on peut dire, de 60%,
03:01 alors que sans mentor, on est à 48% plus ou moins,
03:04 donc c'est assez efficace quand même.
03:06 – L'accompagnement, la formation aussi, peut-être l'entrepreneuriat
03:09 encore encouragé vers le plus haut ?
03:11 – Oui, bien entendu, je pense qu'il faut encourager l'entrepreneuriat,
03:13 mais pour ça aussi d'ailleurs, ce qu'il faut faire, c'est valoriser le travail
03:18 avec une diminution aussi des charges et de la fiscalité sur l'emploi,
03:23 parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens qui veulent entreprendre,
03:27 qui veulent s'engager, mais il faut évidemment leur faciliter le travail.
03:31 Et aussi en parallèle de ça, ce que je veux dire,
03:34 c'est qu'une fiscalité lourde peut empêcher,
03:39 peut freiner beaucoup de gens à se lancer,
03:41 donc je pense qu'il faut aussi augmenter la part du net de l'employé.
03:46 Nous, on va avoir une formule où l'employé va se retrouver
03:50 avec un minimum de 450, 500 euros en plus,
03:53 parce qu'il y a des pièges à l'emploi,
03:54 le piège à l'emploi qui est le plus connu,
03:56 c'est celui où le différentiel entre le chômage et le salaire n'est pas assez grand,
04:00 et où les jeunes ne sont pas suffisamment motivés pour trouver un emploi,
04:04 et donc c'est ça qu'on veut mettre en avant.
04:06 - Alors on va parler un peu de la famille, notamment les jeunes parents,
04:11 on sait que la plupart des foyers ne trouvent pas de crèche pour leurs enfants à Bruxelles,
04:14 on sait que les listes d'attente sont assez longues,
04:17 quelle piste pour remédier justement à tout cela ?
04:19 - Je pense qu'il y a des budgets, il y a d'ailleurs un gros budget en Fédération Bolognais-Bruxelles
04:23 qui n'a pas été utilisé, qui était prévu sous la législature précédente,
04:27 et on devrait mettre davantage de moyens,
04:30 c'est-à-dire un budget de 125 millions d'euros,
04:32 pour un, soutenir les crèches qui sont subventionnées,
04:37 et également trouver des formules pour que les crèches privées puissent aussi proposer davantage de places,
04:44 à des tarifs quand même intéressants.
04:46 Moi-même j'ai quatre enfants, je sais, je suis passé par là,
04:49 j'ai mis parfois des enfants dans le privé,
04:51 je pense qu'il faut pouvoir trouver des formules où même il puisse y avoir une possibilité
04:56 qu'on tienne compte des revenus, qu'on puisse tenir compte des revenus
04:59 pour modérer un peu les tarifs,
05:02 parce que, il est évident que pour beaucoup de jeunes parents, c'est impayable,
05:07 et donc ils sont handicapés.
05:09 Alors il faut rappeler que c'est important pour le développement de l'enfant,
05:12 de pouvoir passer par une crèche,
05:14 et bien entendu, ça permet aux parents,
05:17 surtout celles et ceux qui sont en recherche d'un emploi,
05:20 d'avoir plus de temps pour aller trouver du travail,
05:23 ou pour travailler bien entendu.
05:24 - Un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre dans la presse,
05:27 et qui a aussi cristallisé les passions,
05:29 le plan de mobilité, Good Move, Pierre-Mégui Chagood ou Bad Move ?
05:33 - Jusqu'à présent c'est plutôt un Bad Move,
05:35 et je pense que j'entends beaucoup de bruxellois quand même,
05:38 parce que je suis déjà bien sûr bien actif dans la campagne,
05:40 qui parle effectivement d'un Bad Move.
05:42 Alors, on est nous, au niveau des engagés,
05:45 on est favorable bien entendu à la finalité,
05:48 au but qui était poursuivi, à savoir,
05:50 repenser un peu la mobilité à Bruxelles,
05:53 avoir des quartiers apaisés,
05:54 avoir plus bien sûr aussi d'endroits où les enfants puissent jouer,
05:59 les gens puissent s'aérer, etc.
06:01 Ça c'est pas un problème.
06:02 C'est la méthode qui était mauvaise,
06:04 une méthode d'en haut vers le bas,
06:06 où on impose à tous les quartiers, aux citoyens,
06:09 des décisions sans concertation suffisante,
06:12 et je pense que voilà,
06:13 donc il faut repenser ce projet,
06:16 qui d'ailleurs n'a pas été soutenu par l'ensemble de la majorité bruxelloise.
06:19 Il y a beaucoup de communes avec des partis au pouvoir
06:21 qui sont aussi dans la majorité régionale,
06:23 qui n'ont pas du tout soutenu ce plan, au contraire,
06:27 et donc je pense qu'il faudra retravailler ça
06:29 pour que les différentes associations de quartiers,
06:31 les différents citoyens puissent davantage être impliqués,
06:34 associés à l'élaboration du plan.
06:37 - Alors on sait que vous êtes proche du CDNV,
06:39 l'enseignement bilingue, vous souhaitez le favoriser, pourquoi ?
06:43 - C'est fondamental.
06:44 Je pense qu'on a malheureusement dans notre pays
06:46 commis un péché originel, si je puis dire,
06:49 il y a de cela plusieurs décennies,
06:51 en n'imposant pas le bilinguisme dans l'enseignement,
06:54 et aujourd'hui on se rend compte que beaucoup de jeunes ici à Bruxelles,
06:58 quand ils passent des études vers la recherche dans le poids,
07:02 se rendent compte que c'est un handicap évidemment
07:05 de ne pas parler la deuxième langue du pays,
07:07 qui en fait en l'occurrence la première,
07:09 puisqu'elle est parlée par le plus grand nombre de citoyens,
07:11 et donc ce bilinguisme, oui, il faut le généraliser,
07:15 il faut que les communautés se parlent,
07:17 la communauté flamande et la communauté française,
07:18 COCOF, VGC, ici à Bruxelles, pour déjà créer davantage de filières
07:22 d'apprentissage, de formation d'enseignants,
07:25 parce que vous ne pouvez pas envisager d'avoir...
07:27 - Une pénurie justement.
07:28 - Voilà, une pénurie d'enseignants,
07:29 c'est que c'est vraiment une vraie difficulté,
07:31 même dans les écoles néerlandophones d'ailleurs,
07:33 où mes enfants sont, il y a de plus en plus de difficultés,
07:36 même récemment il y a encore eu cet incident à Scarbeck
07:40 où une école a menacé de fermer une classe
07:42 parce qu'il y avait un départ de deux enseignants,
07:45 et donc je pense qu'il faut travailler sur la formation
07:47 de ces enseignants, des Bruxellois qui pourraient le devenir,
07:51 des enseignants bilingues, et favoriser effectivement
07:53 des cours, que ce soit dans l'enseignement néerlandophone
07:57 ou francophone, qui soient donnés dans l'autre langue.
08:00 Donc c'est ça qu'il faudrait privilégier, je pense,
08:03 pour un avenir intéressant.
08:05 Moi je suis un vrai Belge, je suis né à Leuven,
08:07 je suis né en Flandre, je ne comprends toujours pas
08:10 comment on n'a pas pu développer davantage cela,
08:14 c'est non seulement une nécessité, mais c'est aussi,
08:17 je trouve, une fierté, et ça devrait être une fierté
08:19 pour beaucoup de Belges de pouvoir dire, on parle
08:21 deux des trois langues, parce qu'il y a aussi l'allemand,
08:23 il ne faudrait pas oublier, du pays.
08:25 – Alors une autre problématique, si vous voulez bien,
08:27 Pierre Miguichas, c'est celle du logement à Bruxelles,
08:29 tout d'abord, je dirais Bruxelles la riche,
08:31 où les prix explosent, et Bruxelles la pauvre,
08:33 entre guillemets, où les logements sociaux sont toujours
08:35 peu nombreux, pour répondre à la demande de votre avis ?
08:38 – C'est exact, il y a une crise du logement à Bruxelles,
08:41 qu'il faut lutter contre, en travaillant sur,
08:44 effectivement, un nombre suffisant de logements sociaux,
08:47 je pense qu'on sait qu'il y a certaines communes
08:49 qui n'atteignent pas le quota nécessaire,
08:51 qui est prévu par la législation,
08:54 il y a aussi les AIS qu'il faut soutenir,
08:58 c'est comme du logement privé qui est mis entre les mains
09:02 du public, et qui est géré par le public,
09:04 pour permettre à des personnes en liste d'attente,
09:07 d'acquérir ou de pouvoir avoir un logement,
09:10 de louer un logement intéressant,
09:12 et puis, surtout, ce que nous, on veut mettre en avant,
09:15 on veut privilégier, c'est l'acquisitif,
09:17 le logement que les Bruxellois et les Bruxelloises
09:19 peuvent acheter, avec deux, trois mesures
09:23 qui pourraient être intéressantes, notamment,
09:25 l'étalement des droits d'enregistrement.
09:27 Je pense que là, il faut vraiment travailler là-dessus,
09:29 parce que c'est surtout cela, aujourd'hui,
09:31 qui empêche certaines catégories de personnes
09:33 à pouvoir acheter, à savoir qu'il y a vraiment,
09:36 en plus des frais du notaire, il y a ces droits d'enregistrement,
09:39 et nous, on propose de les étaler sur 20 ans,
09:41 donc de les aller un petit peu à la même manière
09:44 que le prêt, et qu'on puisse permettre
09:46 à des Bruxellois et des Bruxelloises
09:48 de payer ça de manière étalée,
09:51 et je pense qu'il faudrait aussi avoir une vraie réflexion,
09:53 même s'il y a un problème budgétaire à Bruxelles,
09:55 on y reviendra dans quelques instants,
09:57 sur le taux de ces droits d'enregistrement,
10:00 parce qu'on en a 12,5% à Bruxelles,
10:02 on est à 3% en Flandre, et donc, forcément,
10:05 c'est très, presque discriminatoire
10:08 entre les deux régions, quand on voit cette différence.
10:10 - On revient à l'actualité immédiate,
10:12 sécurité, les événements récents
10:14 qui se sont produits dans différents quartiers de Bruxelles,
10:16 n'ont fait qu'accroître, disons, ce sentiment de peur
10:19 chez les Bruxelloises et les Bruxellois,
10:21 alors, comment justement apaiser ce climat,
10:23 lutter contre la criminalité,
10:25 plus de policiers,
10:27 ou plus de sensibilisation, ou les deux ?
10:30 - Il faut déjà, effectivement, plus de policiers,
10:32 bon, il faut savoir que le cadre n'est pas atteint,
10:34 à Bruxelles, il manque à peu près 800,
10:37 entre 800 et 900 policiers,
10:39 donc là, je pense qu'il faudra travailler
10:41 main dans la main avec le fédéral
10:44 pour avoir davantage de policiers,
10:46 mais il faut plus de prévention,
10:48 je pense qu'on... plus de bleu dans les rues, c'est bien,
10:50 mais il faut plus de prévention,
10:51 surtout dans les quartiers difficiles,
10:53 donc je pense que là, il faut mettre le moyen
10:55 dans la prévention, dans le dialogue,
10:57 on peut aussi mettre en avant une idée
10:59 qui nous tient à cœur,
11:01 c'est celle d'utiliser, dans certains quartiers,
11:03 des grands frères,
11:05 des personnes un peu plus âgées
11:07 qui ont eu l'expérience du quartier,
11:09 et qui peuvent trouver les mots justes
11:12 pour parler à une jeunesse
11:14 qui, parfois, est en manque de repères,
11:16 ou parfois, a du mal, justement,
11:18 avec l'autorité telle qu'elle est incarnée
11:20 par des agents de police,
11:22 et donc ça, c'est bien de réfléchir à des pistes
11:25 qui permettent d'amener une certaine sécurité.
11:28 - D'accord, le soutien des seniors,
11:30 est-ce que vous avez d'autres pistes, justement,
11:32 pour aider cette jeunesse bruxelloise,
11:34 comme vous dites, dans les quartiers difficiles ?
11:36 - Je pense qu'il faut, déjà, leur permettre
11:38 de s'épanouir pleinement,
11:40 on a parlé de l'endroit tout à l'heure,
11:42 des activités qu'ils puissent faire,
11:44 moi, je suis, évidemment, avant tout,
11:46 axé sur le sport, et je pense que, déjà, là,
11:48 il y a un vrai souci de capacité de terrain,
11:50 on a un problème à Bruxelles,
11:52 et donc là, il faut trouver des formules
11:54 pour amener, pour permettre à ces jeunes
11:56 de pouvoir exprimer leurs talents
11:58 sur différentes infrastructures sportives.
12:00 Alors, j'ai une piste qui, selon moi,
12:02 n'est pas suffisamment creusée à ce jour,
12:04 je ne dis pas que ça n'existe pas du tout,
12:06 c'est d'utiliser davantage des infrastructures
12:08 du milieu scolaire,
12:10 ou de l'entreprise,
12:12 qui sont enveilleuses, si je puis dire,
12:14 en soirée et le week-end,
12:16 et qu'on pourrait vraiment mettre à disposition
12:18 des clubs ou des associations dans certains quartiers,
12:20 pour permettre la pratique sportive.
12:22 C'est un vrai moment important, que des Bruxelloises
12:24 et des Bruxellois doivent pas traverser toute la ville,
12:26 c'est le cas dans certains clubs,
12:28 j'ai des exemples concrets à Gumsur-Rhodes,
12:30 les gens qui doivent aller s'entraîner en erlecte
12:32 à presque une heure de transport en commun,
12:34 ça ne va pas, il faut essayer
12:36 de trouver des synergies,
12:38 évidemment, il y a des freins,
12:40 je sais qu'on va me dire, oui, des problèmes
12:42 de conciergerie, de fermeture,
12:44 mais je pense que c'est une question de volonté,
12:46 je pense que quand on a une volonté,
12:48 on peut trouver des solutions pour
12:50 amener à ce que ces écoles
12:52 ou ces entreprises s'ouvrent davantage,
12:54 certains le font déjà, et tant mieux, je tiens les félicités,
12:56 je pense qu'il faudrait généraliser cela davantage.
12:58 - Alors, un constat, beaucoup de ces jeunes
13:00 sont victimes de discrimination,
13:02 discrimination à l'embauche, pour le logement,
13:04 comment justement lutter contre
13:06 toutes ces formes de discrimination ?
13:08 - Bon, ça c'est un combat permanent,
13:10 je pense que c'est, chez Ounia,
13:12 dans la majorité,
13:14 ou une bonne partie en tout cas des plaintes,
13:16 ça concerne la race,
13:18 c'est vraiment triste qu'aujourd'hui, au XXIe siècle,
13:20 on ait toujours
13:22 ce combat à mener,
13:24 mais c'est un combat presque sans fin,
13:26 il faut le mener. Alors, au niveau du logement,
13:28 au niveau de l'emploi, c'est principalement
13:30 les deux secteurs où il y a des difficultés
13:32 pour les jeunes, et même les moins jeunes,
13:34 je pense qu'il faut déjà
13:36 davantage sanctionner,
13:38 il y a des initiatives qui ont été prises,
13:40 il faut peut-être les revoir,
13:42 du style, le test à l'embauche,
13:44 le test,
13:46 je dirais,
13:48 anonyme, qui permet
13:50 à des gens de vérifier qu'un employeur
13:52 n'est pas en train de sélectionner en fonction du nom,
13:54 etc. Le logement,
13:56 idem, je pense qu'il faut
13:58 veiller à ce que, à la fois des agences immobilières,
14:00 soient davantage sensibilisées,
14:02 quand un propriétaire vient et
14:04 signale qu'en termes de location,
14:06 il préférait tel ou tel public, ça ne va pas,
14:08 je pense que c'est le travail
14:10 aussi de l'agent
14:12 immobilier, de discuter
14:14 avec le propriétaire et de dire
14:16 il ne faut pas généraliser,
14:18 c'est vrai, il y a eu certainement des cas
14:20 difficiles, mais ce n'est pas parce qu'il y a eu
14:22 un cas difficile pour une catégorie de la population
14:24 que l'ensemble de cette population
14:26 ne va mal entretenir un bien.
14:28 Je pense qu'il faut vraiment, c'est davantage
14:30 la sensibilisation, la consentisation.
14:32 La sanction c'est bien parce que si on ne le fait pas,
14:34 à ce moment-là, on va continuer avec
14:36 des mesures discriminatoires,
14:38 mais je pense qu'il faut aussi parler
14:40 davantage à ces propriétaires,
14:42 à ces patrons d'entreprise,
14:44 pour signaler
14:46 qu'il ne faut pas continuer en ces directions.
14:48 Dernière chose que j'ai envie de dire,
14:50 c'est aussi, et là c'est plutôt pour l'emploi,
14:52 mais il faut privilégier aussi
14:54 la mise en avant de modèles
14:56 de réussite. Je pense qu'on ne le fait pas suffisamment,
14:58 je pense que c'est ça
15:00 qui permettra, je pense aussi, de
15:02 valoriser davantage la
15:04 diversité, la richesse de Bruxelles,
15:06 que Bruxelles est très
15:08 diversifiée, mais avec beaucoup de talents,
15:10 de gens avec un haut
15:12 degré de potentiel, et c'est
15:14 important pour les entrepreneurs bruxellois de pouvoir
15:16 les utiliser, et
15:18 vraiment d'avoir un degré
15:20 de satisfaction assez élevé aussi.
15:22 - Alors un autre gros morceau de votre
15:24 programme,
15:26 "Moins de mandataires et assainir
15:28 les finances régionales", tout
15:30 un programme. - Oui,
15:32 là c'est quelque chose qui me frappe depuis que j'ai été
15:34 moi-même député
15:36 entre 2009 et 2014, c'est vrai
15:38 que, bon, 89 députés
15:40 pour 1,2 millions d'habitants,
15:42 autant de
15:44 conseils communaux, surtout des chemins et de
15:46 bourgmestre, pour une ville région
15:48 certes importante, c'est la capitale du pays,
15:50 la capitale d'Europe, mais quand on voit proportionnellement
15:52 au reste de la Belgique, on est évidemment
15:54 avec beaucoup trop de mandataires,
15:56 on a beaucoup trop de structures aussi qui coûtent
15:58 beaucoup d'argent aux contribuables
16:00 bruxellois, et quand on voit la gestion
16:02 du gouvernement en place
16:04 aujourd'hui avec des projets aussi
16:06 très coûteux, que ce
16:08 soit le canal,
16:10 c'est important la culture, mais quand on voit l'argent
16:12 qui a été mis dans le canal, il y a eu
16:14 la rénovation de la bourse, il y a le projet
16:16 qui est plus qu'un projet d'ailleurs,
16:18 qui est un dossier
16:20 qui a déjà plus qu'avancé sur le
16:22 métro 3, mais on ne sait toujours pas comment on va
16:24 finir par le
16:26 financer pour la suite des travaux, donc
16:28 tout ça,
16:30 c'est quand même pas, disons, une
16:32 des preuves de bonne gestion, et donc je pense qu'il faut
16:34 à la fois diminuer la voilure
16:36 en termes de dépenses publiques,
16:38 il faut plus de rigueur, et
16:40 quelque part savoir
16:42 dans quelle direction on va, ce qui
16:44 ne semble pas être le cas
16:46 avec le gouvernement actuel, et je pense que
16:48 effectivement, quand on peut
16:50 se passer de certains mandataires,
16:52 diminuer le nombre de mandataires,
16:54 c'est bien d'aller dans cette direction,
16:56 je voudrais juste terminer en disant que ça devait être
16:58 surtout au niveau communal
17:00 le fruit du travail de
17:02 M. Klafailly, le ministre des Pouvoirs Locaux,
17:04 avec les Etats Généraux, bon là on attend
17:06 toujours vraiment un résultat,
17:08 je ne dis pas que rien n'a été fait, mais je pense
17:10 qu'on aurait pu aller dans
17:12 cette direction-là, il y a eu une petite diminution, je pense,
17:14 d'un membre du collège,
17:16 c'est peu, et je pense
17:18 qu'on peut aller, on peut être un peu plus
17:20 drastique à ce niveau-là. - Encore deux petites questions,
17:22 Pierre Miguicha, est-ce que vous pensez
17:24 que notre pays devrait plus
17:26 clairement s'impliquer, prendre position
17:28 dans des conflits, notamment
17:30 au Congo, on sait dans une certaine
17:32 région du Congo il y a encore la guerre, et en Palestine ?
17:34 - C'est-à-dire que nous, à Bruxelles,
17:36 on est quand même avec
17:38 des communautés fortement issues
17:40 de ces régions-là, ou de ces pays-là,
17:42 en particulier le Congo, moi je suis d'origine
17:44 congolais, je suis originaire en plus de l'Est,
17:46 là où pour l'instant il y a
17:48 des massacres, il y a des gens
17:50 qui sont déplacés,
17:52 il y a des pays voisins qui agressent
17:54 le Congo de façon,
17:56 presque sans impunité,
17:58 donc moi je trouve que,
18:00 enfin avec une certaine forme d'impunité,
18:02 et je trouve que cela,
18:04 ne va pas que notre pays
18:06 exprime parfois des
18:08 critiques, mais de façon
18:10 trop modérée, je pense que
18:12 on devrait avoir des dirigeants,
18:14 en particulier le gouvernement fédéral,
18:16 qui tapent un peu davantage du
18:18 poing sur la table, pourquoi ? Parce que nos pays,
18:20 les pays européens, parce que la Belgique
18:22 préside le Conseil actuellement,
18:24 envoient quand même de
18:26 l'argent là-bas, il y a aussi de l'humanitaire,
18:28 il y a du
18:30 soutien financier dans
18:32 beaucoup d'associations, et donc on ne peut
18:34 pas rester
18:36 les bras croisés, les yeux fermés
18:38 là-dessus, par rapport à notre ancienne colonie,
18:40 je pense qu'il faut pouvoir
18:42 hausser le ton, alors bien sûr aussi
18:44 sur Israël, la Palestine,
18:46 je ne vais pas revenir en détail sur ce conflit,
18:48 je suis un des premiers à dire qu'il ne faut pas importer
18:50 les conflits internationaux ici à Bruxelles,
18:52 mais il est clair que
18:54 Israël, bien entendu, avait le droit de se défendre,
18:56 mais je pense que ce qui se passe aujourd'hui,
18:58 surtout d'un point de vue humain, humanitaire,
19:00 est assez désolant, et je pense que là aussi,
19:02 je sais que le Premier ministre Alexandre de Croix
19:04 est allé là-bas avec son
19:06 homologue espagnol, mais
19:08 j'ai l'impression quand même qu'on pourrait encore davantage
19:10 être aux côtés des victimes
19:12 aujourd'hui. - Il nous reste encore
19:14 deux minutes pour respecter notre timing
19:16 de 20 minutes, validé par le CSA,
19:18 le Conseil supérieur de l'audiovisuel,
19:20 Pierre Guichard, un message
19:22 à faire passer, le mot de la fin, ou un conseil à donner
19:24 notamment aux jeunes qui participent aussi
19:26 pour la première fois aux élections ? - Ah ben, j'ai envie
19:28 de leur dire, mobilisez-vous,
19:30 allez voter, et de préférence
19:32 choisissez un parti comme
19:34 les engagés, qui
19:36 n'est pas dans la polarisation,
19:38 n'est pas dans la lutte
19:40 entre les extrêmes, on ne
19:42 ne travaille pas que pour une partie de la population,
19:44 les privilégiés,
19:46 les riches, ou bien
19:48 les précarisés, je pense qu'il faut travailler pour tout le monde,
19:50 pour l'ensemble de cette population,
19:52 et je pense aussi qu'il faut se dire,
19:54 Bruxelles est une ville
19:56 qui a beaucoup de potentiel, et je pense qu'il faut
19:58 travailler pour qu'il y ait
20:00 une économie forte, qu'ils puissent créer de l'emploi,
20:02 mais toujours avec un
20:04 degré de dimension sociale,
20:06 d'une dimension humaine très importante,
20:08 et ça je pense que c'est ce qu'on incarne nous au niveau
20:10 des engagés, et moi, si j'ai décidé
20:12 de me relancer à nouveau dans le combat,
20:14 c'est justement pour défendre ces valeurs, et voilà,
20:16 je pense que j'appelle vraiment
20:18 tout le monde à pouvoir nous soutenir, en particulier les jeunes, oui.
20:20 - Voilà, c'était donc la conclusion
20:22 de Pierre Miguichard, candidat, les
20:24 engagés pour les élections régionales,
20:26 merci d'avoir été avec nous. - Merci beaucoup.
20:28 - Et on se retrouve dans quelques instants pour la suite
20:30 de votre Carrefour de l'Info.