Manger c'est voter - Dans les Yvelines, avec Sophie Primas

  • il y a 5 mois
Élus par les territoires, les sénatrices et les sénateurs connaissent le terrain et côtoient les acteurs de notre patrimoine agricole et nourricier, tout ce qui fait de la France un pays où le contenu de l'assiette relève d'un engagement quotidien.
Vincent Ferniot rencontre ces hommes et ces femmes, en compagnie d'un sénateur ou d'une sénatrice, sur son territoire. Année de Production : 2024

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Transcript
00:00 Retrouvez "Manger, c'est voter" avec le concours général agricole.
00:05 Retrouvez "Manger, c'est voter" avec Mutualia, la mutuelle des territoires.
00:14 Bonjour, "Manger, c'est voter" est accueilli par le roi soleil ici à Versailles pour visiter les Yvelines
00:25 en compagnie de la sénatrice Sophie Primat, vice-présidente du Sénat.
00:29 C'est un département entre ville et campagne, mais nous c'est plutôt la campagne qui nous intéresse.
00:36 [Générique]
00:54 [Musique]
01:05 Bonjour madame la sénatrice.
01:07 Bonjour, Vincent. Soyez le bienvenu ici, au Bergenville, dans les Yvelines.
01:11 C'est chez vous ici ?
01:12 C'est chez moi.
01:13 Vous êtes un peu une fille des Bordesseines alors ?
01:15 Je suis une fille des Bordesseines, une fille des Yvelines, une fille de la vallée de Seine.
01:19 C'est sûr que pour les parisiens qui ne sont pas très loin, la Seine a un autre visage que celui-là.
01:23 La Seine a un visage bucolique, un visage rural.
01:27 Et vous êtes ici dans une commune qui est un peu tout, c'est-à-dire un peu la ville,
01:32 avec une usine, un passé et un futur industriel.
01:36 Ici on a des jeunes agriculteurs qui produisent,
01:38 et puis vous avez la Seine qui est la colonne vertébrale de notre territoire.
01:42 Sophie Primat, vous êtes native d'ici ?
01:45 Ça fait 60 ans que j'habite ici.
01:47 Vous avez été dans une première vie dans la société civile,
01:51 dans des fonctions tout à fait différentes de celles que vous occupez aujourd'hui.
01:54 Oui, oui, oui. J'ai travaillé à la fois dans la grande distribution
01:58 et à la fois dans des grandes sociétés d'études.
02:00 Vous étiez cadre ?
02:01 J'étais directrice commerciale, oui, exactement.
02:04 Mais j'ai toujours gardé un lien très fort avec ma commune
02:08 et avec l'histoire politique de ma commune.
02:11 Votre premier mentor, ça a été Henri Cuc ?
02:13 Henri Cuc, qui était un personnage tout à fait reculant,
02:17 député de notre circonscription pendant 22 ans, très proche de Chirac,
02:22 un corrézien à l'accent très généreux.
02:26 Mais vous avez commencé, comme beaucoup de vos confrères et consoeurs,
02:30 par un ancrage local.
02:32 Oui, parce qu'en fait, en politique, c'est ce qui m'intéressait,
02:35 c'est-à-dire d'appuyer, de prendre des décisions, de consulter, d'agir
02:38 et de voir les résultats concrètement auprès de ses concitoyens.
02:42 Donc la première fois que je me suis présentée,
02:44 je devais avoir 18 ou 19 ans.
02:47 C'était vraiment une vocation.
02:49 Et puis on se marie, on fait sa vie personnelle.
02:53 Et puis à l'âge de 40 ans, j'ai recommencé l'aventure locale.
02:58 Depuis, je n'ai jamais lâché l'affaire.
03:01 Voilà, depuis, vous avez mis le doigt dans l'engrenage
03:05 et vous y êtes passée toute entière.
03:06 Exactement.
03:07 Jusqu'à être vice-présidente du Sénat aujourd'hui.
03:10 Et ce qui m'a décidée, c'est probablement Gérard Larcher.
03:14 C'était en 2010, pour les élections de 2011.
03:17 Je ne le connaissais pas.
03:19 On a fait équipe à partir de 2011.
03:21 Et puis depuis, le couple est inséparable.
03:23 Sa façon d'appréhender la relation humaine,
03:25 d'avoir de la considération pour tous,
03:27 d'être à l'écoute de tous, d'essayer toujours de rassembler
03:30 plutôt que de diviser.
03:31 Et dans le monde politique, c'est assez rare.
03:34 Quand on dit "les Républicains",
03:36 la formation à laquelle vous appartenez,
03:39 pour les Français, la droite ne peut pas être sociale,
03:42 elle l'est, selon vous ?
03:43 Notre objectif ultime, c'est le bien-être
03:47 de l'ensemble de nos concitoyens.
03:48 Et donc, une vision sociale de la société.
03:52 Tous les concitoyens ?
03:53 Bien sûr.
03:54 Et en fait, quand vous êtes maire
03:56 ou quand vous faites de la politique au niveau national,
03:59 votre objectif principal, c'est que tout ce monde
04:01 vive bien et vive ensemble.
04:03 Après, la différence entre la droite et la gauche,
04:06 c'est probablement la façon d'y arriver.
04:08 C'est la façon d'y arriver, voilà.
04:10 Eh bien moi, d'être au bord de la Seine,
04:18 je ne sais pas pourquoi, ça me donne envie
04:20 de taquiner le poisson.
04:21 Vous voulez aller pêcher ?
04:23 J'aimerais bien.
04:24 J'ai une bonne idée pour vous.
04:25 Venez, suivez-moi.
04:27 Nous allons découvrir ensemble ce qu'est l'agriculture urbaine
04:34 avec Marc Surgis et sa soeur Claire,
04:36 qui nous attendent au marché de Vernouille.
04:38 Et puis nous parlerons de belles volailles fermières
04:41 avec Franck Emery, juste avant de retourner à l'école.
04:44 Je dirais même à la ferme-école,
04:46 pour passer un CAP de primeur.
04:48 C'est David Truchban qui nous donne la leçon.
04:50 Et à ce moment-là, nous aurons bien mérité
04:52 de goûter une bière artisanale d'Emmanuel Ray.
04:55 Mais d'abord, direction les bassins,
04:57 pas la piscine, la pisciculture.
04:59 On a rendez-vous avec les truites d'Emmanuel Coupin.
05:03 (Franck siffle)
05:05 Oh, qu'elles sont belles !
05:11 Ah, dis donc, Emmanuel, c'est des arc-en-ciel, ça !
05:13 - Ce sont des truites arc-en-ciel.
05:14 - Ça s'attrape à la main ou pas ?
05:15 - Ça s'attrape à la main.
05:16 - Deux mains, ce sera peut-être plus simple.
05:18 - Exactement.
05:19 Une main devant, une main derrière.
05:21 - C'est agréable.
05:22 Vous rigolez, mais...
05:24 - C'est la kermesse.
05:26 - C'est impossible.
05:28 C'est impossible, hein ?
05:29 - Voilà !
05:30 - Ah !
05:31 - Oh, oh, oh !
05:32 - Allez, on les relâche.
05:33 - Oh, ma pauvre cocotte !
05:35 Elle a du mal à respirer, on voit.
05:37 Puis je comprends qu'elle soit un peu énervée, là,
05:39 de se faire attraper comme ça.
05:41 - C'est 30 secondes.
05:42 - Oh, zut !
05:43 - 30 secondes avant qu'elles s'assuquent, ici.
05:45 - Combien vous avez de truites, ici ?
05:47 - Nous élevons à peu près 40 tonnes de truites par an.
05:49 - Ça en fait combien ?
05:50 - Ça fait 150 000 truites.
05:52 - Sur une propriété qui fait à peu près...
05:54 - 3 hectares.
05:55 - 3 hectares, dont combien de bassins ?
05:57 - Dont à peu près 3 000 m2 de bassins.
05:59 - Les images que l'on voit dans les médias
06:01 des élevages norvégiens
06:03 donnent une image un peu industrielle
06:06 de la pisciculture.
06:08 - C'est normal.
06:09 - C'est vrai ?
06:10 - Il y a des élevages industriels très gros
06:12 dont la fonction est de produire un poisson pas cher
06:14 et destiné à une distribution pas chère.
06:17 Et puis, il y a des élevages beaucoup plus artisanaux
06:20 ou beaucoup plus modestes
06:22 qui ont vocation à produire de la qualité,
06:24 comme pour le cochon et le poulet.
06:26 - Toutes les truites que l'on trouve,
06:28 les truites naturelles, on va dire,
06:30 sont des truites de pisciculture.
06:32 - Bien sûr.
06:33 Quand vous voulez acheter du poisson,
06:35 c'est forcément de l'élevage.
06:37 Et puis surtout, notre seule chance de survie
06:39 par rapport à une concurrence de poissons
06:41 qui sont importés de Turquie ou d'Europe du Nord,
06:43 évidemment, on y pense tous,
06:45 c'est de faire de la qualité et du circuit court.
06:47 - Posez votre épuisette avant de vous épuiser
06:49 et puis on va faire un petit tour le long des bassins.
06:51 - Allons-nous promener.
06:53 Une partie des bassins sont encore en terre.
06:55 Les autres bassins ont été créés en 1896,
06:57 on ne les a pas modifiés.
06:59 Et on voit surtout qu'on a des poissons
07:01 qui ne sont pas serrés.
07:03 A aucun moment, je n'ai envie que mes animaux
07:05 ils stressent, qu'ils souffrent, qu'ils soient
07:07 comprimés, compressés, qu'ils soient dans un couloir de la mort.
07:09 Et la plupart des éleveurs d'animaux en France,
07:11 leur intérêt, ce n'est pas de faire du mal.
07:13 Leur intérêt, c'est de faire leur métier le mieux possible.
07:15 Parce que ce métier-là, c'est le métier
07:17 où on bosse 7 jours sur 7, on ne s'arrête jamais.
07:19 - Emmanuel, vous êtes un petit peu
07:21 l'exemple de l'artisan qui est,
07:23 on va le dire,
07:25 emmerdé par les réglementations,
07:27 qu'elles soient françaises,
07:29 mais pire, européennes.
07:31 - Aujourd'hui, le métier de pisciculteur, ça se passe
07:33 au moins 2 ou 3 jours par semaine dans son bureau
07:35 à lutter avec l'administration.
07:37 Vous rajoutez avec ça les normes comptables qui ont décuplé,
07:39 les normes sociales qui ont décuplé, j'ai 8 salariés,
07:41 c'est l'enfer. Pas les salariés, ils sont adorables.
07:43 Par contre, les gérés au niveau administratif,
07:45 c'est l'enfer. Et aujourd'hui,
07:47 je ne suis plus que la moitié du temps
07:49 sur mes bassins, et l'autre moitié
07:51 du temps, je règle les problèmes administratifs.
07:53 - Ma chère madame Prima,
07:55 on étouffe nos artisans
07:57 sous les réglementations.
07:59 Comment est-ce que vous voyez ça,
08:01 vous, depuis le Sénat ?
08:03 - Il ne s'agit pas de brader la qualité sanitaire
08:05 ou la sécurité sanitaire
08:07 ou la qualité des eaux, c'est pas ça.
08:09 C'est de se dire, dans la réalité,
08:11 comment, avec bon sens,
08:13 cette réglementation doit s'appliquer
08:15 localement, et ça, ça nécessite
08:17 de la décentralisation et ce qu'on appelle
08:19 de la déconcentration, c'est-à-dire des services
08:21 de l'État locaux, peut-être un peu
08:23 plus nombreux qu'ils sont aujourd'hui,
08:25 qui adaptent la réglementation
08:27 à la réalité. - Moi, je suis
08:29 pisciculteur, je suis agriculteur.
08:31 Mon métier, c'est d'être maître fumeur, c'est pas d'être ingénieur
08:33 qualité. On frôle le délire, c'est-à-dire que quand on passe
08:35 un coup de balai en Orgis, quand on passe un...
08:37 on ferme une porte en Orgis, quand on relevait
08:39 une température de chambre froide en Orgis,
08:41 sérieux, sérieux.
08:43 - Il n'y a pas de diéma. - Comment voulions-nous qu'un jeune se lance ?
08:45 Et c'est ce qui a créé
08:47 un effritement de l'artisanat
08:49 agroalimentaire français. Alors, il y a un petit regain
08:51 depuis quelques années, parce qu'il y a un retour à la mode.
08:53 Mais c'est très urbain.
08:55 Et heureusement, on est sauvés
08:57 par la densité des Yvelines,
08:59 et les habitants des Yvelines sont nombreux, et donc ils s'intéressent
09:01 à nous. Mais il ne faut pas être
09:03 dans une petite rivière paumée en province.
09:05 (musique douce)
09:07 - Donc,
09:09 je sens la fumée. - Tu sens, là ?
09:11 - On peut aller voir, il y a des truites ?
09:13 - Il y a des truites dans le four.
09:15 (musique douce)
09:17 - Un peu de truite fumée à chaud,
09:19 encore tiède. - Chaire blanche.
09:21 - Chaire blanche. Et donc,
09:23 du coup... Bravo.
09:25 - C'est bon parce qu'on sent le goût du poisson.
09:27 - Oui. Pas trop fumée, pas trop salée.
09:29 - Pas trop fumée, et super moelleux.
09:31 (musique douce)
09:33 (musique douce)
09:35 - Qu'est-ce qu'elle était bonne,
09:37 cette truite. - Bah oui.
09:39 - Fumée à chaud. J'ai adoré, mais
09:41 il faut un équilibre. Il faut un équilibre.
09:43 Campagne-ville, il faut un équilibre.
09:45 Proteine animale, protéine végétale.
09:47 - Voilà. - On s'occupe de légumes, un peu ?
09:49 - Exactement. Je vous emmène chez un agriculteur
09:51 qui est un arboriculteur.
09:53 - Oui. - Qui s'appelle Marc Surgis,
09:55 avec son épouse.
09:57 - Ici, à Vernouillet. - Ici, à Vernouillet.
09:59 - Ah, bonjour. - Bonjour.
10:01 - Bonjour. - Bonjour.
10:03 - A quelle distance on est de votre exploitation, ici ?
10:05 - Alors, le siège social,
10:07 on est à 50 m. Sinon,
10:09 on va dire l'îlot de production, il est à 800 m.
10:11 - Ah oui, d'accord. - On est collés à la ville.
10:13 On est dans une agriculture, maintenant,
10:15 qui n'est plus péri-urbaine, on est des agro-urbains.
10:17 - Vous êtes en coteau, vous,
10:19 ici, ou vous avez des terres
10:21 en zone inondable ? - Non, non.
10:23 Tous les vergers sont sur le plateau. - D'accord.
10:25 - Donc, bon, protéger des inondations,
10:27 normalement, parce qu'en 2016, on était tranquilles.
10:29 - Mais pas du gel. - Mais pas du gel.
10:31 - Mais pas du gel. - Pas du gel.
10:33 On est soumis, aujourd'hui,
10:35 à des règles climatiques
10:37 qui sont extrêmement dures
10:39 et qui, pourtant, imputent
10:41 sur le revenu financier et la capacité
10:43 de l'exploitation à pouvoir perdurer.
10:45 Il y a un exemple bien simple. Il y a 3 ans,
10:47 on a fait un coup de gel, ça a duré 1h.
10:49 On a pris -7.
10:51 À -7, il y avait des fruits
10:53 qui étaient encore en fleurs, d'autres gros comme des petits pois.
10:55 Il n'est rien resté.
10:57 - Donc, vous dites, on perd notre année,
10:59 quoi, sur une production ?
11:01 - En 1h, vous perdez la production.
11:03 En 1h, voilà.
11:05 Et si on n'a pas cette assistance de l'Etat,
11:07 ça va être la mort d'exploitation fruitière.
11:09 Là, dans les 10 ans à venir...
11:11 - Donc, il faut qu'on se repenche sur la réforme
11:13 de l'assurance agricole ?
11:15 - Ah, ben, alors, là, c'est...
11:17 C'est obligatoire. C'est même pas nécessaire.
11:19 C'est obligatoire. Voilà. Ça, c'est très important.
11:21 Et aujourd'hui, le monde agricole,
11:23 on prend le monde agricole
11:25 comme le monde
11:27 de l'industrie ou le monde de l'artisanat.
11:29 OK, c'est un...
11:31 C'est un monde productif,
11:33 mais il y a quand même aussi
11:35 une chose que les autres n'ont pas,
11:37 c'est le facteur climatique.
11:39 Nous, c'est lui, là-haut, qui est notre patron.
11:41 - Oui, vous êtes climatodépendant
11:43 plus que n'importe quelle profession.
11:45 - Exactement.
11:47 - Sophie, vous le verriez pas, plutôt,
11:49 au ministère de l'Agriculture ?
11:51 - Mais il y est aussi, de temps en temps.
11:53 Il y va avec son tracteur, de temps en temps.
11:55 - Non, parce que ça montre qu'un paysan,
11:57 c'est pas quelqu'un qui a le nez dans la terre.
11:59 Parfois, c'est quelqu'un qui prend de la hauteur
12:01 et qui a une vue macroscopique
12:03 de ce monde agricole
12:05 et qui comprend les enjeux.
12:07 - Bien sûr. Nous, on a besoin de gens engagés
12:09 comme Marc pour, au niveau départemental,
12:11 régional et puis national...
12:13 - Et même national, oui.
12:15 - ...nous donner la voix.
12:17 (musique rock)
12:19 (musique rock)
12:21 (musique rock)
12:23 - Sophie, où est-ce qu'on est, ici ?
12:25 - Alors, ici, vous êtes dans le nord des Yvelines,
12:27 dans le Vexin, et vous êtes à la ferme du Aubert.
12:29 Et je vous propose
12:31 qu'on aille rencontrer Franck Emery
12:33 avec des élevages de volailles
12:35 qu'il va nous présenter.
12:37 - La volaille des Yvelines. Bonjour, Franck.
12:39 - Bonjour. - Merci de nous recevoir.
12:41 - En prie, avec plaisir. - Bonjour, Franck.
12:43 - Bonjour, Sophie. - Je vois qu'il y a des poulets, là-bas.
12:45 - Tout à fait. Nos poulets.
12:47 (cris de poulet)
12:49 - Bah oui !
12:51 - Voilà les volailles. - Nos poulets, essentiellement.
12:53 - Poulets, counu.
12:55 C'est un peu ce qu'on trouverait dans les Landes,
12:57 du counu roux. - Oui, bah, de toute façon...
12:59 - Donc, un chair jaune ? - Non, pas du tout.
13:01 - Non, il est blanc. - Et ici, les clients
13:03 sont quand même habitués à un poulet à chair blanche.
13:05 - Le fait de ne pas avoir de la belle rouge,
13:07 c'est un choix ou c'est une règle...
13:09 - Parce qu'on n'en a pas le besoin.
13:11 Nous, on est en vente directe.
13:13 On est des aviculteurs indépendants.
13:15 On ne fait pas partie d'un syndicat qui nous encadre
13:17 et qui nous dit ce qu'il faut produire ou ne pas produire.
13:19 - Donc, ni abellation, ni la belle. - Absolument pas.
13:21 - Et vous abattez sur place.
13:23 - Oui.
13:25 - C'est la particularité un peu de la volaille, on pense.
13:27 - Bah, ça reste une des particularités,
13:29 même si c'est quelque chose qui s'est beaucoup perdu.
13:31 Mais effectivement, oui,
13:33 nous, c'est le choix qu'on avait fait
13:35 puisque, n'étant pas dans une filière organisée,
13:37 on est obligé de trouver
13:39 tous les outils nécessaires
13:41 pour pouvoir travailler, être efficace
13:43 et pouvoir commercialiser dans des bonnes conditions.
13:45 - Ce poulet qui a
13:47 donc 105, 110 jours,
13:49 est-ce qu'il est aussi bon en chair
13:51 que les poulets qui viennent d'Ukraine ?
13:53 - J'en ai jamais mangé,
13:55 mais j'imagine que non,
13:57 quand on sait ce que c'est, bien sûr.
13:59 Mais après,
14:01 bon,
14:03 ça dépend de ce qu'on cherche comme terme de viande.
14:05 La difficulté par rapport au poulet d'Ukraine,
14:07 c'est la façon dont il déstabilise
14:09 effectivement la production qui est faite en France.
14:11 Plus qu'une question de qualité.
14:13 Après, on peut parler
14:15 des conditions d'élevage en Ukraine
14:17 par rapport aux conditions qui nous sont imposées
14:19 ici en France, ça, c'est certain.
14:21 - L'import massif de poulet,
14:23 à des niveaux de compétitivité
14:25 tels qu'on ne peut pas être en concurrence
14:27 avec eux, fait du mal
14:29 et déstabilise toute la filière de production,
14:31 j'allais dire, pas industrielle,
14:33 mais en tout cas de masse, des poulets.
14:35 Je pense à la Bretagne,
14:37 qui a beaucoup de poulaillers.
14:39 - Pour des poulets qui ne sont pas élevés comme ici.
14:41 - Voilà, pour des poulets
14:43 qui sont élevés différemment d'ici,
14:45 avec d'autres standards de qualité.
14:47 Ici, j'allais dire,
14:49 Franck, on est un peu sur le poulet du dimanche.
14:51 - C'est ça.
14:53 - Ce n'est pas celui que tous les gens mangent
14:55 toute la semaine, soit dans des fast-foods,
14:57 soit dans la restauration collective,
14:59 malheureusement d'ailleurs.
15:01 C'est là que l'Ukraine est vraiment en frontale
15:03 et avec des niveaux de compétitivité imbattables.
15:05 Au passage, bien sûr,
15:07 on améliore la balance commerciale de l'Ukraine,
15:09 mais on améliore surtout les performances
15:11 d'un seul oligarque
15:13 qui a pratiquement tous les poulaillers d'Ukraine.
15:15 - Et qui est russe.
15:17 - Et qui est russe, voilà.
15:19 - Qui est russe, voilà.
15:21 - Qui est russe, voilà.
15:23 - Qui est russe, voilà.
15:25 - Qui est russe, voilà.
15:27 - Qui est russe, voilà.
15:29 - Qui est russe, voilà.
15:31 - Qui est russe, voilà.
15:33 - Qui est russe, voilà.
15:35 - Qui est russe, voilà.
15:37 - Qui est russe, voilà.
15:39 - Qui est russe, voilà.
15:41 - Qui est russe, voilà.
15:43 - Qui est russe, voilà.
15:45 - Qui est russe, voilà.
15:47 - Parce que c'était deux poulets pour 4,50€.
15:49 - Ah oui, d'accord.
15:51 - Donc c'est quelque chose dans le genre de 3€ du kilo.
15:53 - Ah oui, d'accord.
15:55 - Donc c'est un tiers du prix.
15:57 - Ça veut dire que ceux qui sont prêts à payer le prix
15:59 sont ceux qui savent ce qu'ils mangent, en fait.
16:01 - On a, depuis de nombreuses décennies,
16:03 laissé croire aux gens que se nourrir ne coûtait rien.
16:05 Et on redécouvre qu'en fait,
16:07 il y a du travail derrière,
16:09 il y a des charges, il y a vraiment quelque chose
16:11 qui fait que l'alimentation, ça coûte.
16:13 Moi, c'est un truc qui me nourrit,
16:15 c'est que quand, assez régulièrement,
16:17 on me dit "Ton poulet était bon, merci",
16:19 c'est...
16:21 Ouais.
16:23 Ça paraît bête.
16:27 C'est pas qu'une question d'argent, c'est se dire que
16:29 oui, t'as fait quelque chose de...
16:31 - T'as bien fait ton boulot.
16:33 - Ce que dit Franck est intéressant, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
16:35 les agriculteurs voient que pour aller chercher la valeur ajoutée,
16:37 il faut qu'ils se réinvestissent
16:39 dans l'acte de commercialisation.
16:41 Donc ça, c'est extrêmement important.
16:43 Ils ont des contractualisations avec des entreprises agroalimentaires,
16:45 soit de la vente directe,
16:47 soit de la contractualisation
16:49 des départements pour nourrir les collèges.
16:51 Enfin voilà, ils reprennent en main l'acte de commercialisation
16:53 et ça leur permet
16:55 de reprendre en main aussi ce qu'il faut produire
16:57 pour être sûr d'avoir un marché
16:59 et un marché valorisé.
17:01 - Qu'est-ce qu'il faudrait pour vous rendre plus heureux ?
17:03 - Arriver à vivre plus correctement
17:05 de notre métier et ce qui ferait
17:07 que derrière, on aurait des jeunes
17:09 qui seraient prêts à le faire.
17:11 Mais aujourd'hui, ils voient bien que
17:13 le nombre d'années qu'on a passées pour le revenu
17:15 qu'on en a, ils se disent
17:17 "C'est pas ce que je veux faire moi de ma vie aujourd'hui".
17:19 - Alors ici, on est à Maniliamo,
17:27 dans une ferme expérimentale,
17:29 on va dire ça comme ça,
17:31 qui est tenue par une association qui s'appelle Graines d'Avenir,
17:33 qui forme les jeunes
17:35 à un CAP primeur.
17:37 - Donc on leur montre le maraîchage, c'est ça ?
17:39 - Ils nous montrent comment vendre les légumes,
17:41 comment exercer leur métier de primeur,
17:43 mais aussi tout ce qu'il y a en amont.
17:45 Voilà David.
17:47 - David de prénom, mais aussi Grand Goliath.
17:49 - Bonjour David.
17:51 - Qu'est-ce que c'est votre boulot ici ?
17:53 - Ici, on produit, on transforme, on vend des légumes.
17:55 On a vraiment la passion de ce produit
17:57 et c'est ce qu'on essaye à tous les jours
17:59 de transmettre à nos jeunes.
18:01 - En effet, dans ce département, il y a 70% d'espace
18:03 rural, agricole, forestier,
18:05 donc on est un département rural, essentiellement.
18:07 Mais on a évidemment
18:09 des territoires très urbanisés,
18:11 dans lesquels on a, comme dans tous les territoires
18:13 urbanisés, une jeunesse qui
18:15 parfois est un peu perdue,
18:17 un peu à la recherche de sa voie,
18:19 on va dire ça comme ça positivement.
18:21 Et on est, dans le département d'Issy-Vine,
18:23 très attaché à l'innovation pédagogique.
18:25 Et ici, je pense que ce que vous le renseignez,
18:27 c'est un métier de passion au service de la terre,
18:29 avec un marché agricole qui est très important,
18:31 parce qu'on est aux portes de l'île de France,
18:33 donc avec 12 millions de consommateurs.
18:35 - La ceinture verte. - La fameuse ceinture verte.
18:37 - On a des jeunes qui viennent chez nous
18:39 parce qu'ils sont passionnés par le métier,
18:41 parce qu'ils sont intéressés par ce métier.
18:43 On n'est pas une école de décrocheurs
18:45 ou une école de jeunes en difficulté.
18:47 On est une école.
18:49 Ce qui, pour moi, distingue vraiment une école de production
18:51 d'une école classique,
18:53 c'est cette hybridation entre l'entreprise
18:55 et l'école.
18:57 J'étais moi-même pas très
18:59 adapté à la théorie.
19:01 Et il est vrai que je serais plutôt
19:03 du genre à ouvrir une boîte
19:05 et à manipuler quelque chose
19:07 plutôt que de lire la notice.
19:09 Et je pense que pour ces gens qui ont besoin de mettre
19:11 les mains dans un sujet pour apprendre,
19:13 ce principe qu'on propose d'être
19:15 une véritable entreprise
19:17 et une école à la fois,
19:19 de servir des vrais clients, de nourrir notre territoire,
19:21 cette fierté-là,
19:23 elle met en avant, elle donne envie
19:25 d'apprendre, et elle
19:27 conduit d'ailleurs la moitié
19:29 des étudiants des écoles de production en France
19:31 à poursuivre des études supérieures.
19:33 Alors que pour certains,
19:35 ils s'en étaient parfois
19:37 un peu éloignés.
19:39 C'était pas imaginable, même pour eux.
19:41 Dites-moi, j'ai vu les cerfs en arrivant.
19:43 Alors vu que ce soir,
19:45 il y a un petit vent d'ouest,
19:47 on pourrait peut-être aller se mettre à l'abri ?
19:49 Volontiers, je vous montre le chemin.
19:51 Comme ça on va pousser, comme les légumes.
19:53 [Musique]
19:55 Merci.
20:03 Ah !
20:05 C'est incroyable !
20:07 Il fait carrément 10 degrés de plus
20:09 que dehors, là.
20:11 Oh, il y a des feuilles de capucines.
20:13 Non seulement c'est bon, les capucines,
20:15 mais elles ont une fonction utile ici.
20:17 On travaille en maraîchage sur sol vivant.
20:19 Ce qui nous intéresse, c'est l'écosystème
20:21 qu'on fabrique avec les fleurs et les insectes.
20:23 Ces fleurs, elles attirent les insectes
20:25 qui nous intéressent sous la serre,
20:27 qui nous permet de laisser faire les insectes
20:29 et de ne pas utiliser de motoculteurs
20:31 ou d'outils pour retourner à la terre.
20:33 [Musique]
20:35 Ce qu'on cherche,
20:37 c'est avoir évidemment une terre qui est riche
20:39 et qui est meuble.
20:41 C'est comme du terreau.
20:43 C'est super léger.
20:45 C'est les insectes qui ont travaillé pour nous.
20:47 Et il reste du radis.
20:49 Ça n'a pas reçu un coup de bêche.
20:51 [Musique]
20:53 - Attendez une seconde. Bonjour !
20:55 - Bonjour. - Qu'est-ce que vous faites ?
20:57 Vous repiquez ? - Exactement.
20:59 Je suis en train de plomber et de remplir
21:01 les pots pour Maël qui plante
21:03 les tomatures de bœuf.
21:05 - C'est Maël ? - Exactement.
21:07 - Je vois que Maël, son plantoir, c'est son pouce.
21:09 C'est plus efficace. On voit bien
21:11 à quelle profondeur on descend.
21:13 Génial.
21:15 Comment est-ce que vous allez en refaire ?
21:17 - Il y en a 31 par caisse.
21:19 On va en faire 3.
21:21 - Je reviendrai au marché en été alors.
21:23 Parce que moi, la corne de bœuf, j'adore ça.
21:25 Quand elle est bien faite.
21:27 - Là, elle est faite avec amour.
21:29 [Musique]
21:31 [Musique]
21:33 [Musique]
21:35 [Musique]
21:37 - Vous m'avez dit
21:39 "On tourne le coin et vous allez comprendre."
21:41 Effectivement, c'est écrit dessus
21:43 comme le pen salut.
21:45 - C'est Emmanuel Rey,
21:47 qui est notre brasseur ici,
21:49 dans le Sud-Ivry.
21:51 [Musique]
21:53 - Bonjour, M. Rey.
21:55 Merci de nous accueillir dans votre brasserie.
21:57 [Musique]
21:59 [Musique]
22:01 [Musique]
22:03 Madame la ciretrice me disait que vous êtes passé du vin à la bière.
22:05 - Oui, exactement.
22:07 J'ai fait des études agricoles et après,
22:09 j'ai travaillé dans le vin.
22:11 Une année, je suis allé vinifier aux Etats-Unis.
22:13 C'est là que j'ai goûté énormément
22:15 de bières artisanales différentes.
22:17 - Sophie, est-ce que vous aimez la bière ?
22:19 - Pas tellement.
22:21 - Non ? Parce qu'on est là pour vous convaincre.
22:23 - On a encore un peu de temps pour faire changer d'avis.
22:25 - J'ai encore quelques heures pour changer d'avis.
22:27 - Toutes vos bières sont bio ?
22:29 - Toutes nos bières sont bio, oui.
22:31 On a les bières aux fruits aussi, donc là, les fruits vont être bio.
22:33 - Et alors, votre matière première, elle vient d'où ?
22:35 Elle vient des environs ? Elle vient de quels agriculteurs ?
22:37 - Ah oui, effectivement,
22:39 on a une bonne part de notre range qui vient d'un agriculteur local,
22:41 donc du département voisin.
22:43 - C'est quoi, le département voisin ?
22:45 - C'est l'Essonne.
22:47 - Ah, là, quand même, on cite un peu l'Essonne.
22:49 - Particulier, particulier.
22:51 - Il faut rappeler que le houblon, c'est une fleur,
22:59 et le pollen a un arôme particulier
23:01 qui va apporter amertume et aromatique.
23:05 Mais ce n'est pas la matière première de la bière.
23:07 - Ça reste une matière qui est fondamentale,
23:09 et qui est clé, puisque l'aromatique repose beaucoup dessus.
23:11 Donc le houblon était quand même appelé l'or du brasseur,
23:13 donc il a quand même son importance.
23:15 - Vous m'avez réconciliée avec la bière.
23:17 Elle est vraiment très, très bonne.
23:19 - Merci.
23:21 - Sophie, merci de m'avoir promenée toute la journée.
23:27 À mon tour de vous emmener quelque part.
23:29 On va chez Laurent Trochin,
23:31 une star du département pour la cuisine.
23:33 Quand je dis une star, c'est une étoile,
23:35 une étoile Michelin.
23:37 Bien entendu.
23:39 Chef, voici le nouveau sous-chef du restaurant.
23:43 Madame la cénatrice a revêtu
23:45 les nouveaux habits de sa nouvelle charge.
23:47 - Oui.
23:49 - Ce beau tablier du 3.
23:51 - J'en suis fière.
23:53 - Et comment?
23:55 Et qu'est-ce qu'on va cuisiner
23:57 qui soit vraiment 100% Yvelines?
23:59 - Alors, on va être sur le Yolin.
24:01 - Le Yolin.
24:03 - Le Yolin, la spécialité des Yvelines.
24:05 Un plat salé.
24:07 - Entre la quiche Lorraine, le clafoutis, le flan.
24:09 - C'est ça, tout à fait.
24:11 C'est une quiche sans pâtes, tout simplement.
24:13 - Allez, j'y vais.
24:15 - On y va.
24:17 C'est bien, il faut fouetter énergiquement.
24:19 Mais c'est bien, c'est bien.
24:21 - Là, ça prend consistance.
24:23 - C'est le moment un peu délicat.
24:25 - Ça prend des Yvelines.
24:27 - Ça prend des Yvelines qui poussent sur Thoiry.
24:29 On va ajouter le lait, pardon.
24:31 La cuisse de poule de houdon
24:33 et les taupinambours.
24:35 On est bien.
24:37 - On est super.
24:39 - Chère Sophie, c'est le moment attendu.
24:41 En tout cas pour moi, celui où on va se poser
24:43 un petit peu après cette belle visite
24:45 de votre département.
24:47 Alors, on le sait bien, pour les Parisiens,
24:49 ce département des Yvelines,
24:51 c'est la première échappée belle.
24:53 - Oui, c'est ça.
24:55 - C'est vraiment le 7 à 13
24:57 qui emmène vers votre département.
24:59 - Donc, on est vraiment aussi un axe de travail.
25:01 Beaucoup de gens travaillaient ici.
25:03 Au bout d'un moment, au moment
25:05 de la désindustrialisation,
25:07 on a commencé à avoir davantage
25:09 de mouvements pendulaires
25:11 entre cette 2e et cette 3e couronne
25:13 vers Paris et vers la 1re couronne.
25:15 Et puis, on est en train d'essayer
25:17 d'inverser, évidemment, ces déplacements
25:19 et de garder notre population
25:21 sur le territoire pour travailler,
25:23 pour y vivre, pour s'amuser
25:25 et pour profiter.
25:27 - Quels sont les atouts de ce département
25:29 que vous mettriez en avant?
25:31 - Je pense que l'atout numéro 1,
25:33 c'est la qualité environnementale
25:35 de, notamment, tous ces espaces naturels
25:37 éboisés et ruraux.
25:39 On a beaucoup de petits villages
25:41 qui sont charmants. Vous êtes ici
25:43 au Tremblay-sur-Mouldre. C'est un très joli village.
25:45 Et on essaye d'avoir un tourisme...
25:47 On essaye de développer un tourisme industriel
25:49 parce qu'on pense que toutes ces industries,
25:51 elles ont aussi un intérêt.
25:53 C'est intéressant de visiter une usine.
25:55 C'est intéressant de regarder
25:57 ce qu'il se passe dans les usines.
25:59 Et donc, on essaye de développer aussi
26:01 ce tourisme industriel.
26:03 - Voilà, j'ai fini.
26:05 - Vous voulez goûter au Yolande?
26:07 - Oui, quand même!
26:09 - La spécialité!
26:11 - Faites comme chez vous.
26:13 Madame est servie.
26:15 - Bon appétit!
26:17 - Ça marche très bien.
26:19 Merci, chef.
26:21 - Merci à vous.
26:23 - Merci beaucoup, Sophie Prima,
26:25 pour avoir été avec nous,
26:27 avec tous nos téléspectateurs
26:29 ici dans les Yvelines.
26:31 Si vous voulez revoir cette émission,
26:33 je vous conseille d'aller sur la plateforme
26:35 publixana.fr.
26:37 Et à très vite pour une nouvelle émission.
26:39 - À bientôt.
26:41 - Ça, c'est du beau clap!
26:43 ...
26:45 ...
26:47 ...
26:49 - C'était "Manger c'est voter"
26:51 avec Mutualia,
26:53 la mutuelle des territoires.
26:55 ...
26:57 ...
26:59 ...
27:01 C'était "Manger c'est voter"
27:03 avec le concours général agricole.
27:05 [Générique]

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