Creating imaginary worlds for children to make their own through play and dreams is more complex than it seems. Creators and specialists of invented worlds share the secrets of their trade and explain how they engage very young children in their magical worlds and create cultural codes for future adults. With:Vincent Patar & Stéphane Aubier, Cartoonists
Stéphane Aubier and Vincent Patar graduated in 1991 with a ‘Major Distinction’ in Animated Film from the Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre in Brussels. They went on to make three short 2D films featuring characters with very different personalities: "pic pic le cochon magik" (a superhero pig) and "André le mauvais cheval" (an anarchist horse). In 2002, they made A Town Called Panic, a short film and later a feature-length film officially selected out of competition at the 2009 Cannes Film Festival and nominated in the Best Foreign Film category at the 2010 Césars. In 2012, Ernest and Célestine, based on books by Gabriele Vincent, which they co-directed with Benjamin Renner, won a César for Best Animated Film in 2013.
In 2013, Cowboy and Indian returned for a TV special of A Town Called Panic - The Christmas Log. In 2016 they made the stop motion film, Back to School, and then The Noise of Grey, and in 2019 The County Fair.Magali Le Huche,Author and Illustrator
Magali Le Huche trained at the Arts Décoratifs de Strasbourg, after graduating from the Faculty of Fine Arts and the Atelier de Sèvres, where she follow the teaching of Claude Lapointe. Along with other former students of the school, she founded the 'Ô Mazette' association. Through this association, she organises exhibitions and workshops for children.Edwige Chirouter,Professor of philosophy and education sciences
Edwige Chirouter is a university professor of philosophy and educational science. She holds the UNESCO/University of Nantes Chair in "Philosophy practices with children: an educational basis for intercultural dialogue and social transformation". She is the coordinator of the Erasmus Plus project for international cooperation PHILéACT.Julia Thévenot, children's Author and Publisher.
At the age of six, Julia Thévenot swore she would be a writer. Unwilling to renege on this magical promise, because you never know what might happen, she decided to devote herself to children's literature. So she became an editor (with Sarbacane, since 2017) and then an author (Bordeterre and Lettre à toi qui m'aimes, pub
Stéphane Aubier and Vincent Patar graduated in 1991 with a ‘Major Distinction’ in Animated Film from the Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre in Brussels. They went on to make three short 2D films featuring characters with very different personalities: "pic pic le cochon magik" (a superhero pig) and "André le mauvais cheval" (an anarchist horse). In 2002, they made A Town Called Panic, a short film and later a feature-length film officially selected out of competition at the 2009 Cannes Film Festival and nominated in the Best Foreign Film category at the 2010 Césars. In 2012, Ernest and Célestine, based on books by Gabriele Vincent, which they co-directed with Benjamin Renner, won a César for Best Animated Film in 2013.
In 2013, Cowboy and Indian returned for a TV special of A Town Called Panic - The Christmas Log. In 2016 they made the stop motion film, Back to School, and then The Noise of Grey, and in 2019 The County Fair.Magali Le Huche,Author and Illustrator
Magali Le Huche trained at the Arts Décoratifs de Strasbourg, after graduating from the Faculty of Fine Arts and the Atelier de Sèvres, where she follow the teaching of Claude Lapointe. Along with other former students of the school, she founded the 'Ô Mazette' association. Through this association, she organises exhibitions and workshops for children.Edwige Chirouter,Professor of philosophy and education sciences
Edwige Chirouter is a university professor of philosophy and educational science. She holds the UNESCO/University of Nantes Chair in "Philosophy practices with children: an educational basis for intercultural dialogue and social transformation". She is the coordinator of the Erasmus Plus project for international cooperation PHILéACT.Julia Thévenot, children's Author and Publisher.
At the age of six, Julia Thévenot swore she would be a writer. Unwilling to renege on this magical promise, because you never know what might happen, she decided to devote herself to children's literature. So she became an editor (with Sarbacane, since 2017) and then an author (Bordeterre and Lettre à toi qui m'aimes, pub
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NewsTranscription
00:00:00 Installez-vous.
00:00:01 -Je suis pas sûre.
00:00:05 -Ah oui.
00:00:07 On va attendre...
00:00:26 une minute.
00:00:29 Une minute.
00:00:30 L'arrivée de Vincent Pattard et Stéphane Aubier,
00:00:33 qui sont les pauvres obligés de faire tout le...
00:00:36 C'est bon.
00:00:53 C'est bon.
00:00:54 Je vais avoir un autre verre.
00:01:00 Bonjour.
00:01:07 Bonjour à tous. Alors, on est nombreux.
00:01:16 Bonjour.
00:01:17 Il y a beaucoup de gens sur scène
00:01:21 qui pourraient générer des frustrations,
00:01:25 car nous n'avons que un certain temps pour parler
00:01:28 des mondes imaginaires.
00:01:33 Je vais vous présenter un par un.
00:01:37 Edwidge Chiroutère, bonjour.
00:01:39 Vous êtes professeur d'université en philosophie
00:01:42 et sciences d'éducation.
00:01:44 Vous...
00:01:45 vous permettez aux enfants
00:01:49 de penser à la philosophie dans le monde entier.
00:01:52 Et vous utilisez
00:01:54 la littérature de la jeunesse pour ce faire.
00:01:57 Magali Loige, bonjour.
00:01:59 Vous êtes auteur, illustrateur, parfois les deux.
00:02:02 Vous avez publié des dizaines,
00:02:04 peut-être même des centaines
00:02:07 de livres pour les enfants.
00:02:09 Des livres pour les jeunes,
00:02:13 des livres pour les plus âgés.
00:02:15 Tous les âges qui sont représentés.
00:02:18 Je pense que mon écran
00:02:21 fait un peu de bruit sur le micro.
00:02:24 C'est bon.
00:02:30 Excusez-moi.
00:02:32 Je m'excuse.
00:02:34 Pour...
00:02:37 les gens qui interagissent souvent,
00:02:42 les enfants,
00:02:43 ils connaissent forcément
00:02:45 le travail de Magali Loige.
00:02:48 Vous avez probablement lu la série Paco,
00:02:51 Jean-Michel Le Caribou,
00:02:53 La Tribu Qui Pue.
00:02:55 Et ses adaptations de comics,
00:02:57 "Vertes Mauves",
00:02:59 "Les Petites Reines",
00:03:01 un comic book qui a reçu un prix récemment
00:03:04 au Festival Angoulême.
00:03:07 Bonjour, Magali Loige.
00:03:09 Julia Tévenon,
00:03:11 vous êtes passionnée
00:03:12 de la littérature des jeunes.
00:03:14 Comme Magali Loige,
00:03:16 vous avez différents rôles.
00:03:18 Vous êtes un publiciste et un auteur,
00:03:20 ou un publiciste et un publiciste.
00:03:22 Vous êtes un publiciste à Sarbacane.
00:03:25 Vous publiez des livres
00:03:27 pour les jeunes,
00:03:29 pour les enfants.
00:03:31 Et vous êtes un publiciste.
00:03:33 Vous avez été, pendant quelques années,
00:03:35 avec Bordeterre,
00:03:37 "L'Etre à Toi Qui M'aime",
00:03:40 "Mille Pertuis",
00:03:41 et vous l'avez publié à Calimard en 2023.
00:03:43 Vincent Pattard, Stéphane Aubier,
00:03:45 vous vous êtes rencontrés
00:03:47 à l'École des Arts
00:03:49 de Saint-Luc, en Belgique.
00:03:51 Et vous avez
00:03:53 différents rôles aussi.
00:03:55 Vous écrivez
00:03:58 et vous dirigez
00:04:00 des films d'animation.
00:04:02 Vous avez dirigé ensemble
00:04:04 "Panico Village",
00:04:06 qui était d'abord un film court
00:04:09 et ensuite un film de feature.
00:04:10 C'est une histoire de trois personnages,
00:04:12 un cow-boy, un Indien et un chien.
00:04:14 Vous avez adapté des livres
00:04:16 pour les jeunes
00:04:19 en films,
00:04:21 parmi eux "Ernest et Célestine"
00:04:23 ou "Chien-Fourri".
00:04:25 Vous utilisez différentes techniques,
00:04:27 du cinéma à la stop-motion.
00:04:30 Et vous
00:04:32 utilisez aussi "Cat Piper"
00:04:35 pour faire des films.
00:04:38 Vous faites des films
00:04:39 pour
00:04:41 un public familial.
00:04:44 Je vais maintenant commencer
00:04:46 à parler aux auteurs
00:04:48 de la groupe,
00:04:50 Magali Leuch, Juliette Evneau,
00:04:52 Vincent Pattard et Stéphane Aubier.
00:04:54 C'est une question pour vous quatre.
00:04:56 Vous avez tous écrit des fictions,
00:04:58 très différentes,
00:05:00 en utilisant différents médias.
00:05:02 Néanmoins,
00:05:04 nous sommes toujours immersés
00:05:07 dans les fictions.
00:05:08 Et souvent,
00:05:10 ils parlent
00:05:12 à un public jeune,
00:05:14 pas nécessairement,
00:05:16 mais souvent.
00:05:18 Pensez-vous aux enfants
00:05:20 quand vous commencez
00:05:22 à penser à vos fictions ?
00:05:24 Oui et non.
00:05:27 Au début,
00:05:32 nous ne nous sommes pas intéressés.
00:05:35 Nous voulions seulement créer des histoires
00:05:37 que nous aimions,
00:05:39 qui nous faisaient rire.
00:05:41 Mais la priorité n'était pas
00:05:43 de parler aux enfants.
00:05:45 Et nous avons pensé
00:05:47 que si nous voulions continuer
00:05:49 à créer des fictions,
00:05:51 nous devions y penser.
00:05:53 Les fictions sont souvent
00:05:55 pour un public jeune.
00:05:58 Nous avons besoin des enfants
00:06:01 pour comprendre notre monde.
00:06:04 Mais je ne pense pas
00:06:05 que nous l'avons fait
00:06:07 à l'origine.
00:06:09 Ils sont là,
00:06:11 ou là-bas.
00:06:13 Il y a un peu plus
00:06:15 qu'on a travaillé avec Jean Regnaud
00:06:17 sur l'adaptation de Chien Pourri
00:06:19 et Ernest & Célestine
00:06:21 avec Benjamin René.
00:06:23 Je pense que ça nous a aidés
00:06:25 à faire face
00:06:27 à nos efforts
00:06:29 vers des enfants
00:06:32 et vers le monde
00:06:33 d'enfants.
00:06:35 Le fait que nous avons travaillé
00:06:37 avec d'autres personnes,
00:06:39 d'autres mondes,
00:06:41 nous n'avons pas participé
00:06:43 à l'initiative.
00:06:45 C'est un exercice intéressant
00:06:47 avec Panico Village.
00:06:49 Nous avons commencé
00:06:51 à nous orienter
00:06:54 vers
00:06:56 le monde des enfants.
00:06:58 Magalie, Julia,
00:07:01 avez-vous des enfants
00:07:02 dans votre travail ?
00:07:04 Oui, j'y suis d'accord.
00:07:06 Je ne sais pas
00:07:08 qui nous a dans la tête
00:07:10 quand on pense à une histoire.
00:07:12 Bien sûr, on pense aux lecteurs.
00:07:14 C'est drôle,
00:07:16 je me suis dit que je fais des histoires
00:07:18 en me demandant
00:07:20 si ça m'aurait fait rire
00:07:23 à cet âge.
00:07:25 Quand je pense à une histoire
00:07:27 pour les adolescents,
00:07:30 c'est difficile
00:07:31 car on ne peut pas passer
00:07:33 à l'ancien
00:07:35 qui veut faire des histoires
00:07:37 pour les jeunes.
00:07:39 On pense qu'il faut être un lecteur.
00:07:42 Nous avons donc l'idée
00:07:44 d'un exchange
00:07:46 qui va se produire
00:07:48 et qui ne sera pas
00:07:50 au même moment car je ne suis pas
00:07:52 devant l'audience qui lit mon livre.
00:07:54 Le rôle du publicateur
00:07:56 est aussi de dire
00:07:59 que ça peut être difficile
00:08:00 pour les enfants.
00:08:02 Ça peut générer des débats
00:08:04 car il peut y avoir
00:08:06 différents niveaux de lecture.
00:08:08 Oui, j'y suis d'accord.
00:08:10 On parle souvent
00:08:12 avec les enfants
00:08:14 qui sont les meilleurs
00:08:16 dans leur vie.
00:08:18 Parfois, on parle
00:08:20 avec les enfants
00:08:22 qui sont enceintes.
00:08:24 On pense différemment
00:08:26 selon le groupe d'âge
00:08:28 que nous écrivons.
00:08:29 Récemment, j'ai écrit
00:08:32 des livres pour les enfants
00:08:34 et des albums pour les enfants.
00:08:37 Quand on écrit,
00:08:41 on voit une grande différence
00:08:43 entre les enfants et les jeunes.
00:08:45 Quand on écrit une histoire
00:08:47 pour les jeunes,
00:08:49 l'entendant est plus proche
00:08:51 de nous.
00:08:53 Mais pour les enfants plus jeunes,
00:08:55 on doit réverser
00:08:57 cette compréhension du monde.
00:08:58 On doit savoir
00:09:00 que la compréhension du monde
00:09:02 est différente pour les enfants.
00:09:04 C'est pourquoi on travaille
00:09:06 avec des professionnels
00:09:08 comme les publicataires
00:09:10 et les gens qui ont travaillé
00:09:12 avec vous pour adapter les films.
00:09:14 Ils nous guident parfois
00:09:16 et nous disent
00:09:18 qu'on a un temps-ellipse
00:09:20 qui peut être difficile
00:09:22 à comprendre.
00:09:24 Donc, il faut avoir
00:09:26 des enfants.
00:09:27 Dans mon livre,
00:09:29 à un moment donné,
00:09:31 il y a un héros
00:09:33 qui arrête d'être un enfant
00:09:35 et qui commence à être un jeune.
00:09:37 Tout ce qu'elle ne comprend pas
00:09:39 fait partie de la histoire.
00:09:41 Il y a beaucoup de mots
00:09:43 qu'elle ne comprend pas
00:09:45 et c'est bien.
00:09:47 On n'a pas besoin
00:09:49 d'analyser tout.
00:09:51 On accepte que c'est
00:09:53 une partie de l'inconnu
00:09:55 et on peut en parler
00:09:56 et on peut en parler
00:09:58 et on peut en parler
00:10:00 et on peut en parler.
00:10:02 Je pense que
00:10:04 je suis en train de parler
00:10:07 à des jeunes
00:10:09 selon la classe de vie
00:10:11 dont je parle.
00:10:13 Pour les gens qui étaient ici
00:10:15 hier,
00:10:17 dans l'une des tables,
00:10:19 on a dit
00:10:22 que vous ne pouvez pas dire
00:10:24 que vous avez des enfants
00:10:25 de différentes âges
00:10:27 et que ça change.
00:10:29 Edwige Outer,
00:10:31 vous travaillez avec des enfants,
00:10:33 vous organisez des workshops
00:10:35 de philosophie
00:10:37 et vous utilisez la fiction
00:10:39 quand vous travaillez avec eux.
00:10:41 Pouvez-vous nous dire
00:10:43 comment c'est bénéfique
00:10:45 d'utiliser la fiction
00:10:47 et même essentiel pour les enfants ?
00:10:49 C'est un bon moyen
00:10:53 d'inclure les enfants
00:10:54 dans la histoire.
00:10:56 Une fois qu'on dit
00:10:58 "une fois par temps",
00:11:00 ils se concentrent,
00:11:02 c'est universel.
00:11:04 C'est un bon truc
00:11:07 que vous pouvez utiliser
00:11:11 pour commencer des workshops
00:11:13 de philosophie,
00:11:15 parce que parfois
00:11:17 ça peut être un peu tentant.
00:11:19 Vous commencez à créer
00:11:22 des histoires
00:11:23 que vous êtes familieres avec.
00:11:25 J'ai plus de détails,
00:11:27 mais l'imagination
00:11:29 est un bon laboratoire.
00:11:31 C'est pourquoi les êtres humains
00:11:33 ont toujours
00:11:35 dit des histoires.
00:11:37 Il y a une fonction,
00:11:39 une principale,
00:11:41 qui est l'entretien.
00:11:43 Le monde est terrible,
00:11:45 il y a le drame
00:11:49 des conditions humaines,
00:11:51 et il faut
00:11:52 faire des efforts
00:11:54 pour se réveiller
00:11:56 et oublier
00:11:58 vos peurs.
00:12:00 Une autre fonction,
00:12:02 vous utilisez la fonction
00:12:04 pour ne pas oublier la réalité,
00:12:06 mais pour mieux la comprendre.
00:12:08 Quand on organise
00:12:10 des workshops de philosophie
00:12:12 avec les enfants,
00:12:14 on adresse
00:12:16 cette fonction de la littérature
00:12:18 pour mieux comprendre
00:12:20 la réalité,
00:12:21 la fratricité,
00:12:23 l'amour.
00:12:25 C'est cette histoire
00:12:27 qui va m'aider à mieux comprendre
00:12:29 le monde autour de moi.
00:12:31 La fonction nous aide
00:12:33 à mieux comprendre la réalité
00:12:35 plutôt que la réalité.
00:12:37 Je pense que ce n'est pas
00:12:39 seulement pour les enfants.
00:12:41 C'est pour tout le monde.
00:12:43 Je n'aime pas vraiment
00:12:45 la littérature des jeunes.
00:12:47 J'aime mieux dire
00:12:49 que vous vous adaptez
00:12:50 à ces livres
00:12:52 pour un groupe d'âge.
00:12:54 Mais si vous parlez
00:12:56 de littérature
00:12:58 pour les jeunes,
00:13:00 ce sont des livres
00:13:02 pour les enfants,
00:13:04 mais aussi pour les adultes.
00:13:06 Les parents,
00:13:08 les adultes
00:13:10 qui ont lu des histoires,
00:13:12 ont aussi apprécié
00:13:14 de lire ces livres,
00:13:16 de connaître ces histoires.
00:13:18 On les perçoit,
00:13:19 on les interprète
00:13:21 à différents âges.
00:13:23 Je peux lire ces histoires
00:13:25 à 15 ans,
00:13:27 à 53 ans,
00:13:29 et ça peut toujours me résonner
00:13:31 et m'aider à grandir
00:13:33 à tous les âges.
00:13:35 Cela résonne avec ce que
00:13:37 Nathalie Séjean a dit
00:13:39 avant sur la circulation.
00:13:41 Julia,
00:13:43 vous avez utilisé
00:13:45 le terme "enfant".
00:13:47 C'est intéressant.
00:13:48 C'est une bonne transition
00:13:50 pour ma prochaine question.
00:13:52 Vous parlez de votre enfant intérieur.
00:13:55 Comment ça marche ?
00:13:57 Pas tout le monde
00:13:59 l'appelle
00:14:01 "enfant intérieur".
00:14:03 Pas tout le monde
00:14:05 le sait.
00:14:07 Pour vous,
00:14:09 comment ça
00:14:11 se forme
00:14:13 en tant qu'auteur ?
00:14:16 C'est une question
00:14:17 qui me résonne
00:14:19 avec ce que
00:14:21 Nathalie Séjean a dit.
00:14:23 On a le droit
00:14:25 d'utiliser des histoires
00:14:27 qui ont
00:14:29 un sens de merveille.
00:14:31 Pour moi,
00:14:33 la merveille est très précieuse
00:14:35 et
00:14:37 caractérise
00:14:39 mon enfant intérieur.
00:14:41 On a tendance à perdre
00:14:43 l'image de cela
00:14:45 et ça peut
00:14:46 nous faire choc
00:14:48 quand on voit
00:14:50 un enfant
00:14:52 qui est étonné
00:14:54 par un aile de supermarché.
00:14:56 Et
00:14:58 ce sens de merveille,
00:15:00 on en perd l'image aussi.
00:15:02 Dans
00:15:04 les histoires,
00:15:06 les connaissances de ces histoires
00:15:08 dont on parle,
00:15:10 on les connaît bien
00:15:12 et on ne les déteste plus.
00:15:14 Donc, un truc que j'essaie
00:15:15 d'utiliser dans mes histoires
00:15:17 est de tourner ces histoires
00:15:19 pour mettre
00:15:21 ce sens de merveille
00:15:23 au centre
00:15:25 d'un modèle que nous connaissons bien.
00:15:27 Dans
00:15:29 "Witch Stories",
00:15:30 la dernière histoire que j'ai racontée,
00:15:32 j'ai voulu
00:15:34 donner
00:15:37 la magie
00:15:39 à
00:15:43 cette histoire.
00:15:44 J'ai grandi avec Harry Potter,
00:15:46 donc je suis très familier avec ces histoires.
00:15:48 Mais après sept volumes,
00:15:50 c'est quelque chose qui est très familier
00:15:53 pour toute la génération.
00:15:55 Comment pouvons-nous
00:15:57 donner cette magie
00:15:59 de retour,
00:16:02 de pouvoir,
00:16:04 d'impact ?
00:16:06 Mon idée était de le rendre bizarre,
00:16:09 de le rendre
00:16:12 plus
00:16:13 effrayant.
00:16:15 Au lieu de préparer
00:16:17 des potions
00:16:19 avec des scorpions
00:16:22 ou autre chose,
00:16:24 on utilise ce qui est bizarre,
00:16:26 ce qui est prohibité à la maison.
00:16:28 Les sages
00:16:30 utilisent
00:16:32 des produits toxiques
00:16:34 que vous avez à la maison
00:16:36 pour nettoyer votre maison.
00:16:38 Ce sont des produits
00:16:41 qui sont prohibits
00:16:42 à l'utilisation
00:16:44 quand vous êtes enfant.
00:16:46 Par exemple, le bleu.
00:16:48 Pour moi, c'est
00:16:50 quelque chose qui peut être
00:16:52 un peu perturbant.
00:16:54 Magalie,
00:17:00 vous êtes aussi
00:17:03 attachée à une partie de votre enfance,
00:17:08 vos années de teenage.
00:17:10 Vous êtes une fille
00:17:11 qui connaît le monde.
00:17:13 Vous parlez aux enfants et aux adultes
00:17:16 et je vous encourage à lire.
00:17:18 Comment avez-vous
00:17:20 ressenti ce changement
00:17:23 avec la jeune Magalie ?
00:17:25 C'était un peu spécifique
00:17:27 avec cette histoire
00:17:30 car je voulais parler
00:17:32 de la partie de mes
00:17:34 années de teenage.
00:17:36 Je ne faisais pas
00:17:39 ma propre histoire.
00:17:40 Je ne faisais pas
00:17:42 mon personnage.
00:17:44 Je devais penser à mes souvenirs,
00:17:46 à la musique
00:17:48 que j'écoutais.
00:17:50 D'abord, je voulais parler
00:17:52 des Beatles.
00:17:54 Je voulais parler de mon amour,
00:17:56 mon amour infini
00:17:58 pour les Beatles.
00:18:00 Magalie Lelouch est la plus grande
00:18:02 fan du monde des Beatles.
00:18:04 C'est une grande communauté.
00:18:08 Mon premier objectif
00:18:09 était de dire que c'était drôle,
00:18:11 je vais parler des choses
00:18:13 absurdes que j'ai faites
00:18:15 à l'époque,
00:18:17 pour ne pas oublier.
00:18:19 Je me suis rendue compte
00:18:23 que ce qui était intéressant
00:18:25 est souvent le cas
00:18:27 quand on est en teenage.
00:18:29 On doit se rappeler
00:18:31 de choses très fortes.
00:18:33 On croit que notre vie
00:18:35 dépend de ça,
00:18:37 de la musique,
00:18:38 de la danse.
00:18:40 Ce sont souvent
00:18:42 des choses
00:18:44 que l'on est passionné.
00:18:46 Je me suis dit
00:18:48 que peut-être
00:18:50 la phobie de l'école
00:18:52 peut être un problème.
00:18:54 Le fait que l'on quitte la vie d'enfant.
00:18:57 C'est quelque chose
00:18:59 que je me suis rappelée.
00:19:01 Je ne voulais pas
00:19:03 arrêter d'être une enfant.
00:19:06 C'était mon excuse
00:19:07 de le faire encore plus.
00:19:09 J'ai essayé
00:19:12 de me rappeler
00:19:14 les sentiments que j'avais.
00:19:16 Pourquoi j'y croyais ?
00:19:18 Parce que je me souviens
00:19:21 aujourd'hui
00:19:23 que j'y croyais vraiment.
00:19:28 Dans le monde,
00:19:30 la musique était une partie.
00:19:32 C'est toujours le cas
00:19:35 quand
00:19:36 tu lis un livre
00:19:39 qui dit
00:19:41 qu'on ne s'endorme pas.
00:19:43 C'est un auteur américain.
00:19:45 Je ne me souviens pas son nom.
00:19:47 Dans cette histoire,
00:19:51 je me sentais vraiment
00:19:53 réelle.
00:19:55 Il y avait un grand-père
00:19:57 qui faisait la même chose.
00:19:59 Il ne s'endormait pas.
00:20:01 Il montait des montagnes.
00:20:04 Il racontait
00:20:05 les histoires de ses enfants
00:20:07 pour qu'ils s'endorment.
00:20:09 Je me suis rendue compte
00:20:11 que c'était une histoire
00:20:13 que quelqu'un a écrite.
00:20:15 Je me souviens que je croyais vraiment.
00:20:17 Quand j'écris une histoire,
00:20:19 quand j'écris "Nowhere Girl",
00:20:21 j'essaie de ressentir
00:20:23 ce que j'ai ressenti
00:20:25 quand j'étais enfant.
00:20:27 Je raconte les histoires
00:20:29 pour qu'elles ressonnent
00:20:31 avec les jeunes
00:20:33 qui étaient enfants.
00:20:34 Je ne sais pas si j'ai répondu à la question.
00:20:38 Vincent, Stéphane,
00:20:41 peut-être que vous vous rappelez
00:20:44 de cela.
00:20:46 Quand vous créez des films,
00:20:48 vous pensez à
00:20:50 une ville appelée Panic.
00:20:53 Vous utilisez
00:20:55 une fondation qui nous ramène
00:21:02 à notre enfance.
00:21:03 Est-ce que c'est votre projet
00:21:05 pour que les gens deviennent
00:21:07 enfants de nouveau
00:21:09 de façon amusante ?
00:21:11 Peut-être ne le faisons pas
00:21:13 d'une manière consciente.
00:21:15 Je pense que nous sommes
00:21:17 tous enfants.
00:21:19 Une ville appelée Panic
00:21:21 est inspirée d'un film
00:21:23 que j'ai réalisé
00:21:25 l'année dernière
00:21:28 de l'école de cinéma.
00:21:31 C'était une occasion
00:21:32 de créer un film
00:21:34 en stop-motion.
00:21:36 Je le fais rapidement
00:21:38 et en une semaine,
00:21:40 c'est fini,
00:21:42 je suis sorti de l'école
00:21:44 et je peux faire autre chose.
00:21:46 Quelques années plus tard,
00:21:48 un ami l'a vu
00:21:50 et a pensé que ce serait génial
00:21:52 de faire une série
00:21:54 avec ce concept.
00:21:56 C'est comme ça que ça a commencé.
00:21:58 Quand les gens
00:22:00 nous parlent
00:22:01 de la scène,
00:22:03 ils pensent
00:22:05 qu'ils sont deux enfants qui jouent.
00:22:07 Je ne pense pas qu'il faut
00:22:12 chercher à garder
00:22:14 le enfant dans nous.
00:22:16 C'est juste qu'on ne s'arrête jamais
00:22:18 d'être des enfants
00:22:20 qui jouent avec nos jouets.
00:22:22 Vous parlez d'un sens de rondeur,
00:22:24 mais je suis toujours
00:22:26 étonnée
00:22:29 par tout.
00:22:30 Quand je trouve un vieux livre,
00:22:32 le sentiment du livre
00:22:34 me fait étonner.
00:22:36 Quand je vois mes enfants,
00:22:39 ils regardent toujours
00:22:41 leurs écrans ou leurs smartphones
00:22:43 et ils n'ont plus ce sentiment
00:22:45 de vieux livre.
00:22:47 Je les encourage
00:22:49 à quitter leurs téléphones
00:22:51 et à lire des livres.
00:22:53 C'est incroyable
00:22:55 l'expérience de lire un livre,
00:22:58 de lire des pages.
00:22:59 Ce sens de rondeur est toujours là.
00:23:01 Edwige ?
00:23:03 Quand je l'écoute,
00:23:07 je ressens
00:23:09 ce lien intéressant
00:23:11 entre
00:23:13 la littérature
00:23:15 et les livres d'enfants.
00:23:17 C'était mon doctorat,
00:23:19 vous l'appelez le sens de rondeur,
00:23:24 mais être surpris
00:23:27 par le monde
00:23:28 de l'Hérésie d'Aristote,
00:23:30 la différence entre les êtres humains
00:23:32 et les animaux,
00:23:34 c'est être surpris
00:23:36 car ils se posent des questions,
00:23:38 et c'est en créant
00:23:40 des pensées,
00:23:42 des réflexions,
00:23:44 des mythes, des histoires,
00:23:46 des sciences, de la philosophie,
00:23:48 de l'art, tout ça,
00:23:50 tous ces choses existent
00:23:52 car les êtres humains se posent des questions
00:23:54 et pourquoi ça se fait,
00:23:56 et pourquoi c'est que j'ai un professeur de philosophie ?
00:23:57 C'est mes enfants
00:24:00 qui m'ont persuadé
00:24:02 de faire de la philosophie
00:24:04 avec des enfants,
00:24:06 car le monde entier
00:24:08 était dans ma cuisine,
00:24:10 dans mes livres,
00:24:12 mais j'ai expérimenté ça
00:24:14 avec mes enfants.
00:24:16 Pourquoi ça se fait ?
00:24:18 Est-ce que le premier homme
00:24:20 a une mère ?
00:24:22 Est-ce qu'il faut être gentil à tout le monde ?
00:24:25 Il y a un lien intrinsèque
00:24:26 entre la philosophie et les enfants,
00:24:28 et je pense que l'institution
00:24:30 l'a oublié.
00:24:32 Nous ne faisons plus de philosophie,
00:24:34 nous le faisons quand nous sommes en école,
00:24:36 mais on arrête de le faire.
00:24:38 Mais il y a un lien entre les enfants et la littérature.
00:24:40 Vincent Jouff a travaillé sur la liturgie,
00:24:42 il a une très belle expression,
00:24:44 il dit qu'il y a
00:24:46 un consentement euphorique.
00:24:48 Et Christian Bobin disait
00:24:50 que chaque fois
00:24:52 qu'on ouvre un livre
00:24:54 pour les adultes,
00:24:55 une partie de notre enfance revient.
00:24:57 Parce que vous avez absolument
00:24:59 confiance dans ces histoires,
00:25:01 vous êtes un pirate,
00:25:03 une princesse,
00:25:05 un aventureur,
00:25:07 et tout de suite,
00:25:09 ce monde de la fiction nous permet
00:25:11 de vivre des expériences
00:25:13 que nous n'aurions jamais vues
00:25:15 que dans des livres.
00:25:17 C'est absolument magnifique,
00:25:19 et c'est pourquoi nous parlons de ça,
00:25:21 et ce que nous célébrons aujourd'hui.
00:25:23 J'aime ce consentement euphorique.
00:25:24 Vincent Jouff.
00:25:26 Il y a des personnages de la fiction
00:25:34 qui ont une très forte présence
00:25:36 dans les pensées des enfants.
00:25:38 Et ce que vous avez dit,
00:25:43 Mary, c'est vrai,
00:25:45 cette présence,
00:25:47 et certains personnages
00:25:49 vont même plus loin que les personnages
00:25:52 de la fiction.
00:25:53 Vous parlez de Harry Potter,
00:25:55 de Julia,
00:25:57 mais c'est vrai,
00:25:59 il y a la Reine des Neiges,
00:26:01 la Reine des Neiges.
00:26:03 C'était "Frozen".
00:26:09 C'est pourquoi j'ai demandé
00:26:12 à mes petits invités
00:26:14 de parler de leurs héros préférés.
00:26:16 Je ne suis pas sûre,
00:26:21 mais je n'ai pas vraiment
00:26:22 un exemple de héros féminin,
00:26:24 mais j'aime Hermione Grande,
00:26:26 car elle est incroyablement intelligente,
00:26:28 elle pense beaucoup à Harry Potter.
00:26:30 Est-ce qu'elle est une modèle ?
00:26:32 Non, pas vraiment,
00:26:34 c'est juste que j'aime elle.
00:26:36 Je ne pense pas avoir tellement d'héros,
00:26:38 des héros féminins et des héros masculins,
00:26:40 mais si j'avais à choisir un,
00:26:42 ce serait elle.
00:26:44 Pour moi, c'est Superman,
00:26:46 car je l'aime vraiment dans le film.
00:26:50 Moi ?
00:26:51 Le héros, c'est moi.
00:26:53 Il y a différentes opinions
00:27:02 qui sont exprimées ici.
00:27:04 Les héros,
00:27:07 ils répondent vraiment
00:27:09 à une demande forte
00:27:11 pour les enfants ?
00:27:13 Oui, absolument.
00:27:15 Je pense que c'est le cas
00:27:19 pour les héros féminins.
00:27:20 Il n'y a pas de civilisation
00:27:22 sans un narratif,
00:27:24 et c'est une des fonctions
00:27:26 qu'il faut.
00:27:28 Ces héros vont embêter
00:27:30 leurs anxiétés,
00:27:34 leurs peurs.
00:27:36 Dans Plato,
00:27:38 il y a un mythe
00:27:40 dans lequel tu peux devenir invisible
00:27:42 quand tu veux,
00:27:44 tu peux vivre des histoires d'amour,
00:27:46 tu peux vivre des aventures
00:27:48 qui ne te permettent pas de vivre.
00:27:49 Il y a un mouvement catholique
00:27:51 pour les héros.
00:27:53 Ils t'envoient un identifiant,
00:27:55 et ça échoe,
00:27:57 ça résonne dans la psychanalyse,
00:27:59 comme Betteleheim dit,
00:28:01 je rencontre ce héros,
00:28:03 et ça,
00:28:05 la psychanalyse,
00:28:07 ça échoe mes anxiétés,
00:28:09 et ces héros
00:28:11 dépassent ces difficultés,
00:28:13 et ça crée
00:28:15 un sentiment de réassurance.
00:28:18 Donc,
00:28:19 tu rencontres des héros
00:28:21 qui passent par des expériences
00:28:23 qui sont les mêmes expériences
00:28:25 que tu peux vivre toi-même.
00:28:27 Et c'est la spécificité
00:28:29 des livres pour enfants,
00:28:31 parce que même si
00:28:33 ça adresse des questions difficiles,
00:28:35 compliquées,
00:28:37 il y a toujours de l'espoir,
00:28:39 même dans des narratives
00:28:41 qui peuvent gérer des questions sérieuses,
00:28:43 comme la mort,
00:28:46 la maladie,
00:28:47 et je pense maintenant
00:28:49 à Tommy Ankara,
00:28:51 qui a une vision assez pessimiste
00:28:53 de l'humanité,
00:28:55 mais il a toujours cette notion
00:28:57 qu'on va passer,
00:28:59 qu'on va dépasser ces difficultés,
00:29:01 et même si le monde est difficile,
00:29:03 il y a toujours de l'espoir
00:29:05 et on va le gérer.
00:29:07 C'est pourquoi les fairy tales
00:29:09 dépassent toujours les difficultés
00:29:11 dans la narration.
00:29:13 Et maintenant,
00:29:15 on parle de Hermione.
00:29:16 Elle n'a pas fait
00:29:19 une divinité,
00:29:21 mais on peut entendre
00:29:23 et sentir que les livres
00:29:25 Harry Potter
00:29:27 étaient vraiment
00:29:29 notre paysage
00:29:31 dans le horizon des enfants.
00:29:33 Pourquoi ?
00:29:35 Je pense qu'il y a
00:29:38 beaucoup de raisons,
00:29:40 mais l'une des raisons
00:29:42 est qu'elle a réussi
00:29:44 à créer une narration
00:29:45 très similaire
00:29:47 aux narratifs traditionnels.
00:29:49 Il y a beaucoup de points.
00:29:51 Je parlais de Plato
00:29:53 et de l'invisibilité.
00:29:55 C'est dans Harry Potter.
00:29:57 C'est très frequent.
00:30:01 Harry Potter est un enfant
00:30:03 abandonné, maltraité
00:30:05 par ses parents.
00:30:07 Cela nous rappelle
00:30:09 tous les fairytales,
00:30:11 Hansel et Gretel, etc.
00:30:14 Il y a beaucoup
00:30:15 d'éléments qui peuvent être trouvés
00:30:17 dans Harry Potter
00:30:19 qui sont toujours là,
00:30:25 siècle après siècle.
00:30:27 Ces points vont écho
00:30:29 notre DNA culturel,
00:30:31 pour revenir à ce qui a été dit
00:30:34 et cela aura un impact
00:30:36 fort sur nous tous.
00:30:38 Si je peux
00:30:41 en parler,
00:30:42 il y a quelque chose
00:30:44 de spécifique dans Harry Potter
00:30:46 qui est qu'il peut résonner
00:30:48 avec les enfants
00:30:50 britanniques et japonais.
00:30:52 Je pense que la première
00:30:58 leçon
00:31:00 de la potion
00:31:02 est que
00:31:04 les enfants arrivent
00:31:06 dans cette classe
00:31:08 et ils
00:31:10 ont un sens
00:31:11 de la mer.
00:31:13 Ils pensent
00:31:15 qu'il y a une description
00:31:17 de ce grand pot
00:31:19 qui bouge
00:31:21 avec des couleurs
00:31:23 et c'est une description
00:31:25 multisensoriale.
00:31:27 On retourne au héros
00:31:29 et il sourit
00:31:31 car c'est génial.
00:31:33 Il y a un sens
00:31:35 de complicité
00:31:37 avec le lecteur.
00:31:39 Il y a beaucoup
00:31:40 de raisons culturelles
00:31:42 et il y a un approche
00:31:44 littéraire très intelligente
00:31:46 qui prend en compte
00:31:48 le sens de la mer
00:31:50 dans les enfants.
00:31:52 Julia, vous avez
00:31:54 prouvé que vous êtes
00:31:57 le pot au-delà.
00:31:59 Vous vous appelez ça ?
00:32:01 Vous êtes vraiment
00:32:03 une personne
00:32:05 qui a une
00:32:08 carrière.
00:32:09 Vous avez vraiment
00:32:11 grandi avec Harry Potter
00:32:13 et vous le savez très bien.
00:32:15 C'était-il une influence
00:32:17 pour vous ?
00:32:19 Est-ce que vous vous considérez
00:32:21 un héros ?
00:32:23 Si vous ne le disiez pas,
00:32:25 je le dirais,
00:32:27 et surtout dans votre livre
00:32:29 "Mille Pertuis".
00:32:31 Je pense que comme
00:32:33 beaucoup d'auteurs
00:32:35 de fantaisie
00:32:37 et de fiction,
00:32:38 c'est parce que
00:32:40 c'est nécessairement
00:32:42 une réponse à Harry Potter.
00:32:44 C'est au-delà de mon pouvoir.
00:32:46 Je ne pourrais pas
00:32:48 faire autrement.
00:32:50 J'étais immersée dans Harry Potter
00:32:52 pendant des années.
00:32:54 J'ai lu et pensé
00:32:56 à l'univers,
00:32:58 à l'univers Harry Potter.
00:33:00 Même si je n'étais pas
00:33:02 aussi proche de Harry Potter,
00:33:04 je n'aurais pas pu le manquer
00:33:06 et je n'aurais pas pu
00:33:07 écrire une histoire aujourd'hui.
00:33:09 Je devrais lire Harry Potter
00:33:11 pour le faire mieux
00:33:13 ou pour le faire différemment
00:33:15 ou pour...
00:33:17 Je n'ai pas le choix.
00:33:19 J'ai un ami,
00:33:21 l'auteur Aymon Chou,
00:33:23 et il écrit dans les lignes
00:33:25 de Harry Potter.
00:33:27 Il écrit une histoire
00:33:29 où il y a de la sensualité.
00:33:31 Je dis ça
00:33:33 pour un grand public.
00:33:35 Je ne veux pas dire
00:33:36 que c'est une histoire
00:33:38 pour des adolescents.
00:33:40 Dans le chambre de Harry Potter,
00:33:42 c'est très...
00:33:44 C'est très prudent.
00:33:46 Peut-être que ça se passe,
00:33:48 mais on ne sait jamais.
00:33:50 C'est quelque chose
00:33:52 qui est gardé en silence.
00:33:54 Je ne voulais pas écrire
00:33:56 dans les lignes de Harry Potter,
00:33:58 mais je voulais
00:34:00 réagir,
00:34:02 répondre à Harry Potter
00:34:04 comme un nouveau.
00:34:05 Peut-être que 15 ou 20 ans auparavant,
00:34:10 il y avait beaucoup de histoires
00:34:13 de travail
00:34:15 qui étaient...
00:34:17 inspirées beaucoup
00:34:20 par Harry Potter
00:34:22 et très peu de variations
00:34:24 de Harry Potter.
00:34:26 Et la prochaine génération
00:34:28 n'est plus
00:34:30 une inspiration
00:34:33 pour Harry Potter,
00:34:34 mais quelque chose de nouveau.
00:34:36 Je connais
00:34:38 beaucoup de co-écriteurs,
00:34:40 de collègues écrivains
00:34:43 qui ont le souhait
00:34:45 de réinventer
00:34:47 ce livre.
00:34:49 Oui, je peux dire que c'est le cas.
00:34:52 Vincent Stéphane,
00:34:54 es-tu aussi
00:34:59 sous l'influence
00:35:02 des livres,
00:35:03 des livres de fiction
00:35:05 que tu as lus pendant ta jeunesse ?
00:35:07 Travailles-tu aussi dans les lignes
00:35:09 restées par ces livres
00:35:11 ou en inspiration totale ?
00:35:13 Oui, bien sûr.
00:35:15 Maintenant que tu me demandes,
00:35:18 je ne peux pas penser à grand-chose,
00:35:20 mais avec Vincent,
00:35:25 Vincent Tallier,
00:35:27 j'ai réalisé une série
00:35:29 pour enfants appelée "Petsy".
00:35:32 Nous sommes toujours
00:35:33 grands fans de cette série.
00:35:35 C'est une série avec des animaux,
00:35:37 le personnage principal est un oiseau,
00:35:39 et il y a un pingouin,
00:35:42 et il y a un walrus,
00:35:47 et ils vivent dans la région,
00:35:49 et ils passent leur temps
00:35:51 en construisant une maison,
00:35:53 et puis tout s'arrête,
00:35:55 et beaucoup de choses
00:35:57 continuent de se passer.
00:36:00 C'est un peu surréel,
00:36:01 un peu étrange,
00:36:03 mais nous aimons beaucoup.
00:36:05 Oui, c'est surréel,
00:36:07 mais c'est un surrealisme
00:36:09 constructif,
00:36:11 parce qu'ils ont des idées,
00:36:13 par exemple,
00:36:15 dans le premier volume,
00:36:17 dans "Petsy",
00:36:19 il se promène dans la région,
00:36:21 et je crois que c'est
00:36:23 avec Amihal,
00:36:27 ou avec le pingouin,
00:36:30 le pingouin,
00:36:31 le pingouin,
00:36:33 le pingouin,
00:36:35 et ils trouvent un vol,
00:36:37 et ils pensent,
00:36:39 "Ok,
00:36:41 "allons construire une moto",
00:36:43 mais ils disent non,
00:36:45 c'est pour construire un bateau,
00:36:47 et donc ils se rassemblent
00:36:49 avec leurs amis
00:36:51 et construisent un bateau,
00:36:53 et ils voyagent,
00:36:55 et chaque fois qu'ils reviennent,
00:36:58 ils découvrent le monde,
00:36:59 ils vont au nord,
00:37:01 et les régions nordiques
00:37:04 sont inspirées
00:37:06 vaguement
00:37:08 des régions nordiques
00:37:10 que nous connaissons,
00:37:12 mais c'est des terres imaginaires
00:37:14 et des pièces
00:37:16 et des paysages,
00:37:18 c'est un peu comme Jules Verne,
00:37:20 mais il y a
00:37:22 ce sentiment
00:37:24 d'enfant,
00:37:27 et je l'adore,
00:37:28 et je le donne toujours
00:37:30 comme un cadeau pour Pertus.
00:37:32 Comme l'a dit Petsis,
00:37:34 on pense que c'est sur Terre,
00:37:36 mais on n'est pas sûr
00:37:38 que c'est sur Terre,
00:37:40 et donc ils voyagent
00:37:42 et
00:37:44 visuellement,
00:37:49 ce n'est pas incroyable,
00:37:51 c'est juste la façon
00:37:53 dont c'est établi,
00:37:56 et c'est fascinant.
00:37:57 Comme l'a dit Vincent,
00:38:00 il n'y a pas de violence
00:38:02 dans ce livre,
00:38:04 ils sont tous gentils,
00:38:06 mais pas dans un sens stupide,
00:38:08 ou parfois ils sont stupides,
00:38:10 mais ils
00:38:12 ont l'impression d'être stupides,
00:38:14 mais c'est comme si
00:38:16 soudain, tu étais avec des gens
00:38:18 et tu t'es senti vraiment bien
00:38:20 avec ces gens,
00:38:22 et donc tu construis
00:38:25 une maison,
00:38:26 et puis
00:38:28 tu cultives ton champ,
00:38:31 et les potatoes
00:38:33 vont s'éteindre le lendemain,
00:38:35 et tu parles de ça très bien.
00:38:39 Et il y a des problèmes,
00:38:43 mais ils résolvent tout très vite.
00:38:45 Edwige, veux-tu réagir ?
00:38:47 Je ne sais pas Petsis,
00:38:49 mais je veux vraiment le découvrir,
00:38:51 je m'attends à l'écriture.
00:38:54 Et en t'écoutant,
00:38:55 c'est ce que nous disions
00:38:57 avant,
00:38:59 ce consentement euphorique,
00:39:01 c'était génial
00:39:03 de t'entendre parler
00:39:05 de ce monde,
00:39:07 et on sentait qu'on était
00:39:09 de retour dans notre monde de l'enfance.
00:39:11 Maintenant, nous allons
00:39:13 regarder votre film
00:39:15 à la main,
00:39:17 Panique.
00:39:19 La voiture est réparée !
00:39:20 Oh très bien !
00:39:22 Ne bougez pas monsieur Cheval, j'y vais.
00:39:24 Et voilà !
00:39:26 Parfait ! Allez, je sais...
00:39:28 Oh no !
00:39:37 Elle marche pas.
00:39:39 Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
00:39:41 C'est foutu, Indien !
00:39:43 On ne partira jamais en vacances !
00:39:45 On va devoir rester ici
00:39:48 toute notre vie !
00:39:49 C'est quoi ?
00:39:53 C'est Anne qui appelle.
00:39:55 Salut les gars !
00:39:57 On est arrivé.
00:39:59 Ça va ?
00:40:01 Oui, ça va.
00:40:03 Regardez, on a mis le bateau à l'eau.
00:40:05 Il flotte nickel.
00:40:07 Je vous emmène plus près.
00:40:09 L'endroit est vraiment bien.
00:40:11 Alors là, on est sous le pont,
00:40:13 et d'ici, on voit nos tentes.
00:40:16 Alors, Vincent, Patar et Stéphane.
00:40:17 Alors, Vincent Patar et Stéphane Le Biais,
00:40:23 ce film a été réalisé pour les enfants,
00:40:27 mais vous savez que vous faites un film
00:40:30 qui sera aussi vu par les familles.
00:40:33 Et vous avez fait un film
00:40:36 pour les enfants,
00:40:38 mais vous savez que vous faites un film
00:40:40 qui sera aussi vu par les familles.
00:40:43 Il n'y a pas d'enfants
00:40:45 dans la ville de Panik.
00:40:48 Les personnages sont des animaux,
00:40:50 comme on l'a vu, un cow-boy.
00:40:52 Mais les enfants peuvent identifier
00:40:55 avec les personnages.
00:40:58 Que pensez-vous de ça ?
00:41:06 Vous n'avez pas besoin d'un enfant
00:41:10 pour qu'un enfant puisse identifier
00:41:12 avec les personnages.
00:41:13 Bien sûr, mais quand vous voyez
00:41:16 les chevaux, les chevaux,
00:41:18 le chef de famille, le cow-boy,
00:41:20 les deux enfants,
00:41:22 et Stéphane et Janine sur la plante,
00:41:25 je pense que les animaux sont les enfants.
00:41:31 Et Janine fait comme si elle était la mère.
00:41:36 Elle pleure chaque fois qu'ils vont à l'école
00:41:38 parce qu'elle va les manquer
00:41:41 pendant la journée.
00:41:42 Elle va manquer tous les animaux
00:41:44 parce qu'ils vont à l'école.
00:41:46 Les frontières sont un peu bloquées.
00:41:54 Parfois, on n'est pas sûrs de qui est qui.
00:41:56 Mais oui, je dirais que c'est les parents
00:41:59 et les enfants.
00:42:02 Oui, c'est intéressant.
00:42:04 Edwige, cette capacité
00:42:10 d'identifier,
00:42:11 on parle de Harry Potter,
00:42:13 qui a eu une forte influence
00:42:16 sur les enfants qui ont grandi
00:42:19 quand Harry Potter a été publié.
00:42:22 Mais cette identification
00:42:25 peut se produire avec beaucoup
00:42:28 d'autres personnages et avec les animaux,
00:42:31 par exemple.
00:42:33 Il n'y a pas besoin
00:42:39 pour les personnages d'être comme les enfants.
00:42:41 Je pense que ça résonne
00:42:43 entre un texte de fiction et un liseur.
00:42:47 Il n'y a pas besoin d'être un personnage,
00:42:51 qu'il soit un garçon ou une fille.
00:42:55 Mais plutôt les problèmes qu'ils sont confrontés,
00:42:58 s'ils ont peur de grandir,
00:43:00 s'ils ont eu un heart break,
00:43:03 s'ils ont peur de mourir,
00:43:07 si la fiction, la narration
00:43:09 est emblématique et universelle,
00:43:12 je pense que les personnages
00:43:15 passent des siècles
00:43:17 et sont dans des situations uniques,
00:43:21 mais ils parlent de quelque chose d'universel.
00:43:25 Donc ça va résonner
00:43:29 quand le personnage va passer
00:43:36 par des tests
00:43:37 qu'il va se faire.
00:43:39 C'est comme une histoire d'amour.
00:43:47 Il y a plusieurs histoires,
00:43:49 et on ne sait pas pourquoi,
00:43:51 mais une va résonner avec vous
00:43:55 et ça va changer votre vie.
00:43:57 C'est pourquoi on a besoin
00:43:59 d'une grande variété
00:44:05 de situations.
00:44:06 C'est comme à l'école,
00:44:08 les enfants sont là,
00:44:10 les enseignants sont là
00:44:12 pour leur donner des histoires,
00:44:14 les librairies sont essentielles
00:44:18 pour que les enfants
00:44:20 rencontrent un personnage,
00:44:23 car ça va changer votre vie.
00:44:26 Et c'est le jour où j'ai rencontré une histoire,
00:44:29 et ça va créer
00:44:34 des habitudes de lire
00:44:35 qui ne seront jamais oubliées.
00:44:37 Et ça peut se produire
00:44:40 grâce à ces rencontres.
00:44:43 Ça me fait penser à cette responsabilité
00:44:48 en tant que créateur,
00:44:50 en tant que l'écrivain.
00:44:52 Quand vous écrivez pour les enfants,
00:45:00 vous ressentez cette responsabilité ?
00:45:03 Vous la ressentez-t-elle ?
00:45:05 Je ne sais pas si je me sens responsable.
00:45:11 C'est plutôt comme si j'avais une mission.
00:45:18 J'aime rencontrer les enfants
00:45:21 car ils veulent croire en ça.
00:45:24 Pour eux, la histoire est importante,
00:45:27 c'est la chose la plus importante qu'ils veulent jouer.
00:45:29 Et si ça ne marche pas,
00:45:32 et qu'ils veulent parler d'eux-mêmes,
00:45:34 j'aime vraiment parler à eux.
00:45:39 J'aime l'idée d'en faire partie de la réalité.
00:45:46 J'en avais vraiment besoin en tant qu'enfant.
00:45:50 J'étais assez inquiète,
00:45:52 j'avais peur de dormir.
00:45:54 Ce qui m'a rassurée,
00:45:56 c'est les histoires, les livres de fiction,
00:45:59 les choses que j'ai vu sur la télévision.
00:46:01 Je sais maintenant que je fais ça,
00:46:04 je suis une écrivaine car j'en ai besoin.
00:46:06 Et je sens que j'ai aidé les enfants
00:46:11 à sortir de la réalité.
00:46:14 Même si mes héros n'étaient pas si grands.
00:46:20 J'ai aimé Tom Tom et Nana,
00:46:23 un livre pour enfants, j'aime Fanette.
00:46:27 Elle avait un bobe comme moi.
00:46:31 Et j'ai aimé elle,
00:46:34 parce que parfois elle était très tidée,
00:46:38 très gentille, et parfois très excentrique.
00:46:42 Et j'ai aimé elle,
00:46:44 parce qu'elle était un peu sale,
00:46:46 et c'était ok qu'elle soit un peu sale.
00:46:51 Et maintenant que je lis des livres,
00:46:53 c'est ma mission,
00:46:55 que je sois Magalie ou quelqu'un d'autre,
00:46:58 ils ne s'en soucient pas, les enfants ne s'en soucient pas.
00:47:01 Ce qu'ils veulent,
00:47:04 c'est que je leur dise une histoire
00:47:07 qui les emmène partout.
00:47:09 "Mission", est-ce que ça vous résonne ?
00:47:13 Oui, c'est un peu fort, c'est un peu intense.
00:47:17 Mais on parle de super-héros, non ?
00:47:19 "Mission", je ne sais pas,
00:47:21 mais en parlant de responsabilité,
00:47:24 je dois dire que ça me résonne.
00:47:28 Et aussi, parce que j'ai deux chaussures,
00:47:32 je suis aussi publisseuse, comme vous l'avez dit.
00:47:35 Et bien sûr, c'est une position différente.
00:47:40 Vous pouvez être un créateur excentrique,
00:47:43 et quand vous êtes publisseuse,
00:47:46 vous devez voir les choses très prudemment.
00:47:49 Et parfois, en tant que publisseuse,
00:47:52 ça met un arrêt à ma création.
00:47:56 Mais je pense que la responsabilité,
00:47:59 ça m'échoe quelque chose que j'ai réalisé en lisant.
00:48:06 Je peux apprendre des choses dans les livres.
00:48:09 Par exemple, j'ai appris combien de...
00:48:12 combien de crans il y avait dans un "Golden Louis".
00:48:17 Et j'ai besoin de ces histoires pour m'éloigner de la réalité,
00:48:22 comme vous l'avez dit, pour m'échapper de la réalité.
00:48:25 Et je pensais que c'était magique.
00:48:27 Et il y avait un autre approche à la réalité.
00:48:30 Et je me souviens de ce sens de responsabilité
00:48:33 quand je raconte des histoires, des histoires imaginaires.
00:48:40 Et je me dis, "OK, dans cette scène,
00:48:42 "il est temps de dire quelque chose de vrai.
00:48:46 "Et ça ne va pas interrompre le processus fictif.
00:48:52 "Ce sera juste un ajout."
00:48:57 Et ici, je lis un livre qui parle de la féminité
00:49:00 et de quelque chose de très dégueulasse.
00:49:03 Ils utilisent leurs pleurs, leur sang, c'est très organique.
00:49:07 Et parce qu'elle est une jeune fille qui grandit,
00:49:10 elle fait de la magie avec du sang menstrual.
00:49:15 Et je parle de...
00:49:18 vos périodes.
00:49:25 Et c'est la preuve qu'une jeune fille grandit.
00:49:29 Et c'est quelque chose que nous avons beaucoup parlé.
00:49:33 Vous avez dit que la fiction est plus forte que la réalité.
00:49:39 Mais si vous dites quelque chose d'une histoire,
00:49:42 les enfants vont venir dans la histoire et partager.
00:49:48 Bien sûr, je ne le dis pas aussi bien qu'elle,
00:49:52 mais Edwige, avez-vous quelque chose à dire ?
00:49:55 Je pense que c'est pourquoi
00:50:01 Platon a été inquiétant des poètes.
00:50:04 C'est ce que nous faisons dans la fiction.
00:50:07 C'est un outil pour la manipulation.
00:50:10 Platon voulait se faire en sorte de poètes.
00:50:13 Et ils étaient trop dangereux.
00:50:18 Ils jouaient la flûte.
00:50:21 Il voulait les sortir de la ville.
00:50:24 C'est un outil pour manipuler.
00:50:27 C'est aussi un outil qui nous aide...
00:50:30 qui nous donne des valeurs.
00:50:32 Et Nathalie l'a dit tout à l'heure.
00:50:35 Les histoires ont une vision du monde.
00:50:41 Et ce qui est intéressant dans les boites aux enfants,
00:50:45 c'est qu'il y a aussi l'opportunité
00:50:48 de donner une vision du monde
00:50:51 qui nous donne des valeurs
00:50:54 que nous voulons nous identifier
00:50:58 et que nous devons nous identifier
00:51:00 quand on parle aux enfants.
00:51:03 Nous n'avons pas le temps de commenter
00:51:08 mais je voulais vous montrer
00:51:11 un clip de Jean-Ploy, Rotten Dog.
00:51:14 Je ne sais pas si Stéphane et Vincent
00:51:17 ont adapté ce livre de fiction
00:51:21 pour garder les notes de votre audience.
00:51:26 Regardez le clip et dites quelques mots.
00:51:30 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:32 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:34 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:36 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:38 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:40 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:42 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:44 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:46 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:48 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:50 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:52 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:54 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:56 [Voix de Jean-Ploy]
00:51:58 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:00 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:02 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:04 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:06 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:08 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:10 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:12 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:14 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:16 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:18 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:20 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:22 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:24 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:26 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:28 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:30 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:32 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:34 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:36 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:38 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:40 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:42 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:44 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:46 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:48 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:50 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:52 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:54 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:56 [Voix de Jean-Ploy]
00:52:58 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:00 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:02 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:04 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:06 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:08 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:10 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:12 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:14 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:16 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:18 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:20 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:22 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:24 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:26 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:28 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:30 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:32 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:34 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:36 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:38 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:40 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:42 [Voix de Jean-Ploy]
00:53:44 [Voix de Jean-Ploy]
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