Tocsin

  • il y a 5 mois
Transcript
00:00 *Musique*
00:10 Et à la volée, je suis très très heureuse de recevoir Charles Ogave. Bonjour Charles Ogave.
00:14 Bonjour.
00:15 Et merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:17 Toujours un plaisir.
00:18 Vous êtes financier, entrepreneur et président du Think Tank, l'institut des libertés.
00:23 Et aujourd'hui, grand sujet ensemble, la dette française.
00:27 Comme vous disiez en off, ça fait 30 ans qu'on parle de ce sujet, mais j'ai l'impression quand même que les choses s'accélèrent et s'empirent.
00:33 Évidemment, on a eu le coup près de l'INSEE qui est tombé le 26 mars.
00:36 Le déficit public dérape à 5,5% du PIB pour 2023, 154 milliards d'euros.
00:45 Une révision qui classe la France parmi les cancres de la zone euro.
00:48 La dette atteint 110,6% du PIB après 111 fin 2022.
00:56 Et bon, alors c'est censé être une surprise pour le gouvernement.
00:59 On va parler de tout ça, mais surtout ma première question.
01:03 La France est-elle foutue ? Et ma deuxième question, peut-être avec une petite nuance.
01:06 Les Français sont-ils foutus ?
01:08 Alors, c'est deux questions différentes.
01:12 Comment y répondre ? La première, la France est-elle foutue ?
01:18 Cette forme de gouvernement que nous avons depuis un certain temps, l'est certainement.
01:22 Parce qu'on a bien vu que depuis 35 ou 40 ans, il y a une espèce de Camarilla de classe qui a pris le pouvoir en France.
01:35 J'ai essayé de décrire ça dans mon dernier livre, mais ce qui est étonnant, si vous voulez,
01:38 c'est que ces gars-là ne sont plus... Ils sont légaux.
01:42 Ils ont gagné les élections, etc. Mais ils ne sont plus légitimes.
01:46 C'est-à-dire que nous avons aujourd'hui des gens qui, s'ils passaient dans les élections, feraient entre 5 et 7%.
01:55 Et ça, c'est un des très gros inconvénients parce que, d'abord, ce n'est pas le cas uniquement de la France.
02:01 C'est la même chose en Angleterre, c'est la même chose en Allemagne.
02:03 Vous avez toute une série de pays où cette espèce de classe européiste, mondialiste a pris le pouvoir.
02:09 Et en prenant le pouvoir, a verrouillé aussi tous les instruments de la justice, tous les tribunaux, tous les instruments de contrôle,
02:18 ce que j'appelle les petits hommes gris, vous savez, ceux qui vous contrôlent et qui n'ont pas le droit de le faire parce qu'ils ne sont pas là.
02:24 Ils ne sont pas à l'Union Européenne, mais ils publient des règlements, la Commission Européenne, tout ça.
02:28 Et donc, aujourd'hui, il y a un énorme déficit de démocratie dans tous nos pays.
02:34 C'est d'abord la première des choses. Donc, c'est extrêmement difficile pour ces gars-là qui sont illégitimes de prendre des décisions difficiles.
02:44 Parce qu'ils n'ont pas la... Ils n'ont pas la...
02:46 - Ah, mais vous croyez que c'est ça, le problème fondamental ? C'est qu'ils sont illégitimes, donc, même s'ils le voulaient,
02:53 ils ne peuvent pas prendre des décisions qui seraient celles de dire aux Français "il faut se serrer la ceinture" et tout ?
02:58 - Ben voilà, ils essayent de le dire, mais qu'est-ce que vous voulez ?
03:00 Eux, ils ne se serrent pas la ceinture, puisqu'ils ont encore embauché, je crois, l'année dernière, 23 000 fonctionnaires.
03:05 Donc, quand vous dites que le déficit est à 110% du PIB, comme le PIB est...
03:13 Il y a 50% du PIB qui est étatique et qui est en déficit lui-même, parce que sinon, on n'aurait pas de problème.
03:20 Ça veut dire que le déficit est à 220% du PIB du secteur privé, qui est chargé de rembourser.
03:27 Ce qui est quand même impossible.
03:30 - Mais il y a quelque chose, si je vais jusqu'au bout de votre raisonnement, vous dites "s'ils étaient légitimes",
03:36 donc le gouvernement, la caste décisionnaire, s'ils étaient légitimes, ils prendraient, si je vais jusqu'au bout, j'imagine,
03:44 ils prendraient des mesures plus fortes pour redresser le pays, mais donc dures, un peu "tchatchéri", oui, dures pour le Français.
03:52 - Là, ils ne peuvent pas le faire, parce que d'abord, ils n'ont pas la majorité à l'Assemblée.
03:58 Ce qui est tout à fait surprenant.
04:00 Et n'ayant pas la majorité à l'Assemblée, ils essayent de faire passer en 49-3, mais un de ces quatre, il y a un des 49-3 qui va être repoussé.
04:09 Donc, on sait que c'est un gouvernement qui est en survie artificielle. Ils sont foutus.
04:14 Ils n'ont plus aucun moyen d'action sur le pays. Donc, ils font de la communication.
04:21 - Mais sauf que, toujours la même chose, d'après ce que vous dites, on a l'impression qu'ils aimeraient bien prendre des mesures...
04:28 - Ah non, non, non, ils n'aimeraient pas. Je fais l'hypothèse que même s'ils le voulaient, ils ne le pourraient pas.
04:33 Mais maintenant, je suis certain qu'ils ne le veulent pas, parce qu'ils ne comprennent pas ce qui leur arrive.
04:36 Parce que ces gens vivent dans un monde qui est coupé de la réalité.
04:41 Dans la plupart des activités sérieuses du monde, c'est-à-dire, je ne parle pas du gouvernement ou de la politique, je parle de gens sérieux,
04:48 il y a ce qu'on appelle le retour de la réalité. Vous prenez une décision, vous ramassez une grosse claque, et vous vous dites "Tiens donc, ça n'a pas marché".
04:55 Et à ce moment-là, vous essayez d'analyser pourquoi vous êtes trompé, pour ne pas faire la même erreur deux fois de suite.
05:01 - C'est un journal "Les entrepreneurs fonctionnent comme ça", par exemple.
05:03 - Par exemple, parce que sinon, ils disparaissent assez rapidement.
05:07 Donc, il n'y a plus de retour de la réalité.
05:11 Et c'est ça qui est étonnant, c'est que vous regardez l'immigration, l'école, la sécurité publique, etc.
05:18 Ils suivent la même politique depuis 40 ans, ça ne marche pas, et ils continuent, ils s'enfoncent, ils font plus de la même chose.
05:25 Et ce que disait Einstein, qui n'était pas le dernier des imbéciles, il disait "Quand il demandait au type qui a créé un problème de le régler, il faut être complètement crétin".
05:38 - Oui, c'est certain, et c'est pourtant ce qui nous arrive.
05:40 Mais alors, si ce gouvernement, disons, était sincère, souhaitait redresser la barre aujourd'hui,
05:47 quelles seraient ces mesures ? Puisque j'ai l'impression que, et vous allez nous les expliciter,
05:52 que dans ces mesures, vous avez l'air de dire que ce serait de toute façon difficile à accepter pour les Français.
05:57 Or, je trouve qu'en fait, on ne peut pas faire plus difficile pour les Français que ce qui se passe aujourd'hui.
06:01 - Vous savez, c'est ce que disent encore une fois les Allemands, c'est une phrase que j'utilise souvent,
06:06 c'est de dire "Vaut mieux la faim dans l'horreur qu'une horreur sans fin".
06:09 Là, on est dans l'horreur sans fin.
06:11 Et il n'y a rien qui dit qu'il est plus débilitant que d'un truc, si vous voulez.
06:16 Donc, eux, si j'ose dire, ils savent qu'ils mentent, nous savons qu'ils savent,
06:21 nous savons qu'ils savent que nous mentons, vous savez, c'est le seul génie de scène.
06:24 Et donc là, tout le monde sait qu'ils ont des gros incompétents, tout le monde sait qu'ils ne veulent pas le faire,
06:29 tout le monde sait qu'ils ne comprennent pas ce qui leur arrive,
06:31 et on est, si vous voulez, comme en 1940 avec des généraux qui ne comprennent rien et qui se prennent au racle.
06:38 - Mais tout le monde souffre déjà.
06:40 Le problème aujourd'hui, c'est que les Français, ils sont déjà à l'os, en fait.
06:42 La grande majorité des Français. - Bien sûr qu'ils le sont.
06:44 - L'inflation, le coût de l'énergie, le salaire qui n'augmente pas,
06:49 beaucoup d'ailleurs perdent leur travail parce qu'il n'y a plus de travail.
06:52 Le chômage... - C'est pour ça que le déficit va être beaucoup plus important que les 5,5% qu'ils nous annoncent.
06:59 Parce que les rentrées fiscales vont s'écrouler.
07:02 - Oui. D'ailleurs, ça, c'est l'explication de Bruno Le Maire, c'est-à-dire que ce n'est pas de la faute de nos dépenses,
07:07 c'est de la faute des rentrées qui n'arrivent plus.
07:09 - Oui, mais les dépenses de l'État français sont en un peu historique.
07:12 C'est-à-dire que si quelqu'un de bon sens reprenait la gestion de ce pays,
07:16 moi, il m'est arrivé de gérer des affaires, je continue, malgré mon grand âge,
07:22 c'est que quand vous êtes dans une affaire et que ça commence à ne pas aller, ce qui m'est arrivé,
07:26 ce que vous faites, c'est que vous dites "vous savez quoi les gars, on va couper 10% des frais généraux,
07:30 donc vous voyagerez un seconde, enfin, vous voyez, des trucs comme ça quoi.
07:33 Et couper 10% des dépenses, personne s'en rend compte, surtout après une période de grande facilité.
07:39 Donc, quand je vois M. Le Maire arriver sanglotant en disant qu'il va couper 10 milliards
07:45 sur un budget de 900 ou de 1000 milliards...
07:49 - Il a commencé par annoncer 10 milliards.
07:51 - Maintenant, on est à 30.
07:53 - Et puis la Cour des comptes annonce 50.
07:55 - Oui, comme ça, c'est... Mais c'est du n'importe quoi.
07:58 Prenez un autre exemple. Ce bon Charles Pratt que vous avez peut-être reçu ici, je ne sais pas,
08:03 lui, il dit qu'on est, attendez, on est quelque chose comme 65 millions de français,
08:08 je ne sais plus très bien, et qu'il y a 72 millions de cartes vitales.
08:11 Bon, ben là, et qu'il a fraude, d'après ses calculs, qui m'ont l'air assez raisonnable,
08:17 c'est à peu près 70 milliards.
08:19 Bon, ben si j'étais quelqu'un de raisonnable, je demanderais un audit des cartes vitales,
08:23 et je voudrais savoir qui sont les 7 ou 8 millions de cartes vitales
08:27 qui tirent sur les dépenses de la santé publique.
08:29 On peut économiser là 70 milliards, simplement en arrêtant les criminels.
08:34 - C'est une idée.
08:36 - C'est pas très difficile, non, vous voyez ce que je veux dire ?
08:38 À ce moment-là, vous annulez toutes ces cartes vitales et vous avez tout de suite
08:41 70 milliards de dépenses de moins.
08:43 Ça paraît pas d'une difficulté insigne ?
08:45 - Mais même, en fait, sans même se pencher sur notre politique économique,
08:49 notre politique générale, c'est-à-dire le marché financier, le marché de l'énergie,
08:54 - Tout ça, non mais ça, il y a des choses...
08:56 - Les milliards envoyés à l'Ukraine...
08:58 - Les milliards envoyés à l'Ukraine, avoir mis en faillite EDF,
09:01 bref, il y a toute une série de raisons pour lesquelles nous sommes dans ce désastre,
09:05 mais la première des choses qu'il faut défaire, c'est un audit des dépenses de l'État
09:10 pour savoir où va notre pognon.
09:13 Or, je passe ma vie là-dessus, je n'ai pas la moindre idée.
09:17 Donc je trouve tout à fait extraordinaire que l'État dépense quasiment 50% de ce que nous gagnons,
09:27 enfin qu'il nous le pique, et qu'il n'y ait pas d'audit.
09:32 C'est-à-dire que la base de la démocratie, c'est quand même le vote de l'impôt pour les citoyens.
09:36 Pour qu'il fasse, pour que ce vote soit efficace,
09:40 encore faut-il qu'il sache ce qu'il y a dans les dépenses.
09:43 Mais personne n'a la moindre idée.
09:45 Donc encore une fois, on retrouve ce déficit de démocratie partout.
09:48 Oui, parce que, on pourrait dire, si on avait une belle France, Rutilence, des dépôts, des belles routes...
09:57 Voilà, mais au Danemark, ils ont à peu près la même pression fiscale que nous, mais tout marche.
10:01 Y compris l'immigration d'ailleurs.
10:03 Donc on se dit, ben tiens, c'est un peu curieux quand même,
10:06 pourquoi la seule explication que je peux trouver, c'est qu'ils ne veulent pas qu'on faille cet audit,
10:14 comme l'avait dit un de ces gars-là, je lui disais "mais ça va pas du tout",
10:17 il m'a dit "mais Charles, tu comprends rien, ça n'a jamais été aussi bien pour nous".
10:21 C'est-à-dire, il y a ce "nous" qui gouverne, vous savez, la classe,
10:25 qui représente si bien M. Macron,
10:27 et ce "nous" qui gouverne, il s'en met plein les fouilles.
10:31 Et c'est pour ça qu'ils ne veulent pas faire l'audit,
10:34 parce que sans doute, si on faisait un audit, il y en a les trois quarts qui iraient en prison.
10:38 Ils volent. C'est du pillage.
10:41 - Il n'est quand même pas à nous dire que tout l'argent que les Français donnent par l'impôt,
10:45 on sait que les Français sont les plus imposés d'Europe, etc.,
10:49 que tout cet argent-là ne va que dans l'argent de cette casque.
10:52 - Mais il n'y en aurait-il que 10%, on n'aurait plus de déficit.
10:56 C'est comme celui qui avait fait, vous savez, qui avait été le grand double-mètre,
11:00 qui s'était occupé des retraites, je ne sais plus comment il s'appelait,
11:04 il touchait 12 retraites de l'État.
11:08 Comment peut-on toucher 12 retraites de l'État ? En principe, dans un pays normal,
11:12 on ne peut toucher qu'une seule retraite de l'État.
11:16 Prenez tous ces machins, les hautes autorités, les grands conseils, etc.,
11:20 qui ne servent jamais à rien, qui font un doublon avec l'administration.
11:24 Combien il y en a-t-il ? Plus de 500 ?
11:28 Dans le cas des voitures de fonction, des... Donc il doit y avoir une gabegie là-dedans
11:32 qui est extraordinaire. C'est un pays
11:36 qui est mis au pillage. Aujourd'hui, nous sommes gouvernés par des pires d'épaves
11:40 en Bretagne. Dans le temps. - Alors est-ce que vous diriez, pour autant, là où on dit
11:44 il y a une casse qui visiblement profite du système,
11:48 c'est le moins qu'on puisse dire, c'est un mot gentil, est-ce que vous diriez que les entrepreneurs,
11:52 est-ce que vous vous parleriez de la "start-up nation" et que
11:56 les entrepreneurs, lui aussi, profitent du système ? C'est quand même aussi
12:00 ce qu'on nous a vendu avec le système Macron. Vous qui étiez justement entrepreneur.
12:04 - Ça dépend un petit peu de ce que vous définissez par entrepreneur.
12:08 Le capitalisme, si vous voulez, se justifie
12:12 par celui qui prend des risques et s'il se trompe, il perd tout ce qu'il a mis.
12:16 Donc si vous voulez, la contrepartie de la réussite,
12:20 c'est la faillite. Il y a à peu près 100 entrepreneurs qui se lancent,
12:24 il y en a 80 qui se plantent, qui perdent tout.
12:28 - Sans compter les records de cette année sur la défaillance d'entreprise.
12:32 Et en plus, une fois que vous avez fait faillite, vous n'avez aucun... vous n'êtes couvert
12:36 par rien du tout. Vous n'avez pas de chômage, vous n'avez rien.
12:40 Donc être entrepreneur, il faut être fou comme un lapin.
12:44 Et puis, vous avez autre chose, vous avez des grandes entreprises qui ont atteint
12:48 des stades de monopole, comme les GAFA aux Etats-Unis,
12:52 et qui se rapprochent des gouvernements, en disant
12:56 "on va faire un deal". J'empêche les gens de dire du mal de toi
13:00 sur mes réseaux. Tous ceux qui disent "je les exclue", c'est ce qu'on a vu.
13:04 Et de l'autre côté, t'empêches
13:08 les autres de me faire concurrence. Donc vous avez ce que j'appelle
13:12 en mise en place d'un capitalisme de connivence, où il y a une relation
13:16 très forte entre les 4 ou 5 qui contrôlent par exemple la presse,
13:20 pourquoi ils contrôlent la presse ? Ça ne leur apporte pas un rond.
13:24 C'est parce que c'est une façon de s'assurer qu'on ne va pas les embêter
13:28 et qu'on liquidera les entrepreneurs qui chéraient de s'installer à leur monopole.
13:32 Et rien n'est mieux pour ça, pour arriver à ce résultat
13:36 stupéfiant, que la réglementation. Parce que plus vous régulez,
13:40 plus c'est cher de se lancer dans les entreprises, et plus c'est
13:44 difficile de rentrer. Donc si vous voulez, ça marche.
13:48 Vous avez une espèce de troïka qui se met en place, le gouvernement,
13:52 les sociétés de contrôle, ce que j'appelle les petits hommes gris, là vous n'avez pas le droit
13:56 de faire ceci, vous n'avez pas le droit de faire cela, etc. Et puis, les monopolistiques.
14:00 Et ces 3-là qui sucent le sang de la France,
14:04 sont des vampires. Et ils s'entendent comme la renfort.
14:08 Une grosse partie de nos réglementations vient de gens que personne n'a élus,
14:12 d'Europe. C'est assez intéressant
14:16 de voir que les gens qui sont censés contrôler
14:20 par exemple les grandes sociétés pharmaceutiques, vous avez des autorités de contrôle des pharmaceutiques,
14:24 ils ont complètement noyauté les autorités de contrôle.
14:28 On l'a vu au moment du Covid, où un médicament,
14:32 l'ivermectine, je ne sais plus lequel, marchait très bien, mais comme il ne rapportait rien,
14:36 on l'a interdit. On vous a obligé à prendre ces vaccins.
14:40 Donc, les autorités qui contrôlent les médias,
14:44 c'est la même chose, ils travaillent pour les gars, ils ont été noyautés
14:48 par les gars, on l'a vu au moment où ces news ont été
14:52 interrogées. - La commission d'enquête parlementaire. - La commission, c'était à pleurer de rire.
14:56 Donc, vous voyez partout, ces petits hommes gris. - Le contrôle, la mainmise.
15:00 - Le contrôle, la mainmise, et la mainmise se passe par les petits hommes gris
15:04 qui administrent et qui vous interdisent de faire ceci et de faire cela. - Oui, et on sait que ça va
15:08 aller en se développant, avec notamment le portefeuille d'identité numérique
15:12 qui est un projet, ou la carte sociale, - Ou l'euro numérique.
15:16 - Monnaie numérique, et tout ça seront finalement réunis.
15:20 - C'est ce que je dis toujours, on vous a fait un petit
15:24 passeport pour le Covid, là, et on va
15:28 le transformer en passeport énergétique, un de ces quatre, en disant "vous êtes déjà allé trois
15:32 fois aux Etats-Unis, vous n'avez plus le droit de voyager".
15:36 Donc, le but de ces gens-là, c'est de nous retransformer en serfs.
15:40 Il faut qu'on soit attachés à la glebe, qu'on ne puisse pas bouger, parce que des gens qui peuvent pas bouger
15:44 peuvent pas se révolter. - Sauf qu'on ne fait pas fonctionner
15:48 le marché. - Il n'y a plus de marché. On a quitté le système capitaliste,
15:52 c'est pour ça que ça ne marche plus d'ailleurs, puisque la base du système
15:56 capitaliste, c'est un système larvénien, c'est que celui qui fait des bêtises, il disparaît.
16:00 Tandis que là, ils font des bêtises énormes et ils deviennent de plus en plus puissants. - Mais alors, en fait, on va complètement
16:04 à contrario de l'idée d'un grand marché mondialiste.
16:08 - Ah, complètement, parce que le but du grand marché mondialiste, c'est d'avoir quelques grandes sociétés
16:12 qui négocient avec les grands de ce monde,
16:16 ils se réunissent de temps en temps, ils auraient été dans les mêmes écoles, ils auraient épousé les soeurs
16:20 des mecs, enfin tout va bien, ils se connaissent tous, et de faire un gouvernement mondial
16:24 qui n'aura rien de démocratique. La démocratie, ça commence au niveau
16:28 du village. - Oui, ça c'est sûr que le village aujourd'hui souffre
16:32 beaucoup. - C'est pour ça qu'il faut la subsidiarité, il faut que toutes les décisions qui soient
16:36 prises par le village, ne soient prises que par le village. Prenez l'exemple,
16:40 moi je connais un peu Lissnard, qui est un type au poil, que j'aime bien,
16:44 Lissnard il dit dans le temps les hôpitaux ils étaient gérés par
16:48 - Les régions ? - Là non, par le maire local,
16:52 par les syndicats de l'hôpital, et par les grands patrons.
16:56 Maintenant vous avez 40-50% du personnel de l'hôpital - Qui est administratif ?
17:00 - Qui est administratif et qui rend des comptes à Paris. - À la RS d'abord, régionale, et donc à Paris.
17:04 - Donc il faut supprimer la RS, il faut supprimer tous ces trucs là, et rendre le contrôle
17:08 aux élus locaux. - Retour au local. - Retour au local, parce que
17:12 ils sont en train de nous... Pour l'éducation c'est pareil, il n'y a aucune raison
17:16 que l'éducation... Je crois qu'il y a 18 000 ou 20 000
17:20 employés de l'éducation nationale dont on ne sait pas où ils sont.
17:24 Donc ils doivent coûter de l'argent ces gars-là, s'ils ne font rien, ils pourraient peut-être arrêter de les payer par exemple.
17:28 Ce qui est curieux c'est que bien sûr on compterait massivement dans toute une série de dépenses
17:32 improductives, mais si on coupait sur des gens qui sont à l'évidence des crampules,
17:36 je ne crois pas que la population serait très fâchée. C'est-à-dire qu'il faudrait couper ces gens-là
17:40 et de l'autre côté baisser les impôts en même temps. Chaque fois que j'économise 2 euros ici, je vous en refile un.
17:44 Et vous verrez à quel point ça serait populaire. - Mais est-ce que c'est possible aujourd'hui
17:48 que Charles Gave prenne le pouvoir et mette en place
17:52 ces mesures ? - Pas dans la circonstance actuelle. Non, parce que le pouvoir aujourd'hui, vous ne pouvez pas
17:56 le prendre. Regardez par exemple les pauvres Anglais, ils ont voté le Frexit.
18:00 Et tout le personnel administratif et les petits hommes gris... - A tout fait pour que le Frexit n'ait pas lieu d'une certaine façon.
18:04 - Exactement. Et aujourd'hui par exemple, l'Angleterre est toujours dans la cour européenne des droits de l'homme.
18:08 7 ans après. Donc vous n'imaginez pas le pouvoir de nuisance
18:12 de ces gars-là. - Mais donc on va vers quoi aujourd'hui ? Les Français
18:16 aujourd'hui, classe moyenne, ne tiennent plus.
18:20 - On va vers une baisse de notre niveau de vie gigantesque.
18:24 - Mais ça c'est déjà fait. - Ça commence à peine. Parce que depuis
18:28 40 ans, je vais essayer de vous expliquer ça simplement, ce qu'on faisait c'est que
18:32 notre niveau de vie, il y avait le niveau de vie qu'on avait gagné
18:36 et auquel on rajoutait le niveau de vie qu'on empruntait.
18:40 Bon, mais faites l'hypothèse pendant une seconde qu'on ne va plus pouvoir augmenter notre niveau de vie
18:44 par nos emprunts, le niveau de vie va tomber au niveau de vie gagnée
18:48 moins les remboursements de la dette passée. C'est-à-dire que la gamelle qu'on va
18:52 ramasser, ça va être extraordinaire. Et dans cette gamelle,
18:56 ce qui est intéressant si vous voulez, c'est que
19:00 pour les Chinois, crise et opportunité,
19:04 on va vivre ça de la même façon, c'est le même mot. Une crise et une opportunité.
19:08 On va avoir une crise majeure, mais ça veut dire qu'il y aura des opportunités incroyables.
19:12 Mais pas pour les gars qui vivaient sur la bête.
19:16 C'est-à-dire qu'on va redevenir libre et on va en mettre plein la gueule au rentier.
19:20 - Alors attendez, justement, c'est là où c'est intéressant et on...
19:24 - Mais on va en prendre plein la gueule. - Oui, parce que je reviens à mes deux questions
19:28 initiales, c'est-à-dire la France est-elle foutue, les Français sont-ils foutus ? En tout cas, cette France est foutue.
19:32 - C'est-à-dire cette France qui n'a qu'une ambition, c'est de...
19:36 - De se nourrir sur la bête ? - D'abord de se nourrir sur la bête,
19:40 et de tuer l'idée de nation.
19:44 Or, comme le disait Jean-Paul II, il ne peut pas y avoir de démocratie
19:48 en dehors de la nation, parce que dans la nation, quand vous avez un débat,
19:52 celui qui perd accepte sa défaite
19:56 en attendant la prochaine fois. Mais imaginez qu'on aille vers des votes européens
20:00 avec l'Allemagne, parce que c'est la plus nombreuse, avec l'Autriche et je sais pas quoi,
20:04 qui font un petit Anschluss là vite fait, et qui dominent
20:08 tranquillement l'Europe parce qu'ils sont majoritaires.
20:12 Mais ça va pas du tout aux Français, ça, ni aux Italiens, ils vont dire "Mais si, s'il y a un coup, je vais recevoir mes ordres d'Allemagne,
20:16 merci, on a déjà donné." Et donc,
20:20 la démocratie ne peut exister que quand il y a une volonté de vivre ensemble.
20:24 Mais s'il n'y a pas de volonté de vivre ensemble, il ne peut pas y avoir de démocratie.
20:28 Et c'est ce qu'on croit vers l'Europe.
20:32 - Et donc, vous pensez que ça va imploser de soi-même ?
20:36 - Bah oui. C'est toujours ce que je dis en rigolant, vous vous endormez en 1793,
20:40 vous vous réveillez en 1820, vous comprenez rien. Vous vous endormez en
20:44 1893, vous vous réveillez en 1920, vous comprenez rien. Vous vous endormez en
20:48 1993, vous vous réveillez en 1925, et vous ne comprendrez rien.
20:52 Pourquoi ? Parce que les institutions humaines sont ainsi faites, que les petits hommes gris
20:56 les prennent, les prennent, les prennent, les prennent, les rendent inefficaces,
21:00 et à ce moment-là, il faut que ça pète. Donc, on a 70 ans
21:04 de tranquillité, 30 ans de merdier, on rentre dans les 30 ans de merdier.
21:08 - On n'est pas encore rentrés dans le merdier, là ? - Ah si, on y est en plein, mais il n'a pas encore fait sauter
21:12 les... est-ce que je dis ? Les bouchons. - Vous pensez que le bouchon va sauter ?
21:16 - Bah il ne peut pas ne pas sauter avec la dette. - Mais il va sauter comment ?
21:20 - Par l'intervenir du marché obligataire.
21:24 Et d'un seul coup, les étrangers refuseront de nous financer.
21:28 Et à ce moment-là, on est cuit, tout de suite. - Mais, attendez, parce que par exemple,
21:32 notre dette est détenue majoritairement, d'ailleurs c'est ce que rappelait
21:36 ici Guy de Lafortelle à notre micro, 75% de notre dette est étrangère.
21:40 Je vous propose d'écouter l'extrait, là normalement, 75% de notre dette
21:44 est étrangère, grande majorité par les Américains,
21:48 des fonds dont certains BlackRock, et puis aussi par la Banque
21:52 Centrale Européenne. On écoute et on regarde Guy de Lafortelle. - Banque Centrale Européenne, ça veut dire quelque chose, c'est par la Banque
21:56 Centrale Française. - Oui. - Puisque c'est pour le compte de la Banque Centrale Européenne, c'est la Banque
22:00 Centrale Française qui détient la dette française. - Oui mais donc c'est quand même
22:04 la Banque Centrale Européenne qui nous fait du chantage. Attendez, on va écouter, on va en parler.
22:08 - Le problème de la France, quand on a comme ça, quelque part entre 250-300
22:12 milliards d'euros à refinancer chaque année,
22:16 c'est que si jamais vous avez des acteurs
22:20 qui détiennent une partie importante de votre dette, et qui de deux ont des
22:24 capacités importantes aussi sur les marchés financiers, soit avec, qui sont capables
22:28 d'exercer des effets de levier, qui sont capables d'exercer des pressions sur d'autres
22:32 acteurs. - Donc comme BlackRock, oui. - Exactement, comme BlackRock.
22:36 Eh bien, vous pouvez tout à fait faire monter une pression, et tout d'un coup faire monter
22:40 plus ou moins artificiellement les intérêts de la dette très fortement,
22:44 et là tout d'un coup, ça peut aller très très vite. - C'est du chantage économique.
22:48 Alors, on revient sur ce que vous disiez, vous disiez, le bouchon va sauter finalement
22:52 par ceux qui détiennent la dette, et qui ne veulent plus nous avancer cet argent.
22:56 - Pour une raison très simple, c'est que par exemple,
23:00 vous vous êtes le gérant d'un fonds de pension hollandais,
23:04 et vous avez de la dette française.
23:08 Bon, vous dites, ça sent un peu le sapin là-bas, si je peux bien le dire.
23:12 - C'est le moins qu'on puisse dire. - Ça sent un peu le sapin, donc je garde la dette française.
23:16 - Vous vous redressez là-bas, là, la petite différence. - Non, ça continue, elle ne déconne pas.
23:20 Par contre, vous regardez à droite, là, et vous dites, mais l'Italie est en train de se redresser.
23:24 Très bien, parce qu'ils ont des comptes courants excédentaires, ils ont un équilibre budgétaire
23:28 hors taux, au paiement d'intérêts.
23:32 Le Premier ministre fait du bon boulot, et la dette italienne
23:36 coûte 80 points de basse, c'est-à-dire 0,8%
23:40 de plus que la dette française.
23:44 Donc, si je suis un gérant prudent, je vends la dette française
23:48 et j'achète la dette italienne, non ?
23:52 Ça vous rapporte quasiment 1% de plus, et le risque est bien moindre.
23:56 Il faut être crétin pour ne pas le faire. - Oui, mais là, c'est en oubliant
24:00 qu'une grande partie, j'imagine, de ceux qui détiennent notre dette, ne la détiennent pas
24:04 pour faire de l'argent directement, mais pour mettre la pression sur les pays, non ? - Non, ça dépend.
24:08 - Ce qu'on entendait, par exemple, de l'extrait de Guy de Lafortelle,
24:12 c'était aussi d'expliquer que ceux qui nous détiennent par la dette nous détiennent par la bourse,
24:16 c'est le cas de le dire, et donc... - Oui, oui, mais si vous voulez, d'abord pas tous.
24:20 - ... ne peuvent nous faire du chantage. - Et quand on me parle de BlackRock, si vous voulez, qui est un de mes clients d'ailleurs,
24:24 que j'aime beaucoup, ils sont des gens très compétents, mais c'est pas des blagues, ils gèrent pour le compte d'eux.
24:28 - Oui. - Donc, si vous voulez, c'est pas eux qui détiennent la dette française,
24:32 c'est le fonds de pension de l'État de Californie qui gère que BlackRock jette.
24:36 Donc, si le fonds de pension de l'État de Californie prend la décision
24:40 qu'ils ne veulent plus détenir de dette française parce qu'un risque
24:44 commence à exister, ils le feront... BlackRock n'a rien à dire.
24:48 - Oui, mais dans ce cas-là, pourquoi tout le monde ne quitte pas la France, pardon, mais on n'est vraiment pas à bon cheval ?
24:52 - Vous savez, c'est ce que disait Oscar Wilde
24:56 quand le juge lui avait demandé comment il s'était ruiné. Il l'avait dit lentement
25:00 au début, très vite à la fin. C'est toujours comme ça que ça se passe, c'est que vous avez...
25:04 Les gens ne prennent pas la décision, et puis d'un seul coup, les choses s'accélèrent et deviennent incontrôlables.
25:08 Est-ce qu'on est dans la phase d'accélération ?
25:12 - Donc là, vous pensez qu'il y a un bouchon qui va sauter. Si jamais
25:16 on arrive justement à ces financiers qui veulent récupérer leur argent, finalement,
25:20 une dette qui n'est rachetée par personne, donc finalement qu'on doit nous-mêmes
25:24 concrètement renflouer, mais qu'on est incapable de faire, il se passe quoi ?
25:28 - Eh bien, ils vont chercher l'argent dans votre compte. - Ah oui.
25:32 Dans votre compte personnel ? - Bien sûr. - Ils ont le droit de faire ça ?
25:36 - C'est une question naïve. - Vous avez la loi Sapin
25:40 qui a passé il y a à peu près une dizaine d'années, qui disait que, en cas de...
25:44 le gouvernement français, ça pouvait aller servir
25:48 dans le compte des Français. Donc bien sûr, ils vont aller chercher votre pognon dans votre...
25:52 Ils vont vous donner des petits bouts de papier coloré, en disant
25:56 "Vous rachetez la dette du Qatar, vous rachetez la dette, bravo, vous êtes des bons citoyens", et tout et tout.
26:00 C'est une question de survie de la nation. Je vois déjà
26:04 la première chose que je ferais d'ailleurs, si je cherchais à vendre de la dente française,
26:08 c'est que j'enlèverais le drapeau européen derrière M. Macron, quoi.
26:12 - Ah oui, c'est sûr que c'est... Mais bon, si on n'a pas le choix, de toute façon, ce ne sera pas la tête du...
26:16 - Non, mais vous n'avez pas le choix. - ...du petit papier qui sera le racon. - Par exemple, vous avez 1 800 milliards d'euros qui sont dans
26:20 les assurances-vie, qui sont en obligation, une grosse partie, de l'État français.
26:24 La loi Sapin prévient que, si on peut... s'il y a des problèmes de remboursement
26:28 de la dette, parce que tout le monde doit rembourser en même temps, vous pouvez
26:32 arrêter le remboursement. C'est-à-dire que les 1 800 milliards
26:36 qui sont dans les assurances-vie,
26:40 on ne vous les pique pas, mais... - Vous les empruntez
26:44 pour une durée illimitée. - Voilà, voilà.
26:48 - Bien sûr, c'est ce qu'ils vont faire. - On voit déjà d'ailleurs, progressivement,
26:52 d'aller taper dans le chômage. Je veux dire, le chômage, les gens veulent payer leur chômage.
26:56 - Ça ne leur appartient pas. - Bah oui. - Par exemple, ils veulent aussi aller
27:00 payer... Vous savez, il y a des caisses de retraite, des cadres, etc. - Les caisses privées.
27:04 - Les caisses privées. Ils veulent aller les piquer. Et puis, il y a aussi autre chose qu'ils font, si vous voulez, c'est...
27:08 Vous êtes... Ben, l'Argir, Calarco, je ne sais rien, ces trucs-là,
27:12 ils ont fait passer des réglementations selon lesquelles l'Argir et l'Arco,
27:16 pour leur retraite, doivent avoir au moins 50% d'obligation de l'État français.
27:20 Alors que normalement, moi, si j'étais gérant d'Argir et d'Arco, je serais à zéro aujourd'hui. - Bien sûr.
27:24 - Donc, si vous voulez, ils vous forcent, ils forcent les institutions, les compagnies
27:28 d'assurance, les banques, et les banques françaises,
27:32 elles se retrouvent aujourd'hui dans leur capital, qui garantit
27:36 les prêts, dans les capitals, obligées de mettre tout en obligation française.
27:40 - Oui, mais donc, pour revenir à notre histoire, mes deux questions-là,
27:44 la France est-elle foutue ? Les Français sont-ils foutus ? La France, elle ne va pas être foutue,
27:48 parce que finalement, elle va venir bouffer. - C'est la France institutionnelle. Non, elle va venir bouffer.
27:52 - C'est nous qui sommes foutus dans cette histoire, parce que là, ils vont venir foutre. - Non, on aura des problèmes financiers
27:56 importants, mais ce que vous pouvez faire, c'est essayer de vous battre contre ça, par exemple.
28:00 Ça fait à peu près 3 ans, 4 ans que je dis à tous ceux qui veulent bien m'écouter, qui doivent
28:04 ne pas avoir d'obligation française dans leur compte. - Alors, si vous permettez, je vais vous arrêter, je vais vous lire.
28:08 - Oui. - Votre, je ne sais pas si c'est le dernier, mais article,
28:12 dans l'Institut des libertés, en route vers le meilleur des mondes. "Si j'étais le lecteur,
28:16 je transférerais mes actifs dans des banques suisses, norvégiennes ou singapouriennes,
28:20 je garderais le minimum de cash en France, j'achèterais quelques Napoléons
28:24 enterrés sous le pommier, au fond du jardin, à gauche, j'achèterais aussi
28:28 un bitcoin, à tout hasard, et je me renseignerais sur le prix de l'immobilier à l'île Maurice."
28:32 C'est votre conseil, en fait, aujourd'hui. - L'idée, si vous voulez,
28:36 c'est, pour une fois, si l'État français entre dans une crise, il faut essayer
28:40 de se protéger contre le prédateur. - L'État français. - Contre l'État français. Alors, je vais vous raconter...
28:44 - L'État français est notre prédateur... - Non, ça fait des années qu'il vit, on ne suce pas le sang.
28:48 Donc, maintenant, il se trouve qu'on n'a plus de sang, donc il commence à avoir du mal, quoi.
28:52 Prenons un autre exemple. En 1789,
28:56 la France, la royauté, avait des gros problèmes financiers.
29:00 Et la France empruntait à 10%, ce qui était énorme à l'époque.
29:04 Et bon, c'était très bien.
29:08 L'Église catholique, qui avait des biens partout,
29:12 empruntait à 5%. Alors, qu'est-ce qu'a fait l'État français ?
29:16 - Il a augmenté ?
29:20 - Il a été piqué des biens de l'Église catholique.
29:24 - Bah oui, pratique.
29:28 - Donc, il ne faut pas être dans la position de l'Église catholique.
29:32 C'est tout ce que je dis aujourd'hui. Essayez de sortir tout ce que vous avez
29:36 et de le mettre en dehors de la possibilité de vol de ces cas-là, parce que c'est rien d'autre
29:40 que du vol. - Alors, à ce sujet, je me rappelle
29:44 d'une discussion avec un certain Charles Gave, une discussion très intéressante, qui nous expliquait
29:48 qu'il fallait être endetté. - Bien sûr, parce que si vous êtes endetté
29:52 dans une monnaie qui va passer à zéro,
29:56 c'est celui qui vous a prêté qui est couillon.
30:00 - Donc, aujourd'hui, l'idée, pour revenir à sauver le français, après, on va revenir sur l'idée
30:04 de crise et opportunité. Déjà, sauvons notre peau.
30:08 - C'est ça. Il faut bien comprendre un truc.
30:12 Vous dites un truc important. C'est qu'il y a deux niveaux de réflexion. Il y a celui de l'État
30:16 qui est notre intérêt commun, et ensuite, comment je sauve ma peau ici, en moi ?
30:20 Donc, votre première responsabilité, c'est quand même vis-à-vis
30:24 de vous-même, de vos enfants, des chiens,
30:28 tout ça, c'est important. - Oui, on a un accord là-dessus.
30:32 - Rien de plus important que les chiens. Le chien, c'est ce qu'il y a de meilleur dans l'homme.
30:36 Enfin, c'est une blague. Donc, maintenant, on est arrivé à un tel point
30:40 de dérélection dans l'État qu'il faut revenir à "il faut que je me sauve moi-même".
30:44 Et ça, ça passe par la proximité.
30:48 C'est-à-dire qu'il faut essayer de construire avec votre famille, avec vos amis, des espèces de groupes
30:52 de survie, si jamais ça ne va pas, où on essaiera
30:56 de se passer de l'argent. C'est-à-dire que quand j'étais jeune dans le Gers, là-bas, en Gascogne,
31:00 les paysans, ils payaient le docteur avec deux poulets. Ils arrivaient avec deux poulets, et puis,
31:04 il n'y avait pas d'argent. Vous voyez, c'est le type, il bouffait du poulet toute la journée, mais enfin, ce n'était pas grave.
31:08 Et donc, il va falloir essayer de rétablir des circuits
31:12 de proximité. Ceux qui resteront dans...
31:16 Un autre exemple, c'est que Paris a à peu près trois jours de nourriture.
31:20 - Oui, à Paris, ça va être difficile. Avec les rats, on est bien, hein ?
31:24 - On y va, oui, et puis ça bouffe beaucoup, ces petites bêtes. Et si vous avez
31:28 l'endroit où il y a tous les
31:32 marchés, le Rangis. Si Rangis, d'un seul coup, est bloqué par des gens
31:36 qui sont fâchés et tout, en trois jours, il n'y a plus rien à bouffer à Paris. Donc, avoir
31:40 un petit peu de dentilles d'huile d'olive et de pâtes dans sa cave,
31:44 ce n'est peut-être pas idiot, mais ça paraît idiot, ce que je dis, mais c'est qu'il faut réfléchir
31:48 en termes, maintenant, d'individualité.
31:52 - De responsabilité personnelle. - Personnelle, qui est très au-dessus de la responsabilité
31:56 qu'on a. - Surtout qu'en fait,
32:00 l'État nous ayant menti, finalement, dans ses responsabilités à lui,
32:04 - Et volé. - Et volé, il est temps de reprendre ses responsabilités, là.
32:08 - Voilà. Et donc, c'est vraiment ça,
32:12 la difficulté, c'est que, depuis 30 ans, ils ont tout fait
32:16 pour casser les solidarités naturelles, si vous voulez.
32:20 - T'apprends le numérique, hein. - Les familles, l'école,
32:24 tout ça, ça a été cassé. De toute façon, ce qui n'est en face d'eux que des individus démunis
32:28 et obéissants. Il faut recréer des liens.
32:32 Je ne dis pas que ça va être facile, mais
32:36 - Je reviens, justement,
32:40 c'est là qu'on arrive aussi sur votre idée. Déjà, sauvons notre peau dans un premier temps,
32:44 essayons de ne pas nous faire bouffer tout ce qu'ils nous ont pas déjà bouffé. Le problème, c'est qu'en attendant,
32:48 les impôts augmentent, et ça, malheureusement, on peut rien faire
32:52 contre les impôts. Et si on ne les paye pas, on est sur notre maison. - Non, non, il ne faut pas,
32:56 il ne faut rien faire d'illégal. C'est ça, la difficulté. - Oui, oui. - Il ne faut rien faire d'illégal.
33:00 - Oui, oui. Mais, je veux dire, même si on reprend vos conseils,
33:04 je vais transférer mes actifs dans les banques suisses, norvégiennes, je garderai le minimum de cash en francs,
33:08 j'achèterai quelques Napoléons que je mettrai sous le pommier.
33:12 On sait où sont vos Napoléons.
33:16 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, malgré ça, il faut quand même en garder un petit peu
33:20 pour pouvoir payer vos impôts et vos emprunts, etc.
33:24 Donc, vous êtes vraiment quand même à l'os, aujourd'hui.
33:28 - Je sais bien qu'on est à l'os, et c'est pour ça que ça ne peut pas durer.
33:32 Parce que, ils nous ont tellement tondus, maintenant,
33:36 que s'ils continuent à tondre, il va y avoir du sang.
33:40 On a donné toute la laine qu'on pouvait, maintenant, ils commencent à nous prendre
33:44 la peau et la viande. - Ils ont pris la laine, ils ont pris le gras.
33:48 - Maintenant, il reste la viande. Donc, s'ils commencent à me prendre ma viande, je vais commencer à pousser des cris.
33:52 - Mais justement, alors, quels cris, quelles formes de révolte ?
33:56 - Alors, la première forme de révolte, c'est aux prochaines élections, là,
34:00 il y a un certain nombre de partis, prenons par exemple le parti républicain,
34:04 qui nous a fait des grandes déclarations depuis 40 ans, ou je ne sais pas combien de temps, et qui, chaque fois, a voté
34:08 pour les pertes souverainettes de la France. Donc, on a un parti pour lequel
34:12 il ne faut jamais voter. Jamais.
34:16 Et vous allez ensuite, donc, ce sont des traîtres, ils font partie du...
34:20 Donc, la première des choses, c'est qu'on s'en sortira que par un retour
34:24 au souverain.
34:28 Et le souverain, c'est le peuple. Donc, il faut voter pour des partis
34:32 qui ont dans leur programme le référendum d'initiative populaire.
34:36 - Ça en fait pas beaucoup, déjà. - Oui, il n'y en a pas des masses, mais enfin,
34:40 il y en a déjà deux ou trois. Vous avez Mélenchon, non ? - Oui.
34:44 - Vous pouvez voter pour Mélenchon, ça me gêne. - Votre favori. - Mon favori, mais c'est pas qui me gêne.
34:48 Si vous votez pour Mélenchon, pour Zemmour ou pour le Front National, moi, je n'en ai rien à foutre.
34:52 Mais l'essentiel, c'est qu'on ait des gens qu'on puisse
34:56 imposer, que maintenant,
35:00 l'ordre du jour, le peuple se le re...
35:04 - Se réapproprie. - Se réapproprie,
35:08 en reprend possession de façon à... Par exemple,
35:12 premier référendum,
35:16 les fonctionnaires n'ont pas le droit de faire de la politique.
35:20 - Oui. - Ils peuvent en faire, mais à ce moment-là, ils abandonnent la fonction publique pour toujours.
35:24 Ils ne peuvent pas y revenir. Donc, si vous voulez, qu'on cesse d'avoir une chambre
35:28 où il y a les trois quarts des députés qui sont fonctionnaires, parce qu'ils prennent toujours des mesures favorables aux fonctionnaires.
35:32 Donc, si vous voulez, il faut simplement que le peuple se réapproprie
35:36 ce qui lui appartient, la souveraineté. Et il faut sortir de l'Europe,
35:40 il faut sortir de l'euro, il faut sortir de ce truc-là. - Oui. Donc, pour vous,
35:44 ça peut passer par des élections, vous citié les élections européennes.
35:48 - Mais d'abord, s'il y a 80% des gens qui votent contre eux, ils auront...
35:52 - Un petit réveil. - Non, mais ils ont quand même du mal à imposer quoi que ce soit.
35:56 À ce moment-là, il faut y dissoudre. Ou alors, il faut que M. Macron
36:00 aille se faire embaucher à Londres, dans la city, et qu'il peut donner sa démission.
36:04 - Oui, mais est-ce que
36:08 même s'il est illégitime, pour reprendre votre propos du départ, est-ce que même
36:12 il va considérer que lui, il doit se dissoudre ? À mon avis, cette question aurait pu être posée déjà depuis un petit moment.
36:16 - Oui, bien sûr que non, il ne le fera pas. Mais à ce moment-là,
36:20 il faudra peut-être
36:24 qu'on rachète des Gilets jaunes, et que
36:28 les Français aillent manifester. Je sais que M. Macron a transformé l'Elysée
36:32 en un bunker, qu'on ne peut pas l'approcher, etc. - Il paraît qu'il a peur.
36:36 - Mais vous savez, je veux dire, c'est extraordinaire
36:40 aujourd'hui, vous ne pouvez pas approcher de l'Elysée. Ce type est
36:44 un trouillard. Moi, quand j'étais jeune, de Gaulle, tout le monde voulait le tuer.
36:48 - Avec excellente raison, d'ailleurs. - Et on passait devant l'Elysée
36:52 tranquille. Et il allait à la messe à côté sans faire de bruit.
36:56 C'était à pied. Donc, le niveau de coirdise
37:00 de M. Macron dépasse l'entendement. Ce type
37:04 est un lâche. - Alors, on en est donc à la crise
37:08 que nous avons abordée. - Ce serait une crise des rentiers.
37:12 Tous les faux boulots, tous les rentiers, tous les gens qui sont payés un rien à foutre partout.
37:16 C'est un peu l'Union soviétique quand elle s'est effondrée.
37:20 - Oui, mais pardon, encore une fois, moi, je connais plein de petits entrepreneurs, les boulangers,
37:24 qui ferment aujourd'hui. Ce ne sont pas des rentiers. - Mais ça va être.
37:28 - C'est une crise pour eux aussi. - C'est une crise pour eux aussi. - Et eux ont vraiment, justement,
37:32 comme vous le disiez, ils ont pris des risques. - Ils ont pris des risques. Et ils ne les méritent pas.
37:36 Mais malheureusement, ça va être difficile de les protéger.
37:40 Ça va être difficile. C'est un peu, si vous voulez, comme quand
37:44 suite de la Troisième République, on avait des crétins
37:48 qui s'étaient occupés de notre défense nationale. On a pris des Allemands à Paris.
37:52 Il y a des tas de gens qui ont beaucoup souffert. - Oui. - Aujourd'hui,
37:56 on va payer la note. Et que cette note soit payée équitablement, j'en doute.
38:00 - Alors justement, puisque vous faisiez, je crois que vous parliez du symbole chinois
38:04 qui est équivalent, je crois, crise et opportunité. - C'est pareil, oui.
38:08 - Alors comment cette crise, je parle pour les Français parce que ça ne m'inquiète pas trop
38:12 si la casse qui a profité jusqu'à maintenant et qui se nourrit sur la bête soit en crise.
38:16 En revanche, pour les Français qui se sont vraiment battus, eux, c'est plus embêtant.
38:20 Comment cette crise peut éventuellement se transformer en opportunité ?
38:24 - Je ne sais pas. Alors prenons par exemple...
38:28 Ben vous avez...
38:32 Ça va être
38:36 difficile, mais on me signale un peu partout que les gens
38:40 commencent à faire des potagers.
38:44 Dans la mesure où ils ont un peu de terrain, ils font des potagers.
38:48 - Définir un nouveau monde, vous voulez dire ?
38:52 Plus terre à terre ? - Il faut revenir
38:56 à des choses. Il va peut-être, maintenant,
39:00 puisque tout ça risque de partir un peu en haut de boule, peut-être
39:04 les villages pourront s'organiser pour aider leurs boulangers.
39:08 Mais sans demander la permission à la communauté
39:12 de communes ou à toutes ces imbécilités qui ont été faites.
39:16 Les solidarités vont s'organiser à partir
39:20 de choses institutionnelles dont on a besoin.
39:24 Par exemple, on me signale aussi partout qu'il commence à y avoir
39:28 une pénurie de médicaments terribles en France.
39:32 Pourquoi ? Parce qu'on ne peut plus les payer à l'étranger.
39:36 Donc il faut peut-être... - Parce qu'on ne peut plus,
39:40 parce qu'on ne veut plus. Ce n'est plus une priorité, visiblement.
39:44 - Imaginez-vous que la Sécurité sociale française importe des médicaments,
39:48 je ne sais pas comment ils font, mais à ce moment-là, ils les payent avec 80 jours de délai,
39:52 avec un lance-pierre, etc. Si vous avez des gars qui payent au jour le jour,
39:56 si vous avez des gars au Qatar qui payent le médicament
40:00 avant même qu'il soit livré, on ne va pas nous en livrer des masses.
40:04 - C'est ce qui se passe, oui. - Donc c'est ce qui se passe. Donc on commence à avoir
40:08 les signes de l'appauvrissement, c'est-à-dire que la base de la politique qui est suivie,
40:12 c'est la file d'attente. Parce que n'oubliez pas que ces gens qui sont au pouvoir,
40:16 leur rêve, c'est quand même d'être ceux qui distribuent les tickets de rationnement.
40:20 Parce que dans une économie misérable, celui qui distribue
40:24 le ticket de rationnement, c'est le plus puissant. - C'est le plus puissant, bien sûr.
40:28 - Donc leur but, si vous voulez, M. Attali voudrait être le chef
40:32 le type qui vendra tout les tickets de rationnement
40:36 et qui se fera beaucoup d'argent comme ça. - Mais M. Attali qui a proposé récemment qu'on
40:40 attaque les retraites, désormais aussi. - Évidemment, comme je l'ai mis
40:44 dans mon papier, d'abord il voulait les tuer financièrement, c'est fait.
40:48 Et maintenant il va essayer de les tuer en les appauvrissant.
40:52 - En les injectant. - Et puis comme les types ont une vie tellement misérable qu'ils demanderont à ce qu'on les injecte.
40:56 Mais d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi M. Attali ne se pique pas
41:00 lui-même, parce qu'il a quand même mon âge, il a 80 balais. Il disait dans le temps qu'il fallait
41:04 supprimer tous les gens de sous 70 parce qu'il ne servait plus à rien. - Oui c'est vrai.
41:08 Plutôt que de défiler sur les patates de nez, il pourrait appliquer sa propre... - Politique à lui-même.
41:12 Et puis le monde en serait meilleur. - On verrait les résultats flamboyants
41:16 de ce politique. - Et surtout je me sentirais mieux. Ça fait quand même 50 ans que ce type
41:20 enfonce ce pays avec énormément de talent. Mais il a l'air de vivre noblement, lui.
41:24 - Oui, on ne s'inquiète pas pour
41:28 Attali. Je reviens sur cette idée d'opportunité, en effet, de
41:32 reconstruction, plus à l'échelon local. - C'est-à-dire qu'on sera
41:36 pour... C'est un peu ce qui s'est passé dans l'Union soviétique. Vous avez eu cet effondrement
41:40 incroyable. Il y a eu deux ou trois entrées difficiles.
41:44 Mais ensuite ils se sont repâtis. Et donc ça a été la fin de l'horreur.
41:48 Dans l'horreur. - Il y a eu, parce que je connais des gens qui l'ont vécu,
41:52 un sentiment de liberté. - Voilà, on redeviendra libre. On pourra
41:56 faire quelque chose sans demander la permission. - C'est-à-dire qu'on sera pauvre mais libre.
42:00 - Voilà. - Et potentiellement... - Dès le moment où on est libre, on cesse d'être pauvre assez rapidement.
42:04 Mais aujourd'hui, avec tous les machins qui nous foutent, on ne peut pas
42:08 réussir. C'est impossible. C'est-à-dire que...
42:12 - Vous pouvez réussir. Vous avez réussi quand même, Charles Gabou. - Oui, mais je suis réussi parce que j'ai
42:16 d'abord travaillé toute ma vie en dehors de... J'avais quelques noisettes
42:20 que j'avais mis de côté en ayant travaillé toute ma vie en dehors de l'étranger. Mais chaque fois que j'ai
42:24 une nouvelle société en France, je reçois immédiatement des injonctions à payer
42:28 alors que je n'ai toujours pas le premier client.
42:32 Je crois qu'en Russie, ce n'est pas pour dire du bien de la Russie, mais en Russie, Poutine a donné des ordres
42:36 qu'un type qui crée une entreprise, pendant deux ans, aucune autorité n'a le droit de venir la merder.
42:40 Le type, il est en train d'acheter ses chaises, ses tables pour essayer d'aller vendre quelque chose aux autres.
42:44 Il n'a pas besoin, en plus, de savoir ce qu'il doit payer sur la sécu ou j'en sais rien. Il n'en a rien à foutre.
42:48 Donc, il faut, par exemple, aussi, il faut arriver à un truc qui est tout simple.
42:52 C'est que vous mettez les impôts sur le revenu à 20%,
42:56 tout le monde le paye, et vous mettez la TVA à 20%,
43:00 tout le monde la paye, et l'État, s'il ne se démerde pas avec 40%,
43:04 tant pis pour lui. Et vous mettez le déficit.
43:08 Un déficit devrait être anticonstitutionnel, puisque c'est un impôt que vous prélevez sur les générations
43:12 futures qui n'ont pas voté. - Et surtout, c'est une mauvaise gestion. Donc, en fait, la personne
43:16 qui a mal géré, qu'elle dégage ? - Qu'elle dégage, mais oui, ça va.
43:20 Mais le danger, si vous voulez, c'est qu'on arrive à une période de trouble et qu'il y ait des
43:24 crétins comme Mélenchon qui s'excitent et qui prennent le pouvoir.
43:28 Et à ce moment-là, on se retrouve dans la situation du Venezuela.
43:32 C'est-à-dire qu'il faut, dans ce moment-là, c'est le moment par excellence
43:36 où il faut éviter la démagogie. Et ne pas voter pour les démagogues.
43:40 Ça ne va pas être facile. - Ça ne va pas être facile.
43:44 Et je reviens juste pour terminer sur les tickets de rationnement. On en est, je pense,
43:48 à peu près à un équivalent de tickets de rationnement aujourd'hui.
43:52 On vous donne ce droit parce qu'on est bien gentil de vous le donner. Je rappelle aussi qu'on a des
43:56 QR codes qui se mettent en place. - Qui permettront aux gens de savoir
44:00 ce que vous avez fait pendant la journée. Déjà, ils le savaient avec le téléphone.
44:04 Mais maintenant, avec le QR code, ils confirmeront. - Oui, et puis qu'ils ne respectent que le consommateur
44:08 qui aura un billet ou qui aura au restaurant. La personne qui n'est pas consommateur.
44:12 Donc, ce ticket de rationnement existe déjà plus ou moins.
44:16 Et ça, justement, va augmenter avec ce portefeuille d'identité numérique et
44:20 de monnaie numérique. Donc, le problème, c'est que si
44:24 révolte et volonté de liberté, il y a,
44:28 est-ce que ça va être possible, sachant que justement, ce paradigme,
44:32 cette tenaille va se renforcer. - Ils vont essayer de la serrer.
44:36 Mais regardez ce qui s'est passé en Argentine.
44:40 Bon, M. Melehi a été élu, là, à partir du moment où
44:44 les subventions que vous receviez de l'État étaient tellement... La monnaie avait
44:48 tellement baissé que ce n'était même pas la peine d'aller les chercher à la poste, qu'est-ce que je veux dire.
44:52 Ils étaient arrivés à un tel degré de pauvreté qu'ils se sont dit...
44:56 Donc, quand les gens... Le problème en France, c'est qu'il y a à peu près 60% des gens qui croient
45:00 être gagnants dans les transferts sociaux. - Oui. - Donc, c'est difficile
45:04 de les virer. Mais à partir du moment où les transferts sociaux arriveront et ils ne vaudront
45:08 rien, les gens vont se dire "ben, il faudra peut-être que j'en remette au boulot
45:12 et que j'aille parler à mon chef d'entreprise du coin qui a l'air de vendre des trucs
45:16 en Allemagne en ce moment et il a l'air de chercher des gens qui veulent bosser pour lui".
45:20 Donc, si vous voulez, encore une fois, on va se retrouver dans un monde
45:24 où il y a toute une partie du pouvoir d'achat, qui est du pouvoir d'achat
45:28 emprunté, qui va disparaître. Donc, la baisse du niveau de vie est inévitable.
45:32 - Donc, votre conseil pour conclure
45:36 à tous les Français qui nous écoutent et qui sont très très concernés par tout ça.
45:40 Et je sais aussi que vous parlez pour les générations futures.
45:44 Et Dieu sait que c'est important. Finalement, accrochez-vous.
45:48 - C'est-à-dire, ce que je leur dis, c'est que la France, c'était un pays
45:52 gay. Parce que c'est un pays libre, finalement. Et dans
45:56 le courant de ma vie, j'ai vu la France passer d'un pays gay à un pays sous
46:00 antidépresseurs. Parce qu'on s'est occupé de vous.
46:04 - Oui, c'est vrai. Paradoxal, entre guillemets.
46:08 - Non, non, on vous veut du bien. Ce que disait
46:12 Reagan, que j'aimais beaucoup, il disait, le mot le plus dangereux
46:16 dans la langue anglaise, c'est "je viens de la part du gouvernement,
46:20 je suis là pour vous aider". Alors, à ce moment-là, vous partez en courant.
46:24 Le rôle du gouvernement, c'est pas de vous aider, c'est de faire respecter la loi.
46:28 Et puis, comme disait Clémenceau, que les canards, ils tremblent
46:32 et que les hommes, comme il faut, vivent
46:36 tranquillement. Aujourd'hui, c'est le contraire. Donc, il faut
46:40 que l'État fasse son boulot, reprenne le contrôle
46:44 des sphères étatiques, et puis
46:48 ensuite, ce sera que le meilleur gagne. Mais à ce moment-là,
46:52 les gens redeviendront gays. - Donc, finalement, vous n'êtes pas pessimiste ? - Pas du tout.
46:56 Moi, j'avoue, ça fait 40 ans que je me fais un souci noir à cause de cette espèce
47:00 de chape de plomb qui tombe sur le pays. Et regardez, aujourd'hui,
47:04 il n'y a plus un seul grand intellectuel, il n'y a plus un seul artiste, parce que vous ne pouvez pas avoir de grands intellectuels
47:08 et de grands artistes qui ne sont pas libres. Donc, on va redevenir ce qu'on a toujours été,
47:12 le peuple le plus intéressant au monde, à condition qu'on se libère de ces connards.
47:16 - Merci beaucoup, Charles Gave, je rappelle,
47:20 président de l'Institut des Libertés. Et puis, vous pouvez
47:24 retrouver justement les articles de Charles Gave sur son site, dont celui-là,
47:28 "En route vers le meilleur des mondes", et nous, on va en tout cas aller vers un monde meilleur.
47:32 Merci encore.