La bande de "Perrine jusqu'à minuit" réagit à la cérémonie d'allumage de la flamme olympique.
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00:00 La bombe prend le pouvoir.
00:01 Ça y est, c'est votre moment, je vais d'abord passer le flambeau, la flamme à notre prêtresse du soir.
00:06 Je peux vous appeler comme ça ?
00:08 - Légèrement.
00:09 - Je suis agnostique, le terme de prêtresse.
00:12 - Alors, pourquoi je vous appelle comme ça ?
00:13 Parce que vous allez nous parler de cette cérémonie de la flamme olympique
00:17 et qui marque le coup d'envoi symbolique des Jeux olympiques.
00:19 C'était à Olympie, c'était en Grèce, c'était ce matin.
00:22 Enfin, c'était ce matin.
00:23 - Pensez-nous quelques images.
00:25 - Oui, voilà, on va les avoir.
00:27 - Alors, on avait l'impression que c'était, je dis ce matin, c'était il y a 2600 ans, non ?
00:31 - Oui, c'est ça.
00:33 Alors, ce qui a été formidable sur l'ensemble des télés,
00:36 c'est qu'à peu près tous les commentateurs se plantaient régulièrement.
00:40 Les commentaires étaient vraiment nuls.
00:43 Et alors, les gens ont trouvé ça kitsch.
00:46 Moi, j'ai trouvé ça assez sympa finalement.
00:50 Parce qu'une fois de plus, le J.O. Baching a marché à plein tube.
00:54 Bon, il y avait ses prêtresses avec les robes rayées, l'allumage de la torche.
00:59 Enfin, bon, c'était un peu ridicule.
01:02 - Un petit peu déçu, hein ?
01:03 - Mais j'ai trouvé ça touchant.
01:04 - Ridicule mais touchant ?
01:05 - Ridicule mais touchant.
01:07 Et finalement, on a passé un bon moment.
01:11 Voilà, bon.
01:13 - Enfin bon, quand même, Roselyne.
01:14 - Roselyne, est-ce que c'était plus ridicule que la Coupe du monde de rugby,
01:17 l'ouverture de la Coupe du monde de rugby ?
01:18 - Mais c'était pas ridicule la Coupe du monde de rugby, c'était traditionnel.
01:21 - Mais c'était touchant.
01:23 - Voilà, exactement.
01:24 - Avec Jean Dujardin qui dansait la J.O.B.A. sur une guinguette.
01:26 - Oui.
01:27 - C'était la France.
01:28 - Vous avez préféré laquelle ? La Coupe du monde de rugby ?
01:30 - Moi, je préfère la Coupe du monde de rugby.
01:32 D'abord parce que je suis une fan de Jean Dujardin.
01:34 Mais bon, une fois de plus, ça s'est régalé.
01:37 - Ma chère Roselyne, je te soutiens et je participe à ta croisade.
01:41 Dans un monde de barbarie dans lequel nous vivons aujourd'hui,
01:44 avec cette perte de valeur, je parle comme un vieux con réactionnaire.
01:46 - Oui, mais que tu es.
01:48 - Mais que je suis.
01:49 - Je veux m'en bander, mais sous ta protection, ça fait du bien.
01:53 C'est la Grèce, c'est le rituel de la Grèce.
01:55 C'est un des plus vieux arbres de l'Humain.
01:57 - C'est la Grèce antique.
01:57 - Voilà.
01:59 - Ce pays qui a été maltraité, qui a été humilié, la Grèce, dans l'Europe,
02:05 qui est la fondatrice de notre société.
02:07 - Mais qui a été sauvée aussi.
02:08 - Oui, sauvée.
02:08 - Non, non, non, par des voyous.
02:10 On s'est comporté comme des voyous.
02:11 - Rien du tout, on les a sauvés.
02:12 On les a gardés dans le monde, on les a sauvés.
02:13 - Non, non, non.
02:14 - Sinon, on serait dans le tiers monde.
02:16 - Exactement.
02:17 - Alors là, on voit les libéraux à l'ancienne qui ont ruiné la France.
02:19 - On s'éloigne de la flamme au limpide, là.
02:22 - Non, non, non, on s'éloigne.
02:23 La Grèce est un pays qui symbolise la civilisation.
02:26 Cet acte est un acte de civilisation.
02:28 Ils l'ont fait dans le rituel historique.
02:30 Prenons de la Grèce...
02:31 - Ah ça, ils n'ont pas dérogé le rituel historique.
02:33 - Non, non, il y a peut-être une forme un petit peu moins.
02:34 - Perico, il n'y a jamais eu de cérémonie comme ça, il y a 2600 ans.
02:38 - Tout y était.
02:41 - Mais bien sûr qu'il y était.
02:43 - On voit bien les traces que l'on a.
02:45 C'était une tout à fait autre manière de fonctionner.
02:47 Les vestales, c'était des religieuses.
02:49 Ça n'avait rien à voir avec les...
02:51 - Tu me fais déconner, Ben.
02:52 - La virginité de ses femmes.
02:54 - Vous savez depuis quand on allume la flamme ?
02:56 Depuis 1936, à la demande de Goebbels pour les Jeux de Berlin.
02:59 - Exactement.
03:00 - Et depuis 1964, on a créé l'itinérance.
03:02 Voilà, en 1928, il y avait une flamme allumée dans le stade des Jeux,
03:05 mais pas à Olympie.
03:07 Reste que c'est quelque chose de kitsch et de traditionnel.
03:10 Il en faut.
03:10 Il faut parfois de l'avant-garde, de la rupture,
03:13 dans la cuisine comme dans les cérémonies d'ouverture.
03:15 Ou ce type de cérémonie.
03:16 - Vous êtes tous convaincus.
03:17 - Il faut du traditionnel et du classique.
03:19 Donc c'est très bien qu'il y ait eu cela,
03:21 dans une sorte de rite folklorique,
03:24 reconstitué, repensé.
03:25 Mais je peux vous dire que les tenues, à l'époque,
03:28 n'étaient pas des personnages déguisés en colonnes ioniques ou doriques.
03:31 Non, ça n'existait pas.
03:32 Je vous rappelle aussi que les athlètes couraient tout nus.
03:36 Et on n'a pas voulu...
03:37 - Et ça, ça manque.
03:38 - Et là, pourquoi on ne met pas ça au goût du jour ?
03:40 - On n'a pas voulu restaurer ces tenues.
03:41 - Il ne reste pas de relation, il reste au goût, cette tradition.
03:43 - Non seulement il n'y avait que des hommes sur le terrain,
03:45 mais il n'y avait que des hommes dans les gradins.
03:47 Et la mère d'un athlète qui était multirécompensée
03:50 et qui s'était déguisée en homme pour venir,
03:52 avait été démasquée.
03:53 Elle a échappé au lynchage,
03:55 mais son fils était un tel champion qu'on lui a pardonné.
03:58 Vous voyez, il y avait de la misogynie chez les Grecs.
03:59 D'ailleurs, misogyne, c'est du grec.
04:01 - Je souhaite autant de sérénité à l'ouverture des Jeux Olympiques à Paris.
04:03 J'espère que tout se passera avec autant de bonheur et de bien-être
04:06 que ce qu'on nous annonce.
04:07 - Il faut aussi de la rupture et de l'avant-garde.
04:09 Quand Philippe de Coufflet a fait la cérémonie d'ouverture
04:11 des Jeux d'hiver de 92,
04:12 il a épaté la planète entière parce qu'on n'avait jamais vu ça.
04:15 - Et surtout la fermeture aussi.
04:16 - Et la fermeture. C'était tellement beau.
04:18 Des bonhommes en mousse, des gens qui volaient.
04:20 Ce n'étaient plus du tout les cérémonies militarisées
04:22 où 500 figurants font le même geste en même temps.
04:26 Les Français avaient renouvelé le type de cérémonie.
04:29 Et j'espère que Thomas Joly,
04:30 qui est de loin le meilleur metteur en scène français actuel,
04:33 qui a été capable de monter en RICIS.
04:34 - Un des meilleurs metteurs en scène.
04:35 - Un des meilleurs.
04:36 En RICIS, 18 heures de spectacle.
04:38 C'était absolument prodigieux et capable de faire aussi Starmania
04:41 avec un grand succès l'an dernier.
04:42 Thomas Joly est l'homme qu'il fallait
04:44 pour répondre aux défis artistiques de cette cérémonie d'ouverture.
04:47 - Dans tout ce que vous avez dit, j'ai surtout retenu
04:48 que vous voulez des athlètes nus pour les Jeux olympiques.
04:51 Le retour de la nudité au bio.
04:53 Tout le monde est d'accord.
04:54 - Oui, mais vieux, pas jeunes.
04:55 - Alors, des athlètes vieux.
04:57 - Et nus.
04:57 - Bon, ça promet. Bon spectacle.
05:00 La flamme olympique.
05:01 - Il est candidat ?
05:03 - Super.
05:05 - J'ai couru sur ce stade olympique.
05:08 - Nus aussi ?
05:09 - Nus aussi.
05:09 - J'ai visité. J'étais très habillé.
05:11 - On dérive.
05:12 - Et très lent.
05:12 - Alors, je suis désolée de vous le dire,
05:13 mais là, on est en train de dériver.
05:15 - Je suis bien chaleur dans ma baignoire tous les matins.