La bande de "Perrine jusqu'à minuit" réagit à la décision de la maire d'Amsterdam de réguler le marché de la cocaïne.
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00:00 - A partir aux Pays-Bas, Amsterdam, où vous nous emmenez,
00:04 alors non pas pour fumer du cannabis, mais pour prendre...
00:07 - Un rail de coke. - De la chenouf.
00:09 - Un rail de cocaïne. Allons-y directement.
00:11 - Amsterdam, lieu de pèlerinage problématique.
00:13 Tout le monde est allé faire les courses de poudre blanche à Amsterdam.
00:16 Et là, la maire d'Amsterdam, elle va un petit peu plus loin que les Allemands
00:19 qui ont dit "voilà, on passe le cap, on légalise la consommation du supéfiant,
00:23 on l'organise, faisons confiance".
00:26 Les Hollandais sont des marchands, c'est un peuple de marchands, n'oublions pas.
00:29 Elle pense certainement que ça va engendrer un business et une attractivité formidable.
00:34 Alors, l'attractivité avec la cocaïne, si on nous aurait dit ça il y a 15 ans,
00:37 j'aurais fait du bouche-à-bouche à Roselyne parce qu'elle aurait fait un malaise cardiaque.
00:40 Mais on est en 2024 et on a une maire d'une grande métropole chrétienne occidentale,
00:47 qui est Amsterdam, qui est un des symboles quand même de la civilisation européenne,
00:49 qui dit "on va pouvoir ici consommer la cocaïne librement".
00:52 - Pour lutter contre le narcotrafic.
00:54 - Alors il est vrai qu'aujourd'hui, pour parler plus sérieusement,
00:56 les méthodes dites "restrictives" ou "répressives" ou "administratives"
01:00 touchent à leur fin parce qu'on n'a peut-être pas le courage d'aller plus loin,
01:03 mais on rentrerait dans une guerre quasiment militaire avec les narcotrafiquants.
01:07 Et quand on voit les déclarations de M. Bruno Le Maire sur la France, on n'est pas rassuré.
01:10 Il explique qu'il y a aujourd'hui en France des pôles de narcotrafique
01:13 et qu'il faudrait à un moment donné réagir.
01:15 Voilà, si on peut s'aborder, si on peut savonner la planche de ce système
01:18 par la légalisation de ce commerce, sous observation...
01:21 - C'est son argument, c'est certain.
01:22 - C'est son argument.
01:23 Je crois qu'elle est confrontée quand même à une situation,
01:25 qui est allée à Amsterdam récemment...
01:27 - Ce qu'elle explique, c'est qu'il y a 80% des activités policières
01:30 qui sont consacrées exclusivement à combattre la criminalité liée au trafic de drogue.
01:33 - Et la situation, et la situation de cette ville, qui est...
01:36 Roselyne la connaît bien, on la connaît tous, c'est un bonheur absolu,
01:38 c'est un écrin de culture européenne,
01:41 et la voir dans l'État, dans certains quartiers où elle est,
01:43 je pense que cette maire a raison d'expérimenter.
01:45 Quand on est à bout, on prend cette formule.
01:47 - Qu'est-ce que l'ancienne ministre de la Santé pense de la possibilité
01:50 d'avoir de la cocaïne en pharmacie ?
01:51 - C'est une question trop grave pour la traiter en une ou deux minutes.
01:55 Elle demande une réflexion.
01:57 - C'est pas de la légalisation.
01:59 - Voilà. Parce que c'est possible, à condition d'avoir un accompagnement...
02:02 - C'est de la régulation, elle parle pas de légalisation,
02:04 elle parle de régulation.
02:05 - D'avoir des salles d'injection, c'est pas quelque chose où on dit
02:09 "Ah, on va libérer la cocaïne".
02:11 C'est pas possible.
02:13 - C'est pas ce qu'elle dit, mais elle dit...
02:14 - Oui, voilà, mais justement, on aimerait savoir les mesures d'accompagnement...
02:17 - Elle parle de pharmacie, d'un modèle médical,
02:20 on sent qu'il y a un accompagnement médical derrière.
02:22 - Et qu'il soit acceptable par l'environnement.
02:25 Il n'y a qu'à voir sur les salles de...
02:27 - Les salles de shoot.
02:28 - Tout dû me d'appeler à les salles de shoot ce que ça suscite
02:31 dans l'environnement de ces salles de shoot.
02:34 Et je suis une militante des salles d'injection surveillées.
02:37 Mais voilà, c'est des problèmes très très complexes.
02:41 - Après ce qu'elle dit, elle aussi, elle dit "Voilà, il faut pas mettre ça
02:44 sur le cou de l'émotion".
02:45 - Et nous, aux Pays-Bas, on raisonne de façon pragmatique.
02:48 Et en fait, typiquement avec la prostitution,
02:50 il y a une pratique, c'est la prostitution, et bien on l'encadre.
02:53 Et là, les gens se droguent, on n'aboutira pas à la pratique.
02:55 - Comme le cannabis est libre, on s'est rendu compte
02:58 que cette mesure de libéralisation avait évidemment entraîné
03:02 vers d'autres modes de consommation.
03:04 Alors on passe à la cocaïne, et puis on passera à quoi ?
03:06 - Alors c'est juste où on va, c'est ça, c'est la question qui peut se poser.
03:09 - Le pragmatisme, c'est quoi ? C'est de faire tout ce qui est bien
03:12 pour sortir les gens de la dépendance à la drogue.
03:15 Tout comme la prostitution, il faut sortir les femmes
03:18 de cet esclavage sexuel.
03:19 Alors qu'on encadre, qu'on accompagne, je veux bien,
03:21 mais vers le haut, pas vers le bas.
03:23 Là, on a l'impression que c'est à chaque fois pour céder, céder, céder.
03:26 Et accompagner en effet dans la glissade
03:28 vers toujours plus de dépendance.
03:29 - Mais on n'est pas dit que les méthodes traditionnelles répressives,
03:31 elles ne marchent pas.
03:32 - Certes, mais il faut chercher d'autres choses.
03:33 - Et la libéralisation ne marche pas non plus.
03:35 - Non, c'est ça.
03:36 - Ça dépend comment, ça dépend où.
03:38 - Au Portugal, vous voyez, j'y reviens.
03:40 - On a assez peu de retours concluants sur le thème
03:43 "sous les horizons, il ne s'agit pas de la violence".
03:45 - Oui, c'est ça.
03:46 - Dans le port d'Amsterdam, il y a des marins qui sniffent.
03:49 - Oui, ça va être ça.
03:51 - Il y a des marins, il y a des dames.
03:53 - Sébastien, sur ce sujet ?
03:55 - Non, tout a été dit.
03:56 C'est vrai que le vrai problème, c'est jusqu'où on va.
03:58 Parce que jusqu'où on va dans la défonce.
04:00 Je veux dire, à un moment, et de s'interroger aussi
04:02 pourquoi cette société...
04:03 - Défonce du consommateur.
04:04 - La défonce du consommateur, c'est ça, Perico.
04:05 Non, mais pourquoi cette société a ce besoin
04:08 de plus en plus de consommer des stupéfiants ?
04:11 Ça a commencé dans les villes, dans les banlieues.
04:13 Après, c'est arrivé maintenant.
04:14 - Il y a 50 ans, on buvait une quantité d'alcool
04:17 qui est sans commune mesure avec ce qui se fait maintenant.
04:20 - Et on a réussi.
04:21 - Mais on a réussi effectivement à le limiter.
04:23 Et aujourd'hui, on boit moins, mais mieux.
04:25 - Peut-être par le départ de la religion.
04:27 Les églises qui font décompenser la drogue par les églises.
04:30 - Par les hosties.
04:31 - Non, mais...
04:32 - L'obligation du peuple.
04:33 - Voilà, vous voyez, j'y allais et je n'y suis pas venu.
04:35 - Ou par la culture, peut-être.
04:36 - Alors, la culture, ça serait merveilleux.
04:38 - Et les accueillir après d'aller réécrire, ce serait beaucoup plus facile.