• il y a 8 mois

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00:00 Les Jeux de Paris c'est donc demain ou presque, J-100 avant la cérémonie d'ouverture, un peu plus de trois mois.
00:05 On en parle avec votre invité, Marie Rouenche.
00:07 Vous recevez Michel Andrieux, médaille d'or au JO de Sydney en avion.
00:10 Bonjour Michel Andrieux.
00:12 Bonjour.
00:12 Alors J-100 effectivement avant les Jeux Olympiques de Paris, est-ce que c'est un rendez-vous que vous vous attendez particulièrement ?
00:19 Oui, 100 jours avant, ça commence à mettre la puce au niveau des athlètes, de dire "ben voilà, on arrive".
00:27 Tout le travail est pratiquement déjà fait, malgré qu'il reste trois mois, trois mois c'est très long,
00:33 mais ça va très vite parce qu'il y a déjà des épreuves qui vont arriver bientôt, et pour certains encore de gagner leurs qualifications.
00:41 Et d'un point de vue de spectateur, c'est un moment que vous attendez aussi ?
00:43 Oui, alors au niveau spectateur oui, parce que ça démange.
00:46 Moi je me rappelle pour les premiers Jeux que j'ai participé en 92, juste avant, quelques mois avant, il y avait les Jeux d'hiver,
00:53 parce qu'à ce moment-là c'était en même temps, et c'est vrai que j'ai vécu comme téléspectateur, et c'est important,
01:01 c'est magnifique, c'est beau, on voit différents sports, et c'est l'occasion, c'est un rendez-vous de tous les quatre ans qu'il ne faut pas louper.
01:10 Alors justement, on sent les Français pas si impatients que ça, de ces JO, critiques aussi,
01:15 on va écouter l'avis d'une de nos auditrices, elle s'appelle Justine Els, qu'elle reproche aux JO, et bien c'est le prix des billets pour y assister.
01:22 Les places sont très chères, j'avais été tirée au sort, j'avais regardé notamment le basket, en 3 contre 3, c'était à Lille,
01:27 donc ça impliquait le déplacement, plus le prix des places qui n'était pas donné, ou alors il fallait vraiment aller voir les matchs d'entrée,
01:33 qui était encore un prix assez élevé, donc c'est vrai que ça ternit un peu le tableau, on voit ça comme un événement sportif hyper fédérateur,
01:39 et derrière il y a tout un côté économique, et finalement ça gâche un peu le plaisir.
01:42 Et sur notre page Facebook, on a carrément Jesslyn qui a réagi, qui nous dit "ça coûte trop cher pendant que nous on doit se priver,
01:47 donc boycotter les JO c'est la meilleure des solutions", on a Alain qui nous dit "JO = Pompe Afrique, avec des disciplines qui n'ont rien à faire dans les jeux,
01:54 on cherche le bling bling au lieu de la sobriété", et enfin Quentin qui nous dit "les français sont fans des JO mais pas de l'organisation, et les à côté de ceux de Paris".
02:01 - Est-ce que vous comprenez cette forme de désaffection des français pour leur propre JO ?
02:06 - Ouais, je les comprends un tout petit peu, parce qu'il y a quand même des places, vous l'avez annoncé ce matin à 24h,
02:14 donc on peut voir les jeux, après c'est vrai que certaines places sont peut-être un peu chères,
02:24 mais en tout cas je pense que les stades, les tribunes vont être vite rompies,
02:31 et on va dire que le français est toujours un peu râleur, on veut tout avoir, mais à un moment donné, il est un prix.
02:40 - Vous, vous avez une belle histoire, avec les jeux, vous y avez participé 3 fois si je me trompe,
02:46 2 médailles, une en bronze à Atlanta, et une en or à Sydney, surtout, en 2000,
02:51 alors si vous ne deviez garder qu'un souvenir, je sais que c'est une question difficile, mais quel serait-il de ces JO ?
02:55 - Il y a plein de souvenirs, on va prendre la plus belle, c'est-à-dire c'est la médaille, c'est la course elle-même,
03:03 parce que notre course elle sera un peu de l'ordinaire.
03:06 - Vous avez déposé vos concurrents à un moment de la course ?
03:09 - Voilà, voilà, c'était ce qu'on voulait faire, c'était pas évident de la réaliser,
03:13 comme on dit, il faut que le jour, on soit prêt, et nous c'était notre jour,
03:19 et on a vraiment réussi à faire la course qu'on souhaitait,
03:23 et c'est vrai que ce côté-là, c'est les belles images qui restent en moi.
03:30 - Qu'est-ce qui se passe dans votre tête au moment où vous passez la ligne d'arrivée ce jour-là avec votre partenaire ?
03:35 - Alors ça va très vite, c'est vrai que c'est déjà un soulagement,
03:39 on est un peu dans notre nuage, on a du mal à le réaliser tout de suite,
03:48 surtout qu'on est très fatigué, on était épuisé, parce que ça s'est fini à pas grand-chose,
03:54 mais c'est quand même du bonheur, c'est un soulagement, et c'est avec beaucoup de joie.
04:00 - Qu'est-ce que ça représente les Jeux, et une médaille au jeu en or, en plus dans un sport comme le vôtre, l'aviron ?
04:06 - Pour nous c'est très important, parce qu'on a été champion du monde plusieurs fois,
04:10 mais le fait d'être champion olympique, pour nous c'est une reconnaissance,
04:14 malheureusement notre sport, on n'en parle pas beaucoup dans les autres périodes,
04:19 et c'est vraiment sur les Jeux où on peut sortir de l'audiment,
04:23 donc pour nous c'est important, et ça a une grande importance.
04:27 - Les JO de Paris, on en parle avec notre invité ce matin, Michel Andrieux,
04:31 médaillé d'or en aviron au JO de Sydney en 2000.
04:34 - Alors évidemment c'est un coup de projecteur, tous les 4 ans sur des disciplines dont on parle un peu moins,
04:38 que le judo ou le foot par exemple, est-ce que ça se poursuit en termes de notoriété,
04:43 est-ce que vous avez vu des bénéfices après à votre titre olympique ?
04:46 - Alors oui, ça suit un peu, mais après au bout de quelques temps c'est vite à l'oubli,
04:53 mais aujourd'hui, je fais un métier, que grâce à ce titre olympique dans mon milieu,
04:59 il me sert un peu.
05:02 - Vous vendez du matériel en lien avec l'aviron ?
05:04 - Oui, je vends du matériel d'aviron, des bateaux d'aviron, d'une grande marque,
05:09 et donc aujourd'hui c'est ce qui me permet d'avoir un peu une reconnaissance de la médaille.
05:16 - Vous avez aussi été entraîneur à l'ENB, vous avez notamment encadré les frères Turlan,
05:21 Guillaume et Thibault, qui vont aller au JO cet été.
05:25 Déjà, est-ce que c'est une fierté pour vous de voir des jeunes que vous avez encadrés arriver au jeu ?
05:29 - Oui, c'est une fierté parce que c'est vrai qu'on passe beaucoup de temps,
05:33 on mise sur des athlètes, c'est pas du 100% de réussite,
05:38 donc les voir aujourd'hui à ce niveau-là, c'est une certaine fierté,
05:43 et puis j'espère pour eux d'aller le plus loin possible.
05:46 - De perpétuer aussi un peu le succès de l'aviron au jeu ?
05:50 - Oui, parce qu'ils font partie des leaders de l'équipe de France,
05:55 et on peut souhaiter au moins une finale, voire pourquoi pas un podium olympique.
06:01 - Est-ce que vous irez les voir cet été au JO de Paris ?
06:04 - Oui, si je peux, si les places sont accessibles.
06:09 Oui, mais en aviron, les places sont quand même accessibles.
06:12 - Est-ce que globalement, les JO, vous allez y aller, même sans parler de cet aspect de place,
06:17 mais est-ce que c'est un rendez-vous auquel vous allez toujours, auquel vous aimez assister ?
06:21 - Oui, bien sûr, j'ai eu l'occasion d'aller au jeu de 2012,
06:24 et vraiment j'ai vécu des bons moments,
06:27 j'ai découvert aussi d'autres sports que l'aviron,
06:30 et si je vais à Paris, je vais aussi profiter de voir d'autres sports que je ne connais pas.
06:35 - Vous avez parlé de ces athlètes qui rêvent encore de se qualifier pour les JO,
06:39 vous qui y êtes allé, est-ce que vous avez un message, un mot, un encouragement à leur donner aujourd'hui,
06:44 notamment les athlètes girondins qui espèrent encore y aller ?
06:46 - Oui, il ne faut pas écarter son rêve,
06:51 pour moi c'était un rêve de gamin de participer aux Jeux Olympiques,
06:55 voilà, comme on dit, tant qu'on n'a pas passé la ligne d'arrivée, il faut toujours garder espoir,
07:00 et l'espoir mûrit la réussite, donc c'est très important.
07:04 - Et on peut sortir la course d'une vie juste parce que c'est les JO ?
07:08 - Oui, oui, oui, les Jeux sortent vraiment de l'ordinaire,
07:12 et puis après on se prépare, on y pense depuis très longtemps,
07:17 même si la préparation dure 4 ans, mais l'année des Jeux,
07:22 vraiment, on y pense très fort, et notamment quand c'est nos premiers Jeux,
07:26 même des fois on se met trop la pression.
07:29 - Merci beaucoup Michel-André Yeux d'avoir été avec nous ce matin.
07:32 - Je vous remercie de votre invitation.
07:33 - Je rappelle que vous êtes médaillé d'or en aviron aux JO de Sydney en 2000,
07:37 entre autres, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.

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