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00:00 Comment ça se passe la culture d'oignon ?
00:07 La culture d'oignon aujourd'hui pour nous, elle est très saisonnée.
00:12 Là on est en début de plantation pour cette année.
00:16 La grosse difficulté qu'on rencontre à la plantation déjà c'est toute la préparation du terrain.
00:23 Parce que si on est sur une zone où on a un terrain très compliqué,
00:26 je pense qu'au niveau climat on est gâté.
00:30 Mais par contre, le travail du soir c'est le stress compliqué.
00:34 Et ça donne plus envie de produire d'oignon ?
00:38 Oui, le fait qu'on rencontre tellement de contraintes pour cette culture aujourd'hui,
00:43 c'est vrai que ça en décourage beaucoup.
00:46 Nous c'est la troisième année qu'on en fait avec mon collègue.
00:50 On n'est pas encore découragé mais c'est vrai que si on fait les comptes depuis trois ans,
00:55 on aurait dû arrêter.
00:56 Pourquoi vous êtes lancé dans cette production et pourquoi vous auriez dû arrêter ?
01:04 Moi-même je me suis lancé dans la culture d'oignon par rapport à mon collègue avec qui on bosse en étroite collaboration.
01:12 Lui il avait fait de l'oignon depuis le temps de ses parents.
01:15 Comme le monsieur le président en parlait tout à l'heure, c'est une question d'affinité avec une culture.
01:20 Moi je n'y connaissais rien.
01:21 Ce qui m'a attiré dans l'oignon c'est qu'à la base je suis plus à affinité avec la mécanisation.
01:28 Je voyais en l'oignon une culture qui était 100% mécanisable.
01:32 On s'est vite rendu compte que c'était très compliqué et qu'au final on a réussi à mécaniser une toute petite partie.
01:40 Aujourd'hui les comptes font qu'on ne s'en sort pas parce qu'on a encore beaucoup trop de main d'oeuvre.
01:47 Sauf qu'on a amélioré quand même en trois ans et on espère continuer à améliorer et arriver à mécaniser de plus en plus pour avoir une rentabilité un peu plus correcte.
01:58 Justement en termes de rendement vous êtes à compte de combien ?
02:00 On n'est même pas à la moitié de ce qui est annoncé l'année dernière.
02:04 Sur la Véronique je crois qu'on a fait à peu près 8 tonnes d'étape.
02:09 Au lieu de 15 qu'on aurait dû faire, la Rose Bourbon il y en a qui annoncent 40-45 tonnes.
02:16 On était à peine à 20 tonnes d'étape.
02:18 Vous produisez à perte ou vous arrivez quand même à dégager ?
02:21 On produit à perte, à perte ou à l'équilibre on va dire, à peine à l'équilibre.
02:25 On arrive à payer juste les charges mais il ne reste rien depuis trois ans.
02:29 Donc on espère que ça va changer.
02:31 Est-ce qu'il y a la concurrence ?
02:34 Oui c'est ça aussi, c'est qu'après au moment de la commercialisation, comme on l'a dit tout à l'heure,
02:39 tous les ONU au pays arrivent en même temps et là c'est compliqué d'aller négocier les prix avec les coopératives, à essayer de vendre en gros.
02:45 Nous on a fait le choix de planter des grandes surfaces.
02:49 L'année dernière on a fait 2,5 hectares, cette année on va faire 3,8 hectares.
02:57 Donc avec des surfaces comme ça, on ne peut pas se permettre d'aller vendre des tailles.
03:02 Du coup ça devient très compliqué quand tout arrive en même temps de négocier les prix avec les grossistes.