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Opération «Mayotte place nette» : un an après l'opération Wuambushu, les habitants sont dubitatifs
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Transcription
00:00 Mayotte maintenant, l'État a lancé hier l'opération Mayotte Place Net avec dans son viseur 60 chefs de bande
00:05 et 1300 bangas, ces cases de bidonvilles à détruire.
00:09 1700 policiers et gendarmes mobilisés pendant trois mois,
00:13 l'objectif est de lutter contre l'immigration illégale et l'insécurité qui gangrène l'île
00:17 mais sur place, les habitants sont sceptiques, Inès Zégloul.
00:20 Il y a un an, presque jour pour jour, Bruno Voyet arrivait des centaines de policiers sur son île.
00:25 Quelle a été la différence ? Des caillassages de partout, des pillages, des vols, des cambriolages ?
00:30 Wambushu 1, pour lui, un échec. Alors Wambushu 2...
00:33 Dubitative sur le fait que ça fonctionne, ceux qui ont l'habitude d'être les délinquants
00:37 n'ont qu'à patienter, toutes ces forces de l'or, toute cette sécurité,
00:40 dans deux mois ne sera plus présente, il faut qu'elle soit présente constamment.
00:44 Un dispositif sécuritaire insuffisant donc, martèle-t-il, et qui plus est, inadapté.
00:49 En particulier la destruction de près de 1300 bangas, ces cases en tôle construites illégalement,
00:54 soit deux fois plus que par le passé.
00:56 On déplace le problème.
00:58 Ça y est, des membres du collectif citoyen des forces vives de Mayotte.
01:01 Les jeunes, ni régularisables, ni expulsables, une fois qu'ils ont été décassés sur un point X,
01:07 ils vont dans un quartier Y et ça tourne en rond.
01:10 Il faut faire une prévention sur le terrain pour qu'il n'y ait pas d'autres bangas.
01:14 Des collectifs qui n'excluent plus de bloquer à nouveau l'île à coup de barrage,
01:17 si les promesses de la métropole ne sont pas tenues.
01:19 Inès Zégloul pour Europe 1.

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