FRANCE BLEU ORLEANS - L'INVIT2 DU 6/9 : Bruno Konczylo

  • il y a 6 mois

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Transcription
00:00 Nous parlons des Jeux Olympiques avec Bruno Concilo, demi-finaliste aux 800 mètres aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996.
00:08 Il est notre invité ce matin. Bonjour Bruno.
00:10 Bonjour à vous.
00:11 C'est J-100 avant le début des JO de Paris.
00:14 Alors vous êtes aussi, on précise aujourd'hui, un des vice-présidents de la Ligue régionale du Centre d'Athlétisme.
00:20 Les JO, ça y est, vraiment on y est là, on sent la ferveur qui monte.
00:25 Oui, effectivement, il y a 4 mois de ça, ce n'était pas un sujet d'actualité.
00:29 Aujourd'hui, c'est un sujet au quotidien et dans ma sphère à la fois sportive mais pas que, professionnelle aussi et sur le plan familial,
00:37 c'est un sujet qu'on le traite plus d'une fois par jour.
00:39 Ils disent quoi les gens ?
00:40 On sent l'engouement monter et c'est important parce que pour l'instant on avait un petit peu peur que ces Jeux à Paris soient un peu plats.
00:50 L'engouement, de la fierté aussi ?
00:51 Je pense oui, on a quand même un beau pays, on a des sites de prestige et il faut à tout prix que cette image de la France ne soit pas écornée
00:59 et qu'on puisse profiter de ça pour que le tourisme puisse se développer par derrière.
01:04 Quand vous avez vu la flamme allumée hier à Olympie en Grèce, Lormano Doux, première relayeuse française,
01:11 quand on est athlète, elle l'a été, vous l'avez été, ça fait quelque chose de supplémentaire, évidemment on imagine l'émotion.
01:18 C'est un vrai symbole la flamme olympique, je pense que pour tout sportif mais pas que, c'est un vrai symbole.
01:23 Lormano Doux, je pense que c'était la meilleure des égéries pour pouvoir nous rapprocher de cette flamme de la France.
01:33 Quand on est athlète, on va y revenir aussi un petit peu après, les derniers mois, les deux mois qui viennent,
01:40 il y a une petite angoisse de se dire "waouh, il faut que je continue à m'entraîner mais surtout il ne faut pas que je me blesse".
01:45 Oui, on est toujours sur le fil du rasoir, on a cette peur, il y a toujours un stress forcément,
01:52 et puis quand l'athlète est performant, il y a toujours ce côté performance et ce côté blessure qui sont vraiment juste à poser.
01:58 Et comme c'est quand même que tous les quatre ans et parfois et souvent une fois dans sa vie, on n'a pas envie de les rater.
02:06 Vous ça a été une fois dans votre vie ?
02:08 Ça a été une fois dans ma vie, j'avais eu une blessure en 1992 sur Barcelone et je n'avais pas pu participer.
02:13 Donc forcément Atlanta, 28 ans, je savais que c'était la dernière échéance.
02:18 Atlanta 1996, vous êtes en demi-finale du 800 mètres, vous êtes le seul Français ?
02:24 On était deux Français et deux Français ont échoué en demi-finale.
02:27 Comment ça se passe dans le stade ? Quels souvenirs vous avez encore aujourd'hui ?
02:32 Alors c'est assez étonnant parce que c'est un stade de 80 000 places, ça correspond au stade de France,
02:36 donc je suis déjà allé en spectateur au stade de France pour du rugby par exemple et il y a un engouement, une ferveur.
02:41 Mais quand on est dans le stade, on n'entend pas tout ça en fait.
02:44 Je pense qu'on est programmé pour sa compétition et puis on est focus dessus, donc on n'entend pas forcément la clameur extérieure.
02:53 Vous dites aussi ce moment-là, finalement c'était une récompense pour tous ceux qui m'ont accompagné pendant mon parcours de sportif.
03:00 Ça veut dire quoi ?
03:01 Bien sûr, moi j'ai commencé à l'âge de 10 ans, j'étais un sportif lambda, je venais de la masse, c'était pas péjoratif.
03:08 Et puis au bout de 18 ans de pratique, derrière ça, il y a des entraîneurs, il y a des bénévoles, il y a une famille qui nous soutient.
03:15 Et je pense que même si je faisais un sport individuel, derrière cette qualification et cette participation, il y avait tout mon entourage qui était récompensé.
03:23 Votre famille qui vous accompagnait, vos entraîneurs qui vous ont poussé, et justement tous les jours aussi derrière vous.
03:31 C'est ça ces valeurs du sport là Bruno, que vous vous défendez à travers ces Jeux Olympiques ?
03:36 Oui, j'ai été sportif de haut niveau, j'ai été Olympien, mais avant tout je suis un représentant du sport de masse.
03:48 Et je revendique ça, effectivement on parle aujourd'hui de sport de haut niveau avec l'arrivée des Jeux Olympiques,
03:55 mais il faut à tout prix que chacun puisse participer à son humble niveau.
04:02 Et les jeunes évidemment, à qui il faut dire "faites du sport, allez-y, sautez, courez, marchez, nagez, c'est la vie !"
04:09 Les jeunes et les moins jeunes, je pense qu'on vieillit de mieux en mieux, il faut se maintenir, il faut commencer tôt,
04:15 il faut se dépasser, sans pour autant aller vers de la haute performance.
04:20 La haute performance c'est dédié à certains, mais il faut à tout prix faire du sport, bouger.
04:26 Les JO de Paris, vous allez assister à des épreuves ?
04:29 Alors la Ligue du Centre a acheté une centaine de places pour pouvoir envoyer nos bénévoles, nos dirigeants, des jeunes juges, pour marquer l'événement.
04:39 Personnellement moi je serai en montagne, j'essayerai d'approcher les Dieux de l'Olympe,
04:42 pour qu'ils soufflent favorablement sur nos sportifs français.
04:46 Mais de toute façon on aura suivi aussi le passage de la flamme dans le Loiret le 10 juillet.
04:50 Juste un dernier mot, qui pourrait allumer la vasque au petit jeu des pronostics ?
04:55 Je sais ce que vous allez me répondre, j'espère que vous allez me répondre ça, allez-y !
04:59 J'allais dire moi, mais c'est sûrement pas la meilleure des personnes.
05:03 Je pense qu'il y a Marie-Jo Pérec sur l'athlétisme, je ne défends pas que l'athlétisme,
05:07 mais Marie-Jo Pérec, triple championne olympique, c'est quand même une valeur certaine.
05:13 Il y a un côté féminin, et je pense que ça sera sûrement l'une ou les derniers.
05:19 Peut-être qu'il pourrait y avoir un duo, je ne sais pas.
05:21 Merci beaucoup, on vous garde Bruno Cansino, merci à vous d'être venu ce matin sur France Bleu Orléans.
05:28 Très bonne journée.

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