Françoise De Smedt (PTB) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:03 Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite, les principaux titres de votre Carrefour de l'information.
00:08 Le vote la nuit dernière d'une proposition qui prêt, qui renvoie le décret paysage.
00:13 La commission de l'enseignement supérieur du Parlement de la Fédération a validé
00:16 la proposition de décret amendé du du OPS Écolo. Pas mal de réactions que l'on verra tout à l'heure.
00:22 De l'Aïn, la SNCB, la STIB et les TEC lancent une nouvelle campagne pour mettre fin aux agressions à l'égard du personnel des transports.
00:29 Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB, sera en ligne avec nous tout à l'heure.
00:34 Et puis la suite de notre couverture de la campagne électorale, notre invité dans quelques instants,
00:38 Françoise De Smet, la tête de liste PTB à la région bruxelloise.
00:42 En deuxième partie d'émission à l'international, dans un rare bilan, Kiev annonce son estimation du nombre de personnes portées disparues.
00:49 L'Ukraine déplore la disparition d'au moins 37 000 personnes après deux ans de guerre.
00:54 Et puis nous irons au Maghreb, comme tous les jours, notamment en Tunisie. Les chefs d'accusation dans l'affaire du complot contre la sûreté de l'État.
01:01 Huit personnes inculpées suite à la clôture de l'instruction. Voilà donc pour l'essentiel du Carrefour de l'Info qui démarre dans une poignée de minutes.
01:08 Carrefour de l'Info sur Arabelle.
01:14 Voilà, je vous le disais il y a quelques instants, la poursuite de notre couverture de la campagne électorale en cours sur Arabelle.
01:19 Notre invité aujourd'hui, Françoise De Smet, PTB, tête de liste à la région bruxelloise.
01:23 Bonjour. - Bonjour.
01:24 - Et merci d'être avec nous sur Arabelle. - Avec plaisir.
01:27 - Une première question, si vous le voulez bien, que je pose régulièrement à tous nos invités.
01:32 Une petite carte de visite pour rafraîchir la mémoire peut-être de certains.
01:35 Qui est un petit peu Françoise De Smet, un petit peu son parcours et son histoire ?
01:39 - Donc mon nom c'est Françoise De Smet, j'ai 49 ans, je suis maman de deux enfants.
01:44 J'ai travaillé pendant 15 ans à l'hôpital Erasme à Bruxelles.
01:47 Et puis voilà, je me suis transférée, on va dire, au Parlement bruxellois.
01:51 Et en 2019, je suis devenue la chef de groupe du PTB au Parlement bruxellois.
01:55 - On rappelle que vous êtes physicienne déjà ? - Je suis physicienne à la base, oui.
01:57 - D'accord. Et pourquoi en fait la politique ? C'est votre parcours professionnel qui vous a amenée...
02:03 - Ben oui, parce que j'ai toujours voulu m'impliquer socialement dans la société.
02:07 Donc c'est pas étonnant que je me suis retrouvée dans les soins de santé d'ailleurs.
02:11 Mais du coup après, voilà, on a envie de pouvoir agir de manière plus large
02:15 et plus importante au niveau de la société. Et voilà, c'est comme ça que j'ai passé le cap.
02:20 - Alors vous avez pas mal de champs de prédilection.
02:23 Le logement, la mobilité, l'égalité entre les femmes et les hommes, le droit au logement.
02:27 Autant de thématiques, mais on va sélectionner quelques-unes, parce que le temps est limité.
02:32 On va commencer par le logement, si vous voulez bien avoir un constat.
02:36 Il est devenu presque impossible pour les faibles et moyens revenus de trouver un logement à Bruxelles.
02:40 Des logements qui sont souvent hors de prix.
02:42 - Absolument. Donc tous les jours, il y a des gens qui m'envoient des appels au secours.
02:47 "Mon bail va s'arrêter, je ne retrouve pas de quoi me loger."
02:51 Il y a aussi énormément de discrimination sur le marché locatif privé.
02:56 Donc aussi les familles monoparentales, les mamans avec enfants, voilà, où elles sont refusées.
03:02 Soi-disant pas assez de garantie, alors que ce sont des gens qui travaillent aussi.
03:05 Et donc on a le loyer moyen à Bruxelles qui est monté maintenant à 1200 euros.
03:10 Quand vous cherchez un appartement, seulement deux chambres.
03:12 On ne peut pas dire que c'est très grand. Donc pour les familles, c'est problématique.
03:15 Et on est déjà à 1200 euros par mois.
03:17 Quand on a un salaire normal de travailleur, c'est impossible.
03:21 Même quand on travaille à deux, ça mange quasi la moitié des revenus.
03:26 Et donc on trouve essentiel maintenant qu'on doit avancer pour faire baisser les loyers à Bruxelles.
03:32 Et pour qu'on produise aussi beaucoup plus de logements sociaux de qualité,
03:36 du logement abordable, public, dans notre région.
03:39 - On va aller un petit peu dans le détail.
03:40 Le PTB dit vouloir un logement pour tous, accessible, de qualité, 100% durable.
03:44 Ça fait beaucoup. Comment y arriver ? Est-ce que c'est possible ?
03:46 - Oui, parce qu'on a un petit peu regardé dans les différents pays européens aussi,
03:50 les bonnes expériences qu'il y a.
03:52 Donc il faut savoir qu'à Vienne, par exemple, en Autriche,
03:55 c'est une ville où il y a 60% de locataires qui sont dans des logements publics.
03:59 Alors évidemment, on ne sait pas atteindre ce taux-là du jour au lendemain.
04:02 Mais en tout cas, on voit que c'est possible dans des villes
04:05 d'avoir beaucoup de logements publics abordables,
04:08 avec des gens qui ont des difficultés ou qui travaillent,
04:11 qui sont dans des logements de qualité avec des loyers qui restent accessibles.
04:15 Donc là, on a des beaux logements, suffisamment grands pour 850 euros par mois,
04:20 ce qu'on ne trouve absolument plus, évidemment, à Bruxelles.
04:23 Mais donc, ce qu'on veut faire, c'est d'abord encadrer les loyers
04:27 de manière contraignante pour les faire baisser.
04:30 Ça, c'est une première chose. C'est quelque chose qui existe dans d'autres villes en Europe aussi.
04:33 - C'est la fameuse grille contraignante des loyers.
04:34 - C'est ça. Donc ça veut dire encadrer les loyers,
04:36 ça veut dire en fait mettre un plafond maximum du prix qui peut être demandé
04:40 en fonction de la qualité du logement.
04:42 C'est-à-dire que plus votre logement est petit, moins vous allez payer,
04:45 plus il est grand, plus le loyer pourra être plus important,
04:49 s'il est bien isolé, etc.
04:50 Ce sont des critères objectifs qui seront pris en compte pour fixer le loyer.
04:55 Aujourd'hui, il faut savoir qu'il n'y a aucune règle pour fixer les loyers.
04:59 Et c'est ça qui a fait qu'ils ont explosé depuis des années dans notre région.
05:02 Et donc voilà, ça c'est la première chose qu'on veut mettre en place.
05:05 C'est une mesure d'urgence qui ne coûte rien, en fait,
05:07 donc qui serait facilement mise en place de manière rapide.
05:12 Et puis, comment produire du logement social ?
05:15 On a encore beaucoup de terrains publics dans les mains,
05:19 que ce soit à Josapha, que ce soit à Média Parc, on en parle beaucoup aussi,
05:23 Gare de l'Ouest, il y a encore différents terrains en région bruxelloise
05:26 qui appartiennent à la région ou aux communes.
05:28 Et ce qu'on voudrait faire, c'est qu'on ne revende plus ça
05:31 aux gros promoteurs immobiliers, mais qu'on les garde
05:34 et qu'on produise du 100% de logement public dessus.
05:36 Alors, tout ce programme passe selon le PTB
05:39 par la reprise du contrôle de l'aménagement du territoire.
05:42 C'est votre souhait pour mieux, disons,
05:44 contrôler la construction et la spéculation immobilière ?
05:47 Absolument. Donc, c'est vraiment avoir une vision globale sur la région
05:50 de où est-ce qu'on va encore pouvoir produire du logement public.
05:53 C'est ça qui va permettre d'avancer beaucoup plus vite dans la production.
05:56 Donc, le fait d'avoir le sol dans les mains,
05:58 évidemment, c'est fondamental. On voit ça à Vienne aussi.
06:01 Donc, ça, c'est vraiment une revendication très importante pour nous.
06:04 Un autre axe de votre programme, la mobilité.
06:08 Vous voulez des transports en commun de qualité et accessibles sur votre site.
06:11 On peut le voir en grand. Nous demandons quelque chose de révolutionnaire.
06:14 Alors, de quoi s'agit-il ?
06:16 Alors, certainement, à Bruxelles, ce qu'on veut, c'est le développement
06:19 des lignes de la STIB, qu'il y ait plus de lignes encore,
06:22 plus de lignes de tram, de bus.
06:26 Il faut qu'il y ait aussi plus de fréquences.
06:28 On veut des lignes la nuit pour que les jeunes aussi puissent se déplacer.
06:32 Absolument, oui, oui. Et on veut aussi aller vers la gratuité totale.
06:36 Donc, ça fait longtemps qu'on milite pour ça.
06:38 Et d'ailleurs, depuis qu'on est rentré au Parlement en 2014,
06:41 les tarifs de la STIB ont en tout cas stagné, voire certains diminués,
06:44 ce qui n'était pas le cas avant.
06:46 Donc, on voit que notre pression, le fait qu'on a mis ça sur la table,
06:49 dans le débat politique, ça fonctionne. On pèse là-dessus.
06:52 Mais on va aller encore un grand plus loin.
06:54 Parce qu'on voit qu'il y a 33 villes en France, dont Dunkerque,
06:57 qui pratiquent la gratuité des transports en commun, Calais aussi,
07:00 et un pays comme le Luxembourg.
07:02 Si vous allez au Luxembourg, vous ne payez rien du tout
07:04 quand vous prenez les transports en commun.
07:06 On voit que ça fonctionne, ça attire plus de gens dans les transports en commun.
07:10 Les gens utilisent moins la voiture, prennent les transports en commun.
07:12 C'est très facile de se déplacer parce que vous ne devez pas penser à votre carte Mobi.
07:16 Il n'y a plus de portique, il n'y a plus rien. Donc, c'est facile.
07:19 Comment est-ce qu'on veut financer ça ?
07:21 On veut s'inspirer de la France aussi.
07:22 Donc, ils ont un système de taxe transport que les grandes entreprises payent,
07:27 donc pas les petites. Les PME et tout ça sont dispensés.
07:31 En fait, c'est l'équivalent de payer un abonnement STIP à chaque employé.
07:34 Ce n'est pas très compliqué. C'est juste étendre un système qui existe déjà.
07:37 Et avec ce financement-là, on arrive à financer la gratuité.
07:40 Alors justement, avant cette gratuité, peut-être un billet unique pour le train,
07:44 le tram, le bus et le métro, c'est ce que vous souhaitez ?
07:46 C'est ce qu'on souhaite aussi.
07:48 Parce qu'on voit qu'il y a des pays comme l'Allemagne qui a fait ça
07:52 sur certaines périodes l'été, et ça a permis d'attirer aussi des gens
07:55 dans les transports en commun.
07:56 Il y a une difficulté, quelque chose qui décourage aussi les gens d'utiliser le transport,
08:00 c'est que vous avez effectivement plein d'opérateurs différents,
08:03 et c'est compliqué de sauter de l'un à l'autre.
08:05 On est venu ici parce que nous, on a la chance d'avoir justement
08:09 la possibilité de prendre tous les opérateurs.
08:11 On est venu avec un bus de l'Aisne, ça a été super facile.
08:13 Ça nous évite de prendre la voiture, mais on veut ça pour tout le monde maintenant.
08:17 Alors, on va en continuer à propos à présent, au droit à la rénovation,
08:21 à notre de vos axes dans votre programme.
08:23 Je lis que chacun peut rénover sa maison pour l'isoler avec le système de tiers payants.
08:28 De quoi s'agit-il ?
08:29 Alors, je vais peut-être expliquer la situation aujourd'hui qui est très compliquée
08:33 et qui ne fonctionne pas, c'est que le gouvernement bruxellois
08:36 va en fait mettre en place des obligations de rénovation.
08:40 Je pense que c'est important de le préciser aux gens parce qu'ils ne sont pas au courant.
08:43 Il y aura des obligations, et si les travaux de rénovation ne sont pas faits,
08:47 il y a même des amendes qui vont être mises, et on parle de plusieurs milliers d'euros.
08:51 Donc, pour refaire un toit, ça peut monter jusqu'à 30 000, 40 000 euros.
08:55 Et donc, le système de primes, en fait, non seulement il ne couvre pas l'ensemble des travaux,
09:00 mais en plus, les primes sont données après les travaux.
09:03 Ça veut dire que vous devez avancer les 30 000 euros.
09:05 Moi, je ne sais pas qui sait faire ça.
09:06 Oui, on s'en est été.
09:07 Les petits propriétaires, ce n'est pas possible.
09:08 Ils n'ont pas cet argent-là à mettre sur la table, et donc ils vont être en plus sanctionnés
09:12 s'ils ne font pas les travaux avec des amendes aussi de plusieurs milliers d'euros.
09:16 Donc, non seulement c'est injuste socialement,
09:18 c'est surtout les petits propriétaires qui n'ont pas beaucoup d'argent qui vont être pénalisés,
09:21 mais en plus, ça freine la rénovation des maisons.
09:24 Or, on a besoin d'avancer sur la rénovation des maisons.
09:26 Et ces dispositifs, les primes, c'est inefficace ?
09:28 Pour nous, c'est totalement inefficace.
09:30 C'est injuste socialement, et en plus, c'est inefficace.
09:32 Donc, c'est pour ça qu'on veut mettre en place un tiers payant.
09:35 Qu'est-ce que ça veut dire ?
09:36 Ça veut dire qu'on veut de nouveau s'inspirer de quelque chose qui existe.
09:39 Chez nos voisins français ?
09:40 Non, chez nos voisins allemands, maintenant.
09:42 Donc, en Allemagne, ils ont une banque publique.
09:45 Et donc, ça permet évidemment de faire des prêts beaucoup plus importants.
09:49 Donc, la banque prête l'argent.
09:51 Ce n'est pas le propriétaire qui doit avancer l'argent, c'est la banque qui prête l'argent.
09:55 Et une fois que la maison est bien isolée,
09:57 évidemment, votre facture d'énergie, elle diminue.
09:59 Donc, voilà.
10:00 Et ça va vous permettre, en fait, après,
10:02 de rembourser petit à petit les travaux qui ont été faits.
10:07 Et on voit qu'entre 2006 et 2016, en Allemagne,
10:09 ils ont fait 4 millions de rénovations grâce à ce système.
10:12 Donc, on voit que ça avance beaucoup plus vite qu'avec des systèmes de primes.
10:15 Et en plus de ça, ça ne pénalise pas les propriétaires.
10:18 Au contraire, ça les aide et ça les encourage à faire la rénovation des maisons.
10:22 Et ce qu'ils font aussi, c'est qu'ils organisent ça par quartier.
10:26 Donc, le problème avec le système de primes,
10:28 c'est que chaque propriétaire, de manière individuelle,
10:30 doit faire les démarches lui-même.
10:32 C'est super compliqué.
10:33 Il y a 42 primes différentes.
10:35 Quand vous allez sur le site internet, on ne comprend rien.
10:37 Et donc, ça complique aussi, évidemment.
10:40 Et ça rend difficile d'avancer vite sur les rénovations.
10:44 Tandis qu'avec un système où on va dans les quartiers,
10:47 voir rue par rue les travaux qu'on doit faire,
10:50 évidemment, on évite le gaspillage, on va beaucoup plus vite.
10:53 L'entrepreneur qui doit s'occuper d'une rue entière,
10:55 il sait mieux planifier les travaux.
10:57 Donc, voilà, tout ça est beaucoup plus juste socialement
11:00 et bon pour le climat.
11:01 - Donc, il y a moyen de rénover son logement à moindre coût
11:04 ou même sans débourser un euro, j'ai vu.
11:08 - Oui.
11:09 - Alors, on a évoqué tout à l'heure aussi les logements sociaux.
11:11 Là aussi, il y a un problème pour la rénovation
11:13 qui est tout de même devenue une urgence.
11:15 - Oui, absolument.
11:16 Et donc, là, il va falloir aller chercher de l'argent aussi.
11:18 Donc, chaque année, on demande le nombre de logements vides
11:22 qui restent et on est dans, toujours globalement,
11:25 autour des 5 000 logements sociaux vides dans notre région.
11:29 Il faut savoir qu'on n'en a que 40 000 sur la région bruxelloise.
11:32 Ce n'est vraiment pas beaucoup.
11:33 Donc, ça a à peine avancé depuis 30 ans, en fait.
11:36 Et pire que ça, il y a 780 familles en moins
11:40 qui logent dans un logement social aujourd'hui à Bruxelles
11:42 par rapport à 1989, il faut le savoir.
11:44 Et donc, oui, sur la question de la rénovation des logements sociaux,
11:48 c'est primordial aussi d'avancer.
11:50 Ça va demander des investissements, bien sûr.
11:52 Mais ce n'est pas pour rien qu'on demande un refinancement de Bruxelles
11:56 parce que notre région, aujourd'hui, elle est en faillite
11:58 par toutes les politiques qui ont été menées ces dizaines d'années.
12:02 Et donc, on doit changer.
12:04 Donc, nous, on dit qu'on veut vraiment un programme de rupture.
12:06 On doit changer radicalement les politiques qui sont mises en place.
12:08 Et on veut un refinancement de Bruxelles.
12:10 On a besoin d'argent pour faire des investissements sociaux
12:14 et certainement dans les logements sociaux aussi.
12:16 – Alors, on va parler des prochaines élections, proprement dites.
12:18 Quels sont les objectifs de Françoise de Smet et du PTB, justement,
12:24 pour ces élections ?
12:25 – On veut grossir parce qu'on voit que plus on a grandi,
12:29 plus on a pu peser dans le débat politique
12:31 et plus on a pu obtenir des victoires.
12:32 Je parlais tout à l'heure de la diminution des tarifs de la STIB,
12:36 ça c'est une chose, mais on a aussi dénoncé les bonus-pensions des députés.
12:41 Donc, ils s'octroyaient des bonus-pensions supplémentaires
12:45 par rapport à ce qu'un travailleur dans la fonction publique
12:49 peut avoir comme plafond maximum.
12:50 On a dénoncé ça, ça a été retiré.
12:52 Donc, c'est une victoire qu'on a obtenue
12:54 parce qu'on est contre, évidemment, tous les privilèges
12:57 que les députés peuvent avoir
12:59 parce que ça les déconnecte complètement de la réalité
13:02 de la plupart des travailleurs dans notre région.
13:04 Voilà, donc on a pu obtenir plusieurs victoires comme ça
13:08 et on veut grossir encore, justement, pour peser encore plus
13:12 dans le débat politique et obtenir encore plus de victoires
13:14 dans l'intérêt de la population.
13:16 – Alors, grossir, est-ce que le PTB va prendre ses responsabilités
13:20 et puis participer à la gouvernance et à la chose politique ?
13:23 – La première chose que j'ai envie de dire,
13:24 c'est qu'on prend déjà nos responsabilités.
13:26 La preuve, c'est qu'on a déjà obtenu des choses
13:28 dans l'intérêt de la population.
13:30 Donc, voilà, ceux qui essayent de faire croire
13:32 qu'on ne prend pas nos responsabilités,
13:33 on n'est pas d'accord avec ça.
13:34 On les prend déjà aujourd'hui.
13:36 Après, on a toujours dit qu'on n'était pas contre
13:39 de monter dans un gouvernement.
13:41 Évidemment, on veut prendre nos responsabilités
13:43 à ce niveau-là aussi.
13:44 Mais la question, c'est…
13:46 – Avec qui et comment ?
13:47 – Avec qui et surtout, est-ce qu'on va vraiment faire
13:50 une rupture avec les politiques du passé ou pas ?
13:52 Et donc, ce que je dis toujours, c'est que c'est…
13:54 Aujourd'hui, on est dans un moment de basculement.
13:56 Il y a une urgence sociale telle que, oui,
13:59 on doit faire une rupture avec les politiques du passé.
14:01 Et ce n'est pas à nous de plier là-dessus,
14:03 c'est les autres qui doivent changer.
14:04 Donc, on leur jette un peu la balle
14:06 de savoir qu'est-ce qu'eux vont faire.
14:08 Surtout, est-ce qu'ils vont vraiment appliquer
14:10 des politiques de rupture avec nous
14:11 pour répondre à cette urgence sociale, oui ou non ?
14:14 – Peut-être avant de nous quitter,
14:15 Françoise de Smet a conseillé un message à faire passer.
14:18 Une question que je pose aussi à tous les politiques
14:21 qui font beaucoup de clins d'œil en ce moment
14:23 en direction des jeunes, pour beaucoup,
14:25 qui vont voter pour la première fois aussi.
14:26 – Oui, oui, tout à fait.
14:27 Je les encourage, évidemment,
14:29 parce qu'il y a dans notre pays tout un mouvement social,
14:33 la classe travailleuse qui s'est battue
14:35 pour avoir le droit de vote.
14:37 Je pense que c'est important de rappeler ça
14:39 et que oui, il faut aller voter.
14:43 Après, on sait bien que ça ne suffit pas.
14:45 Nous, on est beaucoup plus pour la démocratie participative
14:48 tout au long des législatures, etc.
14:50 Mais c'est quand même important d'aller voter,
14:53 donner sa voix, s'exprimer, bien se renseigner
14:56 sur les différentes positions des différents partis.
14:59 Voilà, c'est un geste citoyen important à faire.
15:02 – Voilà, c'était donc la conclusion de Françoise de Smet,
15:05 PTB, tête de liste à la région de Bruxelles.
15:07 Merci d'avoir été avec nous, M. Arben.
15:08 – Merci à vous.
15:09 – On se retrouve dans quelques instants
15:10 pour la suite de votre Carrefour de l'Info.