Le site des impôts est ouvert... vous avez jusqu'au 30 mai en Isère pour faire votre déclaration de revenus avec comme nouveauté, la possibilité de la faire depuis une application sur votre Smartphone.
Et avant que la chasse soit ouverte, les chasseurs effectuent comme à chaque printemps le comptage des cerfs pour établir les quotas à éliminer.
Lui, c'est son livre qui est ouvert à la vente. Antoine Gentil, à l'origine du projet Starter qui donne une seconde chance à des enfants à la marge du système scolaire, est notre invité. Il nous présente son ouvrage "Classe réparatoire" et revient sur son documentaire "Un Bon début" sorti fin 2022.
Et avant que la chasse soit ouverte, les chasseurs effectuent comme à chaque printemps le comptage des cerfs pour établir les quotas à éliminer.
Lui, c'est son livre qui est ouvert à la vente. Antoine Gentil, à l'origine du projet Starter qui donne une seconde chance à des enfants à la marge du système scolaire, est notre invité. Il nous présente son ouvrage "Classe réparatoire" et revient sur son documentaire "Un Bon début" sorti fin 2022.
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00:00 Le site des impôts est ouvert, vous avez jusqu'au 30 mai en isère pour faire votre
00:13 déclaration de revenus avec, comme nouveauté, la possibilité de la faire depuis une application
00:19 sur votre smartphone.
00:20 Et avant que la chasse soit ouverte, les chasseurs effectuent comme à chaque printemps le comptage
00:26 des serres pour établir les quotas à éliminer.
00:30 Lui, c'est son livre qui est ouvert à la vente.
00:33 Antoine Gentil, à l'origine du projet Starter qui donne une seconde chance à des enfants
00:38 à la marge du système scolaire, est notre invité.
00:41 Il nous présentera son ouvrage Classe réparatoire et reviendra sur son documentaire Un bon début
00:46 sorti fin 2022.
00:48 Bonsoir à tous, bienvenue dans ce JT du mercredi 17 avril.
00:53 On fait le tour des actualités du Grand Grenoble.
00:57 La course aux européennes va très vite venir faire son étape en Isère.
01:02 A Grenoble, Raphaël Glucksmann et l'Iserois Olivier Faure sont attendus le 29 avril.
01:08 La tête de la liste d'alliances entre Place Publique et le Parti Socialiste sera aux côtés
01:13 du premier secrétaire du PS au Jardin de Ville à 19h pour un meeting.
01:18 Le lendemain, mardi 30 avril, se seront Manon Aubry, tête de liste, La France Insoumise
01:23 et Mathilde Panot, présidente du groupe Elephi, à l'Assemblée Nationale, qui viendront
01:28 rencontrer leurs potentiels futurs électeurs à Alp Expof.
01:32 Jordan Bardella, lui, a choisi Beaucroissant.
01:36 Le candidat aux européennes pour le Rassemblement National se rendra à la Foire de Printemps
01:41 ce dimanche 21 avril, dans l'après-midi, pour rencontrer les agriculteurs un an après
01:47 la venue de Marine Le Pen.
01:48 À cette foire de Beaucroissant, il pourrait aussi y avoir le ministre de l'Agriculture,
01:54 Marc Faineau, ce samedi.
01:56 Et depuis le 11 avril, le service de déclaration en ligne impots.gouv.fr est ouvert.
02:04 L'an dernier, en Isère, 735 000 déclarations ont été déposées, dont 89% de manière
02:11 dématérialisée.
02:12 Sur le département, la date limite de la déclaration papier est fixée au 21 mai et
02:18 au 30 mai pour les déclarations en ligne qu'il est désormais possible de faire depuis
02:22 une application mobile avec son smartphone.
02:25 Dès cette année, pour les déclarations simples, il sera possible de déclarer via le smartphone
02:32 ses revenus 2023.
02:33 Ce qu'on souhaite, c'est qu'il y ait de plus en plus de déclarants en ligne.
02:37 Aujourd'hui, c'est 90% des Iséraux qui déclarent en ligne.
02:40 On est là pour les accompagner, évidemment, à créer leur espace particulier pour ceux
02:47 qui voudraient rentrer dans ce processus dématérialisé, pour les usagers qui continuent
02:53 à déclarer papier.
02:54 Il y a le même dispositif de soutien, d'accompagnement, d'aide et de renseignement que pour ceux
03:00 qui déclarent en ligne, évidemment.
03:02 L'idée, c'est de dire que la déclaration en ligne, c'est plus simple, plus souple
03:07 et sécurisé et que la déclaration en ligne offre également un panel de services via
03:12 l'espace particulier, qui est un espace qui fonctionne un peu comme un compte bancaire
03:16 où on peut retrouver tous les éléments qui portent sur sa déclaration et notamment
03:22 les avis d'imposition dont on a souvent besoin.
03:25 Pour les propriétaires, il faudra aussi effectuer sa déclaration de l'occupation des locaux.
03:31 Elle est obligatoire depuis l'an dernier et sa date limite d'émission est fixée
03:35 au 30 juin.
03:36 Chaque année, les chasseurs parcourent plus de 16 000 kilomètres pour recenser les populations
03:42 de gibiers en Isère, avec son protocole précis, les données récoltées permettent ensuite
03:48 de réguler les populations.
03:50 Ambreux Crozet a suivi une opération de comptage de cerfs, voici son reportage.
03:55 L'œil à l'affût, à la recherche de la moindre silhouette de cerfs dans les forêts
03:59 du Vercors.
04:00 38 kilomètres de parcours, en pleine nuit, sur des terrains sinueux, gyrophares en action.
04:06 Au volant, Mickaël Pesanty, chargé du comptage, en copilote, un agent des forces de police,
04:15 éclairage à la main.
04:16 De ses jumelles, il guette les hardes de cervidés.
04:19 La réglementation est stricte, tout doit être déclaré, véhicule, plaque d'immatriculation,
04:34 nom des participants, heure de comptage, à la minute près.
04:37 Un engagement sans faille des chasseurs, l'opération se déroule quatre fois par
04:45 an au début du printemps.
04:47 Ce soir, trois voitures pour trois secteurs différents, le circuit est tracé d'avance.
04:52 "On comptabilise et on fait une analyse d'année en année.
04:55 L'année passée, on avait sur le premier comptage par rapport à cette année, on avait
05:01 un peu moins de cerfs, ce soir, sur Villars, on a compté 64 cerfs.
05:09 C'est un bon chiffre vu le temps qu'on a, vu que ce matin il y avait la neige, ça
05:14 s'est découvert et on a fini le comptage avec la pluie."
05:16 Après plus de deux heures de parcours, minuit s'approche, le comptage est terminé.
05:21 Une action importante de recensement, près de 250 cervidés vivent dans le Vercors.
05:27 Chaque année, les associations de chasse prélèvent une centaine d'individus pour
05:32 réguler la population.
05:33 Et pour chaque espèce, le protocole de comptage varie.
05:37 Pour les cerfs, il existe en plus du comptage nocturne, le comptage au bram qui permet de
05:42 recenser les mâles reproducteurs.
05:45 Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer Starter ? Depuis 2012, le lycée Guinemers
05:52 à Grenoble accueille des jeunes qui n'ont pas trouvé leur place dans le système scolaire
05:56 et leur permet de reprendre confiance.
05:59 Celui qui a porté et œuvré à la réussite de ce dispositif assez unique en France est
06:04 à mes côtés.
06:05 Bonsoir Antoine Gentil.
06:06 Bonsoir.
06:07 Les éditions presse universitaires de Grenoble sortent ces jours-ci votre livre "Classe
06:13 réparatoire".
06:14 Votre travail, on l'avait déjà un peu découvert il y a deux ans dans un documentaire
06:18 "Un bon début" de Agnès et Chabi Mollia.
06:21 Vous n'êtes pas un enseignant comme les autres, vous avez commencé à travailler
06:25 avec les détenus de la maison d'arrêt de Vars et puis vous vous êtes tourné vers
06:30 ces jeunes vers qui l'école ordinaire ne se tournait plus.
06:33 Pourquoi ?
06:34 Avant de travailler à la maison d'arrêt, j'ai aussi travaillé au sein du CODAS,
06:38 qui est une association grenobloise qui accueille entre autres des adolescents placés dans
06:45 le cadre de la protection de l'enfance.
06:46 Et du coup, c'est un public qui me fascine, en effet, qui m'intéresse depuis très
06:51 longtemps en tant qu'enseignant et surtout dans l'idée de pouvoir, autour d'adolescents
06:57 et d'enfants dans la grande vulnérabilité, travailler les uns avec les autres.
07:03 Et ces jeunes, ils sont accueillis sur quels critères ?
07:05 Chaque année, il y en a une quinzaine qui sont accueillis.
07:08 Oui, on accueille d'abord, premier critère, la mixité parce que c'est très, très important.
07:13 On est très fiers, dès la création de Starter en 2012, d'avoir mis en place cette mixité
07:18 pour ne pas invisibiliser les filles qui font parfois moins de bruit que les garçons, mais
07:22 qui ont autant de vulnérabilité psychosociale que les autres.
07:26 Et puis ensuite, l'idée, en effet, ça a été d'aller chercher les enfants les plus
07:32 éprouvés, socialement et psychologiquement.
07:35 Donc, on a mis en place des critères de recrutement en travaillant avec nos partenaires à aller
07:42 chercher, alors je le dis très vite, des enfants qui vont être abandonnés, des enfants
07:46 qui vont être victimes de violences, des enfants qui ont des parcours d'errance, des
07:50 enfants sous emprise délinquante, des enfants poli-exclus de l'éducation nationale, sachant
07:55 qu'il faut, enfin en tout cas, c'est ce qu'on défend avec l'Académie et l'équipe
08:00 Starter, savoir qu'un enfant qui est dans le passage à l'acte, dans des attitudes
08:05 d'opposition, c'est un enfant qui ne va pas mal, qui ne va pas bien et qui a du coup
08:08 besoin qu'on l'entoure et qu'on le prenne en charge de façon collective, ce qui ne
08:14 veut pas dire qu'on ne met pas en place d'autorité, évidemment, mais ça veut dire aussi qu'on
08:18 s'occupe de ce qui ne va pas.
08:20 Justement, s'ils sont en situation d'opposition, ces jeunes, avec vous, comment vous faites
08:24 pour leur donner confiance en vous et qu'ils prennent confiance en eux ?
08:29 C'est un parcours, c'est un travail d'approche d'abord, parce qu'ils ne viennent pas comme
08:34 ça.
08:35 Et donc, là, actuellement, par exemple, je travaille à la rentrée prochaine avec déjà
08:40 une bonne cinquantaine d'entretiens qui ont été faits, de rencontres, d'aller vers,
08:47 de travail avec la protection judiciaire de la jeunesse, l'aide sociale à l'enfance
08:51 et puis des collègues de l'éducation nationale qui accompagnent des enfants, des familles
08:56 également.
08:57 Et on travaille comme ça par des entretiens au fait de les sécuriser.
09:02 Et puis après, tout un travail de relation éducative qui va être basé sur de l'hospitalité.
09:07 Ça, c'est vraiment un terme essentiel, de l'empathie méthodologique, ça veut dire
09:12 tout un travail pour essayer de comprendre le contexte de ces jeunes.
09:16 C'est un travail d'analyse aussi.
09:17 Et puis, tout ce qui va se jouer dans l'accueil et en particulier le travail au seuil de l'établissement,
09:25 donc sur le lycée Guinemers à Grenoble.
09:27 Mon premier poste de travail, c'est le portail.
09:29 Et justement, ils reçoivent quoi comme cours au lycée ?
09:33 Ensuite, ils font une année de troisième, donc ils reçoivent les cours qui permettent
09:38 de couvrir l'ensemble du programme.
09:40 Par contre, le nombre d'enseignants est réduit et on fait en sorte du coup de casser un petit
09:46 peu ce parcours classique avec, vous savez, les heures de cours qui se succèdent, la
09:53 sonnerie, on change de professeur, etc.
09:55 Nous, on a une organisation avec de la géométrie variable dans l'organisation pour pouvoir
10:03 personnaliser autour de ces adolescents au maximum et aussi pouvoir proposer des dispositifs
10:09 pédagogiques qui sont adaptés à leurs besoins de remédiation parce que pour certains d'entre
10:15 eux, depuis trois ans, ils n'ont pas fréquenté l'école.
10:17 Et vous avez dû rencontrer des jeunes qui ont plein d'histoires, tous très différentes.
10:22 Écrire, est-ce que ça vous a permis d'analyser tout ça avec votre livre "Classe réparatoire" ?
10:28 Oui, ça m'a permis.
10:30 Alors, le livre en fait prolonge quelque chose que je fais parce qu'on ne peut pas travailler
10:34 auprès des publics en difficulté sans écrire régulièrement pour comprendre et pour pouvoir
10:40 analyser.
10:41 Donc ce travail d'analyse, en quelque sorte, je le fais régulièrement.
10:43 Là, je l'ai organisé dans un livre et je me suis attelé aussi à prolonger ce que
10:50 j'avais vécu avec le film "Un bon début" et l'accompagnement de ce film.
10:55 J'ai accompagné plus de 100 séances du film avec des échanges magnifiques autour
11:01 de cette question qui, je pense, concerne tout le monde parce que qui n'a pas dans
11:05 sa famille quelqu'un qui n'a pas trouvé sa place à l'école ?
11:07 Et donc, je me suis rendu compte que ça méritait de prolonger l'analyse et de l'organiser
11:11 dans un livre en gardant aussi cette envie de restituer l'expérience de ce qui se joue
11:18 au quotidien parce que c'est aussi très beau ce que je vis avec ces adolescents.
11:22 Il y a quelque chose que montre le film et que je trouve aussi important à dire, c'est-à-dire
11:27 que c'est des gosses très sensibles, de par leur vécu traumatique, souvent une finesse
11:34 aussi de compréhension, d'analyse, d'émotion, qui fait que j'avais aussi envie de partager
11:41 ce vécu-là, qui permet aussi de démonter certains préjugés par rapport aux adolescents
11:48 qui vont mal.
11:49 Souvent, on a tendance à dire qu'ils sont perdus, que c'est des causes perdues.
11:53 Ça, c'est un terme que je déteste et le livre, imbolement, essaye de répondre à
12:01 ça.
12:02 Justement, le mal-être adolescent s'est accentué avec la crise du Covid-19.
12:08 Vous le constatez aussi dans votre quotidien ?
12:11 Oui, bien sûr.
12:13 Je pense que les crises multiples accentuent le mal-être adolescent.
12:18 Il n'y a pas que la crise du Covid, c'en est une.
12:20 Et en effet, on vit dans une société, je reviens un petit peu dans le livre, de crises
12:26 multiples.
12:27 Et donc, être jeune aujourd'hui, grandir dans le monde aujourd'hui, c'est se dire
12:32 qu'on grandit dans un monde avec des crises sanitaires, des crises géopolitiques, des
12:36 crises environnementales.
12:38 Et donc, on a aussi un devoir, quand on est dans une posture d'éducateur et d'enseignant,
12:43 à aider les adolescents, à s'adresser à des adolescents qui sont aussi des êtres
12:50 politiques dans le sens noble du terme.
12:52 C'est-à-dire qu'on doit les aider à penser politiquement ce qui se joue, sans bien sûr
12:57 les orienter.
12:58 Mais par contre, on doit leur donner des clés pour qu'ils comprennent le monde dans lequel
13:03 ils vivent.
13:04 Et c'est un monde traversé par des crises.
13:05 - Et ça serait un peu trivial de vous demander un taux de réussite, mais est-ce que tous
13:10 les jeunes qui passent par Starter s'en sortent ?
13:13 - Non, non, tous ne s'en sortent pas.
13:16 Et ce serait...
13:17 Et puis, vraiment, je combats cette idée qu'on peut sauver tout le monde.
13:22 Quand on a un vécu existentiel traumatique, complexe, je pense qu'il faut le dire, on
13:29 passe peut-être sa vie à s'en remettre.
13:30 - Ah oui.
13:31 - Oui.
13:32 Et je pense qu'en effet, pour aller plus loin, pour certains adolescents, on les accompagne
13:40 sur un parcours qui va les structurer et qui va faire qu'ils vont se réaliser.
13:44 Et donc, ils vont trouver, par exemple, leur voie, parce qu'on travaille beaucoup à l'immersion
13:48 professionnelle et à l'orientation.
13:49 Et on va avoir des jeunes, c'est magnifique, qui vont trouver le métier qui leur correspond
13:54 ou un environnement professionnel qui leur redonne confiance et qui se lancent dans des
13:58 parcours d'apprentissage ou dans des parcours de formation professionnelle et de scolarité
14:03 exemplaires.
14:04 Donc, on a parmi nos élèves ces parcours-là.
14:09 Et puis, on a aussi des jeunes qui restent dans des grandes vulnérabilités.
14:12 Mais par contre, je pense que Starter est encore plus important pour ces adolescents-là,
14:17 parce qu'on constitue pour eux un temps de structuration, un moment qui va pouvoir faire
14:23 référence dans leur vie.
14:24 Et puis, du coup, quand on a besoin d'appui, on sait qui appeler, on sait vers qui venir
14:30 trouver des conseils.
14:31 Et puis, c'est ce qu'on vérifie depuis 2012, puisque ça commence à faire quelques années.
14:37 La force de Starter, c'est de créer ce parcours référence des jeunes qui n'ont jamais pris
14:44 appui scolairement, prennent appui pendant un an.
14:47 Puisque pour le coup, la vraie statistique qu'on peut défendre, c'est qu'on en a 15
14:51 au départ, 15 à l'arrivée tous les ans.
14:53 Et ça, c'est très important, parce que ça veut dire que ce chemin, ils le font.
14:57 Ça fait trace, ça fait histoire.
14:59 Et donc, ensuite, on peut travailler à partir de là.
15:01 – Eh bien, merci beaucoup Antoine Gentil d'avoir été avec nous.
15:04 – C'est mon petit bon remerci.
15:05 – Et c'est la fin de ce journal.
15:07 Merci à tous de nous avoir suivis.
15:08 Rendez-vous avec l'actu jeudi à 18h, puis toutes les heures.
15:12 Excellente soirée à tous.
15:13 [Musique]