La bande de "Perrine jusqu'à minuit" réagit à la performance du rappeur marseillais
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00:00 Vous allez garder la parole Christophe parce que vous avez tenté comme un million de fans ce midi d'obtenir une place pour le concert,
00:10 les concerts de l'année de Julo au Stade de France et au Stade Vélodrome, et bien raté.
00:16 Raté, vous n'avez pas obtenu une place.
00:18 Vous n'êtes pas seul, le rappeur marseillais qui a fait exploser les compteurs, les places se sont arrachées dès l'ouverture.
00:24 Alors on a voulu vous proposer, vous faire plaisir Christophe, comme vous ne pouvez pas aller au concert, on va vous proposer un petit medley.
00:33 Où est Salah ?
00:38 Elle a le regard qui tu dis, qui t'en, cheveux longs comme guitare.
00:42 Je refuse de croire que Christophe Barbière s'adresse à lui.
00:45 Non, non, ça c'est bidon ça, je confirme.
00:49 Il doit avoir l'air jeune, mais il a l'air...
00:50 A mon avis du Chopin, du Braz, du Bordemont...
00:53 Mais figurez-vous, Jules Lavoie c'est plutôt Jules César et Jules Rémus.
00:57 Je suis sûre que vous êtes très éclectique.
00:58 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:59 Il va sur Jules Rémus.
01:02 Pourquoi musicalement ce n'est pas mon truc ? Parce que c'est de l'auto-tune.
01:05 La voix est trafiquée, métallisée, c'est très à la mode en ce moment.
01:08 Moi je trouve que c'est un peu la négation de tout cela.
01:10 À partir de là, c'est un phénomène assez sympathique d'ailleurs, ça m'a l'air d'être du rap doux, pour le peu que j'en comprends les paroles, parce que c'est quand même un peu étrange.
01:17 Il y a ce coup de génie là de...
01:18 Alors attendez, alors c'est Golan Whale, je vais faire comme ça, vous voyez ?
01:23 Voilà, c'est ça, exactement, parfait, tout le monde là.
01:26 Est-ce que Charles Consigny va nous le faire, le signe de Jules ?
01:29 Non, le phénomène d'aujourd'hui de la réservation ultra rapide, c'est un non-événement.
01:38 D'abord parce qu'il a 1 800 000 followers sur Twitter, il en a 4 millions sur Instagram.
01:43 Enfin quand même, remplir un stade de France, un stade Vélodrome, il n'y a pas beaucoup de rappeurs qui sont capables de faire ça.
01:48 Non, non, Ninho, il a fait aussi vite, en deux heures c'était balayé.
01:52 Vous avez les deux, Vélodrome et stade de France.
01:54 Mais The Weeknd, c'est pas du rap mais The Weeknd, pareil.
01:55 Non, c'est devenu maintenant, et c'est tant mieux, la volonté d'aller, de se précipiter sur l'événement,
02:00 c'est-à-dire mon idole vivante devant moi, et donc très peu de place,
02:04 parce que 140 000 places, un stade de France, un Vélodrome, c'est rien par rapport aux millions de followers, c'est rien.
02:10 Et donc c'est normal que ça parte très vite, puisque les moyens numériques maintenant permettent de faire des multi-réservations,
02:16 et bientôt il y aura des robots qui feront des réservations.
02:18 Je pense d'ailleurs qu'il y en a déjà.
02:20 Qu'est-ce que ça va être quand Aya Nakamura fera un stade de France ?
02:23 Vous allez voir.
02:26 Je vais dire quelque chose sur Jules, parce qu'il a fait quelque chose de formidable pendant le confinement.
02:30 Il a mis aux enchères ses disques certifiés, disques d'or, disques de platine,
02:35 qui ont été vendus à Droho au profit des soignants et des hôpitaux.
02:40 C'est un rappeur sympathique et une bonne image, c'est vrai.
02:45 Et donc c'est un rappeur aussi discrètement engagé, qui est conscient aussi de l'époque dans laquelle il vit.
02:50 Vous avez des places, Céguelen ?
02:52 Non, mais je vais essayer d'en avoir, mais pour Marseille, pour Vélodrome, parce que là il est chez lui, donc c'est encore plus chaud.
02:56 Il avait d'ailleurs un accord même avec l'OM sur une saison pour accompagner la saison de l'OM.
03:00 C'est formidable de voir un jeune du quartier nord de Marseille réussir comme ça.
03:04 Ça fait plaisir.
03:05 Par rapport à tout ce qu'on voit dans l'actualité, toute la violence des jeunes,
03:09 voilà un jeune qui réussit, qui est heureux, qui donne du bonheur, et qui remplit le stade en plus de l'heure.
03:14 C'est merveilleux.
03:15 Y compris dans le rap.
03:16 Le rap est devenu bicéphale avec un rap agressif, méchant, contre la France, contre la République.
03:20 Un rap qui transporte des valeurs négatives.
03:23 Mais c'est pas son cas, lui.
03:24 Et puis un rap gentil.
03:25 Il y a du rap gentil.
03:26 Je ne suis pas sûr qu'il aime le câble gentil.
03:28 Vous savez quoi ?
03:29 Il est engagé socialement.
03:30 Oui, très bien, mais Jean-Guy ne veut pas dire non.
03:32 Il a pris la position contre la réforme des retraites.
03:34 Gentil ne veut pas dire non.
03:35 On peut être engagé, mais être quand même respectueux.
03:37 Nous, on est un peu en état de...
03:39 On est au-dessus sur un nuage.
03:40 Là, non.
03:41 Il s'implique, quand même, dans la vie.
03:42 Vous pensez qu'il n'ira pas à la Ferrari, elle est morte ?
03:44 Non.
03:45 Je connais vos talents artistiques.
03:47 Oui.
03:47 Je sais que vous ne résisterez pas à nous faire la fameuse chanson de Marseille.
03:52 En bande organisée.
03:54 Vous l'avez entendue ?
03:55 Alors, est-ce que vous voulez qu'on l'entende ?
03:56 Un petit extrait, comme ça, après vous allez pouvoir nous la chanter.
03:58 Oui, Charles va faire ça avec moi.
04:00 Alors, on va l'écouter.
04:02 Christophe, c'est toi qui as choisi ce sujet.
04:06 C'est que des brouilles avec...
04:08 Il a fait son nom, il a nagé.
04:10 Il a fait son nom, il a nagé.
04:12 Dans la zone, ça fume la fusée.
04:13 Pisse parler, banalisé.
04:15 Hasta luego faisant un. Hasta luego faisant deux.
04:19 Hasta luego ou hasta luego.
04:21 Bam bam.
04:23 Ça veut rien dire.
04:25 C'est Golan, je trouve que vous l'aviez mis.
04:27 Le hasta luego.
04:29 Je le faisais bien quand même.
04:31 Et là, je vous ai entendu.
04:33 Dans la zone, ça fume la fumée.
04:35 Personne peut nous canaliser.
04:37 Pisse parler, banalisé.
04:39 Hasta luego faisant un.
04:41 Hasta luego faisant deux.
04:43 Hasta luego ou hasta luego.
04:45 Hasta luego.
04:47 On est plutôt là pour vous désorganiser.
04:49 Je crois que c'est remarquable.
04:51 Moi j'adore.
04:53 J'en ai perdu mon micro.
04:55 Je demande le featuring.
04:57 Ségolène Royal, Jules.
04:59 Faut organiser ça.
05:01 Les banalisés, c'est sans doute les voitures banalisées.
05:03 Ça fume la fusée.
05:05 C'est pas aussi gentil que ça en fait.
05:07 C'est une petite apologie de la délinquance.
05:09 Ça fume la fusée.
05:11 Charles n'a pas chanté.
05:13 On trouvait aussi avec un autre langage
05:15 dans les chansons de Renaud dans les années 70.
05:17 C'était tout aussi agressif et pas franchement
05:19 respectueux de la loi.
05:21 Mais ça a donné quelque chose de populaire.
05:23 Et on ne peut pas dire que Renaud ne soit pas devenu
05:25 un marqueur de notre société.
05:27 C'est ça qui est issu des quartiers de Marseille.
05:29 La réussite de ces jeunes qu'on ne voit pas d'ailleurs.
05:31 Les bonnes nouvelles ne sont jamais mises en valeur.
05:33 On parle des quartiers populaires
05:35 que quand il y a de la violence.
05:37 Et là, c'est quelque chose de positif.
05:39 Mais c'est bien qu'on marque aussi leur réussite
05:41 quand ils sont avocats, médecins, coordonniers.
05:43 Pas seulement quand ils sont footballeurs ou rappeurs.
05:45 Un chiffre quand même.
05:47 5 milliards de streams sur Youtube.
05:49 Christophe, quand vous aurez 5 milliards de streams sur Youtube ?
05:51 C'est que je ne dirai pas des choses.
05:53 Vous êtes d'ailleurs à l'ouverture des J.O. en fait.
05:55 Je vous cherche des repères.
05:57 Un duo à Yannick Amouradjou.
05:59 Voilà la proposition.
06:01 Il va chanter du Pierre,
06:03 il va chanter du Maurice Chevalier peut-être.