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C'est les vacances ! Et si on écoutait Jonathan Lambert ?

Les billets de Jonathan Lambert : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-jonathan-lambert

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Transcription
00:00 Jonathan Lambert, bonjour !
00:02 Bonjour mon chat ! Vous l'avez certainement remarqué, ma présence sur les ondes d'Inter
00:07 est erratique, sporadique, mais toujours orgasmique.
00:11 Du moins d'après ma mère, que voulez-vous, le jugement d'une hache quenasse sur son
00:14 fils est toujours un peu corrompu.
00:16 La dernière fois que je suis venu, c'était en février pendant les vacances d'hiver.
00:20 La fois d'avant, c'était pendant les vacances d'été.
00:22 D'ailleurs, Nicoléa, puisque c'est ainsi que je surnomme l'attelage, vous n'étiez
00:26 pas la bande de feignasses.
00:27 Et aujourd'hui, nous sommes en pleine vacances de printemps.
00:29 Conséquent, pour bon nombre d'auditeurs, ma voix est devenue synonyme de congé payé.
00:33 C'est ce qu'on appelle une association d'idées qui peut se vérifier avec beaucoup
00:36 d'autres voix de l'antenne.
00:37 Pierre Aski parle, donc, il est 8h17.
00:40 D'autres vont même plus loin et disent, il est Aski moins le quart pour dire il est
00:44 8h02.
00:45 Mais bon, les fans de géopolitique aiment bien compliquer les choses.
00:48 Et ce raisonnement par analogie est valable bien au-delà de la radio.
00:51 Si vous entendez la voix de Michel Drucker, c'est que nous sommes dimanche.
00:55 Si vous entendez la voix de Gabriel Attal, c'est que nous sommes tous les jours.
00:59 Si vous entendez la voix de Gérard Miller, c'est que vous êtes hypnotisé et qu'il
01:03 est déjà trop tard.
01:04 Quand on y pense, c'est formidable cette propriété de la voix qui permet, s'il
01:07 le fallait, les yeux fermés, de se repérer dans l'espace et le temps.
01:10 Le fameux « où et quand » ! Le « quand » par exemple.
01:12 Fut un temps, quand on entendait la voix de Pépé D, c'est qu'il était 20h.
01:15 Si vous entendez sa voix aujourd'hui, c'est que vous êtes son avocat.
01:18 Le « où » maintenant.
01:19 Si vous entendez la voix de Sardou, c'est que vous êtes sur Radio Nostalgie.
01:22 Et si vous entendez la voix d'Aïana Camurace, c'est que vous n'êtes pas sur Radio Courtoisie.
01:27 L'émission des voix et leur réception comportent aussi des fonctions qu'on pourrait
01:30 dire comparatives.
01:31 Si vous entendez vos voisins jouir, ça vous permet de mesurer à quel point votre vie
01:35 de couple est miteuse.
01:36 Et si le lendemain, vous entendez votre femme ou votre mari jouir avec vos voisins, c'est
01:41 que c'était peut-être vous le problème.
01:43 La voix peut également revêtir une fonction émotive.
01:47 A titre personnel, quand j'entends la voix de Léa Salamé, je dois dire que oui, je
01:50 ressens des émotions.
01:51 Ah oui, tous ces enfants qu'on n'aura jamais.
01:53 Le 25 mars dernier, par exemple, vous interviewiez Sandrine Rousseau et à chaque fois que vous
01:59 posiez une question, je ressentais comme des papillons dans le ventre.
02:02 Et quand la députée y répondait, les papillons se transformaient en parpaings.
02:06 L'insoutenable légèreté de la nupesse.
02:08 Et pour finir, la voix peut aussi avoir une fonction suggestive.
02:11 Exemple, quand j'entends la voix de Nicolas Demorand, je pense à une lingette désinfectante.
02:15 L'hygiénisme de l'animateur y est certainement pour quelque chose.
02:18 Ça fait 15 fois qu'on se croise, il ne m'a jamais serré la main.
02:21 Inversement, quand j'entends la voix de Michel Houellebecq, je pense à la solitude
02:33 que peut éprouver une brosse à dents.
02:36 En fait, la voix nous renvoie à notre imaginaire et chacun l'entend à sa manière.
02:40 Mais une chose est certaine, si vous entendez la voix de Nicolas Demorand dire « Merci
02:43 Jonathan Ambert, c'était formidable, qu'est-ce que j'ai ri », il est 9h, les infos à suivre
02:47 avec Xavier Demani.
02:48 Alors c'est que vous êtes arrivés au bout de ma chronique.

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