Marc Doyer placé en garde à vue après un échange téléphonique avec Emmanuel Macron

  • il y a 5 mois
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Transcript
00:00 Alors, il y a une info qui concerne Marc Douaillet.
00:02 Vous connaissez Marc Douaillet, le militant anti-vax, enfin anti-vax,
00:05 qui est en procès contre les laboratoires Pfizer,
00:08 qu'il accuse via le vaccin anti-Covid d'avoir provoqué le décès de sa femme Morissette.
00:11 Il était venu nous voir notamment.
00:13 Hier matin, il a été interpellé et placé en garde à vue pendant 11 heures
00:17 parce qu'il avait envoyé un message.
00:18 Il aurait laissé un message sur le répondeur du président Emmanuel Macron.
00:22 Alors, est-ce que vous comprenez cette décision de le mettre en garde à vue
00:24 après un an, ce message téléphonique ?
00:27 C'est "comprenez-vous cette décision ?" On va en parler avec Béatrice Rosen,
00:31 qui a un avis très tranché sur la question.
00:32 Béatrice, qui revient nous voir, ça nous fait bien plaisir.
00:34 Bonsoir, Béatrice.
00:35 Bonsoir.
00:36 Merci, merci d'être là.
00:37 Ça va bien ?
00:37 Oui, super.
00:39 Alors, on va regarder la vidéo publiée hier par Marc Douaillet sur X,
00:42 où il explique ce qui lui est arrivé et on va en parler
00:45 et on va débattre avec Béatrice.
00:47 C'est parti.
00:48 Alors, aujourd'hui en France, on peut se retrouver en garde à vue
00:51 comme je l'ai été depuis ce matin,
00:54 simplement parce que vous laissez un message
00:57 sur le répondeur téléphonique d'Emmanuel Macron
01:00 en lui demandant quand il allait prendre conscience
01:02 qu'il y avait des effets secondaires
01:04 et s'il attendait que ça le touche lui ou que ça le touche son épouche Brigitte.
01:09 Et alors, ça a été interprété volontairement comme des menaces de mort.
01:14 Je réitère donc ma demande au président de la République,
01:16 cette fois officiellement.
01:18 Quand allez-vous vous décider à déclencher une commission d'enquête
01:23 sur les effets secondaires ?
01:25 Peut-être pas.
01:26 Alors Béatrice, déjà, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:29 Alors, je suis contente d'être là parce qu'il faut rétablir quand même
01:33 deux, trois vérités sur Marc et sur cette histoire.
01:37 Moi, j'ai été tenue au courant pendant que ça s'est passé
01:40 par notre amie Myriam Palomba.
01:42 Et depuis, j'ai eu Marc au téléphone
01:45 et j'ai eu l'avocat de Marc au téléphone.
01:48 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:49 Hier à 6 heures du matin, Marc était dans son lit
01:52 et tout d'un coup, il y a 15 policiers qui ont enfoncé sa porte
01:58 et sont venus le chercher dans son lit.
02:01 Certains des policiers étaient cagoulés.
02:03 Ça a fait beaucoup de bruit, évidemment.
02:05 Ça doit être très effrayant comme expérience.
02:08 Ils l'ont menotté.
02:10 Ils l'ont emmené dans un camion menotté avec des gyrophares.
02:13 Enfin, il s'est retrouvé comme dans un film.
02:15 Ils l'ont amené donc menotté.
02:17 Ils lui ont pris ses empreintes, son ADN, des photos.
02:21 Ils lui ont enlevé ses lacets, ses lunettes.
02:23 Ils l'ont mis dans une cellule.
02:24 Ils lui ont dit tout de suite pourquoi il était interpellé ?
02:28 Ils lui ont dit qu'il y avait une plainte de l'Élysée,
02:33 du président de la République, pour menace de mort.
02:37 Donc voilà, juste pour finir sur sa journée,
02:41 il a été interrogé toute la journée.
02:43 Il est sorti, donc ça c'était à 6 heures du matin,
02:45 il est sorti à 18 heures.
02:48 Et je vais vous dire le terme exact.
02:52 Il y a eu un classement sans suite pour infraction non constituée.
02:56 C'est-à-dire qu'il y a eu une absence d'infraction
02:59 et pas une infraction avec des preuves insuffisantes, etc.
03:03 Apparemment, c'est une absence totale d'infraction.
03:05 Donc en fait, tout ça a eu lieu pour zéro infraction.
03:11 – Donc c'était quoi le message, la teneur du message ?
03:13 – Alors comme il le dit dans l'extrait que vous avez passé…
03:15 – Donc il a laissé un message sur le portable du président.
03:20 – Alors là, vous allez me dire,
03:21 mais comment il a le numéro du président de la République ?
03:25 Donc déjà, il faut savoir que ce numéro n'a pas été volé.
03:29 Il faut savoir qu'a priori, je pense que Marc Doyer
03:32 n'avait rien contre Emmanuel Macron,
03:34 puisqu'il était même militant d'En Marche en 2017.
03:39 Et donc c'est en étant militant d'En Marche
03:41 et en étant même membre du bureau départemental d'En Marche
03:44 qu'on lui a donné quelques numéros,
03:46 dont ce numéro d'Emmanuel Macron, cet ancien numéro.
03:50 Et c'est très étonnant que ce numéro soit encore…
03:54 Enfin, l'avocat de Marc Doyer est très étonné
03:56 que ce numéro soit encore en activité,
03:57 parce qu'au niveau de la sécurité du président,
04:01 c'est un numéro qui n'est pas sécurisé, qui n'est pas crypté,
04:03 et donc qui peut être sujet à des siphonnages de données, etc.
04:07 Et donc voilà.
04:08 Et il faut savoir que Marc, en 2022,
04:11 avait déjà envoyé des SMS à ce numéro et il s'était rien passé.
04:17 Donc en fait, Marc se demande si ce n'est pas parce qu'aujourd'hui,
04:21 il est un opposant politique qu'il y a eu des…
04:24 Il se pose la question de savoir si c'est un rapport
04:27 avec le fait qu'il soit un opposant politique tout d'un coup,
04:30 qu'il y ait des mesures prises comme ça.
04:33 Alors justement, on a posé la question aux chroniqueurs
04:36 et aux téléspectateurs.
04:37 Est-ce que vous comprenez la décision de le mettre en garde à vue,
04:39 Marc Doyer, après ce message laissé à Emmanuel Macron ?
04:42 Valérie Benham, vous dites oui, vous comprenez la décision ?
04:44 Je comprends sur le principe de précaution,
04:46 c'est-à-dire que si effectivement, ça vient de l'Élysée
04:48 et que l'Élysée dit "je porte plainte parce que j'ai reçu des menaces de mort",
04:53 il est normal que les policiers viennent, déboulent,
04:56 prennent le monsieur et le mettent en garde à vue.
04:57 Alors effectivement, c'est normal s'il y a des menaces de mort.
05:01 On comprend tout à fait que, évidemment,
05:03 le président de la République, il faut le protéger.
05:06 Et donc, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, d'ailleurs,
05:08 il faut le protéger.
05:10 Et donc, on comprend s'il y a des menaces de mort.
05:12 Là, la problématique, en fait, c'est qu'il n'y avait pas de menaces de mort.
05:17 Et d'ailleurs, le parquet et la police ont donc classé sans suite
05:23 pour infraction non caractérisée.
05:25 C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de menaces.
05:27 Donc, c'est de là, c'est pour ça que je ne comprends pas très bien votre panneau.
05:32 Oui, parce qu'en fait, il n'y avait pas d'infraction.
05:35 Il n'y avait pas de menaces.
05:36 Ils ont dédié l'Élysée, en fait.
05:38 Ben oui, la justice et la police et Marc dit qu'ils ont très bien fait leur travail
05:45 et qu'ils ont été très humains, très gentils, etc.
05:47 Ils ont juste fait leur travail.
05:49 Et voilà, ils sont arrivés à cette conclusion qu'il n'y avait pas d'infraction.
05:53 Michel, j'entends ce que vous dites, Béatrice,
05:55 mais enfin, il ne faut pas prendre l'histoire à l'envers.
05:57 C'est parce qu'il y a eu une garde à vue qu'ils en ont conclu
05:59 qu'il n'y avait pas de réelles menaces.
06:00 Avant la garde à vue, ils n'en savaient rien.
06:02 Ils ont voulu vérifier.
06:03 Et quand on envoie un message au président de la République,
06:05 on ne s'attend pas à ce qu'il réponde "ça va frérot".
06:07 On s'attend plutôt à voir les flics débouler.
06:09 Et je trouve ça normal.
06:09 Heureusement que le président est quand même un minimum protégé
06:12 et que quand quelqu'un a son téléphone, il se permet d'envoyer un message
06:15 en parlant de ses muscles, etc.
06:17 Ça peut être un peu ambigu.
06:18 Lui-même l'a reconnu que c'était un peu ambigu.
06:19 - C'était quoi, le message ?
06:20 - Il faut en rendre compte un peu.
06:21 - C'est quoi ?
06:21 - J'espère que tu ne vas pas prendre un hypercute par contre.
06:24 - Alors ça, j'ai vérifié avec l'avocat.
06:25 - C'est faux ?
06:26 - Ce n'est pas exactement ça.
06:27 Et j'ai eu Marc Doyer.
06:28 Il a dit qu'il allait vous donner, dès qu'il aura les pièces dans les jours prochains,
06:33 il va vous donner exactement la teneur du message.
06:35 - Marc, on n'a pas pu l'inviter parce qu'il fait partie d'une liste sur les européennes.
06:39 Et on aurait aimé qu'il soit avec Béatrice, mais il est sur une liste,
06:42 donc on ne peut pas l'inviter.
06:43 Vous, ce serait quoi les trucs ?
06:46 Parce que c'est quoi les mots ?
06:48 - Alors donc...
06:48 - Après, on aura la vérité.
06:50 - Moi, on me dit que ce n'est pas vrai.
06:51 L'avocat me dit que ce n'est pas vrai.
06:52 - Donc le verbatim, ce serait "j'espère que tu vas prendre un hypercute par Poutine.
06:55 Il est plus fort que toi.
06:56 Allez, salut Emmanuel".
06:57 - Alors en plus, j'ai demandé...
06:59 Oui, ça, c'est dans l'article de l'Ibé, c'est ça ?
07:01 - Oui, ça m'a été confirmé par une autre personne.
07:04 - C'est son avocat qui est cité, là.
07:06 - Voilà.
07:06 - C'est le maître Ludo qui est cité racontant ça.
07:08 - J'ai eu son avocat au téléphone juste avant de descendre.
07:12 Et il me dit que lui n'a pas dit ça à l'Ibé.
07:16 Donc peut-être que l'Ibé a ça d'une autre ressource.
07:19 Enfin, tout ça, c'est à clarifier.
07:20 Et donc...
07:23 - Et les 13 armes à feu dont 7 n'ont déclaré retour à son domicile, c'est faux aussi ?
07:27 - Alors non, c'est vrai.
07:30 Marc est un chasseur.
07:31 Il a des armes.
07:32 Donc la moitié...
07:33 J'ai évidemment tout vérifié bien avec lui et son avocat pour être sûre de...
07:40 En tout cas, de donner vraiment la version officielle.
07:43 Il est chasseur.
07:45 Donc il a des armes déclarées.
07:47 Il m'a même envoyé...
07:48 Ça, je peux vous le montrer, Cyril.
07:50 Il m'a envoyé les déclarations d'armes par texto.
07:53 Il m'a pris les photos.
07:54 Voilà.
07:55 Et celles qui ne sont pas déclarées, ce sont des armes type collection du grand-père,
08:00 des armes à plomb ou à air comprimé.
08:04 Moi, je n'y connais rien en armes, mais à air comprimé ou quelque chose comme ça.
08:07 Et ça n'a pas été retenu.
08:10 Aucune infraction n'a été retenue.
08:12 Ça va être en cours de régularisation de toute façon.
08:15 Et il n'y a aucune infraction qui a été retenue contre lui.
08:18 Donc même les policiers, après avoir vu ces armes-là,
08:21 ont jugé qu'il n'y avait aucune infraction du tout.
08:24 Moi, on m'a parlé éventuellement qu'ils seraient sous contrôle judiciaire.
08:26 Parce qu'à partir du moment où on trouve des armes non déclarées chez quelqu'un,
08:29 il y aura peut-être un contrôle judiciaire.
08:31 Moi, l'avocat m'a confirmé qu'il n'y avait aucune infraction de retenue.
08:36 Il y a même infraction non constituée.
08:39 Donc, vraiment, absence d'investigation.
08:41 Il y a le fils de Marc qui a dit "j'ai failli perdre mon père", ça aura mal entendu.
08:44 Je veux remercier le policier qui était derrière la porte de la salle de bain,
08:47 car derrière la porte, il y avait mon père avec un fusil de chasse.
08:49 Il a cru qu'il se faisait cambrioler, Gilles.
08:51 Oui, ça a été extrêmement surprenant pour lui.
08:53 On a failli frôler le drame.
08:54 Il faut dire que les policiers ont été très bien.
08:56 Moi, j'ai mis non parce que je ne dis pas que le message a pu paraître un peu menaçant.
09:01 Marc Doyer lui-même dit ce jour-là "j'étais pas bien".
09:03 Donc, je pense qu'il a laissé un message en demandant au président
09:06 "alors quand est-ce que vous allez vous occuper des effets secondaires du vaccin, etc.?"
09:10 Mais Cyril, je trouve ça disproportionné.
09:12 Très franchement, c'est que de l'opinion.
09:14 C'est un message, une garde à vue de toute la journée pour ça.
09:17 Pour moi, c'est presque un délit d'opinion.
09:19 Donc, je comprends que Marc Doyer soit extrêmement choqué après ça.
09:23 Oui.
09:23 Et puis, en plus, on est vraiment dans un contexte.
09:26 Moi, ce qui m'a choqué dans cette histoire, c'est qu'on est dans un contexte
09:29 où on a vu les...
09:30 Je ne sais même pas si on peut appeler encore ça des faits divers.
09:33 On a vu la personne qui a fait du rodéo, qui a tapé dans un policier, qui a été relâché.
09:37 Il y a des criminels qui sont en liberté et on monopolise 15 policiers en cagoule.
09:43 On le menotte, on l'amène...
09:45 Ça me semble tellement fou.
09:47 C'est quelqu'un qui cherche juste la vérité pour la mort de sa femme.
09:51 Il ne faut pas oublier.
09:51 Et je voudrais préciser un truc sur Marc.
09:54 C'est que dans l'article de Libé dont on parlait,
09:56 et d'ailleurs dans la presse en général,
09:58 il parle toujours de Marc comme un anti-vax ou un militant anti-vax.
10:02 Marc Doyer, c'est un homme qui est vacciné
10:05 et qui a pris le rendez-vous pour sa femme pour qu'elle aille se faire vacciner.
10:09 Il n'y a pas moins anti-vax que Marc Doyer au monde.
10:13 Et ce n'est pas de sa faute si sa femme a eu un effet secondaire.
10:17 Et donc on ne peut pas traiter ces gens,
10:18 des gens vaccinés qui sont allés de leur plein gré d'anti-vax.
10:21 C'est une injure et sa situation est déjà terrible et c'est insupportable en fait.
10:26 – Bernard Montiel, vous vous diriez quoi ?
10:27 – Je crois que Monsieur Doyer, évidemment, il a connu un drame terrible, c'est évident.
10:31 Mais en revanche, tout à l'heure, tu as dit, Béatrice, qu'il avait envoyé des mots.
10:34 Est-ce que le président avait répondu à ces mots-là à l'époque, sur ce numéro-là ?
10:38 Parce qu'en fait, il a eu effectivement plusieurs numéros,
10:41 mais auxquels il n'a pas accès lui-même.
10:42 Il y a des numéros où il n'a plus accès, surtout de l'époque,
10:45 tu parles de son époque où il était au moment de la campagne en 2017.
10:49 C'est peut-être quelqu'un à l'Élysée, à la cellule.
10:54 Et quant à la détention, comme ça s'est passé,
10:57 ce n'est pas le seul qui se fait malheureusement,
11:00 mis en garde à vue à 6h du mat, c'est légal et tout ça, et très légal.
11:04 – Pas pour ça.
11:04 – Ça arrive.
11:05 On est soupçonné de différentes choses, évidemment.
11:07 – En tout cas, la plainte…
11:08 – Jamais au hasard.
11:09 – En tout cas, la plainte vient du président de la République.
11:13 Et donc, ce numéro est toujours en activité.
11:16 – Est-ce qu'il a répondu aux autres messages du président ?
11:18 – Ça, je n'en sais rien, et donc je ne m'avancerai pas.
11:21 En tout cas, la plainte vient de la présidence, du président,
11:25 puisqu'il marque à vue un papier, victime d'Emmanuel Macron,
11:30 qui a fait une plainte.
11:31 Et d'ailleurs, si cette plainte n'avait pas…
11:33 parce que j'ai demandé à l'avocat, comment se fait-il
11:36 qu'il y ait eu tout ça mis en branle, et il me dit que
11:41 si ça n'avait pas été pour menace de mort, il n'aurait pas pu avoir tout ça.
11:46 Et donc, il semblerait que ce soit un petit peu gonflé.
11:50 On se pose des questions.
11:51 – Moi, je trouve que cette décision, elle manque terriblement d'humanité,
11:54 parce que voilà, comme l'a dit Bernard,
11:55 Marc Doyer, il a quand même perdu sa femme, il doit être dévasté.
11:57 Et Emmanuel Macron, même s'il n'est pas évidemment responsable de la situation,
12:00 il a quand même perdu sa femme, Marc Doyer, suite à une campagne,
12:03 enfin, suite à une vaccination quasiment obligatoire.
12:05 Et donc, je comprends que l'État puisse représenter ça à ses yeux.
12:08 Ensuite, le fait qu'on prenne les menaces de mort, qui n'en sont pas,
12:10 d'ailleurs, même si ce qu'a dit Géraldine, c'est violent,
12:12 mais ce ne sont pas des menaces de mort, qu'on se serve de ça
12:14 comme prétexte pour aller le chercher chez lui.
12:16 Moi, je connais peu de cas de menaces de mort.
12:17 Alors, il y a des gardes à vue, oui, mais on va chercher le mec
12:19 à 6h du matin pour des menaces de mort, je ne connais pas ça.
12:21 Et qu'on prenne ça comme prétexte, alors que c'est simplement une guerre idéologique
12:24 et que Marc Doyer représente tout ce que le gouvernement et l'État détestent…
12:27 – Après, peut-être qu'il est surveillé.
12:28 – Parce qu'il critique le vaccin, je trouve ça nul et malhonnête.
12:30 – Il y a Marc Doyer qui réagit en direct, qui m'écrit.
12:32 "Bonsoir Cyril, merci à votre émission de traiter le sujet de ma garde à vue.
12:36 Non, je n'ai pas fait de menaces de mort à l'encontre d'Emmanuel Macron.
12:38 Le parquet l'a reconnu et a classé sans suite.
12:40 Concernant des armes non déclarées, certaines le sont,
12:42 mais les fichiers ne sont pas à jour.
12:44 Pour les vraiment non déclarées, il s'agit d'armes de mon grand-père.
12:48 Dans un premier temps, j'ai autorisé la destruction.
12:50 Vu la polémique, je vais demander la régularisation.
12:52 Je n'ai rien à cacher."
12:53 Voilà, donc c'est la réponse de Marc Doyer en direct,
12:56 de Marc qui doit nous regarder.
12:58 Oui, Polska ?
12:58 – Oui, alors moi, la garde à vue me choque,
13:00 parce qu'en ce moment, je suis en train de suivre l'histoire de mon ami
13:02 qui s'est fait agresser, menacé au couteau, séquestré.
13:05 Il s'est fait voler toutes ses affaires
13:07 et il a porté plainte tout de suite le lendemain.
13:09 Il se fait toujours menacer par l'agresseur.
13:11 Et toutes les semaines, il va à la gendarmerie
13:13 pour demander une garde à vue, il n'y en a pas,
13:14 parce qu'il lui a aussi volé les Airpods,
13:15 du coup on peut voir la localisation.
13:18 Il était encore à la foire du trône il y a quelques jours.
13:20 Donc là, ça me choque parce que je ne comprends pas,
13:22 la vie d'Emmanuel Macron n'est pas plus importante que la vie des Français,
13:25 surtout que là, il n'était même pas en danger de mort.
13:27 Donc moi, ça me choque.
13:28 – Oui, Valérie, qu'est-ce qu'il y a ?
13:31 – Ben non, j'ai rien.
13:32 – Oui, Daniel, tu as ce que tu penses ?
13:34 – Oui, mais moi, beaucoup de choses ont été dites,
13:35 c'est totalement disproportionné
13:37 et évidemment que Marc Doyer a eu des propos qui dérangent.
13:41 Vous savez, ce qui est fou, c'est que selon
13:43 si vous êtes dans le vent des médias ou pas,
13:45 vous êtes complotiste ou lanceur d'alerte.
13:47 Donc lui, il a évidemment été dans le sens opposé de beaucoup,
13:50 donc il est traité comme complotiste.
13:52 Donc c'est totalement disproportionné, ça n'arrive jamais.
13:55 Je pense que c'est un cas unique.
13:56 Alors s'il avait vraiment fait des menaces de mort,
14:00 ok, mais une personne vient le chercher.
14:02 Donc pour moi, c'est quand même une question d'idéologie et de politique avant tout.
14:07 – Il aurait pu même être convoqué en audition libre s'il y avait une ambiguïté.
14:10 Je comprends, moi, je comprends tout à fait qu'on veuille faire la lumière
14:13 sur des messages qui puissent paraître ambiguës.
14:15 – Mais on peut aussi convoquer quelqu'un, surtout qu'il avait déjà été convoqué
14:18 pour une histoire avec Véran et il s'était présenté sans aucun problème.
14:23 Donc ce n'est pas quelqu'un d'agressif.
14:25 Moi, je n'ai jamais connu Marc d'une façon qui soit agressive.
14:29 Et vraiment, ce qu'il m'a dit, c'est que son message était vraiment un appel au secours
14:33 pour qu'enfin le sujet des effets indésirables
14:36 rentre dans le débat public en France parce qu'il est rentré
14:39 dans le débat public en Allemagne, aux États-Unis,
14:41 dans d'autres pays et pas en France.
14:42 – Qu'est-ce que vous pensez, un petit abatti, de la campagne de vaccination qui est repartie ?
14:47 – Qui ça, moi ? Moi, je suis très étonnée parce que mon copain Bernard,
14:50 il est devenu anti-vax, dis donc, j'ai découvert ça hier.
14:52 – Ah non, pas du tout.
14:54 – Tu n'as pas dit que tu ne ferais pas le vaccin ?
14:55 – Ah oui, ça oui. – Tu vois, il est devenu anti-vax.
14:57 – Ce que j'ai dit, surtout, c'est que je n'étais pas au courant
14:59 qu'il y avait une campagne de vaccination.
15:00 – Il n'est pas au courant de grand-chose.
15:02 – Et que Timothée ne me ferait pas vacciner.
15:03 – Donc il est devenu anti-vax, comme nous, quoi.
15:06 – Non, mais moi, je ne suis pas complotiste. – Ah, mais moi non plus.
15:10 – Quoi, vous la considérez comme une complotiste ?
15:11 – Ah ben, quand on lit ses tweets, moi, je… – Ah bon, quels tweets ?
15:15 – Oh ben, la plupart. Il suffit de jeter un œil sur ton Twitter.
15:19 – Oui, la plupart, c'est-à-dire ? Sois précis.
15:21 – Je ne peux pas être précis, je vous invite à aller voir.
15:24 – Ah non, mais sois précis, tu m'accuses d'être complotiste,
15:26 c'est quand même grave comme accusation. – Ah oui, c'est grave.
15:28 – Tout ça parce que, parfois, je critique, basé sur des éléments factuels,
15:34 la politique de tes amis, mais excuse-moi, voilà.
15:37 – Ça y est, je voulais dire que ce n'est pas les amis.
15:40 – Non, non, j'avais vérifié un chiffre parce que, évidemment,
15:43 il a pu être choqué par la garde à vue, mais je rappelle qu'il y en a plus de 2 200
15:47 par jour en France de garde à vue, donc c'est une goutte.
15:49 – 20 policiers qui arrivent.
15:50 – Ce n'est pas le seul qui a été gardé à vue.
15:52 – On va chercher un à 6h du matin avec des policiers qui ont été interrompus.
15:54 – Il y en a certainement qui se sont cherchés.
15:56 Oui, mais c'est le président de la République, ce n'est pas un paysan gardèche.
15:59 – Oui, mais il n'y a pas de menace.
16:00 [Rires]
16:02 – Non mais… oui.
16:04 – Ils ont voulu arrêter les possibles messages et plaidoyers de Marc Doyer.
16:10 Voilà, avec une garde à vue, contrairement à une convocation,
16:14 vous lui faites comprendre que maintenant il doit se taire.
16:16 Donc c'est aussi, pour moi, un délit d'opinion.
16:19 Je ne partage pas du tout ce que dit Marc Doyer très souvent,
16:22 mais là, concrètement, on veut le baïonner.
16:25 Voilà, c'est pour ça que j'ai mis non.
16:26 – En fait, il est candidat.
16:28 – Il est sur la liste de M. Philippon.
16:29 – Oui, il est sur une liste, mais qu'on aime ou qu'on n'aime pas la liste,
16:31 moi je ne suis pas de parole d'aucun parti, je n'appartiens à aucun parti,
16:33 je ne suis pas encartée.
16:34 Donc je suis très à l'aise là-dessus, mais je suis désolée,
16:37 quand il y a un candidat à une élection,
16:40 on ne s'amuse pas à essayer, comme vous dites, de le baïonner,
16:44 ce n'est pas bien, enfin, ce n'est pas normal.
16:46 – Moi je pense que c'était l'idée, voilà, de le faire taire,
16:48 parce que c'est vrai qu'il a des positions qui dérangent,
16:50 il a des positions qui sont extrêmement jusqu'auboutiste.
16:53 – Jérémie, vous considérez l'actrice comme…
16:55 – Non, j'écoute.
16:56 – Non, mais vous la considérez comme Bernard Montiel, comme une complotiste ?
16:59 – Moi je ne lis pas trop X, donc du coup je ne me rends pas trop compte,
17:03 non, je ne la trouve pas spécialement complotiste.
17:05 Mais après, j'ai écouté ce que vous disiez par rapport à M. Doyer,
17:08 qui est donc sur la liste de M. Philippot,
17:10 M. Philippot qui a été très, très, très, on va dire,
17:14 dynamique pendant la campagne contre le Covid, par rapport au pas sanitaire,
17:18 voilà, avec des très, voilà, anti-gouvernement, anti-pas sanitaire, anti-vaccin.
17:23 – C'est encore autorisé, on est encore en démocratie.
17:26 – Mais je me dis que comme on a l'impression toujours sur ce plateau
17:29 que ça représente la majorité, peut-être que M. Philippot va faire enfin
17:33 une sorte de braquage à l'élection européenne,
17:34 puisqu'à chaque fois qu'il se présente c'est un naufrage.
17:36 Pour la dernière élection présidentielle en 2022,
17:38 il n'a même pas eu un parrainage, ça a été un naufrage.
17:40 M. Dupont-Aignan a carrément renoncé, alors qu'il était aussi figure
17:44 et tête de proue de cette… – Géraldine, moi je ne suis pas porte-parole
17:49 ni de M. Philippot, ni de M. Dupont-Aignan, ce que je peux dire…
17:52 – Laissez-la parler, laissez-la parler. – Macron est catastrophique,
17:56 à la fois lui et son nul. – Par honnêteté intellectuelle, Géraldine,
18:00 ce sont des gens, tous les gens que vous citez, qu'on ne voit nulle part
18:04 dans les médias, nulle part. Alors c'est bien, ils ont fait des petites règles,
18:07 l'Arcum, on a les temps de parole, si on l'invite deux minutes,
18:12 après il faut inviter les autres quatre heures et demie, etc.
18:14 C'est extrêmement compliqué et vous comprenez que ce système,
18:17 de facto, verrouille le champ politique, c'est-à-dire que c'est extrêmement
18:23 difficile aujourd'hui pour un candidat, un petit candidat qui n'a pas
18:27 les moyens financiers des gros candidats, de porter un projet devant vous
18:33 et devant la France entière. – Monsieur Philippe,
18:35 sur Marc… – Le son est invésible.
18:36 – Sur Marc… – Il aura 30%.
18:37 – Non, non, s'il vous plaît, sur Marc Doyer, moi, je vais vous dire,
18:39 moi j'ai juste un petit souci avec vous tous, excusez-moi, je trouve que,
18:43 enfin avec la plupart, et notamment Géraldine Mahy, c'est là que je vois,
18:47 il ne faut pas oublier un truc, Marc Doyer, moi, je vais vous dire,
18:50 la première chose que je retiens, c'est qu'il a perdu sa femme.
18:53 – Oui, il lui a dit. – C'est la première chose que je retiens.
18:56 Je vais vous dire, ce n'est pas anti-vax, pas anti-vax, complotiste, pas complotiste,
19:00 moi, je vois juste quelqu'un qui a perdu sa femme et qui est dans un énorme
19:04 désarroi depuis et qui forcément, Marc, écoutez, il est comme nous tous ici,
19:10 on aurait été tous dégoûtés et on aurait tous été au fond du trou.
19:15 – Et il se fait mourir. – Non, mais parce que vous faites tous
19:16 comme ça, mais les gars, je n'en ai pas entendu un le dire ici,
19:19 et c'est vrai que mine de rien, moi, la première chose à avoir, c'est ça.
19:23 Donc les gars, il faut se mettre à chaque fois à la place des gens.
19:26 C'est comme quand j'entends des gens comme vous, Géraldine, très sympas,
19:30 au demeurant, mais qui donnaient des leçons, il faut voter pour untel,
19:33 il faut faire un ça. – Je n'ai jamais dit qu'il fallait voter pour untel.
19:35 – Vous dites pour qui il ne faut pas voter, en tout cas.
19:37 Vous savez, par élimination, on sait pour qui il ne faut pas voter, grâce à vous.
19:40 – Vous ne savez pas pour qui je vote, par exemple.
19:43 – Non, vous soyez très surpris.
19:45 – Je pense que j'ai une petite idée, vous faites ce que vous voulez.
19:47 – Oui, mais vous soyez surpris. – Je pense que je n'ai pas une grosse idée.
19:49 Je ne pense pas me tromper. – Je pense que vous vous trompez.
19:51 – Vous savez, quand on dit il ne faut pas voter pour untel, untel, untel,
19:54 forcément, il en laisse un. – Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas voter pour untel.
19:56 Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas voter pour untel.
19:58 J'ai dit comment se fait-il quand untel est aussi populaire et il passe aussi peu.
20:01 – Dans ce que vous dites, on comprend, il ne faut pas voter pour untel.
20:03 Vous savez, Géraldine, vous voyez, il faut se mettre à la place des Français.
20:06 C'est comme, je vous le dis, les Français, ils ne sont pas comme nous ici,
20:10 à être heureux, à être dans un plateau chauffé. Ils prennent leur gros salaire tous les mois.
20:15 Ils sont très heureux, tout se passe bien. Les Français, ils ont envie que ça bouge pour eux
20:18 parce que les Français, ils souffrent. Il y en a énormément qui souffrent
20:21 et qui se disent, aujourd'hui, on est laissés à l'abandon.
20:25 Donc, je vous le dis, on ne va pas donner des leçons aux Français,
20:27 pourquoi penser, s'y dire que le vaccin c'est bien, le vaccin ce n'est pas bien.
20:31 Moi, je pense qu'il faut laisser les Français penser et laisser les Français
20:34 avoir une opinion sur tout, voilà, et ne pas les baillonner.
20:37 Voilà, c'est tout. Moi, je vous le dis, je ne supporte pas qu'on baillonne
20:41 certains Français qui ne sont pas d'accord avec telle ou telle chose.
20:45 Au contraire, c'est par le dialogue, au contraire, qu'on fait avancer les choses.
20:47 Marc Doyer, moi, je me mets juste à sa place et qu'il a perdu sa femme.
20:51 Et je pense que Marc Doyer, il a juste envie et juste besoin qu'on lui parle
20:56 et qu'on lui dise les choses et peut-être qu'on va lui expliquer les choses
20:59 et peut-être que Marc Doyer, il va dire, ah ben, voyez, on m'a expliqué les choses,
21:01 et ben, je vais passer à autre chose. Je vais essayer maintenant de vivre ma vie
21:04 et d'essayer de vivre sans ma femme qui était ma compagne depuis des années et des années.
21:08 Je pense que dans tout, il faut traiter, c'est comme les Gilets jaunes,
21:13 ils ne demandaient qu'une seule chose, les Gilets jaunes, à la base,
21:15 c'était qu'on leur parle, qu'on les écoute.
21:17 Les agriculteurs, c'est pareil. Les agriculteurs, ils ne demandaient qu'une chose,
21:21 c'est qu'on leur explique les choses et qu'on leur explique pourquoi ils sont dans la merde.
21:23 Je vous jure que c'est vrai. Parfois, et c'est ça qui est fou,
21:26 et c'est pour ça que j'aime aussi les Français et la France,
21:28 c'est que les Français, à un moment, ils acceptent parfois même de rester
21:32 dans une situation précaire, mais ils veulent juste qu'on les considère
21:34 et qu'on leur explique pourquoi ils sont dans cette situation
21:37 et ce qu'on peut faire pour eux.
21:38 Mais quand, je vais vous dire, les Français, ils ont l'impression qu'on ne leur parle plus
21:43 et qu'on les a laissés à l'abandon.
21:44 Et Marc Douaillet, ce n'est pas bien ce qu'il a fait, je le dis, ce n'est pas bien.
21:50 Et je le dis, je pense que même lui, il a fait une connerie.
21:54 Mais il est dans un énorme désarroi.
21:56 Après, ça n'excuse pas tout, je vous le dis, ça n'excuse pas tout.
22:00 Mais il faut aussi parfois se mettre deux secondes à la place des gens.
22:03 Et moi, je me mets aussi parfois à la place des électeurs qui votent telle ou telle partie.
22:08 Ici, on vanne souvent la LFI, mais il y a des personnes qui votent la LFI,
22:12 ce n'est pas pour ça que ce sont des sous-électeurs.
22:16 À la LFI, il y a des gens qui se reconnaissent dans la LFI,
22:18 qui se disent peut-être que la LFI, ils vont faire qu'aujourd'hui, demain,
22:22 mon quotidien sera meilleur.
22:23 Il y en a qui votent Rassemblement national parce qu'ils se disent aussi
22:26 peut-être que le Rassemblement national, il va faire que ma vie sera meilleure aussi.
22:31 Aujourd'hui, la plupart des Français, ils sont dans un désarroi total.
22:35 Et juste, ils en ont marre d'une chose, les Français, c'est qu'on leur dise
22:38 pour qui voter, qui regarder, qui ne pas regarder, quoi écouter,
22:43 se faire vacciner où, quand, comment et à quel moment, et c'est obligatoire.
22:47 Ils en ont marre, les Français, qu'on leur dise quoi faire.
22:50 Et ils en ont marre des donneurs de leçons, des gens qui leur disent
22:53 il faut faire ci, il faut faire ça, il faut faire ça.
22:55 Ils n'en peuvent plus et je pense que c'est ça aussi qui montre le ras-le-bol des Français.
22:59 Désolé Béatrice, mais voilà, je voulais dire ça.
23:02 Merci.
23:03 [Applaudissements]
23:07 C'est un super sac.
23:08 Raymond, tu avais quelque chose à dire sur…
23:10 – Non, moi, je trouve, comme toi, d'abord, je pense à quelqu'un,
23:13 à un homme qui est dévasté parce qu'il a perdu l'amour de sa vie.
23:16 Donc, ça l'amène à faire des choses peut-être qu'il n'aurait pas à faire,
23:20 comme appeler le président ou envoyer un message au président.
23:23 Mais je trouve ça quand même disproportionné d'aller chercher un mec,
23:26 comme tout le monde l'a dit, tu déplaces 15 flics pour aller chercher un mec,
23:30 pour le mettre en garde à vue, enlève tes lunettes, enlève tes lacets,
23:33 les ADN, bon, ça c'est normal, c'est les procédures, les empreintes.
23:35 Alors que tu as des mecs qui foutent le bordel dehors.
23:37 Ici, on traite des sujets, on marche sur la tête tous les soirs, on le dit.
23:40 Tu as des mecs qui sont dehors, on leur dit "il est mineur, il a fait ça, il a fait ça,
23:43 il a 17 ans, oui, mais là il est dehors, il a été relâché,
23:46 il va être sous contrôle de je ne sais pas quoi".
23:47 Tu ne vas pas chercher un mec avec 15 flics juste parce qu'il a envoyé un message.
23:51 Comme a dit Béatrice, tu envoies une convocation, vous avez son adresse, vous savez qui c'est.
23:55 Voilà, Marc, tu as déconné, tu as mis un coup de pression au président,
23:58 tu as une lettre dans ta boîte aux lettres, tu viens, tu te présentes,
24:01 on va te sermonner et tu rentres chez toi.
24:03 Mais imaginez, il avait des armes chez lui, comme il a dit,
24:06 imaginez, il prend un coup de panique, il tue un policier,
24:09 alors ce sera de sa faute, c'est la double, c'est la double, triple peine.
24:12 C'est disproportionné, je pense.
24:14 Surtout que Bernard Tapie, par exemple, il a vécu ça,
24:17 donc il aurait pu penser que c'était des…
24:20 Il a pensé d'ailleurs au départ que c'était des agresseurs
24:22 et il aurait pu tirer dans la panique.
24:24 C'est très dangereux de faire ça.
24:25 – Bien sûr, juste c'est disproportionné, juste pour finir,
24:28 les Français aussi, ce qu'ils voient, tu parlais des Français,
24:30 ils voient la justice à deux vitesses.
24:32 Ils se disent, là on envoie un message comme l'AGIF,
24:35 l'AGIF, le mec il a été tout de suite en prison, il a fait quatre mois.
24:37 Là c'est pareil, tu envoies un message, tu vas en garde à vue.
24:40 Et les Français se disent, mais c'est quoi cette justice à deux vitesses ?
24:43 Il y a eu des histoires avec les agressions du chocolatier,
24:46 c'est pareil, ça a été condamné tout de suite.
24:48 Il ne faut pas envoyer ce message-là aux Français de dire que,
24:50 oui c'est le président et moi j'avais condamné l'AGIF.
24:52 Ce président il est au-dessus, c'est vrai, il faut respecter les institutions.
24:55 Mais il faut aussi expliquer, de dire, faire des trucs comme ça,
24:57 ça énerve les Français.
24:59 Parce que lui il est parti pour rien en garde à vue,
25:00 en fait, il ne s'en a pas condamné.
25:01 – En revanche, il faut penser aux téléspectateurs, justement, cette affaire.
25:03 Comprenez-vous cette décision ? Non, à 82%.
25:06 [Musique]

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