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00:00 Merci beaucoup. Vous savez que aussitôt après ma prise de service, je me suis attelé à recevoir les différentes directions du département.
00:11 Et depuis ce matin, j'ai commencé à aller sur le terrain pour visiter les structures sous tutelle, mais plus particulièrement, à aller visiter des chanquiers.
00:24 C'est ce que j'ai fait depuis ce matin. Je voudrais remercier tous ceux et toutes celles qui m'ont accompagné.
00:31 Je voudrais commencer par les autorités administratives, notamment monsieur le gouverneur de Dakar, monsieur le préfet de Dakar, monsieur le sous-préfet de cette commune où nous sommes.
00:42 Et je voudrais également remercier monsieur le directeur généraux de Sones et de Seno, ainsi que tous mes collaborateurs des directions du département qui sont venus de Djamnyadjo.
00:55 Et tous les autres qui nous ont accompagnés depuis ce matin, sans oublier vous, mesdames et messieurs de la presse, qui êtes aussi avec nous depuis.
01:03 Nous avons commencé par l'emamel, le phare d'emamel avec l'usine de dessalement en cours de construction.
01:10 Vous savez que cette usine a pour vocation d'augmenter la capacité de Sones et Seno ici à Dakar,
01:21 avec un premier approvisionnement ou ajout dans le réseau de 50.000 m3/jour lorsque la première phase se terminera.
01:31 Et dans une deuxième phase prévue au-delà de 2027, il y aura également 50.000 m3/jour qui seront réinjectés, ce qui fera 100.000 pour cette usine de dessalement.
01:42 Nous avons vu que les travaux sont en cours, avancent, et nous voulons profiter pour encourager les équipes techniques sur place,
01:51 mais également ceux qui gèrent les chantiers, d'aller de l'avant pour respecter les délais qui sont prescrits de ce point de vue.
01:58 Après l'emamel, cette usine, nous avons aussi visité ce qu'on appelle le point B, qui est un point extrêmement important,
02:05 névralgique, qui gère quasiment toute l'eau qui est distribuée à la population de Dakar, une bonne partie de la population en tout cas,
02:12 qui reçoit l'eau qui vient du lac de Guière, mais également de plusieurs autres forages tout au long du chemin, et qui les traite.
02:19 Nous avons vu une technologie de pointe. Nous voulons féliciter les services de Sones et de Seno,
02:24 qui au fil des années sont montés en puissance pour installer ces équipements et permettre aux Sénégalaises et aux Sénégalaises d'avoir une eau de qualité.
02:33 Et je crois que c'est ça qui est l'ambition et la vision du chef de l'État, M. Basirudio Maïdia Harfay, et du Premier ministre Ousmane Sonko,
02:40 pour que l'eau soit accessible, que ce soit de qualité, mais à un prix raisonnable, j'y reviendrai.
02:45 Et c'est après cette étape que nous sommes venus à la Sones et à Seno, qui sont les deux structures qui concourent ensemble à donner aux Sénégalaises dans les cités urbaines de l'eau.
02:58 Sones est une société de patrimoine du Sénégal. Seno, contrairement à ce que beaucoup pensent, est aussi une société de droits sénégalais détenue à 55% par le Sénégal.
03:10 45% ou 44% par l'État du Sénégal et 11% par les salariés, ce qui en fait 55%, ce qui veut dire que Seno également est une société sénégalaise.
03:21 Et c'est tout cela que nous sommes en train de regarder, puisque suivant les instructions du président de la République,
03:28 il s'agit non seulement de montrer effectivement que l'eau est une surpriorité pour le gouvernement, le secteur hydraulique de manière générale,
03:37 l'eau n'est pas seulement un droit humain fondamental conforme à l'objectif 6 des objectifs de développement durable,
03:47 mais nous voulons faire de l'eau la première ressource et le premier prérequis ou l'impératif de développement et de relance des secteurs, notamment le secteur agricole et industriel.
03:59 Et pour ce faire, il nous faudra une nouvelle politique. Vous l'avez déjà vu, le président de la République a donné des injonctions dans ce sens.
04:07 Pour comprendre l'existant, j'ai constaté depuis ce matin que beaucoup d'argent a été investi dans ce secteur tout au long des années.
04:15 Évidemment, lorsqu'on dit ça, on doit dire aussi qu'il faut faire un diagnostic, qu'il faut évaluer, qu'il faut auditer pour savoir où cet argent est allé, à quoi ça a vraiment servi.
04:26 Nous avons vu les équipements et les évolutions et les résultats accomplis, mais évidemment, il faut toujours voir, est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ?
04:34 Comment faire pour faire mieux ? Comment améliorer davantage ? Et c'est à cela que nous allons tendre.
04:39 Donc ces audits, comme je l'ai dit, suivant les instructions du président de la République, seront développées ou lancées dans les prochains délais,
04:48 dans les meilleurs délais ou en tout cas dans les délais les plus courts, pour justement regarder à la fois le contrat d'affermage entre Sones et SNO.
04:57 Il faudra également regarder le plan de performance, puisque comme je l'ai dit, il faut vraiment que le Sénégal ait accès à cet eau en qualité, en quantité, également à des coûts raisonnables.
05:07 Il faut avoir tout l'environnement du secteur hydraulique. Bien entendu, vous avez aussi entendu le président de la République parler de cet organisme de régulation qu'il faut mettre en place,
05:19 parce que vous avez de la régulation dans les télécommunications et dans l'énergie. Aujourd'hui, ce secteur vital également du développement du pays
05:27 demande à être mieux encadré, mieux suivi dans l'intérêt supérieur du peuple sénégalais.
05:32 Au total, avec les experts, nous sommes en train d'envisager toutes les options et les alternatives qui consisteraient, suivant la vision du président de la République,
05:42 qui est déjà déclinée dans le projet politique que les Sénégalais ont porté au pouvoir, d'avoir une grande ambition en termes d'approvisionnement en eau.
05:50 Nous avons vu qu'une des approches développées par nos prédécesseurs, c'était entre autres le transfert de l'eau depuis le lac de Guière, mais il y a également les usines de dessalement.
05:59 Nous allons explorer encore d'autres pistes innovantes pour pouvoir faire en sorte que, d'ici les années à venir, dans le moyen et le long terme, l'eau soit vraiment disponible en quantité et en qualité.
06:11 Tout cela fait partie des questions que nous allons regarder de très près. Lorsque nous avons dit évaluation, lorsque nous avons dit audit,
06:21 il s'agit de regarder dans toutes ces options techniques, mais également dans le contenu juridique de ces contrats.
06:29 Ce que nous pouvons dire aujourd'hui, c'est que le gouvernement sortant, le président sortant, a signé ce contrat que nous avons trouvé sur notre table.
06:36 Évidemment, dans les meilleurs délais, nos services ont d'ailleurs commencé à le regarder pour voir quels sont les enjeux qui sont attachés à ce contrat,
06:43 l'auditer pour en tirer les meilleures positions possibles pour le peuple sénégalais. Nous l'avons dit, rien ne sera fait si ce n'est dans l'intérêt supérieur du peuple sénégalais.
06:54 Nous n'avons pas a priori de position là-dessus avant d'avoir regardé, avant d'avoir audité, et des résultats de ces audits, y compris sur le choix de ce type de technologie,
07:04 parce que le besoin en eau est réel, mais il y a plusieurs options possibles. Une option a été privilégiée par le gouvernement sortant, nous allons la regarder.
07:13 Si nous constatons qu'effectivement ce n'est pas la meilleure option pour le Sénégal et pour nos ambitions, nous ne nous gênerons pas à le remettre en question, bien entendu.
07:21 Mais comme je l'ai dit, tout ça va découler des audits et des évaluations que nous allons faire en toute objectivité par les experts qui seront habilités à faire ce genre de travail.
07:30 Comme je l'ai dit, la nouvelle ambition, c'est que, partant du principe que l'eau est pour nous la première ressource, on parle aujourd'hui beaucoup de pétrole et de gaz,
07:40 mais moi, ministre de l'Hydraulique et de l'Ascénissement, je dis que la première ressource du Sénégal, c'est l'eau.
07:44 La ressource la plus importante pour développer notre pays, c'est notre eau. On n'a jamais eu de pétrole, pourtant le pays tenait, puisqu'on avait quand même de l'eau qui est disponible.
07:53 Vous savez que c'est plus de 13 milliards de mètres cubes d'eau que nous perdons chaque année qui va à l'océan, qui part du fleuve Sénégal.
08:02 Vous avez vu dans le projet politique qui est porté par le chef de l'État, M. Basirou Diomaye Fayy, qu'il y a l'idée ou l'option de ravitalisation des vallées fossiles.
08:11 Vous avez vu l'option du canal du Cahors et du Bawol.
08:14 Ça, c'est une grande ambition qui va dépasser les centaines de milliers de mètres cubes injectés année après année dans le réseau pour aller vers une approche beaucoup plus durable,
08:23 beaucoup plus ambitieuse qui va allier l'agriculture et l'accès de la population à l'eau.
08:28 Puisque même en partenariat avec le ministre de l'Agriculture, mon collègue Mabouba Diagne, nous sommes en train de réfléchir sur une inter-approche
08:38 qui permettra de faire eau et agriculture et avoir des projets conjoints qui soient de grande ambition et qui permettront de régler définitivement ces questions.
08:48 Évidemment, dans ce cas-là, tout ce qui est autour du lac de Guière sera rediscuté, revu avec une ambition nouvelle, mais également carrément une connexion sur le fleuve pour tirer l'eau de là.
09:01 Nos experts sont en train de réfléchir et ces options-là seront mises sur la table le moment venu.
09:05 J'ai dit que les audits permettront de tirer tout cela au clair. Ces audits sont une surpriorité.
09:13 Tout le contrat d'affairement sera remis sur la table et revu. Les contrats de performance seront revus.
09:20 Nous savons qu'il y a un problème d'équilibre financier dans le secteur, à la fois pour Sones et pour Seno.
09:25 Le gouvernement attache beaucoup de prix à l'équilibre de ce secteur et à la survie de ces structures publiques.
09:32 Tout ce qu'il faudra faire, les efforts importants seront consentis pour pouvoir les aider à tenir.
09:40 Pour que les Sénégalais puissent continuer à bénéficier de ce service public important, il faut que ces structures tiennent.
09:49 Toute notre énergie sera déployée à résoudre ce problème.
09:53 Dans les prochains jours, après l'accès à l'eau douce pour les ménages, les Sénégalaises et les Sénégalais,
09:59 nous allons voir l'autre partie du secteur qui porte sur l'assainissement, qui est aussi un problème crucial,
10:06 puisque la saison des pluies approche.
10:09 Nous avons à cœur cette année d'anticiper de faire mieux, de consolider ce qui a déjà été fait.
10:15 L'année dernière, il y a eu des résultats.
10:17 Nous allons partir de là pour améliorer et faire mieux, pour faire en sorte que nos concitoyens et concitoyennes
10:23 ne vivent plus les difficultés habituelles lors des hivernages.
10:27 Le sentiment est qu'il y a beaucoup de travail devant nous.
10:30 Nous avons une mission très claire, une feuille de route.
10:33 Nous sommes à l'étape de diagnostic et d'évaluation, nous sommes à l'étape d'audit.
10:37 C'est là que nous concentrons nos priorités.
10:40 Il y aura un nouveau référentiel sur les politiques publiques au Sénégal.
10:44 Il y aura une bonne place pour le secteur de l'eau de manière générale.
10:48 J'appelle tout le monde à se mettre au travail, assez rapidement, tous nos collaborateurs,
10:53 pour aller vers une nouvelle politique sur le secteur de l'eau,
10:57 et travailler à renforcer et à faire en sorte que l'eau soit en bonne position,
11:03 en bonne place dans ce nouveau référentiel sur les politiques publiques.
11:06 Comme je l'ai dit, il ne s'agit pas seulement d'un secteur cloisonné.
11:10 Nous voulons faire de l'eau un secteur à l'entrecroisement d'autres secteurs,
11:14 à la confiance de l'agriculture, de l'élevage et d'autres,
11:18 pour que par sa maîtrise, nous travaillions à faire en sorte que la transformation structurelle de notre pays soit une réalité,
11:24 et que l'autosuffisance alimentaire, appelée de ses voeux par le chef de l'État, soit également une réalité.
11:29 [Musique]
11:39 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]