Ligue des champions : des ressemblances entre le PSG actuel et l'OM 1993 ?
Marcel Desailly a comparé le PSG actuel à l'OM du début des années 1990. De quoi ouvrir le débat : peut-on trouver des ressemblances entre ces deux équipes ?
Category
📺
TVTranscription
00:00La France a du talent ce sera donc tous les jours. On va se remémorer
00:03les souvenirs d'épopées européennes du PSG ou de Marseille et on va donc commencer par l'OM époque d'IMECO All Meta
00:12début des années 90
00:13avec cette phrase de Marcel Desailly donc qui était votre partenaire à l'époque. Les dernières saisons
00:18à Paris, ils avaient beaucoup de top joueurs. Ça me fait penser
00:22au Marseille de mon époque. Nous avions gagné la première ligue des champions du football français quand plus personne ne s'y attendait.
00:28Il y avait eu une vraie baisse de qualité en termes de joueurs et soudain on l'a fait. Alors est-ce que c'est comparable
00:35cette... on va vous donner la parole. Alors Eric tu disais oui et Pascal tu disais non tout à l'heure.
00:40Mettez-vous d'accord. Eric d'abord. Non non mais parce que je
00:44j'ai lu ce qu'a dit Marcel et
00:47je suis complètement d'accord avec lui sur ce qu'il a voulu dire c'est-à-dire
00:52changement d'air. Souvenons-nous quand même. Bernard Tapie arrive en 86
00:57Jean-Pierre Papin arrive et il fait défiler les stars. Giraès, Carlin Foster, Mauser, Waddell, Francesco Li
01:06et j'en passe
01:09Manuel Amoros
01:11plein plein de Jean-Noël Tigana, plein plein plein de grands joueurs
01:14et c'est l'année où il change son fusil d'épaule c'est-à-dire où Jean-Pierre s'en va, Chris s'en va, Carlos s'en va
01:22Enzo était parti un petit peu avant
01:24et où il reconstruit c'est-à-dire Marcel Desailly arrivait de Nantes. Il avait eu du mal d'ailleurs cette année-là
01:33à s'imposer
01:35il y avait plein de
01:36Alain Boxi qui était resté sur le carreau à cause de papiers, fait de problèmes où il n'avait pas joué pendant un long moment
01:43Et c'est cette année-là où tu reconstruis et où tu pars sur un nouveau projet
01:48que tu vas la gagner. Voilà ce qu'a voulu dire
01:50Marcel. Après il n'y a pas de cop par réseau à faire. D'abord le football a trop changé
01:54la formule de la Ligue des champions a trop changé aussi. Ça n'a rien à voir
01:59mais ce que dit Marcel c'est juste ça. C'est-à-dire que c'est l'année où tu
02:04tu changes de projet
02:06et tu peux gagner en étant moins talentueux
02:09Et en plus puisque moi j'étais de la campagne 90, 91 et celle-là
02:15Moi j'aime à dire que c'est peut-être pas l'équipe la plus talentueuse mais celle peut-être qui avait l'état d'esprit
02:23collectif de combat
02:24au-dessus de la moyenne bien sûr. Voilà donc il n'est pas allé plus loin je pense Marcel.
02:30Pascal pourquoi tu n'étais pas d'accord tout à l'heure ? Je n'étais pas d'accord parce que bon Marcel est arrivé en
02:3692
02:37Oui 92. Mais quoi au 91 tu étais là ?
02:43Oui. Il n'y avait rien de comparable à ce qu'on a vécu 91. On avait une équipe qui
02:50Là vous atteignez la finale, la fameuse finale de Bari. Ben oui ben oui on était tellement persuadé je sais pas si tu te rappelles Meko
02:58la semaine avant
03:00avant de partir à Bari
03:03On l'a gagné. On savait. On était favori. On était favori. On a chialé.
03:09Ben oui tu peux le dire surtout moi par rapport à ce qui s'est passé au pénalty
03:17c'est malheureux parce que les gardiens de but ce que personne ne peut ressentir
03:21ça nous reste à vie ça. 91 on avait l'équipe pour la gagner
03:28C'était une année
03:30extraordinaire. Tout à l'heure on parlait. Et donc tu l'avais pas en 93 pour la gagner alors ?
03:35Non mais attends mais les égaux tout ça moi j'avais connu Lagardère quand il fait l'équipe
03:40Lidbarski, Horacing, Fernandez tout ça et tout. Mais c'était pas le vestiaire qui nous avait
03:46qui avait fait qu'on n'avait pas marché. C'était
03:49ceux qui entouraient le club. Certains qui croyaient connaître le football mais qui foutaient le bordel. Et ça a été pareil
03:56un peu de partout. 91 il n'y a personne qui venait nous dire quoi que ce soit. On arrivait à l'entraînement avec le sourire
04:04et 93 c'est là où tu t'y attendais le moins mais que tu étais compétitif
04:11Voilà mais il n'y a rien de comparable.
04:13C'est exactement ce qu'a dit Marcel.
04:15C'est ce qu'a dit Marcel ouais.
04:17Et Paris, pour revenir, pour recentrer un peu le débat.
04:22Paris, tu peux pas le dire, ils ont encore rien gagné.
04:24Mais non, tu peux pas le dire.
04:26Non mais ce que je veux dire c'est que
04:28Ils comparent les histoires du club
04:30par rapport à la politique du club
04:32Il y avait Messi, Neymar
04:34l'an dernier
04:36Messi, Neymar, Verratti, Ramos
04:38tout ça et qu'ils ont dégagé
04:40tous ces joueurs là. Ces joueurs là sont partis
04:42dégagés c'est pas bon comme mot.
04:44Tu regardes les différences.
04:46Tous ces joueurs là. Mais chaque année
04:48nous on changeait pas d'entraîneur.
04:50On a gardé un entraîneur.
04:52On en revient à la même chose Pascal et Eric
04:54l'a très bien dit.
04:56Tu le disais aussi tout à l'heure
04:58ou c'est l'auditeur qui le disait aussi
05:00c'est que collectivement
05:02il y a des choses qui doivent transpirer
05:04pour aller loin en Ligue des champions.
05:06Alors en effet le PSG ils ont rien fait pour l'instant
05:08ils sont en demi-finale, ils ont déjà atteint
05:10ce niveau de compétition donc on va déjà attendre
05:12de voir s'ils arrivent à se qualifier pour la finale.
05:14Mais c'est vrai qu'il y a des choses
05:16qui transpirent. Le vestiaire est important
05:18l'ambiance dans le vestiaire.
05:20A Paris ils ont cassé
05:22cette mauvaise dynamique de vestiaire
05:24qu'il y avait à partir du mois de juin.
05:26Je dis pas qu'il y avait une mauvaise
05:28ambiance vous dans le vestiaire en 91
05:30parce que vous avez quand même fait...
05:32Nous il y a toujours eu une super ambiance.
05:34C'est pour ça que je dis que c'était un autre football
05:36par rapport à l'ego
05:38par rapport à la difficulté de gérer un vestiaire
05:40c'était pas comme ça à l'époque comme aujourd'hui.
05:42Moi je peux pas me mettre à votre place
05:44parce qu'il n'y a que vous en vous écoutant
05:46mais moi j'étais gamin
05:48j'étais amoureux du foot et il n'y avait pas encore
05:50cette rivalité entre Paris et Marseille
05:52donc automatiquement moi
05:54en 91 je vous ai poussé
05:57comme un amoureux du football français
05:59pour essayer de gagner cette nouvelle coupe
06:01d'Europe et ce qui transpirait
06:03c'est que cette équipe elle était sympa
06:05tu vois elle était sympa. Regardez on sentait
06:07que vous vous battiez les uns pour les autres
06:09les uns avec les autres vous aidiez
06:11et puis qu'il y avait du talent. Un peu
06:13oui alors moi c'était
06:15différent parce que la rivalité commence à arriver en 93
06:17mais peu importe vous l'avez gagné aussi
06:19pour ça. Moi je pense
06:21je pars du principe que le PSG en effet
06:23dégage cette sérénité là
06:25ce groupe là aujourd'hui il dégage
06:27beaucoup de sympathie. Je l'ai vécu
06:29moi regarde Monaco je ne l'ai pas gagné malheureusement avec des champions
06:31on l'a perdu. Mais dans le vestiaire
06:33mais on savait que
06:35on était tous tournés vers le même
06:37objectif avec un vrai chef d'orchestre
06:39c'est à dire Didier Deschamps. Vous à l'époque
06:41c'était Raymond Götthals
06:43là à Paris
06:45aujourd'hui il y a Louis-Henriquet c'est pour ça que j'ai
06:47défendu Louis-Henriquet encore hier et que je le défends
06:49c'est qu'il a réussi à installer
06:51une dynamique de groupe incroyable
06:53et qu'il n'y a que lui qui garante tout ça
06:55et aujourd'hui il n'y a pas de
06:57phrase, il n'y a pas de
06:59joueurs qui sortent des clous
07:01qui sortent du cadre et ça c'est
07:03quand même important pour avoir des
07:05résultats et gagner la plupart des compétitions.
07:07Mais la différence c'est qu'en 93 tu n'avais pas de star
07:09chez Jérôme. Alors moi
07:11j'ai une question pour vous. Ah tu n'avais pas de star oui oui
07:13oui c'est vrai. Puisqu'on continue cette comparaison
07:15tu n'étais pas dépendant
07:17d'un joueur seul. Mais tu avais des champions du monde quand même
07:19tu avais Rudi Völler tu avais... Est-ce qu'il y avait la même
07:21attente autour de l'OM
07:23en 93 qu'en 91 ?
07:25Est-ce qu'il y avait la même attente
07:27autour des résultats de l'OM
07:29en 93 qu'en 91 ?
07:31Ou est-ce que justement parce qu'il y avait moins de stars
07:33en 93 il n'y avait pas un peu moins d'attente aussi ?
07:35Oui oui carrément carrément.
07:37Vous l'avez ressenti ça ?
07:39Ouais alors
07:41après chez nous la pression...
07:43C'est pour ça que je pose la question, elle est toujours là quand même.
07:45Elle est toujours là quand même et puis dès que les bons résultats
07:47arrivent voilà ça prend un peu...
07:49Vous ne commencez pas 93 en vous disant...
07:51Non mais même en plus la saison
07:53elle commence pas
07:55trop bien en plus.
07:57On a du mal à se trouver...
07:59D'ailleurs un peu comme Paris cette année
08:01en début de saison.
08:05Comme je le disais tout à l'heure
08:07il y a eu un tel changement de politique
08:09il y a beaucoup de joueurs
08:11qui sont arrivés qui ont découvert
08:13l'exigence du haut niveau
08:15l'exigence de la Ligue des champions
08:17Mais quoi la différence ?
08:19Regarde la défense qu'on avait.
08:23C'était impénétrable.
08:25Des guerriers.
08:27Aujourd'hui
08:29j'espère me tromper mais
08:31PSG c'est friable.