Deuxième épisode de la série vidéo "dans les secrets de Toulouse". Visite exclusive du clocher de la Basilique Saint-Sernin.
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00:00 Automatiquement le Carrionneur a accès à des endroits
00:03 où le public n'a pas accès et ben voilà,
00:06 quand on peut profiter de ça,
00:07 surtout un jour comme aujourd'hui, on en profite à quoi !
00:14 Je suis Carrionneur à la Basilique Saint-Cernin,
00:23 titulaire depuis 4 ans mais je joue depuis une dizaine d'années ici.
00:30 On est sur la toiture d'origine de la basilique
00:48 et on peut voir la surélévation qui avait été créée par Violet Leduc.
00:53 Qui ensuite, lors de la dernière campagne de travaux,
00:58 a été cachée en venant fermer de ce côté
01:02 et créer la nouvelle toiture qui est au-dessus.
01:06 Ce qui fait que la basilique de ce côté est un peu plus haute de...
01:10 on va dire quoi...
01:12 2,50 mètres, 3 mètres.
01:23 Le Carrionneur Saint-Cernin, il est branché sur 19 cloches
01:28 qui sont organisées par demi-tons.
01:29 Chaque cloche va donner une note
01:32 et elles sont toutes reliées en bas sur un clavier dit clavier coup de poing rustique
01:38 sur lequel on va venir, lorsqu'on va appuyer sur une touche,
01:42 on va venir tirer le bâton contre la cloche.
01:45 C'est-à-dire que quand j'appuie sur une touche, il se passe ça...
01:50 C'est pour ça que là, autour de nous, il y a des tringles un petit peu partout
01:57 parce qu'elles relient à chaque fois le bâton de la cloche au clavier.
02:01 J'ai un clavier comme un clavier de piano
02:07 avec l'équivalent des touches blanches et des touches noires
02:12 et c'est organisé par demi-tons.
02:20 À chaque fois que j'abaisse une touche,
02:22 ça vient tirer le bâton contre la cloche.
02:26 Et avant chaque utilisation du carrillon,
02:32 je vais devoir régler le carrillon
02:36 en allongeant ou en raccourcissant la course de la tringle.
02:41 [Musique]
02:43 Quand on joue le carrillon, on est enfermé.
03:03 Ici, on est dans une cabine, je ne vois pas mes auditeurs.
03:06 Et le carrillon, souvent, on n'a pas trop l'habitude par chez nous d'écouter le carrillon.
03:11 On l'entend, on entend les cloches qui sonnent,
03:13 mais on ne s'arrête pas parce que les cloches sonnent.
03:15 Mais ici, maintenant qu'on a mis en place les concerts,
03:18 on se rend compte que les gens s'arrêtent, ils restent autour de la basilique
03:21 et ils s'intéressent un petit peu à...
03:24 Ils sont surpris d'abord, parce que les cloches sonnent,
03:27 "Tiens, ça sonne les airs que je connais."
03:30 Donc ils écoutent et puis ils restent
03:32 et on se rend compte qu'il y a de plus en plus de gens qui s'y intéressent.
03:34 Donc oui, je leur dis, arrêtez-vous et restez, écoutez, profitez.
03:40 Aujourd'hui, tous les clochers sont automatisés.
03:47 C'est-à-dire dans tous les clochers, il y a une centrale,
03:49 il y a des électrotenteurs qui permettent de faire sonner tout seul.
03:53 Et c'est nécessaire parce que les gens ne montent plus.
03:56 Mais derrière, quand on arrive et qu'on explique à la population,
03:59 souvent c'est les personnes qui représentent la mairie ou la paroisse,
04:03 et qu'on explique ce qu'on peut faire avec le patrimoine qu'ils ont dans le clocher,
04:06 ils sont ravis de redécouvrir ces modes de sonnerie
04:09 et ils veulent essayer de les mettre en place.
04:11 Cet été, par exemple, il va y avoir un concert saxo et carillon ici,
04:16 autour de Nougaro.
04:18 On a fait des concerts trompette et carillon autour des musiques de films.
04:27 Là, au mois de mai, il va y avoir un concert instruments traditionnels,
04:31 des cornemuses traditionnelles du secteur et carillon,
04:37 dans le cadre du festival Peuple et Musique au cinéma, avec la Cinémathèque.
04:43 Donc voilà, on fait entendre le carillon sous d'autres angles
04:46 que ce qu'on a l'habitude d'entendre.
04:48 Le carillon, il ne va pas sonner que la Vémaria trois fois par jour.
04:51 Il peut faire beaucoup d'autres choses.
04:52 Et c'est au travers de toutes nos actions qu'on essaie de faire vivre ça.
05:00 Il y avait une horloge mécanique et ici, en fait, on venait remonter les poids
05:06 avec ces grandes manivelles.
05:07 On venait remonter les poids pour pouvoir actionner
05:13 un autre système de tringlerie.
05:15 Les marteaux qui venaient sonner les heures ou qui venaient sonner l'angélus.
05:20 C'est le début de l'électrification, de l'automatisation des clochettes.
05:24 Musique
05:27 Automatiquement, le carillonneur a accès à des endroits
05:39 où le public n'a pas accès.
05:41 Et quand on peut profiter de ça, surtout un jour comme aujourd'hui,
05:45 on en profite à quoi ?
05:47 Musique
05:51 Musique
05:55 Musique
05:58 Actu.fr
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