Gilbert Pounia s'exprime sur la fermeture du Choka Bleu

  • il y a 5 mois

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00:00 Je ne sais pas si c'est une dernière fois, on est venu au Choca parce que François et Christian nous ont toujours soutenu.
00:10 François c'est un vieil ami, il a joué un petit peu avec moi aussi des percussions.
00:17 À un moment donné, c'est des jeunes nouveaux qui arrivent aussi.
00:22 Je me dis tout le temps que c'est des gens qui ont des talents, qui se produisent dans des lieux comme ici, dans des petits lieux, dans les bars.
00:31 Je regarde un peu, heureusement qu'il y a les bars.
00:35 Il ne faut pas laisser ces bars-là mourir parce que sinon il y a beaucoup d'artistes qui ne seraient jamais intermittents.
00:42 Ici, c'était aussi un genre de QG pour nous. On savait que dans l'année on allait être programmés une, deux ou trois fois.
00:54 Quand tu es intermittent de spectacle, surtout les musiciens, moi je n'ai plus l'âge. Je n'ai jamais été intermittent de toute façon.
01:02 Mais je n'ai pas l'âge aussi, je n'ai plus l'âge. Le truc c'est que ça sert, c'est des gens de lieu.
01:09 Je crois que le Choukableu, je ne sais pas, c'est un super lieu.
01:16 Comment on voit le lieu où c'est situé, tout ça.
01:21 C'est magnifique, je crois qu'avec toute l'équipe du Choukableu, il y a toujours eu de bons rapports, de bons feelings.
01:33 Je trouve un peu dommage que quand les gars travaillent comme ça, il y a un travail qui est déjà entamé,
01:41 qui est reconnu comme positif, pas seulement pour les artistes, mais pour les gens aussi qui ont repéré ce lieu.
01:49 Parce qu'il y a des équipes, des gens qui travaillent là, il y a des gens qui ont une famille.
01:56 Tout ça permet de fonctionner et de faire en sorte que ces familles puissent vivre aussi.
02:04 Les gens sont au travail, là je ne sais pas comment.
02:08 Moi tout ce que je peux dire, je ne connais pas moi celui qui va reprendre ou qui reprendra. Est-ce qu'il va reprendre ?
02:14 Je ne sais pas, mais je peux dire que il y a toujours eu de positif pour nous artistes ici.
02:22 Au niveau de l'accueil, au niveau de la réception, il y a toujours eu un accueil vraiment avec du respect.
02:29 Parce que ce n'est pas évident quand tu es artiste, surtout quand on nous dit qu'on est artistes pays,
02:37 d'être accueillis, d'être artistes pays, on nous dit toujours, les décideurs, les grands décideurs disent toujours
02:44 "Venez jouer, vous aurez de la visibilité". Le truc c'est que je ne suis pas invisible dans ce pays.
02:51 Je dirais que depuis des temps, nous ne sommes pas des invisibles.
02:56 Nos parents ont construit ce pays, il faut le respecter.
03:00 Et nous, c'est ce qu'on a besoin. Moi je parle pour moi, j'ai déjà 71 ans bientôt.
03:08 Le truc c'est que je parle pour les jeunes qui arrivent, talentueux, dans tous les domaines.
03:13 La Réunion c'est vraiment riche. Et ces lieux là permettent de me faire vivre et de me faire émerger ces jeunes groupes
03:23 qui demain peut-être seront les ambassadeurs du pays. C'est important que ces lieux là puissent être.
03:32 Et c'est dommage, une équipe, on est obligé de changer d'équipe.
03:36 Je ne sais pas qui va reprendre, je ne le connais pas de toute façon, je ne connais pas les gens qui vont reprendre.
03:42 J'espère qu'ils seront à la hauteur, qu'ils auront au moins s'inspiré de cette démarche qu'il y avait ici au Choca-Bleu.
03:50 Je suis bien sûr triste pour Christian et son équipe, je suis très heureux.
03:58 Mais maintenant, je ne connais pas la vie, je ne connais pas comment ça va.
04:02 C'est une histoire, mais c'est dommage que cette histoire s'arrête.
04:07 Mais bon, j'espère qu'il y aura une belle continuité, une bonne continuité.
04:12 Et que dans quelques mois, on n'entendra pas qu'il y a des soucis d'ici, des soucis de ça.

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