• il y a 8 mois
Parfois les premières impressions masquent la vérité, un accident tragique, un mariage heureux, un alibi solide. Mais peu quand il s'agit d'un homicide il ne faut absolument rien négliger. Pour résoudre ses affaires complexes, les enquêteurs doivent examiner un à un les fragments de ses liens rompus.

Category

Personnes
Transcription
00:00 Au nord de la Californie, il fait déjà nuit quand une voiture tombe au bas d'un talus.
00:07 Les sauveteurs travailleront d'arrache-pied pour sauver le couple prisonnier du véhicule.
00:13 Mais l'enquête prendra bientôt une autre tournure quand on aura recueilli des informations sur les victimes.
00:19 Non loin de là, à Palo Alto, on trouve une femme morte au pied d'un escalier.
00:26 Les détectives qui tentent de reconstituer les événements commencent à avoir des soupçons.
00:34 Parfois, les premières impressions masquent la vérité.
00:39 Un accident tragique, un mariage heureux, un alibi solide.
00:45 Mais quand il peut s'agir d'un homicide, il ne faut absolument rien négliger.
00:52 Pour résoudre ces affaires complexes, les enquêteurs doivent examiner un à un les fragments de ces liens rompus.
01:00 ...
01:29 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
01:34 On appelle El Dorado County en Californie le pays doré.
01:39 Ici, il n'y a jamais d'embouteillage sur les routes qui invite à la balade.
01:46 Le 27 octobre 1992, sur une de ces routes, un virage allait se révéler mortel.
01:53 Vers 20 heures, un homme au volant de sa voiture aperçut dans son rétroviseur des phares qui déviaient de la route.
02:00 Puis, il entendit le bruit d'un accident.
02:05 Quand il regarda de nouveau dans son rétroviseur, le véhicule n'était plus là.
02:10 De crainte que quelqu'un ait subi de graves blessures, il fit demi-tour et se rangea le long de la route.
02:17 ...
02:22 Il aperçut le véhicule au bas du talus.
02:27 Il descendit à toute vitesse.
02:32 La conductrice était immobile. Son ami semblait en état de choc et en proie de vives douleurs.
02:40 ...
02:54 Des unités du service des incendies de Folsom accoururent sur les lieux de l'accident.
03:02 Des policiers de la patrouille des autoroutes de la Californie ainsi que des sauveteurs se rendirent rapidement sur place pour aider les victimes.
03:10 ...
03:19 Les sauveteurs qui portaient de l'équipement s'aidaient les uns les autres à descendre la pente raide du talus.
03:25 ...
03:33 Les ambulanciers constatèrent la mort de la femme.
03:38 Le passager s'identifia comme étant Mitch McLeese. Il déclara qu'il était incapable de bouger ses jambes.
03:46 Les ambulanciers croyaient qu'il avait peut-être des blessures internes.
03:51 Quand on lui demanda de décrire l'accident, McLeese déclara qu'il ne se rappelait pratiquement rien.
03:57 Il dit qu'il était un ami de la conductrice.
04:02 Selon le permis de conduire de cette dernière, elle s'appelait Susan Morrier. Cette femme de 52 ans vivait à El Dorado.
04:10 ...
04:14 McLeese ajouta qu'il s'était sans doute endormi. Quand il s'était réveillé, la voiture se trouvait dans le fossé.
04:21 ...
04:30 Les ambulanciers conduisirent d'urgence le passager au centre hospitalier de Sacramento.
04:36 ...
04:43 Un policier du service de police d'El Dorado se rendit à la maison de Susan Morrier vers 23 heures.
04:50 Il annonça à Ken Morrier, son mari, qu'elle s'était tuée dans un accident de la route.
04:57 Le policier lui posa quelques questions pour tenter d'obtenir des informations à propos de Susan et de son passager, Mitch McLeese.
05:05 Morrier déclara que McLeese était l'un de ses employés.
05:09 Il ajouta que celui-ci les avait aidés à déménager de Sarasota en Floride, en Californie.
05:15 ...
05:17 Ken et Susan étaient de nouveau mariés et McLeese était resté dans la région pour effectuer des travaux dans leur nouvelle maison.
05:24 Ce soir-là, ils devaient aller à un rendez-vous vers 19h15 et ils n'avaient pas pu raccompagner McLeese à son hôtel comme d'habitude.
05:32 Susan lui avait proposé d'aller elle le reconduire quand il aurait terminé son travail.
05:39 Morrier ajouta que lorsqu'il était rentré à la maison vers 20h30, Susan n'était toujours pas revenue.
05:46 Inquiet, il avait repris la route pour tenter de la retrouver.
05:51 Morrier dit au policier qu'il se reprochait cet accident.
05:55 S'il était allé conduire McLeese lui-même, rien de tout cela ne serait arrivé.
06:02 Le lendemain, on pratiqua une autopsie de la victime.
06:10 Les radios révélèrent que les quatrième et cinquième vertèbres cervicales avaient été fracturées et qu'elles s'étaient disloquées.
06:17 Susan Morrier s'était cassé le cou.
06:21 Ses yeux étaient noirs et enflés, ce qui indiquait que sa tête avait heurté le volant au moment de l'impact.
06:28 Selon le rapport de la police, la voiture avait roulé au bas de cette pente raide.
06:35 Le coroner détermina que les blessures étaient compatibles avec cet accident selon les comptes rendus qu'on en avait fait.
06:42 Par conséquent, il conclut que la mort était accidentelle.
06:49 Le corps de Susan fut remis à son mari.
06:52 Celui-ci le fit incinérer.
06:55 Il envoya ensuite ses cendres à sa ville natale de Sarasota pour les faire enterrer.
07:01 La police, qui doit enquêter sur tout accident de la route ayant causé la mort,
07:07 se rendit à l'hôpital pour y interroger le passager, Mitch McLeese.
07:17 Une infirmière informa toutefois l'agent que McLeese avait refusé de se soumettre aux examens
07:22 et qu'il avait quitté l'hôpital quelques heures plus tôt.
07:26 En dépit de la consigne de ses médecins.
07:30 Au bureau du shérif d'El Dorado, le lieutenant Jim Roloff se posait des questions.
07:37 Le seul témoin de l'accident avait quitté la ville.
07:41 Cela semblait pour le moins suspect.
07:46 Notre victime était soi-disant gravement blessée et en train de mourir à l'hôpital.
07:50 Et pourtant, elle était rentrée chez elle dans l'état de Washington.
07:54 À partir de ce moment-là, la situation nous est apparue plutôt louche.
07:58 Le lieutenant Roloff examina le rapport d'autopsie à la recherche de quoi que ce soit qui eût paru anormal,
08:06 mais ne trouva rien.
08:08 Tout cela allait toutefois bientôt changer.
08:13 Un détective du service des enquêtes spéciales de Sarasota en Floride
08:17 transmit au lieutenant Roloff des informations qui provenaient des membres de la famille de Susan Moyer.
08:23 Selon eux, cette mort n'était pas accidentelle.
08:28 Les enquêteurs de la Floride ajoutèrent qu'ils avaient effectué quelques vérifications sur les Moyers.
08:34 On avait découvert que Susan avait touché depuis peu la somme de 3,7 millions de dollars
08:41 suite au décès de son premier mari dans un écrasement d'avion.
08:45 Selon sa famille, Ken Moyer avait surgi dans la vie de Susan
08:50 peu de temps après qu'elle eût touché cette importante somme.
08:53 Ces informations semèrent des doutes dans l'esprit de Roloff.
08:57 Aidé de son équipe, il décida de rouvrir le dossier de l'accident.
09:02 La première chose qu'on devait établir, c'était comment cette femme était morte.
09:08 Était-ce à cause des blessures causées par l'accident ou par autre chose?
09:12 L'équipe d'enquête sur les accidents graves de la patrouille de la Californie,
09:18 connue sous le nom de M.A.T.E., fut appelée à trouver des réponses.
09:22 Sur les lieux de l'accident, les enquêteurs reconstituèrent les événements.
09:33 Ils mesurèrent d'abord le degré de la pente du talus ainsi que la longueur des traces de pneus
09:38 afin de savoir exactement de quelle façon la voiture s'était retrouvée au fond du fossé.
09:43 Paul Whiting dirigeait cette enquête.
09:46 On établit la vitesse approximative d'un véhicule et le temps écoulé avant qu'il finisse par s'arrêter.
09:52 À partir de là, on peut calculer la force approximative qu'a subie le véhicule pour en arriver à s'arrêter.
10:01 Ce sont les branches cassées par la voiture qui devraient aussi aider à mesurer la force exercée par celle-ci en dévalant la pente.
10:09 Plus les dommages subis par la voiture étaient importants, plus celle-ci était tombée brutalement et rapidement.
10:16 Même s'il y avait des marques sur les arbres, Whiting et son équipe trouvèrent que les dommages étaient somme toute mineurs.
10:25 On en a établi que l'embardée du véhicule n'avait pas été assez forte pour causer les blessures mortelles qui avaient été relevées sur la victime.
10:34 L'équipe d'enquête devait maintenant examiner de plus près la voiture qui avait été remorquée à la fourrière le soir de l'accident.
10:45 Paul Whiting fut intrigué en la voyant. L'état général de l'auto était plutôt inusité.
10:54 Il n'y avait aucun dommage important à l'intérieur du véhicule.
10:58 On a vérifié le volant et il n'avait été faussé d'aucune façon.
11:02 On n'a relevé aucune marque sur le tableau de bord. Les pédales étaient intactes.
11:07 Rien à l'intérieur de cette voiture n'indiquait que quelqu'un avait percuté quoi que ce soit.
11:13 Les enquêteurs se mirent ensuite à la recherche de sang ou de fibres, ce qui leur permettrait de s'assurer que la voiture n'avait pas été touchée.
11:22 Ce qui leur permettrait de savoir si Susan et son passager avaient heurté le pare-brise.
11:27 Mais il n'y avait rien sur la vitre.
11:30 Whiting en conclut qu'elle avait éclaté à cause de la contrainte exercée sur le véhicule au moment de l'accident et non pas parce que les passagers l'avaient heurtée.
11:40 Il y avait également guère de traces d'impact violent à l'extérieur de la voiture.
11:45 Les dommages à la partie avant-gauche étaient les seuls d'importance.
11:51 Au pire, ils équivalaient aux dommages causés à un véhicule se déplaçant à une vitesse d'environ 15 km/h.
11:57 Comme par exemple quand on percute un lampadaire en reculant de son entrée de garage.
12:04 Ce n'est pas tout à fait ce genre d'accident qui provoque des coups cassés ou quelques autres blessures mortelles.
12:17 Whiting et son équipe ne trouvèrent aucun indice laissant présumer que la voiture avait subi un capotage ou un accident grave.
12:24 Le lieutenant Roloff lut le rapport du M.A.T.E. et devint de plus en plus sceptique.
12:36 Tout ce qu'on apprenait nous portait à croire que cet accident n'était pas ce qu'il semblait être.
12:45 Les autorités en étaient venues à croire que la mort de Susan Morier n'était pas accidentelle.
12:50 Mais en faire la preuve ne serait pas aisé.
12:54 Le corps de Susan avait été incinéré et tous les indices sur les causes de sa mort avaient par conséquent été détruits.
13:01 A El Dorado en Californie, on avait trouvé Susan Morier morte sur la scène d'un accident de la route.
13:12 Après avoir reconstitué l'accident, les enquêteurs étaient d'avis qu'elle avait plutôt été assassinée.
13:17 Et ils avaient découvert un mobile pour ce crime.
13:22 Les policiers avaient commencé à trouver la situation suspecte en apprenant que le nouveau mari de la victime devait hériter de près de 4 millions de dollars à sa mort.
13:35 Le sergent détective Hal Lamb de la section des homicides discuta du rapport du M.A.T.E. avec le lieutenant Jim Roloff.
13:42 Ils nous ont dit que la force de l'impact n'avait pas été assez importante pour avoir provoqué la rupture du cou de la victime.
13:50 Maintenant que Susan Morier avait été incinérée, le sergent détective Lamb ne pouvait se fier qu'au rapport d'autopsie et aux détails relevés sur la scène de l'accident.
14:03 Heureusement pour nous, le soir de l'accident, le coroner enquêteur était venu et il avait pris plusieurs photos de Susan dans le véhicule.
14:09 On disposait donc au moins de cela.
14:11 Les photographies montraient dans quelle position se trouvait le corps et la façon dont le sang s'était écoulé sur le visage de la victime.
14:19 Ils montraient également ses blessures autour des yeux.
14:25 Au-delà de ces nouvelles informations, les enquêteurs se tournèrent vers le service judiciaire de Sacramento et le médecin légiste en chef Gregory Schmonk.
14:33 Celui-ci examina les rapports et les photographies. Il lut les dépositions du personnel d'urgence sur la scène.
14:41 Selon le témoignage de l'ambulancier, il y avait des blessures autour de ses deux yeux, à peine quelques secondes ou quelques minutes après l'accident.
14:50 C'était très étonnant.
14:54 Cela prend un certain temps pour qu'une blessure apparaisse parce que le sang doit d'abord filtrer à travers les tissus humains.
15:00 Cela m'indiquait que la mort avait eu lieu bien avant que la voiture ne quitte la route.
15:06 Les photographies montraient également des traces de sang séchée sur le visage de la victime.
15:15 Le sang avait coulé sur le côté du visage en direction de ses oreilles.
15:20 Pourtant, sous l'effet de la gravité, suite à l'accident, le sang aurait dû couler vers l'avant.
15:26 La façon dont le sang avait coulé sur le corps n'était pas compatible non plus avec la façon dont elle était assise dans l'auto.
15:35 Schmonk examina de près le rapport d'autopsie en tenant compte de l'analyse de l'accident faite par la patrouille de la Californie.
15:48 Il y avait une fracture en plein milieu du cou.
15:51 Ce genre de blessure ne peut guère, à mon avis, être causée par un accident d'auto comme celui-ci.
15:57 La voiture n'avait pas fait de tonneau.
16:01 Il n'y avait pas eu d'impact important sur l'auto.
16:05 Cet accident n'avait donc pas pu provoquer une fracture à cet endroit dans le cou.
16:10 J'ai donc conclu que la fracture est par conséquent en raison de la gravité.
16:17 La fracture est par conséquent la mort de Susan ne pouvait être apputée à l'accident d'auto.
16:21 Maintenant, les policiers devraient découvrir comment cette femme était morte et qui avait voulu se débarrasser d'elle.
16:31 Ils se tournèrent vers son mari, Ken Moyer, et le seul survivant de l'accident, Mitch McLeese.
16:39 Malheureusement, ce dernier avait brusquement quitté la ville après l'accident,
16:44 et Ken Moyer lui était retourné vivre en Floride, où il possédait un magasin d'articles de sport.
16:50 On interrogea les personnes qui avaient les liens les plus étroits avec le couple pour en apprendre un peu plus sur leur relation.
16:58 Kyle Dallinger, un ami proche, habitait juste à côté des Moyers.
17:05 Il déclara à la police que Ken Moyer semblait bouleversé le lendemain de l'accident.
17:13 Ce dernier lui avait demandé de le conduire à l'hôpital où il devait aller chercher Mitch McLeese.
17:18 Le voisin déclara qu'il avait alors vu Ken Moyer remettre un billet d'avion à McLeese.
17:28 Il avait appris que McLeese ne rentrait pas chez lui, mais qu'il partait plutôt s'installer dans une petite ville près de Seattle.
17:39 Ces nouvelles informations laissaient croire que les deux hommes avaient peut-être comploté pour effectuer ce meurtre.
17:45 On était d'avis que Ken Moyer était le cerveau dans toute cette affaire.
17:50 On se disait qu'il avait commis cet homicide pour l'argent, et qu'il avait engagé Mitch McLeese pour l'aider à mettre son plan à exécution.
17:58 Les détectives se rendirent dans l'état de Washington pour réinterroger McLeese.
18:07 Lorsqu'ils s'identifièrent, celui-ci parut nerveux.
18:10 McLeese s'intinta la version selon laquelle Susan était au volant et qu'il s'était endormi.
18:26 Il déclara qu'il ne s'était réveillé qu'au moment où la voiture avait plongé au bas du talus, et qu'il ignorait ce qui avait pu causer l'accident.
18:35 Mais compte tenu de tout ce qu'ils avaient découvert, les détectives se doutaient bien qu'il ne leur disait pas tout.
18:41 Il nous mentait, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais on ne disposait pas encore de preuves matérielles suffisantes pour l'arrêter à ce moment-là.
18:50 Les policiers devaient trouver davantage d'indices.
18:55 Le lieutenant Roloff envoya alors les détectives à Sarasota, la ville natale des Moyers,
19:01 pour qu'ils interrogent les gens qui les connaissaient le mieux.
19:04 Ils y rencontrèrent d'abord les enquêteurs de cette ville qui avaient recueilli des informations sur les Moyers et leur employé, Mitch McLeese.
19:17 Les détectives y apprirent que Ken Moyer avait une liaison avec une certaine Betty Ann Brown.
19:24 Cette dernière a demi fréquenté Ken depuis deux ans.
19:28 Elle avait été ébranlée d'apprendre qu'il se mariait avec une autre femme.
19:36 Mais il lui avait assuré que ce mariage ne changerait rien à leur relation.
19:42 De fait, Ken Moyer avait continué de voir les détectives.
19:48 Elle a reconnu qu'ils avaient eu une relation sexuelle juste avant son mariage avec Susan.
19:53 Et le jour des funérailles, ils en avaient eu encore une.
19:57 Elle nous a même dit à quelle heure elle l'avait rencontrée dans un motel.
20:01 Les détectives interrogeaient ensuite les employés de Ken à son magasin d'équipements sportifs.
20:08 Ils ont donc découvert que la femme avait été enceinte avec un homme.
20:14 Ils ont ensuite rencontré les employés de Ken à son magasin d'équipements sportifs.
20:18 Il semblait que tous avaient la même histoire à raconter.
20:22 Selon ceux qui connaissaient Ken, son mariage avec Susan n'était pas un mariage d'amour.
20:29 Les gens que nous avons interrogés nous ont tous dit qu'il était évident que Ken avait épousé Susan pour son argent, et qu'il ne l'aimait pas vraiment.
20:40 On a même posé une petite devinette à l'un de ses employés.
20:43 "Eddie, tu sais pourquoi les gens se marient ?"
20:45 Et Eddie avait répondu "Par amour ?"
20:48 Ken avait alors répliqué "Non, c'est pour l'argent."
20:52 Les policiers disposaient maintenant d'un mobile très évident,
20:58 mais il y avait toujours des zones d'ombre autour du crime lui-même et de la scène de ce crime.
21:03 On croyait qu'ils avaient maquillé l'homicide en accident.
21:08 Toutefois, prouver la culpabilité de Ken Moir et de Mitch McLeese dans ce meurtre exigerait bien plus qu'un mobile.
21:15 Il faudrait fournir des preuves irréfutables.
21:20 Les détectives de Californie avaient commencé leur enquête sur un accident, mais ils avaient fini par mettre au jour un meurtre.
21:30 Ils croyaient que Ken Moir avait payé l'un de ses employés pour tuer sa femme Susan.
21:37 Même si les preuves indirectes étaient convaincantes, on ne disposait d'aucune preuve formelle.
21:43 Les enquêteurs Lamb et Roloff étaient persuadés qu'ils savaient comment Susan était morte,
21:50 mais ils ne disposaient d'aucune preuve matérielle pour démontrer que Moir et McLeese l'avaient tué.
21:56 Quatre mois après l'accident, la lecture d'un article dans le journal
22:04 poussa un homme à tout faire à contacter la police.
22:07 Il déclara aux détectives que Ken Moir l'avait embauché pour refaire le jointoiement des carottes céramiques dans l'entrée de sa maison.
22:17 Moir lui avait dit qu'il avait renversé du sirop contre la tour cerise et que cela avait pénétré dans le coulis.
22:33 L'ouvrier avait déclaré à Moir qu'il n'était pas obligé de changer le coulis.
22:37 Il n'avait qu'à gratter et appliquer du coulis sur les sections tachées.
22:41 Moir a insisté pour que tout le coulis soit enlevé et remplacé.
22:49 Il nous a également dit que pendant qu'il retirait le coulis,
22:51 Moir se tenait à côté de lui avec un aspirateur et qu'il ramassait les miettes tachées au fur et à mesure.
22:59 Il décrivit précisément l'endroit où il avait fait son travail.
23:03 Comme il s'agissait de matériaux poreux, il était persuadé qu'il resterait des taches rouges.
23:09 La police obtint un mandat pour fouiller la maison des Moir.
23:29 Faye Ann Springer, une technicienne judiciaire de Sacramento County, examina les carreaux à la recherche de taches de sang.
23:37 Lors de son examen préliminaire, elle ne trouva rien.
23:41 Avec méthode, Springer vaporisait ensuite les carreaux d'un produit chimique qu'on appelle fluorocène
23:57 et qui lui ont présence d'infimes quantités de sang.
24:01 Cela n'identifie pas le sang en tant que tel, mais cela nous indique les endroits intéressants.
24:15 Dans ce cas-ci, il y en avait au moins deux dans l'entrée.
24:19 On a donc demandé que les carreaux qui s'y trouvaient soient enlevés.
24:23 Le sang était en si petite quantité qu'il était impossible de le voir à l'oeil nu.
24:28 On voulait donc regarder les côtés du carreau pour voir si le sang n'avait pas filtré entre les carreaux et dans le coulis.
24:35 On envoya les carreaux au labo et l'on obtint des résultats positifs.
24:42 Springer devait ensuite déterminer si c'était le sang de Susan Moir ou non.
24:51 Elle n'était pas certaine d'y parvenir.
24:54 Il n'y avait pas beaucoup de matière à examiner.
25:00 Il est très difficile d'analyser les taches de sang qui se trouvent dans du coulis ou du ciment.
25:07 Je croyais toutefois qu'il y en avait assez pour en obtenir le code génétique.
25:13 Springer ne s'était pas trompé.
25:18 L'échantillon était suffisant pour qu'on puisse en extraire l'ADN.
25:22 Elle lui compara ensuite le code génétique de la victime et put affirmer que le sang des carreaux était celui de Susan Moir.
25:30 Le 27 mars 1993, Ken Moir fut arrêté à Sarasota en Floride et ramené en Californie.
25:39 Les enquêteurs étaient parvenus à reconstituer les événements qui avaient conduit au meurtre de Susan.
25:48 Ken Moir l'avait courtisée et épousée pour son argent.
25:52 Après le mariage, il l'avait contrainte à déménager en Californie, loin de ses proches qui risquaient de poser trop de questions.
26:00 Moir engagea ensuite Mitch McLeese et il le paya pour que celui-ci mette ses projets meurtriers à exécution.
26:10 Le soir du 27 octobre 1992, McLeese a surpris la victime par derrière et lui a rompu le cou.
26:17 La force de son geste a entraîné chez la victime des saignements de nez et le sang a giclé sur le carrelage.
26:24 Sa mort a été instantanée.
26:27 Les détectives croient que Ken Moir a ensuite aidé McLeese à mettre le corps de sa femme dans la voiture.
26:36 Je crois que Mitch McLeese s'est assis dans le siège du passager et qu'en s'étirant le bras, il dirigeait le volant et appuyait sur l'accélérateur avec le pied gauche.
26:43 Ken Moir a été jugé coupable du meurtre au premier degré de Susan Moir.
26:49 Il a été condamné à la réclusion à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
26:54 Mitch McLeese a également été reconnu coupable de meurtre au premier degré et a eu droit à la même peine.
27:03 Certains meurtriers font tout ce qu'ils peuvent pour cacher leur vraie nature et camoufler leurs crimes.
27:10 Mais à Palo Alto, en Californie, c'est le secret lui-même du meurtrier qui servirait à le démasquer.
27:19 Palo Alto est une importante cité-dortoir de San Francisco au cœur de Silicon Valley.
27:26 Ce secteur paisible peut offrir aux gens un sentiment de sécurité comparativement à la grande ville.
27:33 Mais parfois, le danger y est plus présent qu'il n'y paraît.
27:38 Le 5 mai 2000, un répartiteur du poste de police reçut un appel du service d'urgence.
27:49 Une femme était tombée au pied d'un escalier et avait cessé de respirer.
27:59 Le répartiteur alerta la police de Palo Alto et une équipe de sauveteurs qui s'empressèrent de se rendre sur les lits.
28:06 Quelques instants plus tard, la police arriva à la maison de Marianne et William Slater.
28:15 Malgré les efforts des secouristes, il était trop tard.
28:26 Il n'était pas parvenu à ranimer Marianne Slater.
28:29 Le détective Mike Denson s'entretint avec le mari de la victime.
28:36 William Slater déclara qu'il n'était rien arrivé d'inhabituel ce jour-là.
28:41 Après son jogging du matin, Marianne était partie vers 10 heures pour donner un cours de piano.
28:53 Quant à lui, il était parti de la maison une heure plus tard pour inspecter le terrain d'un futur immeuble.
28:57 Il y était resté jusqu'à 13 heures.
29:02 En partant rejoindre des amis au restaurant, William déclara qu'il avait reçu un appel des responsables du lieu où travaillait sa femme.
29:11 Elle ne s'était pas présentée au deuxième cours de la journée.
29:22 Inquiet, il appela à la maison à plusieurs reprises, mais il n'obtint pas de réponse.
29:26 William ajouta qu'il arrivait fréquemment à Marianne de rentrer à la maison entre deux cours.
29:35 En arrivant chez lui, il avait découvert le tragique accident.
29:43 Il a dit qu'il avait regardé au pied de l'escalier.
29:49 Elle se trouvait sur les marches du bas et ne réagissait plus.
29:52 Il m'a dit qu'il croyait qu'elle avait déboulé. Il avait remarqué qu'elle portait certaines chaussures à ses pieds.
29:58 Il savait qu'elle avait déjà perdu pied avec ces mêmes chaussures.
30:01 Il en avait déduit qu'elle devait descendre quelque chose en bas quand elle avait perdu pied et qu'elle était tombée.
30:10 Selon toute vraisemblance, il s'agissait là d'un triste accident.
30:18 Marianne, seule chez elle, avait perdu pied, était tombée sur la tête et en était morte.
30:24 Comme pour tous décès sans témoin, le corps de Marianne Slater fut envoyé au bureau du coroner pour autopsie.
30:31 Diane Vertes, l'assistante du médecin légiste, pratiqua l'examen et eut rapidement des soupçons.
30:41 D'abord, on a cherché des blessures qu'on retrouve habituellement quand on déboule un escalier.
30:45 Mais on a découvert une tout autre histoire.
30:49 Lors de l'examen externe, on nota sept blessures différentes sur diverses parties de sa tête.
30:57 Ce qui était très important, c'était que ces lacérations ne s'étaient pas produites lors du décès.
31:07 Elles indiquaient plutôt que la victime avait reçu de multiples coups à la tête.
31:11 On a également noté des blessures à ses mains qui nous indiquaient qu'elle avait cherché à parer des coups.
31:32 Tout semblait indiquer que Marianne Slater avait été battue à mort et qu'elle avait tenté de repousser son assaillant.
31:37 Lors de l'examen interne de la dépouille, on releva d'autres blessures au cou.
31:43 Il y avait des traces de strangulation.
31:48 Bien sûr, tout ceci contredisait la version selon laquelle elle était simplement tombée dans l'escalier.
31:54 Mais on a aussi noté que la victime avait été blessée par un coup.
31:59 Pour elle, elle était simplement tombée dans l'escalier.
32:01 Il y avait plusieurs indices externes et c'était encore plus évident lors de l'examen interne.
32:07 Vertus fit alors venir Gregory Schmank, le médecin légiste en chef de Santa Clara County.
32:15 La première fois que j'ai été mêlé à cette enquête, c'était un vendredi soir.
32:22 Une de nos spécialistes m'a appelé pour m'annoncer que cette femme était tombée au pied d'un escalier.
32:28 Je lui ai dit de faire comme d'habitude.
32:30 Ensuite, j'ai appris que l'autopsie n'avait pas permis d'imputer la mort à une chute dans un escalier.
32:38 Après l'examen des photos de la scène du crime, Schmank en arriva à la même conclusion que Vertus.
32:48 Selon lui, les blessures du Marion n'avaient pas pu être causées par la chute.
32:54 L'examen m'a permis de conclure que la majorité des coups infligés à la nuque ne provenaient pas d'un objet contondant,
33:01 mais plutôt du fait qu'on lui avait frappé la tête sur une surface plate, ou encore une surface à angle droit.
33:10 La mort de Marion Slater n'était pas due à un accident.
33:18 C'était un meurtre.
33:23 À Palo Alto, Marion Slater avait été trouvée morte dans sa maison suite à ce qui semblait être une chute accidentelle.
33:30 Mais lors de l'autopsie, on avait noté des blessures qui ne corroboraient pas la thèse de l'accident.
33:36 Il semblait plutôt que Marion avait été battue et étranglée.
33:42 Le détective Mike Denson du service de police de Palo Alto croyait que la mort de Marion Slater
33:51 allait être la preuve d'une série de vols récents dans le quartier.
33:56 Au cours des six mois précédents, il y avait eu plusieurs cambriolages dans les maisons du quartier de Southgate.
34:02 J'avais cela en tête quand j'ai commencé mon enquête.
34:06 Le détective vérifia les rapports des vols qui avaient eu lieu.
34:11 Il émit l'hypothèse qu'un voleur avait peut-être été surpris par Marion et l'avait tuée.
34:20 Pour valider cette hypothèse, les enquêteurs obtinrent un mandat de perquisition et retournèrent à la maison.
34:25 Ils vérifièrent tout autour à la recherche de traces d'entrée par effraction, mais n'en trouvèrent aucune.
34:32 Dans la maison, les experts judiciaires devaient trouver l'endroit exact où la mort était survenue.
34:42 Ils commencèrent par la première marche au bas de l'escalier.
34:49 Les techniciens y appliquèrent du luminol pour déceler la présence de sang.
34:53 Si Marion n'avait vraiment fait une chute et s'était verté la tête à cet endroit, on en trouverait des traces.
35:00 Or, il n'y avait aucune tâche de sang dans l'escalier.
35:05 Après avoir examiné le sous-sol, les techniciens revinrent au rez-de-chaussée pour inspecter le reste de la maison.
35:12 Comme la porte du sous-sol donnait sur la cuisine, ils commencèrent à cet endroit.
35:18 On a trouvé des éclaboussures de sang et des tâches de sang diluées dans la cuisine.
35:22 À ce moment-là, je savais qu'on appliquerait du luminol afin de trouver la scène du crime.
35:27 Cela a donc été l'étape suivante. On a fait venir les experts et on leur a demandé d'appliquer du luminol et de nous indiquer à quel endroit il y avait du sang.
35:34 Si l'une des pièces recelait un sombre secret, le luminol permettrait de le découvrir.
35:46 Et c'est exactement ce qui se produisit.
35:49 Quelqu'un avait tenté de dissimuler un acte violent.
35:57 On avait découvert une importante quantité de sang. Le nettoyage des lieux que le meurtrier avait fait n'avait rien donné.
36:05 Le carrelage de la cuisine luisait de façon éloquente.
36:11 Lors d'un examen plus poussé des tâches de sang, on releva une empreinte de chaussure.
36:16 Marion Slater avait été tuée dans la cuisine et son corps avait ensuite été déplacé jusqu'au pied de l'escalier.
36:27 Un voleur n'aurait eu aucune raison de nettoyer la scène du crime pour faire croire à un accident.
36:39 Marion connaissait sans doute son assaillant.
36:42 Comme le voulait la procédure, la police devait enquêter sur William, le mari de la victime, pour l'éliminer de la liste des suspects.
36:50 On vérifia tout d'abord son alibi en commençant par ses appels téléphoniques.
36:55 Dans l'espoir de trouver quoi que ce soit qui permettrait de résoudre cette affaire,
37:05 les enquêteurs prirent note des messages de l'afficheur téléphonique qui était branché sur l'appareil de Slater.
37:11 Ils prirent aussi le carnet d'adresse de Marion.
37:14 Au laboratoire judiciaire de l'État, on obtint le profil génétique du sang trouvé dans la cuisine de Slater.
37:24 On le compara à celui de Marion obtenu lors de l'autopsie.
37:30 Comme tous s'y attendaient, ils étaient identiques.
37:38 Les policiers interrogèrent tout le quartier où vivaient les Slater pour savoir si quelqu'un avait été témoin de quelque chose de suspect le jour du meurtre.
37:48 Une voisine déclara au sergent Denson qu'une camionnette de couleur gris-acier avait bloqué la ruelle derrière la maison de Slater vers midi ennemi ce jour-là.
37:59 Elle s'en était souvenue parce que le véhicule était très large et la ruelle étroite.
38:03 Elle n'avait pas pu le contourner.
38:06 Elle n'avait donc pas oublié ce détail.
38:09 La voisine avait dû attendre une demi-heure avant de pouvoir sortir.
38:15 La police savait que William Slater avait une camionnette gris-acier.
38:19 Cela indiquait donc que celui-ci était bien dans le quartier au moment du meurtre et non pas au chantier de construction comme il l'avait mentionné au détective.
38:28 Un policier se rendit au chantier afin d'y chercher des indices ou un témoignage qui corroborerait la déposition de William.
38:36 Il ne trouva rien.
38:40 De l'autre côté de la rue, il remarqua un terrain d'exercice de golf d'où l'on avait une excellente vue du terrain vacant.
38:53 Il interrogea la responsable du club de golf pour savoir si elle avait vu quelqu'un le jour du meurtre.
38:59 Elle déclara qu'elle connaissait bien William, mais que bien qu'elle fût au travail, elle ne l'avait pas vue ni lui ni personne d'autre cet après-midi-là.
39:08 Le détective Denson examina attentivement chaque détail de la déposition de William.
39:16 Selon toute vraisemblance, les Slater étaient heureux.
39:19 Ils venaient de célébrer leur 25e anniversaire de mariage et avaient eu deux enfants.
39:24 Pour en apprendre davantage sur eux, le détective Denson appela les amis et les membres de la famille de Marion.
39:32 J'avais l'intention d'appeler tous les amis que je trouverais dans le carnet d'adresses et ainsi trouver peut-être un mobile.
39:38 J'ai effectué quelques appels au cours desquels je demandais à mes interlocuteurs s'ils pouvaient penser à quelque chose qui m'aiderait dans mon enquête.
39:46 J'ai finalement trouvé un ami qui m'a parlé d'une liaison qui remontait à 20 ans plus tôt.
39:51 Edward Dell était un ami de Marion depuis toujours.
39:57 Denson l'interrogea à propos de sa relation avec Marion et William.
40:07 Celui-ci avoua qu'il avait eu une liaison avec Marion.
40:14 Au cours de cette liaison, Marion était tombée enceinte. Dell aurait un fils.
40:19 William Slater avait élevé l'enfant comme s'il avait été le sien, sans jamais se douter qu'il n'était pas son père naturel.
40:27 La dernière fois que Dell avait vu Marion, elle lui avait dit qu'elle comptait révéler leurs secrets à son fils le jour de la cérémonie de remise des diplômes.
40:38 Dell déclara qu'il en avait été soulagé, il avait dû vivre pendant trop longtemps avec ce lourd secret.
40:44 Ce secret de famille pouvait avoir servi de mobile au crime,
40:48 mais les enquêteurs n'avaient toujours pas trouvé de preuves formelles de l'implication de William Slater dans le meurtre.
40:54 Les policiers obtinrent un mandat de perquisition du véhicule qu'il conduisait le jour où sa femme avait été tuée.
41:04 La camionnette fut remorquée à la fourrière où des techniciens en examinèrent l'intérieur.
41:09 Caché sous le siège avant se trouvait un t-shirt. Il semblait taché de sang.
41:22 On recueillit le vêtement pour le faire examiner.
41:30 Sur la banquette arrière, on trouva une paire de chaussures de course.
41:34 Les techniciens remarquèrent qu'elles étaient tachées de rouge.
41:39 Ces indices furent envoyés au laboratoire judiciaire pour analyse.
41:47 Les échantillons des taches sur les chaussures et le t-shirt se révélèrent à la fourrière.
41:55 Les échantillons des taches sur les chaussures et le t-shirt se révélèrent être du sang humain.
42:00 Afin de découvrir de qui ce sang provenait, on en obtint le code d'ADN en suivant la procédure pour ne pas contaminer l'indice.
42:22 A l'aide d'un ordinateur, on put comparer l'ADN des échantillons à celui de la victime, Myrin Slater.
42:28 Ils étaient identiques.
42:34 Mais cette quantité minime de sang pouvait ne pas suffire en cours et l'on pourrait facilement fournir une explication quelconque.
42:42 Un expert en emprunte examina ensuite la chaussure gauche trouvée dans la camionnette de William
42:49 afin de voir si la semelle avait le même motif que celui de la trace trouvée dans la cuisine de Slater.
42:55 Après avoir appliqué de l'encre sur la chaussure, il en fit une empreinte, puis il produisit un acétate.
43:02 Lors de la comparaison, il fut établi que les motifs des deux empreintes étaient parfaitement identiques
43:08 et qu'ils présentaient les mêmes traces d'usure.
43:11 La trace suspecte avait été laissée par une des chaussures trouvées dans la camionnette.
43:17 C'était le coup de chance qu'espéraient les policiers.
43:20 Le 19 mai 2000, soit deux semaines après le meurtre de sa femme, la police arrêta William Slater.
43:30 Même s'il a commencé par nier être mêlé à cette affaire,
43:36 William a finalement avoué avoir tué sa femme après plusieurs heures d'interrogatoire.
43:44 Il a été aveuglé par la colère quand il a appris les infidélités de Marion.
43:48 Au début, il a tenté de l'étrangler, mais comme elle lui résistait, il l'a frappé à mort avec ses pieds.
43:56 Il a ensuite placé son corps au pied de l'escalier du sous-sol pour faire croire à un accident.
44:11 Puis, il est remonté pour nettoyer le sang dans la cuisine.
44:15 Il a été fortement ébranlé par ce qu'elle lui avait avoué.
44:20 Je crois qu'il l'a tué à cause de cela.
44:24 De plus, ils avaient des problèmes financiers et sa vie était sur le point de changer du tout au tout.
44:31 William Slater a été épargné par la police.
44:38 William Slater a été reconnu coupable de meurtre au second degré et condamné à la prison à vie.
44:44 Les meurtriers qui entretiennent les liens les plus étroits avec leurs victimes croient souvent, à tort, qu'ils pourront maquiller leurs crimes et berner les enquêteurs.
44:55 Mais en de nombreux cas, les preuves judiciaires permettent de faire la lumière sur les crimes de ces individus et de les traduire en justice.
45:04 [Générique]

Recommandations