L'interview de Valérie Hayer
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:15 Ce sont des valeurs d'humanisme en considérant aussi que c'est en renforçant le projet européen
00:20 qu'on renforcera la France et qu'on renforcera l'île de la Réunion.
00:23 Et au cœur de l'engagement de mon projet, particulièrement pour les Outre-mer,
00:27 il y a la nécessité de s'adapter aux réalités locales.
00:31 C'est ce réflexe Outre-mer qu'on a développé ces cinq dernières années,
00:35 notamment sous l'impulsion de Stéphane Bijot, et qu'on va accélérer dans le mandat suivant
00:41 pour véritablement être à l'écoute du terrain et adapter les législations européennes à la réalité du territoire.
00:46 [Musique]
00:54 Moi je fais du terrain, du terrain, du terrain. Je suis ici à la Réunion, j'ai été ailleurs en métropole.
01:00 Et ce que je perçois sur le terrain, c'est qu'il y a un vrai enthousiasme et une vraie attente
01:03 par rapport à la liste "Besoins d'Europe" et les Français disent eux-mêmes qu'ils ont besoin d'Europe.
01:08 Donc dans cette campagne, et je le fais aujourd'hui et je le ferai demain avec mes colistiers,
01:13 j'explique aux Français ce qu'on a fait pendant cinq ans, dans quelle mesure on a avancé dans la lutte
01:19 contre le changement climatique avec le fameux pacte vert pour être le premier continent neutre
01:25 d'un point de vue climatique, pour aussi ne plus subir les inondations qu'on a vécues dans le Nord
01:30 ou les sécheresses qu'on connaît dans le sud de l'Hexagone.
01:33 C'est ce pacte vert, c'est la régulation des géants du numérique, c'est la réindustrialisation pour produire
01:38 chez nous, en Europe, les batteries pour les voitures électriques demain ou les éoliennes
01:43 qui nous permettront d'être autonomes d'un point de vue énergétique.
01:47 C'est quelques exemples de ce bilan et puis il y a ce qu'on va porter dans cette campagne
01:52 pour faire de l'Europe une Europe puissance.
01:54 On est dans un monde en plein chamboulement avec des puissances qui nous menacent,
01:59 évidemment la Russie.
02:00 On est dans un monde de plus en plus concurrentiel entre les États-Unis et la Chine
02:04 et il faut qu'on puisse reproduire chez nous, en Europe, les industries stratégiques,
02:08 les médicaments, je l'évoquais, les batteries électriques par exemple.
02:11 Il faut qu'on puisse défendre notre modèle démocratique.
02:14 C'est ça aussi que j'explique aux Français partout où je vais et notamment à La Réunion
02:18 pour dire qu'on est dans un moment de bascule, il faut qu'on puisse prendre notre destin en main
02:23 et ce destin se jouera notamment le 9 juin et l'impact sera majeur aussi pour les deux La Réunion.
02:30 Moi ça me fait quand même assez sourire parce que dans le premier cas, vous me dites,
02:42 le candidat socialiste il appelle à un changement de gouvernance.
02:44 Pardon mais le candidat socialiste il est membre d'une coalition au Parlement européen.
02:48 Son groupe est membre d'une coalition qui comprend la droite européenne, Renew,
02:52 moi je suis président du groupe Renew, le groupe central, sans lequel aucune majorité n'est possible,
02:56 et le groupe socialiste dans lequel il siège, il est membre de la coalition.
02:59 Donc s'il a envie de changer de gouvernance, moi je lui conseille quelque chose.
03:03 D'abord c'est d'être influent dans son groupe, ce qu'il n'est pas aujourd'hui.
03:06 S'agissant de Marie Toussaint et de statu quo, elle est la tenante, pardonnez-moi, du statu quo.
03:10 On a voté au début du mandat la loi climat.
03:12 La loi climat c'est l'objectif de neutralité climatique d'ici à 2050.
03:16 Nous, avec la famille politique Renew, avec la majorité présidentielle, on a négocié, on l'a voté.
03:22 Les Verts qu'est-ce qu'ils ont dit ? On ne peut pas voter ça parce qu'on voudrait que ce soit beaucoup plus ambitieux.
03:27 S'ils avaient été en responsabilité, on n'aurait jamais eu de loi climat, on n'aurait jamais eu de pacte Vert.
03:31 Ce sont eux les partisans du statu quo, donc moi j'assume d'être en responsabilité.
03:36 On a été force de proposition, on a fait bouger les lignes en Europe, on a fait bouger les lignes pour la Réunion.
03:41 Je vais vous donner un exemple très concret, deux exemples très concrets.
03:45 Le plan de relance, je l'ai négocié, on l'a voté avec la majorité présidentielle.
03:50 À part Marie Toussaint que vous avez cité tout à l'heure, aucune des oppositions n'a voté le plan de relance.
03:55 C'est-à-dire que sans nous qui avons été à l'initiative, la Réunion, les réunionnais n'auraient pas bénéficié du chômage partiel.
04:02 Sans nous, probablement que des restaurateurs auraient mis la clé sous la porte, des chefs d'entreprise auraient dû arrêter leur activité durablement.
04:08 Et notre économie aurait été impactée.
04:10 Ça paraît dingue aujourd'hui de se dire que les oppositions n'ont pas soutenu ce plan de relance, mais c'est la réalité.
04:15 Le Rassemblement National, la France Insoumise, les socialistes, les républicains n'ont pas soutenu ce plan de relance qui a été décisif pour l'île de la Réunion.
04:23 Un autre exemple, on a réformé récemment ce qu'on appelle le marché carbone.
04:28 Et l'une des applications possibles, ça aurait été une hausse du coût du fret et des billets d'avion pour les réunionnais.
04:34 Nous, on a dit qu'il faut bien réformer ce marché, mais attention, il faut qu'on protège les réunionnais.
04:39 Il faut qu'on leur permette de retourner en métropole de manière simple, sans surcoût.
04:43 Et il faut leur permettre de bénéficier d'un fret sans surcoût également.
04:47 On s'est mobilisés. On s'est mobilisés.
04:49 Et les oppositions, les extrêmes qui viennent parader aujourd'hui sur l'île, ne se sont pas mobilisés.
04:54 Et donc, entre les discours sur les plateaux télé et la réalité de terrain, il y a un monde où nous, on est en responsabilité et on fait bouger les lignes.
05:01 Moi, je m'adresse aux réunionnais. Je leur dis, allez demander des comptes à ceux qui prétendent qu'ils vous aident tous les jours au Parlement européen et qui ne vous aident pas.
05:18 L'extrême droite et l'extrême gauche n'ont pas voté le programme POSE.I qui vient aider nos agriculteurs.
05:24 Ils n'ont pas voté ce que j'évoquais tout à l'heure, la réforme du marché carbone, qui inclut une absence de coûts, la sécurisation des coûts du transport pour les réunionnais.
05:36 Et ils sont dans le mensonge permanent.
05:39 Moi, je m'adresse aux réunionnais et je leur dis, ne vous faites pas duper.
05:44 Je leur dis, l'extrême droite et l'extrême gauche voudraient faire une élection de mi-mandat de cette élection européenne.
05:49 L'enjeu est trop important pour qu'on aille dans ces considérations-là.
05:52 Moi, je me bats tous les jours avec la majorité présidentielle, avec Stéphane Bizoux au Parlement européen depuis cinq ans pour changer les lignes et faire en sorte qu'on adapte nos législations à la réalité de la vie des réunionnais.
06:03 Et dans cette campagne, je m'adresse aux réunionnais. Je leur dis, on va accélérer sur le réflexe outre-mer.
06:09 Je leur dis, on va mettre en place un plan pluriannuel d'investissement pour vous permettre d'avoir, avec des fonds européens garantis, accès à l'eau, aux logements, aux transports en commun.
06:18 Je leur dis, on va mettre en place un grand plan bleu pour protéger nos océans et pour aider vos pêcheurs.
06:24 C'est ça. Moi, je suis engagée, mobilisée. Et ne vous trompez pas d'élection et ne vous trompez pas de représentant au Parlement européen.
06:31 En venant parler aux réunionnais, moi, j'ai l'habitude de faire du terrain. Je suis très heureuse de venir pour la deuxième fois à la Réunion.
06:45 J'étais venue en juillet dernier en expliquant aux contacts des réunionnais ce qu'on a fait, en leur disant ne vous faites pas tromper par les oppositions qui veulent faire de cette élection une élection de mi-mandat.
06:57 L'enjeu, il est trop grand. L'enjeu, c'est est-ce qu'on veut continuer à construire l'Union européenne et à générer des fonds européens pour le développement de l'île, à mieux aider nos pêcheurs, à mieux sécuriser la production de nos agriculteurs.
07:09 Il y a beaucoup à faire. L'Union européenne, elle n'est pas parfaite. Mais clairement, il faut qu'on puisse faire bouger les lignes.
07:14 Et la majorité présidentielle, elle s'est beaucoup mobilisée au Parlement européen. Elle a obtenu des résultats. Donc là encore, ne nous trompons pas d'élection.
07:22 Alors je souhaite que la réunion soit représentée. Stéphane Bijoux a fait un travail extraordinaire pendant 5 ans au Parlement européen. Les négociations sont toujours en cours et vous en saurez un peu plus la semaine prochaine.
07:40 Là encore, en venant à leur rencontre, c'était important pour moi de venir dans cette campagne à la rencontre des réunionnais pour leur dire ce que fait l'Europe pour eux, pour aussi les entendre, les écouter, pour voir ce qu'on peut adapter, ce sur quoi il faut qu'on accélère sur le prochain mandat et leur dire mobilisez-vous.
08:06 Evidemment, Bruxelles, ça peut paraître très très loin, mais l'Europe, elle est là au quotidien pour vous accompagner. Et si vous n'allez pas voter, les autres décideront à votre place. Donc mobilisez-vous. C'est votre avenir qui est en jeu.
08:18 Bien sûr, ça a été un moment important. J'avais eu l'occasion déjà de venir à la réunion en juillet dernier à l'invitation de Stéphane Bijoux. On avait déjà rencontré des militants de la majorité présidentielle qui étaient très mobilisés et je crois déjà en passion et qui se projetaient déjà sur la campagne des Européennes.
08:44 Et on est dans un moment avec ces élections européennes où la mobilisation compte. Et la mobilisation, ça commence évidemment en premier lieu par les soutiens de la majorité présidentielle. J'étais très heureuse de pouvoir les rencontrer ce soir.
09:04 Il y a ce constat du fait que le monde a changé par rapport à 2017. Et puis les changements s'accélèrent et les chamboulements du monde s'accélèrent. On voit la guerre aux portes de l'Union européenne. On voit la compétition internationale et le risque de décrochage de l'Union européenne avec des dépendances qu'on a vécues, subies sur les médicaments, sur les panneaux photovoltaïques, sur toutes nos industries stratégiques.
09:30 Et puis notre modèle démocratique qui est aussi attaqué. Et donc nos priorités, c'est évidemment de réindustrialiser, de rapatrier les productions stratégiques chez nous en Europe pour ne plus dépendre des Chinois, des Indiens ou d'autres puissances.
09:46 Ça veut dire produire des voitures électriques en France qui pourront venir jusqu'à la Réunion et qui auront créé de l'emploi en Europe et en France. Et ça veut dire aussi valoriser notre souveraineté alimentaire, notre souveraineté énergétique.
10:02 Et j'ai eu à l'occasion des visites qu'on a faites aujourd'hui de très belles illustrations du fait que la Réunion a déjà engagé sur le tournant la souveraineté alimentaire et énergétique.
10:12 Parmi d'autres sur la souveraineté alimentaire, on a rencontré les agriculteurs qui sont l'un des atouts de l'île de la Réunion. Et puis on est allé à Albioma.
10:21 Et Albioma qui s'engage dans le tournant la transition environnementale avec la sortie des énergies fossiles pour produire de l'électricité.
10:28 Donc c'est ça, priorité, créer les conditions pour devenir indépendant d'ici à 2030. Et je crois que la Réunion est prête avec des exemples concrets qu'on a déjà vus.
10:38 Mais il faudra accélérer et accélérer notamment sur les financements. Et pour la Réunion et pour les Outre-mer, c'est ce qu'on a fait depuis 2019 avec Stéphane Bizout, c'est-à-dire inculquer ce fameux réflexe Outre-mer.
10:50 [Musique]
10:58 Je pense qu'il faut être militant aussi, militant d'abord des élections européennes parce que le 9 juin, il n'y aura qu'un seul tour.
11:05 Et j'aimerais qu'on évite d'avoir un nouveau record d'abstention. Et je crois qu'on est ici dans un territoire, l'île de la Réunion, qui sait ce que l'Union européenne a apporté à ce territoire,
11:16 ce que les fonds européens ont apporté concrètement à ce territoire, ce que les agriculteurs peuvent bénéficier, ce dont ils peuvent bénéficier.
11:25 Donc je crois que ça, c'est aussi important de rappeler concrètement comment l'Union européenne agit et agit pour nos territoires.
11:31 Puis après, évidemment, je défends notre candidate Valérie Hayer, qui est la candidate de la majorité présidentielle, tout simplement parce que déjà, c'est une candidate solide,
11:40 qui est députée européenne et qui, elle, s'est vraiment et sincèrement intéressée à ce qui se passe au Parlement européen et qui agit au Parlement européen.
11:47 Il ne suffit pas d'avoir des beaux parleurs, il faut surtout avoir des gens qui font concrètement les choses.
11:52 Et c'est ce qu'elle a fait, ce qu'on a réussi à faire sur l'agriculture, ce qu'on a fait sur l'écologie, notamment.
11:58 Et on le voit bien ici, vous habitez quand même dans un territoire qui est exceptionnel en matière de biodiversité.
12:05 Tout ça, ça se protège. Le pacte vert qui a été adopté au Parlement européen, c'est grâce à notre groupe, grâce à notre majorité notamment, qu'il a été adopté.
12:13 Ce n'est pas grâce à l'extrême droite, qui a évidemment rejeté émassivement ce texte, ni à l'extrême gauche.
12:20 Donc ça, je crois que c'est aussi important d'avoir des repères clairs de qui sont nos alliés et qui sont nos adversaires.
12:26 Et je crois vraiment que pour l'île de la Réunion, il y a vraiment un allié qui s'appelle d'abord l'Union européenne.
12:32 Et il y a vraiment une liste qui porte ces valeurs-là de manière très claire.
12:36 très clair.
12:37 [Musique]