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Court métrageTranscription
00:00 Le tableau volé, c'est l'histoire d'un commissaire priseur
00:04 que j'ai la chance de jouer.
00:06 Un peu désabusé, un peu bling bling,
00:11 qui a dû faire une belle carrière, mais qui commence à plus trop...
00:16 Je crois qu'il est dans une période où il ne croit peut-être même plus à grand chose.
00:21 En tout cas, il ne s'émerveille plus, ce monsieur-là.
00:24 Un commissaire priseur, c'est comme un chirurgien esthétique.
00:28 Il faut lui faire confiance.
00:30 Je suis maître Garman.
00:33 Elle demande une expertise pour authentifier un Egon Schill que possède un de ses clients.
00:37 99%, c'est un flou.
00:39 Le garçon est ouvrier chimiste ?
00:43 Ouais, c'est presque un gosse.
00:44 Ils sont morts de trouille.
00:45 Bonjour.
00:46 Bonjour.
00:47 Il est vrai.
00:54 Vous l'estimez à combien ? 10 ?
00:56 12 millions.
00:58 Maman !
01:00 Je crois qu'on avait envie de travailler aussi ensemble avec Léa.
01:03 On s'aime bien, on s'apprécie bien.
01:06 Elle est venue faire des sketchs avec moi,
01:08 et avec nous, avec Bruno Sanchez aussi, et toute la bande.
01:12 C'est une actrice que je trouve prodigieuse.
01:14 Je trouve que ce n'est pas une actrice...
01:16 C'est une immense actrice qui a un truc de Paramnard.
01:19 Ce n'est jamais une performance sursoulignée.
01:22 C'est toujours hyper bien, hyper juste, hyper fort, hyper incarné.
01:27 J'étais très honoré qu'on ait pu être un couple.
01:30 Bon, c'est l'heure où les problèmes arrivent.
01:33 En plus, j'avais déjà un dégât des os.
01:35 Mes migraines passent à l'offensive et j'ai cramé le grenier à cause d'un mégot.
01:39 Pendant que le chien bouffait tous mes Prozac,
01:42 je suis désolée, j'ai comme une envie de vider mon sac.
01:45 Ah, j'ai aussi cassé la clé de la serrure ce matin.
01:48 Mais bon, comme toujours, je reste positive.
01:50 Je reste forte, car rien ne m'atteint.
01:53 Juste quelques emmerdes où elle faisait une espèce de Jackie Quartz.
01:58 J'avais réécouté la chanson de Jackie Quartz, qui est super,
02:00 mais c'est vrai que c'est quand même un paquet d'emmerdements.
02:02 C'est trois strophes d'un paquet d'emmerdements.
02:04 J'ai appelé ça juste quelques emmerdes et elle a fait des emmerdes.
02:09 Ça nous amusait et elle a été super.
02:12 Là, ça a été le début d'une bonne rigolade.
02:15 À chaque fois, on a beaucoup de plaisir à se retrouver.
02:17 On ne se voit pas tout le temps, mais on a du plaisir à se retrouver.
02:20 On aime bien jouer ensemble. Enfin, on a bien aimé jouer ensemble.
02:23 Ah, Audrey Lamy dans La Vengeance au triple galop.
02:27 C'est vraiment une super amie.
02:30 Une immense actrice qui n'a pas fini de nous surprendre,
02:37 parce que c'est une immense actrice comique, une immense tragédienne.
02:40 Si il y a bien quelqu'un qui peut absolument tout faire, c'est un Stradivarius, Audrey.
02:44 C'est quelqu'un qui veut lui proposer une partition.
02:46 Si la partition lui plaît, elle donne tout.
02:50 Elle jouait Stéphanie Harper, héritière, riche, mais un peu méchante, un naïf.
02:56 Ruinée, se remettant de ses cendres.
03:01 Moche, devenue mannequin, grâce à la chirurgie esthétique.
03:07 Avocate d'elle-même et chirurgien.
03:13 Dolly, je vous laisse vous reposer.
03:17 Docteur, je voudrais voir mon visage, s'il vous plaît.
03:22 Mais enfin, Dolly, cela me semble absolument prématuré.
03:28 Docteur Danley, je veux voir mon visage. Je vous en prie.
03:33 Please.
03:35 Moi, j'en avais envie en hommage à ma grand-mère,
03:37 parce que j'adorais La Vengeance aux deux visages.
03:40 C'était une série australienne.
03:42 Ma grand-mère regardait ça religieusement, en bouffant de la glace l'après-midi.
03:47 L'été, ça passait. C'était interminable.
03:49 Une histoire de crocodile, ça n'en finit plus.
03:51 Nous, on a mis un puma avec Audrey.
03:54 On s'est fait vraiment plaisir.
03:56 Il y a eu des acteurs et des actrices super.
03:58 Il y a eu Leïla Bechti, François Syville, Guillaume Gallienne,
04:02 Gaspard Huyel, qui, j'espère, est fier là-haut.
04:06 C'était une éclate totale.
04:09 Ah, Françoise Lebrun. Vous avez mis Françoise Lebrun.
04:13 Vous avez vu cette actrice ici ? J'ai du bol, hein ?
04:16 Ah ouais, j'ai du bol.
04:17 Au jour où on s'est dit bonjour, j'ai eu envie de lui tenir la main et de la câliner.
04:22 En plus, elle me va là. C'est super quand tu n'es pas grand
04:25 et que tu as des partenaires qui te vont là.
04:27 Je peux dire que tu les adores, parce que c'est rare.
04:29 Il y avait un truc instinctivement que j'avais envie d'aller vers cette protection-là.
04:34 Et puis, c'est ce qu'elle jouait aussi.
04:36 Elle jouait cette femme perdue.
04:39 Donc, par réflexe, elle le fait tellement bien que tu ne vas pas lui tenir la main et pas l'enlacer.
04:47 Qu'est-ce qu'il y a, maman ?
04:52 Qu'est-ce qu'il y a ?
04:56 Quoi ?
04:58 Ramène-moi à la maison.
05:02 On est à la maison, maman.
05:04 Non, je veux rentrer.
05:06 Quoi ?
05:08 C'est-à-dire que Gaspard, il n'y avait pas de scénario.
05:12 Il y avait effectivement entre 15 et 20 pages d'une histoire bien précise
05:17 qui était écrite comme une nouvelle, avec ce qui devait arriver.
05:22 Et il a mis en place, en sachant très bien ce qu'il voulait quand même, émotionnellement.
05:27 Et puis, c'est un technicien hors pair.
05:29 Il y avait cette idée du split screen dès le départ.
05:32 Et c'est vrai que j'étais avec deux immenses acteurs, Françoise Lebrun, que j'ai adoré,
05:36 avec qui on s'est vachement bien entendus.
05:38 Et c'est vrai qu'il y a quelque chose de, je crois, immédiatement materne.
05:41 C'est un des films dont je suis le plus fier.
05:44 C'est incroyable, ce film.
05:45 Avec Dario Argento, qui m'impressionnait autant que ses films.
05:49 Donc, ça collait bien pour ce qu'il y avait à jouer.
05:51 C'est beau, quand même.
05:53 Je chiale tout mon soule.
05:57 Regardez, regardez comme elle est belle.
06:00 Elle me caresse la tête.
06:02 Et elle ne se souvient déjà rien de rien dans le film.
06:04 Et elle a cet instinct de mère.
06:06 Et c'est très beau, ce film.
06:08 Oh la vache.
06:26 Vous avez mis Dany.
06:27 Dany Danguy.
06:28 Nous le chanterons encore
06:33 Pour que notre amour soit plus fort
06:36 Que le monde en tue le sache alors
06:39 C'est notre chanson mon cœur
06:44 Qui nous remplit de bonheur
06:46 Et tu chantes, je chante
06:48 A doudi doudi da
06:50 Et mon amour reste à toi
06:53 C'est notre chanson mon cœur
06:56 Qui nous remplit de bonheur
06:59 Et tu chantes, je chante
07:01 A doudi doudi da
07:02 Et mon amour reste à toi
07:05 Ce que je trouvais touchant,
07:07 c'est que Guy la regarde
07:09 comme il regarderait la jeune fille de 30 ans
07:12 ou de 25 ans qu'il a rencontrée.
07:14 Ça m'a beaucoup frappé maintenant,
07:16 parce que j'entre dans un âge où je vois des enterrements.
07:20 Et je trouve ça très touchant dans la génération de mes parents.
07:24 Comme quand ils viennent t'embrasser, te dire bonjour,
07:28 et puis ils te disent "tu te souviens de Nathalie,
07:31 c'était la plus belle et tout ça".
07:33 Et toi tu vois une vieille personne,
07:35 alors qu'ils portent beau ou qu'ils portent pas beau,
07:37 c'est pas la question,
07:39 mais eux ont à la pupille la personne qu'ils ont magnifiée ou adorée.
07:42 Et il y a certaines personnes chez qui ça change pas,
07:45 ceux qui ont terrassé tout un groupe de copains,
07:48 ou terrassé tout un groupe de copines,
07:50 ça peut être avec un gars aussi.
07:52 Et il continue à avoir cette personne avec la même...
07:55 Et je voulais que Guy voit Danny comme ça.
07:58 Et je voulais qu'ils se connaissent par cœur.
08:00 Mais je voulais que ça soit la femme...
08:04 qu'il doit s'engueuler avec,
08:06 qu'il doit...
08:08 Ils ont dû se séparer 75 000 fois.
08:11 Vous avez l'air bien tous les deux là.
08:13 Oui on est bien tous les deux.
08:15 Bah tout le temps on est bien, de toute façon.
08:17 On est bien.
08:18 Mais pas tout le temps.
08:20 Non, on est tout le temps et pas tout le temps.
08:22 Voilà.
08:23 Tous les deux mais pas tout le temps.
08:25 Ça, ça nous résume bien.
08:29 C'est la reine de la formule.
08:31 Ah mon Bruno.
08:33 Bruno Sanchoz.
08:35 Regardez.
08:36 Il est belle.
08:38 Ben Bruno Sanchez, ça c'est un Lego.
08:41 Bruno, j'aurais jamais peur de jouer avec Bruno.
08:45 J'aurais jamais peur de rien avec Bruno.
08:48 J'adore ce mec.
08:49 Qu'est-ce qui est bourré de conservateurs ?
08:52 Je sais pas.
08:53 Je sais pas.
08:54 Les républicains.
08:55 Ah, c'est bien.
08:57 Alors, j'ai compris. Vas-y.
08:59 Qu'est-ce qui est bourré d'antioxydants ?
09:02 Je sais pas.
09:03 D'aïche.
09:04 Antioxydants.
09:05 D'aiche.
09:06 Très bien.
09:07 Alors, à moi.
09:08 Qu'est-ce qui est bourré d'oméga 3 ?
09:12 Je sais pas.
09:13 Tu sais pas ?
09:14 Le saumon fumé, figure-toi.
09:17 Oui.
09:18 Il y en a dans les œufs de l'eau, dans le saumon fumé,
09:21 dans tout ce qui est poiscaille.
09:23 Oui, mais oui.
09:24 C'est marrant.
09:25 C'est marrant, mais c'est pas le thème du jeu.
09:27 Mais c'est pas grave. On joue de tout.
09:29 Je vous dis, c'est un prodigieux acteur,
09:32 un prodigieux humain,
09:34 une prodigieuse femme,
09:36 un prodigieux mec,
09:38 un prodigieux pote,
09:40 un prodigieux frère.
09:41 Et ça, c'est super.
09:43 Des gens où...
09:44 Moi, je peux me réveiller d'une sieste,
09:46 et dire, "On va jouer."
09:48 On est comme des bons Legos.
09:50 Tu sais que t'es la pièce pour faire la bagnole.
09:53 Il te faut le truc...
09:55 Si t'as pas la pièce, tu peux creuser dans la boîte pendant 3 heures.
09:58 Nous deux, on est ces deux pièces-là.
10:00 Ça, je sais.
10:01 Mais pourquoi on se dispute ?
10:02 - Je sais plus. - Moi non plus.
10:04 Alors je suis pas d'accord.
10:05 Moi non plus, hein.
10:07 Et Karine Viard, on l'a pas dit, mais franchement...
10:09 Ça sera l'occasion de ressortir un iPad un peu plus tard.
10:12 Sous-titrage Société Radio-Canada
10:15 [SILENCE]