Débat autour de l'immigration sur le plateau de l'Heure des Pros ce vendredi 3 mai 2024.
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00:00 - Vous vous rendez compte le niveau de déconnexion, c'est pas le sujet et c'est pas l'immigration irrégulière le problème, c'est l'immigration légale le problème.
00:08 Donc ces gens évidemment qui sont déconnectés, donc elle va terminer... Évidemment que ça pose un problème quand au plus haut niveau de l'État,
00:15 une dame qui se présente aux élections européennes, tu lui poses une question "est-ce qu'il y a un problème avec l'immigration en France ?"
00:20 elle te dit "c'est pas le sujet". - Non, c'était pas la question. Non, la question c'était "est-ce qu'il y a trop d'immigrants en France ?"
00:26 - Et la question ne veut rien dire, c'est du populisme à l'état pur, de la démagogie d'extrême droite, Le Pen disait la même chose il y a 30 ans,
00:33 Bardella c'est Le Pen aujourd'hui. - Si vous me permettez on aurait dit peut-être les contrées quand il disait ça.
00:37 - Il n'a pas posé la question que vous posez, il a dit "est-ce qu'il y a trop d'immigrants ?" ça ne veut rien dire comme question.
00:41 - Trop d'immigration, il n'a pas dit trop d'immigration. - Trop d'immigration, ça ne veut rien dire.
00:44 - Ah bon ça ne veut rien dire ? - Le patronat a besoin d'immigration. En Italie, en Allemagne, en France, tous les patrons disent qu'il manque de main d'oeuvre.
00:51 - André, vous êtes indécrottable. - Non je suis gauche. - C'est-à-dire 40 ans de... Vous êtes indécrottable.
00:58 - Je suis réaliste. - Mais ça ne m'étonne pas que vous soyez à moins de 2% quand vous vous présentez au PS.
01:04 - On verra, on verra. - Ça ne m'étonne pas parce que cette impossibilité de voir les choses et de dire "ben oui c'est un problème".
01:14 - Et surtout il n'y a pas de ligne claire. - C'est ce que pensent 80...
01:17 - En fait 90% des français pensent sans doute, si vous leur demandez "est-ce qu'il y a un problème avec l'immigration ?" ils vont dire "bon dis donc".
01:22 - Est-ce qu'il y a un problème d'intégration ? Je suis d'accord. - Non ils vont dire "d'immigration".
01:25 - Oui d'immigration intégrée, mal intégrée, je suis d'accord. - Le problème c'est de ne pas avoir de ligne claire.
01:28 - Parce que par exemple Raphaël Glucksmann, qui appartient au PS, dit "oui, non il n'y a pas trop d'immigration en France".
01:33 - Il y a un vrai problème d'intégration. - Donc il assume une ligne, il n'y en a pas trop.
01:37 - Valérie Reyer, on ne sait pas quelle est sa ligne en réalité. Oui mais c'est pas la bonne question, elle ne veut pas répondre.
01:42 - Depuis que Macron est arrivé, c'est 5 millions d'étrangers. - Elle est dans le flou absolu, le flou macroniste.
01:46 - À la fin du quinquennat, et vous ne prenez pas en compte le solde, parce qu'il y a des gens qui repartent.
01:51 - Mais le problème... - C'est quand même très élevé.
01:54 - D'accord, je ne le crois pas. - Vous savez combien sur l'immigration, vous dites "ceux qui travaillent",
01:58 mais il n'y a pas de problème avec ceux qui travaillent. Vous savez combien ça représente ? 15%.
02:03 - Il y a deux ou trois choses qu'il faut faire immédiatement. Arrêter le regroupement familial. Immédiatement André. Immédiatement.
02:10 - Ce n'est pas très humaniste ça. - Vous ne pourrez pas, parce que vous êtes dans le CDH.
02:13 - Moi je pense qu'au contraire c'est très humaniste. - Si on veut qu'ils s'intègrent, il faut qu'ils aient une famille.
02:16 - Non, mais je ne veux pas qu'ils s'intègrent, je veux qu'ils viennent travailler. Oui, ils travaillent.
02:20 - Vous ne voulez pas qu'ils s'intègrent ? - Je veux d'abord qu'ils travaillent, et puis après ils repartent.
02:24 C'est une immigration de travail, ça s'appelle. Mais oui, les gens, ils viennent, et puis après, ils viennent pour travailler,
02:30 et puis quand il n'y a plus de travail, ils repartent. - Mais s'ils ont envie de rester parce qu'il y a du travail,
02:33 et qu'ils s'intègrent, et qu'ils payent des cotisations sociales, ils font leur vie ici, pourquoi pas ?
02:39 Mais manifestement, tu ne peux plus intégrer, assimiler, tu n'as plus les moyens. Donc c'est très humaniste au contraire.
02:44 Puisque tu prends en compte les gens que tu fais venir sur ton territoire, et tu dis que tu n'as plus les moyens.
02:48 - Il faut donner les moyens à l'intégration. - C'est ce qui faisait George Marshall à l'époque.
02:52 - Mais évidemment. - On est tous d'accord, il faut donner les moyens à l'intégration de réussir.
02:56 - Mais vous voyez bien que ça ne marche pas, enfin, cher André, vous êtes confronté quand même à une réalité.
03:01 Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? - Il y a un seuil de tolérabilité.
03:04 - En fait, qu'est-ce qu'il vous faut de plus dans la société d'aujourd'hui pour dire "on arrête le regroupement familial" ?
03:11 - Les pays nordiques, qui sont des démocraties sociales, vous êtes très bien.
03:15 - Notamment le Danemark, il faut réguler, il faut bien réguler, bien maîtriser, et sans doute réduire les flux.
03:20 Mais on a besoin d'une immigration de travail. Même madame Meloni en Italie fait venir des centaines de milliers d'immigrés.
03:26 - Je vous répète, c'est 15 %, c'est rien l'immigration de travail, c'est pas le problème.
03:30 - C'est pareil en Italie, pour le coup André Vallini a raison, elle fait venir plus de 400 000 personnes.
03:35 - Alors qu'elle a été élue sur le contraire. - Sur le contraire, total.
03:37 - Enfin, la réponse de madame Aillet me surprend, c'est tout, et j'ai pas envie d'en dire du mal de madame Aillet, croyez-moi,
03:43 parce que je la trouve sympathique et même touchante, pour tout vous dire.
03:46 - Et par contre, on sent beaucoup les éléments de langage venus de l'Élysée.
03:50 Pour moi, je reconnais toute la verbatim de l'Élysée de Matignon, c'est-à-dire qu'on sent qu'elle a une ligne à respecter,
03:56 il y a tous les éléments de langage, et effectivement, ça parle pour ne pas dire grand-chose, et ça répond à côté à la question.
04:02 Et du coup, on sent qu'elle est également hors-sol, comme...
04:06 - De toute façon, il va y avoir une reprise en main de Matignon, Gabriela Tal va aller débattre avec Jean-Yves Bardella.
04:10 - Mais à quoi ça sert alors de l'envoyer débattre ? - À quoi ça sert ?
04:12 - Imposer ce duel. - Ça lui donne tous les éléments de langage.
04:15 - C'était un clone, elle répétait ce qu'on lui avait dit manifestement de dire, sans sortir du cadre.
04:20 - C'est difficile. - De toute façon, la ligne actuelle, c'est de ne pas faire de vague nulle part, on s'écrase sur tout.
04:23 - Elle est entraînée par un ancien journaliste.
04:25 (Générique)