Une enfance aussi heureuse au côté de sa grand-père que malheureuse avec son père, Adriana Karembeu se livre autant que dans "Libre", ouvrage paru le 2 mai 2024.
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00:00Vous nous racontez votre enfance, aussi heureuse aux côtés de votre grand-mère qu'elle a été terrible avec votre père dont vous dites qu'il vous a fait subir des violences physiques, mais aussi psychologiques.
00:11Car j'étais élevée par mes grands-parents et mes parents m'ont pris avec eux. J'avais 3, 4 ans, parce qu'ils faisaient encore des études à Prague.
00:23Du jour au lendemain, je suis arrachée de mes grands-parents et je commence ma nouvelle vie avec mes parents que je ne connais pas.
00:33Et puis il arrive mon père qui, je ne sais pas, peut-être qu'il ne savait pas gérer la paternité, qui est blessant, qui est très très dur.
00:46Je vous cite, il a bousillé une grande partie de ma vie.
00:49Il a bousillé ma vie entre mes 6 ans jusqu'à mes 14-15 ans.
01:00Parce que pendant ce moment-là, je n'existais pas. J'étais réduite à rien.
01:09J'étais quelque chose qu'on ne voulait pas à la maison, qu'on n'aimait pas, qu'on humiliait, qu'on maltraitait.
01:18Un enfant ne peut pas se défendre. Et c'est un remarque car j'ai cru à mon père.
01:24Oui, il vous dit que tu es tellement bête que tu finiras par creuser les égouts. On imagine que ça atteint votre confiance, évidemment.
01:31Je n'en ai aucune. Mais c'est mon père qui me le dit, donc je le crois.
01:36Je suis déjà première de la classe, je suis propre sur moi, je suis sage, je ne fais rien de travers.
01:45Donc avec quoi je peux, j'ai cherché toute ma vie à l'époque, avec quoi je peux lui plaire ?
01:55Qu'est-ce que je pourrais faire pour qu'il m'aime ?