L'association Tous solidaires 95, fondée par Redouane Lazaar, aide les personnes dans le besoin à obtenir des meubles ou de l'électroménager. Grâce à son réseau de bénévoles et de donneurs, Redouane récupère puis redonne gratuitement à ceux qui en ont besoin dans le Val-d'Oise.
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00:00 Le concept est très simple, on récupère tout ce qui est de première nécessité pour la maison
00:03 et on les redépose chez les personnes dans le besoin.
00:05 Alors aujourd'hui, on va venir en aide à une étudiante,
00:11 donc on a pas mal de demandes.
00:12 Elle a besoin d'un PC portable pour ses études,
00:15 un aspirateur, un bureau, une chaise,
00:18 et on va également lui déposer un frigo.
00:21 On a fait un appel au don et une personne juste incroyable lui a donné un frigo.
00:26 On va aller le récupérer.
00:27 On va mettre le frigo, la chaise.
00:31 Alors moi aujourd'hui, je vais aider Edouane à porter tout ce qui est don.
00:35 Je l'aide parce que lui ne peut pas porter.
00:38 Ça me fait plaisir de faire ça.
00:40 Malheureusement, pour l'instant, on n'a toujours pas de local.
00:41 On entrepose à la maison, dans les voitures, chez le voisinage et chez les bénévoles.
00:45 Du coup, là, tout est bon.
00:47 Il nous manque juste le frigo et la plaque de cuisson.
00:48 On va aller la récupérer.
00:49 Let's go.
00:52 Heureusement que j'ai pas mal de bénévoles qui m'aident dans chaque département
00:55 parce que maintenant, je ne peux plus spécialement porter.
00:57 Le cœur de l'association, c'est eux.
00:58 Plutôt que de jeter à la déchetterie, je préfère les donner.
01:07 Pour des personnes dans le besoin, c'est très, très important que les meubles,
01:10 les frigos et autres ont une seconde vie.
01:13 Là, il est plein à craquer.
01:14 Du coup, là, on va tout livrer à l'étudiante qui est dans le besoin, à Sergi-Préfecture.
01:17 Elle nous attend avec impatience.
01:19 Tous les dons qui sont derrière, les gens ne se rendent pas compte.
01:22 Mais tout ça, c'est mis en destruction normalement.
01:24 Mais en passant par l'assaut, nous, on fait du réemploi
01:28 et on limite tout ce qui va être gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
01:31 On aide énormément de femmes seules avec enfants, victimes de violences conjugales.
01:35 Pour nous, c'est une priorité depuis le début.
01:37 Et on vient en aide aux personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer.
01:40 Nous, on a commencé avec quelques-uns de nos logements.
01:43 Ils nous ont missionnés, entre guillemets, pour une femme seule,
01:45 victime de violences conjugales, qui avait été relogée.
01:47 C'était un F5. Elle avait cinq enfants. Tout était vide.
01:50 Il n'y avait que des duvets au sol.
01:52 Moi, quand j'ai vu ça, je me suis retroussé les manches.
01:56 En deux jours, c'était réglé. On a tout meublé avec l'aide des bénévoles.
02:00 Et c'est ce qui m'a donné envie de continuer.
02:01 Et je me suis dit, ce n'est pas la seule qui est dans ce cas-là.
02:04 Et effectivement, il y en a énormément.
02:06 Donc là, on essaye de faire attention.
02:09 Et surtout, de ne rien casser, de ne rien abîmer.
02:12 Ça vaut le coup, bien sûr.
02:13 Du coup, là, on a ramené le package étudiant dans le besoin.
02:20 - Coucou. - Bienvenue chez moi.
02:22 - Merci. Vous voulez que l'on vous mette la chaise où ?
02:24 On met tout ça là-bas pour l'instant ?
02:26 Tenez. - Merci.
02:27 - De rien. Ça nous fait plaisir.
02:30 - Il y a le frigo qui a été défaillant.
02:33 Les plaques de cuisson aussi, qui ne fonctionnent pas.
02:35 Je n'avais pas de bureau.
02:36 Là, je pourrais travailler dans ma chambre avec le bureau, la chaise,
02:39 un ordinateur qui soit bien fonctionnel pour rédiger mon mémoire.
02:43 C'est pas mal de choses qui vont largement améliorer mon confort de vie.
02:45 Je me suis retrouvée un peu à la rue.
02:47 Je dormais à gauche, à droite, des fois dehors.
02:50 Le fait déjà d'avoir un vrai chez moi, c'est un grand soulagement.
02:53 Et du coup, de pouvoir bénéficier de frigos, les plaques, un bureau,
02:58 c'est des choses simples, mais qui ont beaucoup de valeur pour moi.
03:01 - Après une distribution, je me dis que j'ai gagné ma journée.
03:04 Ce qui est cool, c'est que moi, je repars à vide.
03:05 Et puis moi, ça me permet aussi de faire de la place à la maison.
03:08 Malheureusement, tous les jours, la moitié des dons, je les refuse.
03:10 Alors que c'est des dons, je sais qu'ils peuvent servir énormément à des personnes.
03:13 Mais sur un point de vue logistique et manque de place,
03:16 je ne peux pas les stocker. Et c'est malheureux.
03:18 - En plus de local, on a un grand besoin,
03:20 qui fait aussi partie du cœur de l'association, c'est un camion.
03:23 Parce qu'actuellement, depuis presque un an, on utilise ma voiture personnelle,
03:26 qui est à mes frais. J'ai changé les roues plusieurs fois, les amortisseurs.
03:30 Donc au quotidien, c'est compliqué. On ne lâche pas, mais c'est compliqué.
03:33 Donc on a mis en place une cagnotte Kitschie sur Internet
03:36 pour nous aider à acheter un camion.
03:37 Le fait d'aider les gens, on ne se rend pas compte.
03:39 Mais ce qu'on reçoit en retour, c'est inimaginable.
03:42 Ça n'a pas de prix. On aide énormément les personnes âgées aussi.
03:45 On les aide dans tout ce qui est ameublement, électroménager.
03:47 On leur donne aussi beaucoup de notre temps.
03:48 Il y en a qui ne voient personne malheureusement.
03:50 Donc on fait aussi de l'ingénierie sociale, on fait du service à la personne.
03:53 Il faut le faire en fait pour s'en rendre compte.
03:55 Et c'est ce qui me pousse à continuer.
03:57 Et je continuerai jusqu'à ce que physiquement je le puisse.
04:01 - Bon, ça a été un plaisir. Moi, je vous laisse.
04:02 Le devoir m'appelle, je dois aller aider d'autres familles.
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