Marie-Agnes Zimmermann : "Nous n'avons plus le temps de discuter, il faut passer à l'action"

  • il y a 4 mois
Candidate principale du parti Renew Europe, Marie-Agnes Strack-Zimmermann considère que l'Union européenne doit participer de façon plus active aux conflits mondiaux, et simplifier sa bureaucratie pour stimuler le développement économique du continent.

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00:00 Alors que toute l'Europe se prépare aux élections du Parlement européen qui auront lieu du 6 au 9 juin,
00:05 mon invité aujourd'hui est Marie-Agnes Strach-Simmermann, députée au Parlement allemand et chef de file du groupe libéral Renew.
00:11 Nous abordons ensemble l'Ukraine, la montée de l'extrême droite et les raisons pour lesquelles, selon elle,
00:16 la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen doit être remplacée.
00:20 C'est The Global Conversation sur Réau News.
00:22 Marie-Agnes Simmermann, merci beaucoup d'accorder cet entretien à Réau News.
00:28 J'aimerais commencer par vous poser quelques questions sur vous.
00:31 Vous êtes une femme politique allemande, vous visez un poste important au sein de l'Union européenne,
00:37 vous êtes la candidate principale du parti Renew, parlez-nous un peu de vos ambitions.
00:41 Tout d'abord, je dois dire que c'est une grande surprise dans ma vie.
00:53 Il y a 7 ans, je suis devenue membre du Parlement allemand et j'ai toujours été une européenne convaincue, une fan de l'Europe.
00:59 C'est peut-être une question de génération.
01:03 J'ai 66 ans et je viens de Düsseldorf, qui est très proche de la frontière néerlandaise.
01:08 Lorsque j'étais étudiante à Munich et que mes parents vivaient à Düsseldorf, j'ai beaucoup voyagé aux Pays-Bas
01:17 et je devais systématiquement présenter mon passeport à la frontière.
01:21 J'ai trois enfants, une fille et deux fils.
01:24 Mes deux fils ont étudié aux Pays-Bas et j'ai réalisé à quel point cette Europe est formidable.
01:29 Je suis à la tête de la commission de la défense du Budenstag allemand
01:37 et je me rends compte particulièrement depuis deux ans, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie,
01:42 que la sécurité dans tous les sens du terme ne peut pas être assurée par les pays seuls.
01:48 Ce n'est qu'avec nos partenaires européens que nous pourrons résoudre nos problèmes.
01:52 Donc oui, je suis très enthousiaste à l'idée de faire partie du Parlement européen.
01:56 Et oui, c'est une nouvelle étape de ma vie.
01:58 J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, j'en suis consciente et je le ferai.
02:02 Les libéraux sont à la traîne dans les sondages en ce moment.
02:14 Dans les pires des scénarios, vous pourriez finir cinquième.
02:17 Vous êtes troisième en ce moment, vous risquez d'être devancé par l'ESR, un groupe de droite et d'extrême droite.
02:22 A votre avis, pourquoi le message des libéraux ne passe pas auprès des électeurs ?
02:26 Vous savez, en ces temps vraiment difficiles, il n'est pas facile pour les gens de choisir un parti
02:33 qui donne aux citoyens la possibilité de décider par eux-mêmes.
02:37 Beaucoup de personnes, en Allemagne en particulier, se tournent vers des leaders plus stricts
02:42 en espérant qu'ils résoudront leurs problèmes pour eux.
02:45 Dans la pensée libérale, nous considérons que vous devez être libre de penser
02:49 et que vous restez responsable de votre vie, même dans des périodes particulièrement difficiles.
02:55 En Allemagne, on assiste à la montée de groupes comme l'AFD
03:01 et on constate un essor de l'extrême droite dans toute l'Europe.
03:04 Êtes-vous inquiète des implications de cette tendance pour l'Europe, pour les valeurs européennes, pour la politique européenne ?
03:11 Oui, absolument. Il faut expliquer aux gens que voter pour l'AFD pourrait avoir des conséquences tragiques.
03:22 C'est terrible, parce que nous savons que l'objectif de l'AFD au Parlement européen est de nuire au fonctionnement de l'Union.
03:29 Le chef de l'AFD a déclaré dans une interview au Financial Times que si elle faisait partie du Parlement européen,
03:37 elle soutiendrait la sortie de l'Allemagne et de l'Union.
03:40 Elle a déclaré cela publiquement et je pense qu'il est très important qu'elle l'ait fait
03:44 pour que tout le monde comprenne que l'AFD est un parti national, pas un parti européen.
03:49 Et il y a deux semaines, nous avons eu une discussion en Allemagne sur le Deutschmark, parce qu'ils souhaitent le rétablir.
04:01 Pouvez-vous imaginer cela ?
04:05 Le programme de campagne de Renews mentionne un allègement des procédures administratives pour les agriculteurs, entre autres,
04:11 mais aussi un soutien à la production alimentaire durable.
04:14 Comment envisagez-vous de faire cela ? Parce qu'il est évident que la question de l'agriculture est très présente dans cette élection.
04:21 Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne suis pas spécialiste de l'agriculture, mais je pense que nous devons travailler ensemble.
04:34 Je pense que l'un des grands problèmes est que les agriculteurs ont des règles différentes selon les pays.
04:39 Et je pense qu'il est très important que tous les agriculteurs d'Europe soient soumis aux mêmes règles.
04:44 Je rencontre des agriculteurs, nous avons eu des échanges avec eux au début de l'année.
04:48 Je pense que la solution n'est pas de s'opposer à eux, nous devons trouver une solution ensemble.
04:53 Certains de mes collègues maîtrisent mieux le sujet de l'agriculture, je suis spécialiste des questions de défense,
04:58 je m'y connais plus en chars d'assaut qu'en tracteur.
05:01 Des machines lourdes dans les deux cas.
05:04 Deux machines lourdes, tout à fait.
05:06 L'environnement sera au cœur du prochain mandat du Parlement européen.
05:10 Considérez-vous que l'Union européenne devrait respecter le Green Deal dans ses dispositions initiales ?
05:16 Parce que certains tentent de l'édulcorer, certains tentent de le faire.
05:20 Et c'est ce que nous avons fait.
05:22 Votre propre parti a voté contre l'élimination progressive des moteurs à combustion,
05:27 une mesure qui a pourtant été saluée comme un véritable succès.
05:31 Quelle est donc votre position sur le respect et l'application du Green Deal ?
05:35 Je pense que le terme Green Deal, c'est un terme très bien prononcé.
05:40 Mais je pense que le Green Deal, c'est un terme très bien prononcé.
05:44 Je pense que le Green Deal, c'est un terme très bien prononcé.
05:47 Oui, je pense que le terme Green Deal, tout d'abord, sonne très bien.
05:52 Mais si vous parlez à des entrepreneurs en Allemagne,
05:55 qui souhaitent réellement travailler pour un futur plus vert,
05:58 ils ont tous le même problème, la bureaucratie.
06:01 Il y a des milliers de règles, pas une seule règle, mais toute une série, encore et encore.
06:05 Pour l'économie, c'est un vrai problème.
06:08 Et encore une fois, si vous voulez que le Green Deal soit un succès,
06:11 vous devez permettre aux entreprises d'y participer plus facilement.
06:14 Il y a tellement de règles et tellement de particularités, c'est vraiment un problème,
06:24 quand vous évoquez le Green Deal.
06:26 Ça sonne très bien.
06:28 Tout le monde est enthousiaste, les gens veulent changer les choses,
06:33 mais ils se heurtent à des règles, des règles, des règles.
06:37 En effet.
06:42 Passons à la machinerie lourde dont vous parliez tout à l'heure, les chars d'assaut.
06:47 Dans l'Est de l'Ukraine, les Ukrainiens continuent à lutter contre l'invasion russe,
06:52 mais ils ont perdu Avdivka en février.
06:55 Nous sommes maintenant en mai.
06:58 L'armée ukrainienne ne semble pas prête de retrouver son niveau d'il y a six mois
07:02 à cause d'un manque de munitions, de chars et de systèmes de défense.
07:06 Comment jugez-vous la façon dont l'Europe a géré cette situation ?
07:12 Au début de l'invasion russe, il y a deux ans, j'ai remarqué une différence majeure
07:22 dans la réponse de l'Europe par rapport à la première attaque de la Russie,
07:26 il y a dix ans, en 2014.
07:28 J'étais vraiment heureuse et je me disais, cette fois l'Europe est vraiment soudée
07:31 et n'hésite pas à se porter au secours de l'Ukraine dès le début du conflit.
07:38 Après deux ans, je ne suis plus ainsi confiante.
07:47 Par exemple, il y a quelques mois, Ursula von der Leyen évoquait un million de munitions,
07:51 un million, mais elles n'ont jamais atteint l'Ukraine.
07:54 Il s'agit d'un problème urgent qui ne peut pas attendre.
07:57 Si nous promettons une livraison, nous devons tenir une promesse.
08:01 L'Ukraine a reçu 300 000, peut-être 400 000 balles.
08:04 Nous sommes très loin du million.
08:06 C'est pourquoi je pense que toute l'Europe, toute l'Union européenne doit se tenir
08:09 aux côtés de l'Ukraine et pas seulement quelques pays.
08:12 On constate que les pays proches de la frontière russe sont très impliqués, bien sûr.
08:25 Les États baltes, les États du nord, l'Allemagne participe également beaucoup.
08:29 Mais elle est plus déloignée du conflit.
08:31 Certains pays ont l'impression que cette situation ne les concerne pas,
08:35 mais c'est un problème, un problème majeur pour l'ensemble de l'Europe.
08:38 Et nous devons faire plus. Je vous le dis, nous devons faire plus.
08:42 Si l'Ukraine perd cette guerre, les conséquences seront désastreuses,
08:45 non seulement dans l'Union européenne, mais dans le monde entier.
08:48 Dans ce contexte, le résultat de l'élection présidentielle américaine en novembre sera décisif.
08:54 Si l'Ukraine perd cette guerre, nous aurons un énorme problème,
08:58 non seulement dans l'Union européenne, mais dans le monde entier.
09:01 Et nous devons voir ce qui se passe dans les États-Unis en novembre.
09:04 Le chancelier Shultz a-t-il raison de refuser de livrer les missiles à longue portée torus à l'Ukraine ?
09:09 Non, il n'a pas raison. Mais c'est une discussion très chaude en Allemagne.
09:15 Non, il n'a pas raison, mais ce sujet fait l'objet d'un débat houleux en ce moment en Allemagne.
09:19 Parce que nous possédons ces missiles torus, nous pourrions les livrer à l'Ukraine.
09:23 Le problème avec cette discussion qui dure depuis près d'un an sur la scène politique,
09:27 c'est que la Russie y assiste. Le Kremlin peut suivre en temps réel ce qui se passe en Allemagne.
09:32 Ils peuvent suivre nos débats, nos hésitations, nos revirements, et c'est un vrai problème.
09:37 Nous n'avons plus le temps de discuter, il faut passer à l'action.
09:47 Alors non, je pense que le chancelier Shultz n'a pas raison.
09:50 Dans un an, nous organiserons nos élections nationales en Allemagne.
09:53 Et Olaf Shultz veut être le chancelier de la paix.
09:56 Mais nous sommes tous des politiciens de la paix.
09:59 Tout le monde veut arrêter cette guerre. Mais d'une bonne manière.
10:02 Il ne s'agit pas de laisser la Russie envahir la totalité de l'Ukraine.
10:05 Et les roquettes ne sont pas seulement dans l'Est de l'Ukraine, il y en a partout.
10:09 Donc pour moi, il n'y a aucun doute à ce sujet.
10:12 Nous devons livrer la marchandise, et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir.
10:16 Tous les pays, pas seulement l'Allemagne.
10:18 L'aide doit venir de l'ensemble de l'Union européenne, des 27 Etats membres.
10:22 Je vous l'affirme, nous pouvons le faire.
10:25 Si nous voulons vraiment aider l'Ukraine, nous pouvons le faire.
10:27 Mais nous devons le faire rapidement, le temps presse.
10:30 Comment évaluez-vous le rôle d'Ursula von der Leyen dans cette affaire ?
10:45 Vous avez mentionné qu'elle avait promis un million de munitions, de balles,
10:49 et que cette promesse n'avait pas été tenue.
10:51 Que diriez-vous de l'ensemble de sa présidence dans la Commission européenne ?
10:55 Je suis très déçue parce que, comme vous le savez,
11:07 elle a été ministre de la défense de l'Allemagne pendant 6 ans.
11:10 Elle sait mieux que personne ce qui se passe quand on perd du temps.
11:13 Ursula von der Leyen est en poste à la Commission européenne depuis 2019.
11:17 5 ans auparavant, la Russie avait déjà attaqué la Crimée et l'Europe l'avait laissée faire.
11:21 C'était il y a 10 ans.
11:23 Pourquoi n'a-t-elle pas parlé de sécurité militaire
11:25 quand elle a pris son poste de présidente de la Commission ?
11:28 Elle connaît ce sujet.
11:41 Elle sait ce qui s'est passé en 2014.
11:43 Vous pourrez peut-être lui poser la question.
11:45 Pourquoi pas, oui.
11:49 Les 27 éteints membres ont des priorités souvent concurrentes.
11:52 La pandémie, le Green Deal...
11:54 Est-ce que vous comprenez pourquoi l'invasion de l'Ukraine n'était pas une priorité pour eux,
11:58 étant donné qu'il n'y avait pas à ce stade de guerre sur le territoire de l'Union européenne ?
12:08 La pandémie de Covid-19 a été terrible pour tout le monde.
12:11 Mais même à ce moment-là, nous pouvions tous voir ce qui se passait en Russie.
12:15 Et vous ne pouvez pas choisir d'ignorer une question complexe au profit d'une autre.
12:20 En particulier si vous êtes à la tête d'une commission nationale ou européenne.
12:24 Il faut traiter tous les sujets, ce qui se passe chez nous, aussi bien que chez nos voisins.
12:28 Donc oui, sa réaction m'a un peu surprise.
12:31 Je connais très bien Ursula von der Leyen.
12:33 Parce que je faisais partie de la Commission de la Défense en Allemagne lorsqu'elle était ministre.
12:37 Je sais que la guerre n'est pas un sujet très agréable.
12:40 Personne n'a envie de parler d'armes, de parler de conflit.
12:46 Les politiciens ont sans doute préféré se concentrer sur des sujets plus populaires, plus simples, comme le Green Deal.
12:51 Elle a choisi la facilité, c'est ce que vous dites.
12:59 Le Green Deal n'était pas de ton repos non plus, c'était un sujet assez délicat.
13:02 Oui certes, mais en tant que présidente de la Commission européenne,
13:05 les confrontations sont monnaie courante.
13:08 En ce qui concerne l'Allemagne, il y avait beaucoup d'inquiétude à l'époque,
13:11 parce que l'Allemagne interagissait beaucoup avec la Russie.
13:14 L'économie allemande dépendait énormément du gaz et du pétrole russe.
13:18 Vos propres collègues politiciens ont-ils une part de responsabilité ?
13:23 Oui bien sûr, pour l'Allemagne ce fut un choc.
13:32 Ce que vous dites à propos de la dépendance est tout à fait vrai.
13:35 Mais c'était il y a deux ans.
13:37 Depuis, nous avons fait notre travail et nous avons trouvé des alternatives au gaz et au pétrole russe.
13:42 Beaucoup de personnes ont été surpris de notre rapidité à effectuer cette transition de notre énergie.
13:52 Mais vous savez, quand ils sont confrontés à une situation d'urgence, les gens prennent les choses en main.
13:57 Quoi qu'il en soit, je pense que la situation est différente aujourd'hui.
14:00 Il y a deux ans et demi, l'Union Européenne a été prise de court.
14:03 Elle n'était pas encore prête à apporter un soutien militaire à l'Ukraine.
14:07 Mais nous avons eu deux ans pour nous préparer et la question est plus urgente que jamais.
14:17 Donc oui, j'ai été surprise que Ursula von der Leyen ne dise pas "nous devons faire plus en Europe maintenant".
14:22 Elle a l'habitude de la confrontation, elle l'a montré pour le Green Deal par exemple.
14:26 Si elle a des problèmes pour se battre ou avoir des discussions sur le Green Deal, je ne comprends pas pourquoi elle ne l'a pas fait.
14:33 Succès ? Je pense que c'est un travail difficile.
14:45 Mais si vous êtes d'accord, je pense que c'est un travail difficile.
14:48 A mon avis, il y a trois aspects à considérer. La sécurité de l'Europe, la situation économique européenne et la question du respect des droits de l'Homme.
14:56 En termes de sécurité, comme je viens de le dire, non, ce n'est pas vraiment une réussite.
15:01 Sur le sujet des droits de l'Homme, nous avons tous été sidérés que la Commission accorde 10 milliards d'euros d'aide à Viktor Orban pour des questions liées à l'Ukraine.
15:14 Tout le monde a été choqué.
15:18 Bloquer 50 milliards puis donner 10 milliards à Viktor Orban pour obtenir son accord, c'est vraiment incroyable.
15:25 Vous dites qu'elle a donné ces 10 milliards à Viktor Orban ? Qu'elle aurait cédé à son chantage ? C'est bien ce que vous dites ?
15:41 Oui, elle en est responsable. Et vous pouvez voir que le Parlement n'accepte pas cette situation.
15:46 Et maintenant, nous allons avoir une discussion à ce sujet.
15:50 Le troisième point, c'est l'économie. Et nous avons pu voir en maintreprise que l'économie n'est pas aussi performante qu'elle pourrait l'être.
16:00 Nous constatons que les jeunes leaders, les entrepreneurs, les start-ups quittent l'Europe et c'est terrible.
16:10 Le poids de la bureaucratie européenne est trop important pour les entreprises qui souhaitent s'installer sur le continent.
16:16 Et ces entrepreneurs, ces jeunes, ils veulent rester ici, ils veulent vivre ici, ils veulent réussir ici.
16:22 Pensez-vous qu'il devrait y avoir une loi européenne sur la réduction de l'inflation ? Une mesure similaire ?
16:36 Oui, par exemple, vous venez de me demander mon avis sur le bilan d'Ursula von der Leyen.
16:42 Tout le monde en Allemagne pensait qu'elle réussirait beaucoup mieux qu'elle ne l'a fait.
16:46 Et je pense que beaucoup de gens en Allemagne ont été déçus par son mandat.
16:50 Je voudrais vous interroger sur un autre sujet important en ce moment, à savoir le Moyen-Orient.
17:03 Vous avez condamné José Borrell lorsqu'il a critiqué les attaques en Cisjordanie.
17:07 C'était au moment où l'Iran a attaqué Israël. Il a condamné ces attaques par la suite.
17:12 Mais vous avez dit que ces déclarations étaient déplacées. Qu'entendiez-vous par là exactement ?
17:29 Tout d'abord, l'attentat du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier était absolument terrible, inacceptable.
17:36 Et Israël a le droit de défendre son pays, c'est une chose.
17:40 L'autre chose, c'est que nous devons nous tourner vers l'avenir pour voir ce qui pourrait se passer au Moyen-Orient.
17:48 Pour la première fois, l'Iran a attaqué Israël directement.
17:54 Et non par l'intermédiaire de ses mandataires, du Hamas, du Hezbollah ou des Houthis.
17:59 Et je pense qu'avant tout, nous devons trouver un moyen d'instaurer la paix à l'avenir.
18:04 Mais nous ne devons pas oublier qu'il reste encore 100 otages à Gaza.
18:12 J'ai rencontré beaucoup de familles, les frères, les mères de ces otages. La situation est vraiment tragique.
18:18 Et je pense que nous devons attendre la paix avant que le peuple palestinien puisse obtenir son propre état.
18:23 Et en ce qui concerne Joseph Borrell, son travail est de considérer tous les aspects d'une situation comme celle-ci.
18:29 Et dès le début, il a dit que le pays était un pays de l'ordre, un pays de la paix.
18:35 Et il a dit que le pays était un pays de l'ordre, un pays de la paix.
18:40 Et il a dit que le pays était un pays de l'ordre, un pays de la paix.
18:45 Et dès le début, il a dit que le pays était un pays de l'ordre, un pays de la paix.
18:50 Et dès le début, il a dit que le pays était un pays de l'ordre, un pays de la paix.
18:53 Et avez-vous des critiques à formuler sur la position israélienne à Gaza ?
18:56 En particulier sur la famine et les nombreuses pertes humaines ?
19:00 Tout d'abord, je le répète, Israël a le droit de se défendre.
19:05 En termes diplomatiques, les Allemands et d'autres nations essaient de convaincre Benyamin Netanyahou d'arrêter cette guerre.
19:11 Mais nous n'oublions pas ce que le Hamas a fait.
19:14 Je pense que pour l'avenir du Moyen-Orient, il est très important encore une fois d'ouvrir la voie vers un processus de paix.
19:21 Et je pense que les perspectives sont relativement encourageantes.
19:25 Car on peut voir que beaucoup de pays occidentaux comme l'Allemagne, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne regardent vers l'avant.
19:34 Des Etats comme la Jordanie et le monde arabe, dans son ensemble, tout le monde au Moyen-Orient aspire à la paix.
19:42 Et je pense qu'à l'avenir, nous aurons une véritable opportunité de poser les fondations d'un pays pour le peuple palestinien.
19:51 Très bien. Marie-Agnès Zimmermann, merci beaucoup de nous avoir rejoint dans The Global Conversation sur Euronews.
19:56 Merci beaucoup.
19:58 [Roulement de tige]

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