Retrouvez le Talk Show de ce vendredi 03 mai 2024, présenté par Slim Hanayen avec Romain Canuti, Michel Aliaga et Didier Camizuli.
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00:00 [Musique]
00:18 Bonsoir à toutes et à tous, très heureux de vous retrouver sur le plateau du Fosse 1.
00:24 On va revenir sur cette demi-finale allée de l'Olympique de Marseille.
00:28 On le rappelle, match nul, un but partout, résultat quelque peu frustrant.
00:32 Et on a un super plateau pour en parler, des experts, des tacticiens, un petit peu de tout.
00:39 Et ça va être un vrai plaisir, une heure de plaisir ici pour vous, pour nous.
00:43 Et on a le plaisir d'accueillir Michel Aliaga.
00:46 Salut Michel.
00:47 Bonsoir Slim, merci de me recevoir.
00:49 Avec grand plaisir, Romain Canuti qui était en direct du stade hier.
00:52 Salut Slim.
00:53 Salut Romain.
00:54 Et Didier et Camille Tjulli, c'est la première, notre première ensemble également.
00:57 Donc ça fait plaisir.
00:59 Salut Slim.
01:00 Entraîneur également à tes heures perdues.
01:02 Ouais, je crois que 35 montées, on les compte ou pas ?
01:05 On peut récapituler.
01:07 Là on aurait du temps.
01:09 Il faudrait deux heures et un peu plus même.
01:12 Slim, je t'explique.
01:13 Là, tu te mets un peu dans ton siège, tu sors des pop-corns, tu les lances les deux.
01:19 Et on s'est là, on se regarde, on prend du plaisir.
01:21 Comme le tchat, on va tous prendre du plaisir.
01:23 Tu les lances les deux et c'est parti.
01:24 Ils sont très, très contents.
01:25 Et déjà ce matin, j'avais annoncé que tu étais en plateau.
01:27 Ils étaient super contents de t'avoir, Michel.
01:29 Et puis on va voir déjà tout de suite la petite rivière avec le sommaire de cette émission.
01:34 Évidemment, OM à Talenta, on va revenir dessus.
01:37 Un nul au goût amer.
01:38 On a titré avec un point d'interrogation parce qu'il y a quand même du débat.
01:41 Ensuite, on verra comment aborder le match retour.
01:44 Et on fera un petit focus sur l'homme en forme en ce moment, du moment, du côté de l'Olympique de Marseille.
01:49 C'est Leonardo Ballerdier, évidemment, la quatrième partie.
01:53 Avec les questions réponses.
01:54 Avant de commencer cette première partie, on va quand même écouter Jean-Louis Gasset,
01:59 qui a donné une conférence de presse après le match.
02:02 Et c'est intéressant ce qu'il a dit pour notre débat de la première partie.
02:05 Un petit goût amer.
02:09 Conscient d'avoir fait le match qu'il fallait contre une bonne équipe.
02:16 Mais on dit souvent que les matchs se jouent sur des détails.
02:24 Et je pense que les deux ou trois détails étaient en notre faveur.
02:30 Le match s'est joué sur des détails.
02:34 Un match au goût amer, un nul au goût amer.
02:36 Hier, on était dans la troisième mi-temps avec Romain Canutti.
02:39 Il avait lancé un petit peu Michel, qui paraissait tendu.
02:43 On ne l'a pas vu à l'antenne.
02:44 Est-ce que tu es toujours aussi nerveux ?
02:47 Disons qu'il avait un avis tranché.
02:48 Oui, je ne suis pas descendu.
02:51 Je vais partir un week-end, ça va me faire du bien.
02:53 Puis je partirai à Bergames pour le travail, donc mardi matin.
02:56 Oui, j'avais un avis tranché.
02:59 Parce que je pense qu'en demi-finale de Coupe d'Europe,
03:01 j'ai pensé à Wemben Fika de 90.
03:03 Alors évidemment, on avait peut-être la meilleure équipe de tous les temps.
03:07 On avait gagné 2-1, je le rappelle.
03:09 On aurait dû gagner ce match 5 ou 6 à 1.
03:11 On avait fait une prestation à bouti exceptionnelle.
03:13 On avait des joueurs monstrueux.
03:15 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a un différentiel entre le résultat et le score.
03:21 Selon moi, hier, tu dois gagner par un but d'écart si tu es vraiment pisse-froid.
03:28 Et si tu es un petit peu plus objectif, tu dois gagner 4 à 2, 5 à 3.
03:32 Romain disait qu'évidemment, ils ont une occasion à la fin.
03:36 Oui, évidemment.
03:37 Mais à l'Orient, tu mènes 4 à 1 à la mi-temps.
03:40 Donc tu peux perdre un zéro aussi, si tu veux.
03:42 Tu as eu 12 occasions.
03:44 Si les autres en mettent 1 à 100%, toi, tu rates tout.
03:47 Donc voilà, moi, j'étais très frustré dans une demi-finale de Coupe d'Europe.
03:50 Tu as un but refusé de rien.
03:52 Tu as une barre, tu as une tête d'un bimba.
03:54 Vous n'avez pas, à mon avis, parlé, parce que vous n'étiez pas au stade hier.
03:57 La tête d'un bimba, il est seul, seul à la cage vide.
04:01 Il est à 10 mètres, il n'a qu'à faire en ça.
04:03 Et il est très, très bon dans la tête.
04:04 Il y a d'autres situations.
04:06 Il y a bien évidemment Mumbania qui dribble le gol.
04:09 Il y a le face-à-face d'Oba Meiyang.
04:11 Le tir sur la barre.
04:13 Pour une demi-finale de Coupe d'Europe, c'est énorme.
04:15 Et je peux te dire que j'ai croisé un Italien, après m'être énervé à minuit et demi en rentrant.
04:20 Il m'a parlé de Miracolo.
04:22 Il tremblait du vélodrome encore.
04:24 Il avait envie de remettre une pièce.
04:26 Il parlait de Miracolo.
04:27 Il a été surpris par l'OM, surpris par le stade.
04:30 Et donc oui, j'étais très, très en colère.
04:32 J'avais ce même sentiment quand j'étais dans les tribunes en 90,
04:35 qu'on allait le regretter au match retour.
04:38 Des regrets toi aussi Didier, sur ce match-là, t'as des regrets ?
04:42 Ou t'es encore plutôt optimiste sur le match retour ?
04:45 Alors les regrets, je comprends ce que dit Michel.
04:47 Je le rejoins sur certains points.
04:49 C'est sûr que quand tu as des situations, il faut les mettre au fond, si tu veux.
04:53 Si tu veux gagner les matchs.
04:56 Ce que je voulais dire aujourd'hui, c'est qu'il faut remettre tout dans le contexte.
05:02 Et je pense que des fois, quand on est pris par la ferveur, on oublie certains trucs.
05:06 On a quand même pris la Talenta de Bergam qui s'est sortie quand même Liverpool.
05:11 Qui était l'ultra-favori.
05:14 Quand tu mets 3-0 à Liverpool, tu as du talent.
05:17 Et puis après derrière, on a quand même nous l'OM.
05:20 Moi j'ai des souvenirs, j'en parlais tout à l'heure.
05:22 J'ai des souvenirs qu'il y a un mois en arrière, les garçons avaient du mal à finir les matchs.
05:26 On avait des problèmes d'effectifs, les changements que tu faisais ils t'apportaient pas.
05:29 Et puis hier soir, je regarde l'OM avec ce rapport de force qu'a fait Jean-Louis
05:34 avec l'entraîneur de la Talenta dans ce 3-5-2.
05:37 Je trouve qu'il a été parfaitement huilé.
05:40 Même si Louis Saint-Riquet, par moment, il n'était pas bien positionné.
05:43 Mais je trouve que dans le jeu, on leur a posé énormément de problèmes.
05:46 Alors oui, effectivement, on peut être frustré en tant que marseillais.
05:49 Parce qu'il a raison, quand il y a des situations comme ça, il faut les mettre au fond.
05:53 Sinon, tu peux le payer cher.
05:55 Mais le motif d'espoir, c'est que j'ai vu l'OM qui a fait beaucoup de mal à cette équipe de la Talenta de Bergam dans le jeu.
06:01 J'ai vu un OM qui, dans les impacts physiques, ça faisait longtemps que je ne les voyais pas comme ça.
06:05 J'ai vu un OM qui était poussé par l'avant, qui avait envie de faire quelque chose devant son public.
06:12 Et le motif d'espoir, c'est que c'est une finale qu'on va se jouer.
06:17 Et aujourd'hui, moi, j'ai envie de vous dire, marseillais, au peuple marseillais,
06:20 on va se faire encore une belle finale avant d'aller à Dublin.
06:24 La finale qui te qualifie pour la finale.
06:26 La finale qui te qualifie pour la finale.
06:27 Alors, oui, il y a toujours le verre à moitié plein, moitié vide.
06:33 Je comprends la frustration de Michel, mais moi, j'ai des motifs de satisfaction parce que j'ai vu une équipe de l'OM,
06:40 vraiment, vraiment, vraiment entreprenante.
06:43 Et quelque part, il a manqué que les buts.
06:45 Effectivement, si on met la tête, oui.
06:51 Mais c'est pour ça que tu vois, par rapport à ce que tu dis en termes de contenu et de résultats,
06:55 je vais lancer une phrase un peu folle.
06:58 Je préfère ce match nul un partout là, avec le contenu qui est le nôtre, qu'une victoire 1-0.
07:06 Ce qui est totalement fou, ce que je suis en train de dire, j'en suis conscient, mais je préfère ça.
07:10 Ce qu'on a vu hier et ce 1-1 à la fin, une victoire 1-0 où tu marques d'entrée, tu ne sais pas trop comment,
07:16 et on passe la deuxième mi-temps tous derrière avec des dégagements héroïques en touche.
07:20 Ça peut être bien aussi, mais sur le match d'hier, sachant qu'il y a un retour par rapport à ce que je m'attendais,
07:25 une équipe de la Talenta qui est la plus physique d'Italie, les kilomètres de course, je n'ai pas du tout vu ça, moi, hier.
07:31 Sur ça, je te rejoins.
07:32 Et ça, ça me donne de l'espoir sur le match retour.
07:36 Ce que je voulais dire, c'est qu'après le match, dire "l'OM a été à la hauteur".
07:41 Non, ils ne sont pas été à la hauteur.
07:43 Ils ne sont pas été à la hauteur hier, on les a dominés.
07:46 Si tu lèves ce premier quart d'heure où on n'est pas en place et qu'il y a des problèmes défensifs,
07:50 pourquoi ? Parce que tu as un joueur qui est sur une jambe, un autre qui n'a jamais joué ailleurs gauche,
07:53 l'autre qui joue stopper gauche, et donc sur le déplacement qu'ils font, ils jouent super bien le coup.
07:58 Murillo et Luis Henrique, ils ne se parlent pas, ils ne savent pas.
08:00 Si tu lèves ce premier quart d'heure, qu'est-ce qu'ils ont, la Talenta ?
08:03 Ils ont un ou deux contre, et après, tu es vraiment là.
08:06 Et même quand tu n'es pas bon, tu es bon.
08:07 C'est-à-dire que qu'est-ce qui s'est passé ?
08:09 Tu n'es pas entré dans le match, et là, tu ne t'affoles pas. Tu prends le but, tu attends, tu regardes, tu égalises,
08:15 tu ne te jettes pas à corps perdu, tu gères, tu regardes, tu ne balances pas comme des fous devant pour leur redonner le ballon,
08:21 tu essayes de jouer, tu as vraiment la même mise.
08:24 Alors, est-ce qu'on a surcoté la Talenta ?
08:27 Parce qu'ils avaient gagné 3-0 à l'Hiverpool qui avait fait tourner, et le gol, il avait fait deux boulettes.
08:31 Est-ce qu'on ne sous-cote pas l'Olympique de Marseille ?
08:33 Parce qu'on a battu des équipes, soit disant, alors une coup, ils sont malades, une coup, ils sont bidons,
08:38 une coup, il y a la guerre, une coup, ils sont psifs, une coup, ils sont là, ça m'a fatigué.
08:41 C'est la vérité Romain, je l'ai entendu de partout.
08:44 Quand le Shakhtar fait 8 ou 9 points en Ligue des Champions, il y avait aussi la guerre.
08:47 Je te dis, moi, ce que j'ai entendu, je l'ai encore entendu à RMC, là en arrivant,
08:51 oh la chance du tirage au sort, est-ce que... Arrêtons, arrêtons.
08:54 On sous-cote le Vélodrome, on a sous-coté l'OM depuis un mois et demi,
08:57 il s'est redevenu une équipe intéressante, parce que physiquement, ils vont arracher les résultats,
09:02 il y a une âme, il y a un groupe, il y a la force du Vélodrome,
09:05 et on a retrouvé quand même un effectif, un petit peu, voilà,
09:08 et on a une belle équipe quand il y a à peu près tout le monde.
09:11 Effectivement, tu n'as pas de bande, donc tu étais très très faible
09:14 quand tu avais 10, 12 joueurs professionnels, mais hier, là où j'ai des regrets,
09:20 c'est que vraiment, vraiment, on les a même pas regardés dans les yeux,
09:25 on les a dominés, c'est ça que je veux dire.
09:27 Du coup, tu te dis, c'est une donnée qui peut être positive et on peut voir le verre à moitié plein,
09:33 c'est de bonne augure pour le match retour.
09:35 La nuance que j'ai, et là où je comprends le goût amer que Jean-Louis et Michel peuvent avoir,
09:41 c'est qu'en fait, si tu regardes bien le match, comment il démarre,
09:44 il y a ce rapport de force qui est en faveur de la Talenta,
09:47 et si l'OM au début, les 15 premières minutes ne sont pas bien,
09:49 c'est parce qu'il y a aussi ce truc qui se dit "enfin, c'est la Talenta",
09:52 et que tu regardes un peu, et qu'effectivement, si tu regardes Scamacca,
09:55 il te montre que c'est l'attaquant titulaire de l'équipe d'Italie,
09:57 un mec qui vaut vraiment 30 millions, désolé Vicinia, et qui met un but plein de sang-froid.
10:03 Par contre, une fois que tu as eu le but d'Embemba, tu as eu la révolte,
10:06 tu as le public derrière toi, et tu as ça.
10:08 Et peut-être, c'est là ma crainte, c'est l'OM, cet OM-là,
10:12 que maintenant on a réappris à aimer et tout ça,
10:14 il n'est pas à l'abri de nous faire un non-match,
10:17 et de nous faire un match là-bas, dans la lignée de ce qu'on a pu voir
10:22 sur pas mal de déplacements cette saison,
10:24 où, quand il n'y a pas le public, sans dire qu'ils sont guidés par le public,
10:28 mais livrés à eux-mêmes, ils sont butés de la tension.
10:32 Vous ne croyez pas qu'il y ait eu une emprise psychologique aussi sur le match retour,
10:35 avec ce match-là ?
10:37 Si il n'y a pas le public ?
10:38 Non, tu t'aperçois quand même, malgré tout, hier,
10:40 tu peux dire tout ce que tu veux, moi je dis,
10:42 le premier public ne marque jamais un but,
10:44 mais hier, ils ont été quand même transcendés,
10:46 ils avaient quand même tout un stade derrière,
10:49 ils n'ont pas sifflé quand ils ont marqué le stade,
10:51 ils étaient en folie, donc tu étais chez toi,
10:54 ça aide, ça porte.
10:56 Moi, il y a un truc quand même que je veux dire, c'est très très important,
10:59 et Didier, qui est un spécialiste aussi du côté défensif,
11:02 c'est capital pour l'entame de match.
11:04 Quand tu as une défense, déjà tu as cinq défenseurs dans ton effectif, hier, cinq,
11:10 Merlin, il revient de blessure après trois semaines,
11:13 Murillo joue sur une jambe, et Mbemba joue sur la moitié d'une jambe.
11:18 Donc, il a fait sa composition d'équipe le jeudi matin à 11h,
11:22 et donc ils n'ont jamais joué ensemble,
11:24 ils n'ont jamais joué ensemble les mecs,
11:26 ou alors ils sont diminués, et donc forcément,
11:28 ton début de match, tu as une crainte, tu ne l'abordes pas,
11:31 comme si tu avais ta charnière centrale habituelle,
11:34 tes latéraux, et les milieux sont peut-être un peu hérocules,
11:38 tu n'es pas dans une configuration habituelle,
11:41 et ça peut expliquer ce début du match,
11:43 ou non pas tu respectes trop la Talenta,
11:46 mais tu as un peu peur de toi-même, de ton aspect défensif.
11:49 Je suis d'accord.
11:50 Je suis d'accord, mais il y a beaucoup de messages aussi qui disent,
11:52 par exemple, L'Or Noir qui dit, l'OM est beaucoup plus solide,
11:55 qu'avant aussi, Sougassey, est beaucoup plus solide,
11:58 beaucoup mieux organisé, est-ce que ça ne peut pas nous aider aussi,
12:01 pour le match retour ?
12:02 Moi je pense que Jean-Louis, déjà, il apporte cette sérénité,
12:05 qui manquait peut-être aux certains joueurs,
12:07 parce que je vois certains joueurs aujourd'hui de l'Olympique de Marseille,
12:09 qui sont épanouis, à ce qu'il s'est,
12:13 à ce qu'il s'est, son rôle de grand-papa,
12:16 parce que par son âge, il fait que les garçons lui apportent de l'empathie,
12:19 et qu'il joue pour lui, parce qu'à un moment donné,
12:22 il joue pour lui, peut-être aussi,
12:23 mais c'est vrai que, non, non, la sérénité elle est là,
12:26 et je pense que, moi je pense qu'on va le faire,
12:29 parce que cette équipe de l'OM, elle dégage quelque chose,
12:32 elle est capable du meilleur comme du pire,
12:34 mais là on est quand même à 90 minutes de qualification en finale,
12:37 je pense que sur un match, avec, sans l'appui du public bien sûr,
12:41 mais avec cette envie d'aller chercher le résultat, on peut leur faire mal.
12:44 Moi il y a quelque chose aussi que je voulais noter sur le match,
12:47 je ne sais pas si c'est votre cas, que j'ai beaucoup apprécié,
12:50 je trouve que Jean-Louis Gassé,
12:52 on dit les joueurs se sont mis à la hauteur de l'événement,
12:55 même si on peut discuter de la formule, Michel a raison,
12:58 je trouve que Jean-Louis Gassé est à la hauteur de l'événement aussi,
13:01 sur le match d'hier, Jean-Louis Gassé, je le mets dans les tops,
13:04 sur un point très précis, qui nous a manqué dans le, je trouve,
13:08 et j'ai vraiment envie de lui donner du crédit là-dessus,
13:10 c'est le coaching. Je trouve que Jean-Louis Gassé,
13:13 il avait prévu de faire des changements à l'heure de jeu,
13:16 après le match, on a pu discuter avec un peu des entourages de joueurs,
13:20 et on nous a confirmé que oui, c'était prévu pour certains de faire une heure,
13:24 ou d'autres une demi-heure, donc déjà, il y avait une communication là-dessus,
13:27 et il ne s'est pas fait aspirer par le truc, parce que de dire,
13:31 et Didier va le confirmer, des fois il y a des joueurs, avant,
13:33 tu dis bon, toi tu vas faire une heure, toi tu vas faire une demi-heure,
13:35 tu le laisses sous-entendre ou autre, et puis le match fait que,
13:38 il y a des événements dans le match, tu es coach, tu es sur le banc,
13:41 et puis là, Jean-Louis Gassé, il aurait pu, je vous dis honnêtement,
13:45 j'aurais été coach, je pense que j'aurais été dans cette situation,
13:47 de me dire, à l'heure de jeu, quand je vois mon équipe dominée,
13:50 de me dire, tu sais quoi, j'attends un peu, parce que là, attends,
13:54 le Ismail Assari va faire la différence aussi, ou là,
13:57 et lui, il a pris, il avait ces décisions qui étaient programmées,
14:03 il les a prises, je trouve que c'est un message super bien
14:06 que tu envoies à ton groupe, parce que tu envoies le message
14:08 qu'il y a d'autres, il reste quatre matchs, il ne reste pas juste
14:10 le retour contre la Talenta, il y a trois matchs de championnat derrière,
14:13 donc tu envoies un message un peu à tout ton groupe, de dire,
14:15 les copains, on est en gestion, et le côté où on monte en régime,
14:19 où on finit ce match bien, alors qu'on ne finissait jamais,
14:23 les deuxièmes mi-temps, c'était un gouffre, là on commence
14:26 à mieux les faire, ça lui donne du crédit, ça lui donne raison,
14:29 et sur ce truc-là, je suis un mec du groupe, je suis un mec sorti
14:32 à l'heure de jeu, je suis Ismail Assari, je sors,
14:35 je dis, c'est quoi, il a raison.
14:37 Il n'y a qu'Arit qui m'a ramené de sortir, parce que selon moi,
14:39 tu n'es pas... Non, non, mais selon moi, je suis tranquille pour en parler,
14:42 puisque ici même, c'est moi qui ai employé l'expression TSH,
14:46 à un moment donné, voilà, c'était mon ressenti devant sa maladresse
14:50 hallucinante devant le but, hier pour moi, il a fait son meilleur match
14:53 de la saison, et puis il faut considérer le contexte,
14:56 que c'est une demi-finale de Coupe d'Europe, là il a fait quasiment
14:59 que des bons joueurs, il donne un super ballon à Aubameyang
15:02 sur ce face-à-face, il donne le très bon ballon à Luis Enrique,
15:05 qui est hors-jeu, qui est hors-jeu de ça, le ballon, il est parfait,
15:09 et puis surtout, il n'a pas fait un mauvais choix en repiquant
15:12 à l'intérieur en deuxième mi-temps, mais il était agaçant surtout
15:15 par ses frappes, ou dans les bras du gol, ou au-dessus,
15:18 là il a joué juste, il a vraiment, selon moi, été bon,
15:21 et c'est pour ça, d'ailleurs, il ressentait qu'il était déçu de sortir,
15:24 mais pour donner du crédit à Jean-Louis, c'est que tous les rentrants
15:26 ont été bons, Unai, encore un peu, il te marque, Merlin, il est bon,
15:29 N'Diaye, pour moi, il fait une très bonne rentrée,
15:32 même si à la fin, il peut faire mieux, donc après,
15:35 Moumbania, on peut en parler, chacun aura son avis,
15:38 mais dans le style, dans le truc comme ça, tous les entrants
15:42 ont été vraiment opérationnels et ont apporté quelque chose.
15:45 Mais de toute façon, dans un match comme ça, tu gagnes à 16,
15:48 tu es obligé d'apporter toutes ces fraîcheurs qui vont nous permettre...
15:52 Depuis deux mois, ce n'était pas possible.
15:54 Alors, ce n'était pas possible, mais même avant,
15:57 Sampaoli, génial coach pour préparer des rencontres,
16:01 pour préparer un style de jeu, les entraînements,
16:03 tout ce qu'il nous a apporté sur le football,
16:05 Igor Tudor, pareil, par contre, ces deux mecs-là,
16:10 en termes de coaching pendant la rencontre,
16:13 ils se laissaient un peu aspirer par leurs émotions.
16:16 Je sais que ça aurait peut-être été bien d'avoir des Sampaoli et des Tudor
16:20 avec des Jean-Louis Gasset adjoints qui, le jour J, disent
16:23 "là, il faut faire ça", tu vois, Jean-Louis Gasset,
16:25 il ne s'est pas fait aspirer par le match, alors que c'est une demi de Coupe d'Europe.
16:28 Quand je revois le match de Sampaoli-OM-Feyenoord en demi,
16:33 ce n'est pas pareil, ce n'est pas pareil.
16:35 Non, mais ce sont des caractères différents aussi.
16:37 Jean-Louis, il a 70 ballets, il a l'expérience, il est posé, il est calme.
16:41 Sampaoli, c'est le feu.
16:42 Mais quand on parle de Tudor et de Sampaoli,
16:45 on peut parler même de Gordiola, ils font rarement de changements.
16:49 Ils ont des idées dans leur tête qui sont formatées.
16:54 Regarde le génie, Louis-Henriquet, le génie absolu.
16:57 Des fois, ils ont des trucs qui leur sortent par leur tête.
17:01 Des fois, je me demande s'ils sont mormaux, ces gens-là.
17:03 C'est vrai.
17:04 Et tu prends un garçon comme Jean-Louis qui arrive posé, calme,
17:07 qui n'a aucune pression et qui te fait sentir à l'équipe,
17:11 on en parlait, cette sérénité, on en a besoin.
17:14 Et justement, tu en penses quoi, toi, l'entraîneur qui est comme ça,
17:17 détaché, sur le côté, qui ne bouge pas quasiment.
17:20 Son travail, il a été fiable.
17:21 Tu en penses quoi ?
17:22 C'est excellent, ça te plaît ?
17:24 Bien sûr que ça me plaît.
17:25 Moi, j'aime tout.
17:26 J'aime le passionné, j'aime le gars qui, à un moment donné,
17:28 va lever la voix parce que son équipe le dort, qui va réveiller les...
17:31 J'aime le garçon qui, à un moment donné, apporte cette sagesse, ce calme.
17:34 On en a besoin.
17:35 Par moments, on en a besoin.
17:36 Tu as 70 000 fadas qui crient.
17:38 C'est important quand même quand tu es poussé par un public.
17:40 Si tu es un entraîneur qui fait ça, tu ne sais plus après.
17:43 Mais surtout, il a fait deux, trois trucs.
17:45 Je voulais finir là-dessus.
17:46 Et je trouve qu'il est très bon, Jean-Louis.
17:50 J'ai eu l'occasion de l'avoir côtoyé et je connais très bien Gisèle Imprinta
17:53 parce que je l'ai affrontée plusieurs fois quand elle entraînait à la réserve de Montpellier.
17:56 Ce sont des gens extraordinaires.
17:57 Ça doit être des matchs calmes, ça.
17:58 Très calmes, mais très respectueux.
18:00 Très calmes et très respectueux, mais ce sont des gens extraordinaires
18:02 parce qu'ils sont du Sud.
18:03 Ils comprennent la mentalité du Sud.
18:05 Ils comprennent ce qu'on ressent.
18:07 Montpellier, c'est là.
18:08 Donc, ils ont un peu ce truc-là.
18:09 Et moi, je trouve que ce qu'ils ont apporté tous les deux, c'est ça.
18:13 Ce calme et cette confiance qu'on a donné aux joueurs.
18:17 Cette liberté qu'on a donnée aux joueurs.
18:19 Parce qu'ils ne l'avaient plus.
18:21 Ils ne l'avaient plus, Romain.
18:22 Avec Sugatuso, c'était "il faut que tu fasses ça, il faut que tu avances deux pas,
18:25 il faut que tu recules deux mètres".
18:26 C'est ce qu'il a dit Aubameyang.
18:28 Il a dit "ils nous laissent libres de manque".
18:30 Libres !
18:31 Moi, j'ai été footballeur.
18:32 On est tous footballeurs quand il y a un entraîneur qui te dit "bon, régale-toi, fais-toi plaisir".
18:36 Il n'y a rien de plus beau.
18:39 Bien avec mes mots à moi, mais je veux dire, dans leur contexte.
18:42 Non, mais ce qui est bien, c'est qu'il te dit "régale-toi".
18:44 Toi, l'offensif, mais tu vois que défensivement, il met en place des choses.
18:49 Il a gagné du crédit par son schéma de dire "là, vous vous mettez comme ça".
18:53 Tu vois que ce n'est pas n'importe qui.
18:55 Il suffit d'avoir un mec qui vient et qui te dit "régale-toi".
18:58 On prend n'importe quel jeu du club-mètre et c'est bon.
19:00 C'est Monsieur Gasset quand même.
19:01 Voilà, c'est pour ça.
19:02 Ce n'est pas n'importe qui.
19:03 Mais par rapport au groupe.
19:04 Tu sais que les joueurs, maintenant, ils ne connaissent pas, ils ne savent pas ce qui s'est passé.
19:07 Ils ne regardent pas le football.
19:09 Il a gagné son crédit avec des matchs où il a dit "Abbamo Meite" était central droit alors qu'en fait, il était latéral droit.
19:15 Il a gagné du crédit le premier match.
19:17 Il a dit "les gars, on ne se complique pas.
19:19 On joue à 3-5-2, on envoie, on bagne à devant, on ne relance pas derrière parce qu'on est tremblant".
19:24 Il a déjà gagné du crédit avec ça.
19:26 Moi, je suis pour finir peut-être sur cette page-là.
19:30 Je pense qu'on a tous une part de frustration.
19:33 On a tous une part d'inquiétude.
19:36 Mais moi, je suis confiant parce que j'ai retrouvé l'Olympique de Marseille.
19:40 Je pense que le peuple marseillais doit s'inspirer de ça.
19:43 Et je pense qu'on va aller le faire.
19:45 On va aller la chercher.
19:46 On va aller le faire parce que Jean-Louis Gassé, il va trouver la formule.
19:49 Jean-Louis Gassé va nous mener à cette finale.
19:51 Moi, j'en suis certain parce qu'aujourd'hui, avec le travail qu'il fait, avec toutes les blessures, toutes les emmerdes qu'il a eues,
19:56 il a toujours bricolé à droite, à gauche, il a toujours arrivé à faire une équipe qui tienne la route.
20:00 Et aujourd'hui, quand tu vois l'Olympique de Marseille jouer hier soir, tu te dis "ils se sont drogués, c'est pas possible".
20:05 Il y a quelques jours en arrière, ils n'arrivaient pas à marcher, ils n'arrivaient plus à finir les matchs, Michel.
20:09 Moi, je suis d'accord avec toi, mais si on avait Fabien Barthez, je serais rassuré.
20:13 C'est marrant parce que dans le chat, on parlait de Paul Lopez et on le jugeait un petit peu responsable sur le premier but.
20:19 Non, Areto, il est fusillé.
20:22 Je veux dire, autant que moi qu'il le critique, je veux bien que des fois il regarde,
20:27 s'il est ganté, fall, ok, et que souvent il fait "ah, ah, ah".
20:31 Mais là, le mec, il est à 8 mètres, il lui met à droite, ça va trop vite.
20:35 Il y a Danjié aussi qui lui reproche son gelon un petit peu sur le match d'hier.
20:39 Oui, mais il faut savoir qu'il avait pour consigne justement de balancer.
20:45 Et dans le public qui manifestait son impatience, parce qu'à un moment donné, tu veux essayer de gagner,
20:51 il avait pour consigne justement de ne pas jouer par rapport au domaine aérien de la Talenta
20:56 et plutôt de les attendre et de jouer dans les pieds pour les faire venir.
21:00 C'est un truc, nous, on a la chance de le voir d'assez haut, le stade.
21:05 Et là, sur ce truc-là, j'aurais dû te prendre des photos, c'est génial, parce que de haut,
21:10 tu voyais vraiment, c'était au mieux un ballet, une partie d'échecs, ce que tu veux,
21:15 mais tu voyais vraiment l'organisation des joueurs de la Talenta, des joueurs de l'OM qui étaient dessus.
21:20 Et du coup, Paul Lopez qui était sommé de jouer à mi-longueur,
21:25 et tu voyais en fait les mecs de la Talenta qui bloquaient, parce que tu pouvais te dire aussi,
21:28 nous on était pressé, mais eux de la Talenta, c'est une demi-finale Coupe d'Europe,
21:31 il n'y en a pas un qui est allé presser le gardien, alors qu'il pouvait se dire, je dribble,
21:34 j'ai mis un coup de pression, parce que c'était tout à fait organisé, c'était très tactique.
21:39 Pour les auditeurs, je voudrais quand même préciser un truc sur ce plan-là,
21:43 le match, il est préparé, ils ont des vidéos, ils ont des analystes qui préparent les attaques,
21:52 les défenses, les déplacements des uns et des autres, donc ils sont au courant,
21:55 et la Talenta et l'OM, les deux staves sont au courant,
21:58 les moindres déplacements des joueurs, ils sont au courant,
22:02 donc ils ont mis en place un truc, et tu sais comment ils travaillent sur ça,
22:04 ils travaillent avec des drones, et c'est vrai que quelque part ça te fait gagner énormément de temps.
22:10 Et aujourd'hui, je trouve que l'OM a bien préparé son match, a bien muselé cette équipe de la Talenta,
22:17 je pense qu'ils ont été surpris quand même de l'OM.
22:20 Oui, tu vois, tactiquement, il y a quelque chose aussi qui est témoin de ça,
22:24 c'est que quand Kolasinac se blesse, il faut rentrer Pasalic, un milieu de terrain,
22:29 et en fait, ils changent le système, ils passent à 4 derrière, ils sont dans un 4-2-3-1,
22:34 Doroun qui reste au milieu de terrain, il passe en 4-2-3-1,
22:37 donc ils ont cette envie-là, sauf que le but d'Ambemba,
22:40 et la folie que c'est en train du côté de l'OM, fait que Doroun revient à une position de défenseur,
22:45 tu vois, il y a une position un peu de bas-flanc.
22:47 C'est intéressant parce que nous, vu de la télé, on ne voit pas ça,
22:50 donc là, toi qui étais au stade avec Michel, c'est intéressant.
22:52 Doroun, c'était vraiment un 4-2-3-1, et il était au milieu de terrain, milieu défensif,
22:55 et il est vraiment passé défense centrale, parce qu'ils ont commencé à se dire,
22:58 ok, on prend des vagues, il faut qu'on revienne à ce qu'on sait faire,
23:01 et cette occupation du terrain plus haut contre cet OM-là déchaîné, on n'y arrivera pas.
23:06 Ok, tiens, il y a Danjay qui me dit "lisez nos commentaires dans l'intégralité",
23:10 donc je vais répéter son message, j'ai dit "responsable sur le premier but",
23:13 car ça vient d'une de ses relances éclatées, il appelle ça éclatée,
23:16 il faudra regarder le replay, il était au stade, il était fou,
23:19 peut-être qu'il parle de la relance au débat.
23:21 Mais avant la relance, il y avait une passe latérale,
23:23 le latéral a obtenu une touche, et avant l'autre, il a fait une...
23:26 Non, mais... On ne peut pas remonter au calme grec, tu vois...
23:29 Avant que Skamaka frappe, Michel a soulevé,
23:32 le déplacement qu'il fait est extraordinaire,
23:34 mais il y a une fermeture qui n'est pas faite, il y a un déplacement...
23:36 C'est Mourio, c'est ça.
23:38 On ne peut pas demander à des garçons qui ne sont pas habitués à jouer des postes
23:42 d'avoir des réflexes systématiques,
23:45 et le problème de la fermeture quand on prend le but,
23:48 si on regarde les ralentis, vous allez voir, si Louis Sénériqué fait 2 mètres,
23:51 il rentre intérieur et Skamaka, c'est fini, il appuie le ballon.
23:54 Ce n'est pas défenseur, Louis Sénériqué.
23:56 Ce sont des trucs que, quand il a raison, Michel,
23:58 ce sont des détails, mais ce sont des habitudes.
24:00 Tu ne tiens pas.
24:02 Et tu te retrouves dans le déplacement que fait Skamaka, qui est extraordinaire.
24:05 Non, non, c'est un beau jeu d'attaque.
24:08 Et de suite, je veux dire... Bon, voilà.
24:10 Skamaka, c'est un attaquant qui coûte combien, Michel ?
24:14 30 millions d'euros et qui joue la Talenta.
24:17 Peut-être qu'il sera à l'Olympique de Marseille.
24:19 En tout cas, Didier, tu nous disais que toi, tu étais confiant pour le match prochain.
24:22 Jean-Louis Gasset va nous qualifier.
24:25 Oui, il va nous qualifier Jean-Louis.
24:27 Ça va être l'objet de notre partie 2.
24:29 Comment aborder le match retour contre la Talenta ?