Se battre

  • il y a 4 mois
De plus en plus de Français ont du mal à boucler les fins de mois. Le documentaire prend l'exemple de Givors (dans le Rhône, entre Saint-Etienne et Lyon), ville ouvrière victime de la désindustrialisation. La caméra suit le parcours d'hommes et de femmes, des travailleurs pauvres (ils seraient 13 millions en France), qui ne savent pas ce qu'ils mettront le soir dans l'assiette de leurs enfants. "Plus tu pleures, plus tu ramasses la misère. Quand tu ne pleures pas, la misère ne vient pas ", déclare une mère de famille, décidé à ne pas baisser les bras. Le Secours Populaire ou les Restos du Cœur, de plus en plus sollicités, leur sont devenus indispensables...
Transcript
00:00 Je constate qu'il y a de plus en plus de précarité, de plus en plus de gens dans la merde, de plus en plus de SDF, de travailleurs pauvres.
00:11 Monsieur fait de travail, il travaille le jour et la nuit pour s'en sortir.
00:14 Avant ça n'existait pas les travailleurs pauvres.
00:16 Les gens ne savent pas ce que c'est de partir le matin au boulot et se dire "putain mais qu'est-ce qu'ils vont manger les gars ce soir ?"
00:21 Une date alimentaire, vous seriez prêté ?
00:24 Tu retombes sur des fiches de paie, des papiers et tout, tu te dis "mais tu es devenu quoi ?"
00:29 On ne vit pas, on ne mange pas correctement, on va le faire toute la journée.
00:33 Plus tu pleures, plus tu ramasses la misère.
00:37 Et quand la misère voit que tu ne pleures pas, alors elle ne vient pas.
00:40 C'est la rage de ne pas se laisser avoir.
00:42 Vous ne mourrez pas, vous ne mourrez pas.
00:44 Ma vie n'est pas finie, ça je ne l'accepte pas.
00:49 C'est comme aux échecs.
00:51 La stratégie c'est très très important.
00:53 Planter, défolter et manger après.
00:57 Avoir un logement, récupérer mon fils.
00:59 600, je suis touchée, je suis contente.
01:02 Les associations humanitaires, c'est des soupes de sécurité.
01:06 Je vais essayer d'appeler un copain.
01:08 Ce n'est pas ça qui va bouleverser les choses, mais c'est toujours ça de prie sur l'indifférence, sur la bêtise.
01:13 J'avais dit à la dame que je ne peux pas payer ça.
01:15 Toute ma vie je me suis battu pour avancer, maintenant je me bats un peu pour les autres.
01:22 [Musique]
01:27 [Musique]
01:32 [SILENCE]

Recommandée