• il y a 7 mois


«Il a fait vivre la culture», a estimé le journaliste Philippe Labro dans #180minutesInfo à propos de Bernard Pivot. 

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Transcription
00:00 – Ma fierté c'était qu'on était trois,
00:02 tous ceux qui étaient le plus souvent dans son émission,
00:06 Jean Dormeson, Max Gallo et moi,
00:08 parce que bien souvent il me faisait venir pour parler d'écrivain américain,
00:12 c'est comme ça que j'ai pu interviewer grâce à lui Norman Mailer,
00:16 Henri Miller, c'était extraordinaire.
00:18 Non écoutez, ce n'est pas compliqué, moi je perds un ami,
00:22 je l'aimais beaucoup, j'ai vu encore tout récemment,
00:25 je l'emmenais déjeuner, le pauvre marchait avec sa petite canne,
00:30 il était très fatigué, donc on parlait de tout,
00:32 il me racontait un petit peu ses souvenirs,
00:35 mais oublions ça, oublions ma propre relation avec un ami,
00:38 donc j'aimais d'amitié, ce que j'aime et ce que j'admire chez lui,
00:42 ce que j'admire chez lui, c'est sa capacité incroyable
00:46 de faire aimer les livres, de les faire connaître
00:49 en toute indépendance, en toute honnêteté, en toute promété,
00:53 sans jamais subir une influence, aucun attaché de presse,
00:56 vous ne pouvez l'appeler, rien, quand vous arriviez devant l'émission,
00:59 vous vous appelez si vous disiez bonjour pour être sûr
01:01 qu'il ne se passerait rien d'autre que le moment où l'émission aurait lieu,
01:05 mais oublions ça, ce qui compte, madame, c'est qu'il a joué un rôle,
01:10 on ne mesure pas le rôle qu'il a joué dans la vie culturelle française,
01:15 en 40 ans, il a fait découvrir les écrivains,
01:19 il a fait aimer tous les livres, il a fait vivre la culture,
01:23 ça a été notre plus grande mise de la culture,
01:25 notre plus grand prof de lettres,
01:27 moi ce n'est qu'admiration affectueuse pour un homme qui aura marqué son temps,
01:33 et vous allez voir avec tous les hommages qui vont déferler tous les jours,
01:36 en ce moment même bien sûr,
01:38 le nombre de gens qui vont vous dire la même chose que moi,
01:41 je ne dis rien d'original, je dis simplement que nous avons eu,
01:45 grâce à cet homme, une défense du livre en France,
01:51 qui faisait, rappelez-vous qu'à la fin de l'apostrophe,
01:53 le vendredi soir ça se terminait,
01:55 le lendemain matin samedi, dans les librairies,
01:57 il y avait écrit "Vu chez Pivot", il faisait vendre des livres.
02:01 (Générique)
02:04 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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