• il y a 7 mois
Après soixante ans de carrière, le chanteur Enrico Macias est impatient de faire son retour sur scène. Il sera en tournée en 2024 et 2025 à l'occasion de la sortie d'un best-off de ses tubes "De musique en musique". 

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Transcription
00:00 On est très heureux de l'accueillir, c'est un monument de la chanson française, c'est une icône, c'est Enrico Macias qui est sur notre plateau ce matin.
00:08 Bonjour Enrico !
00:09 Bonjour, bonjour Damien.
00:11 C'est un exploit parce que je vais vous dire une chose, dans le métier depuis 20 ans on m'a dit tu ne pourras jamais avoir Enrico Macias le matin, il ne se lève pas.
00:17 Et pour nous ce matin vous êtes là !
00:19 Oui je suis là, c'est... alors je vais vous expliquer.
00:23 Moi le matin, quand on m'a dit que j'avais l'émission aujourd'hui, j'ai dit je ne vais pas la refuser.
00:29 Parce que vous donnez du bonheur aux gens qui se réveillent le matin.
00:32 Et moi je ne me réveille jamais le matin, parce que je veille très tard tout le temps, je travaille la nuit et tout.
00:39 Mais quand je me suis réveillé et que je suis sorti, j'ai apprécié le matin.
00:46 Et je me dis quand même, de dormir on perd du temps.
00:50 En fait Enrico Macias sera l'invité permanent de Télé Matins tous les jours.
00:55 Enrico, vous serez à l'Olympia les 18 et 19 mai dans quelques jours, puis à Amiens, puis à Lyon, puis Lille.
01:02 Et puis notez dès maintenant en 2025, le Dôme de Paris, ce sera le 15 mars 2025.
01:07 Il y a également un coffret qui sort, on va en parler dans quelques instants,
01:10 4 CD qui retracent l'essentiel de votre carrière à travers les grands tubes.
01:14 Alors ce qui est bien quand il y a Enrico, 60 ans de carrière, il y a des tubes, on avait le choix.
01:19 Voici un petit medley des chansons d'Enrico.
01:22 Les gens du Nord ont dans les yeux le bleu du Nord, la couleur des cornes.
01:30 Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil, ils n'ont pas d'or.
01:37 J'étais seul, j'avais peur, toi Paris, tu m'as pris dans tes bras.
01:44 Oui, qu'elles sont jolies les nuits de mon pays.
02:03 En m'entendant, je me souviens de toutes les couleurs que vous avez dans le cœur.
02:11 Notre bonheur.
02:21 Vous aussi, vous nous en donnez du bonheur Enrico.
02:24 Vous dites, la scène c'est primordial pour moi.
02:27 On est donc à 8 jours de l'Olympia, ça veut dire que vous piaffez d'impatience là, de retrouver le public ?
02:32 Je vous entends pas bien.
02:33 Vous piaffez d'impatience de retrouver le public ?
02:35 Évidemment, le public c'est un peu mon médicament.
02:41 Il me donne de l'énergie et il me permet de faire des choses que je ne rêve pas.
02:48 La scène permet de se surpasser, c'est une espèce de parenthèse enchantée.
02:53 Oui, ça me donne une énergie incroyable, c'est une magie la scène.
02:59 C'est de part et d'autre, parce que dans la salle, j'ai assisté à vos spectacles, l'énergie on la reçoit et ça nous fait du bien aussi.
03:05 Je dis que le public me donne une énergie incroyable.
03:10 Oui, mais vous, vous donnez aussi au public.
03:11 Je pense que je ne suis pas en forme.
03:13 Alors je monte sur scène, tant bien que mal, j'y vais.
03:18 Et c'est magique.
03:19 Et puis c'est magique, il y a la musique, plus le public, qu'est-ce que vous voulez de plus ?
03:24 Rien de plus alors.
03:25 Dieu merci, qu'à mon âge encore.
03:27 On peut dire votre âge, Enrico ?
03:29 Oui, 85 ans, passé.
03:31 Passé, comme les enfants ennemis.
03:34 Alors on l'a dit, vous êtes sur scène, en tournée un peu partout, et puis il y a ce magnifique coffret qui sort, Enrico.
03:40 Ce sont quatre CD, 88 chansons illustrées par Johann Sfarr.
03:45 Ah voilà, ça je voulais dire.
03:46 C'est sublimissime.
03:48 C'est tellement beau.
03:49 C'est très beau cet écran.
03:51 Moi qui suis amateur d'oeuvres d'art, pour moi j'estime que c'est une oeuvre d'art, ce qu'il a fait.
03:56 Et dans les 88 chansons, ça a été facile à choisir ou pas ? J'imagine que non.
04:00 Vous avez enregistré 800, Enrico.
04:02 Oui, oui, ça fait que 10%.
04:05 C'est vrai.
04:06 Mais attention, parmi les 10%, il y a celle-ci, c'était obligatoire, regardez.
04:12 Enrico, pour nous, ces chansons-là, ce sont des tubes, tout le monde les fredonne, etc.
04:41 Est-ce que vous prenez toujours autant de plaisir après toutes ces années à les chanter ou est-ce qu'il y a un peu de lassitude ?
04:48 Je crois qu'il peut y avoir de la lassitude.
04:52 Mais quand je suis sur scène, tout à l'heure je vous ai dit qu'il y avait une certaine magie qui s'opérait.
04:58 Et à chaque fois, par exemple, une chanson que je chante tout le temps depuis plus de 60 ans, c'est "Adieu mon pays".
05:06 À chaque fois, j'ai la même émotion.
05:08 Je ne sais pas pourquoi, mais c'est une magie qui se renouvelle tout le temps.
05:16 On s'est replongé dans vos débuts, Enrico.
05:19 Est-ce que c'est vrai que vous jouiez de la mandoline en cachette de votre père ? Pourquoi ?
05:24 Alors, vous savez, ce n'est pas pour rien qu'on réussit dans une carrière.
05:30 Il y a beaucoup de chance.
05:33 La chance que j'ai eue, c'est que mon père, au-dessus de son lit, avait mis une mandoline.
05:42 Parce que mon père était un grand musicien, violoniste, mais il jouait aussi de tous les instruments.
05:49 Il avait une mandoline, mais il n'en jouait jamais.
05:53 Et quand mes parents partaient, la chance que j'ai eue, c'est que la mandoline était déjà accordée.
06:01 Elle n'avait pas perdu son accord.
06:04 Donc, moi, je ne connaissais pas, je n'avais jamais joué de ma vie.
06:08 J'ai pris la mandoline, le premier jour, je jouais sur une corde, le deuxième jour, sur deux, trois et quatre.
06:14 Vous êtes un autodidacte, Enrico ?
06:16 Oui, complètement autodidacte.
06:18 Et quand ma grand-mère m'a offert ma première guitare, j'ai tout de suite su jouer.
06:25 Alors, vous parliez de cette chanson que vous chantez depuis 60 ans, "J'ai quitté mon pays".
06:29 On va l'entendre à travers ces images.
06:31 On a retrouvé un des premiers reportages que la télé vous consacre, Enrico.
06:35 1963, vous habitez Boulevard Beaumarchais à Paris.
06:39 Oui, chez ma belle-mère.
06:41 Voilà, chez votre belle-mère.
06:42 Non, mais c'est vrai.
06:43 Vous diriez quoi, ces 60 ans de carrière, ça passe vite, une carrière comme ça, Enrico ?
06:48 C'est incroyable, parce que quand j'y repense, je me dis, c'est un grand, ou un grand privilège de Dieu
06:58 de m'avoir permis de vivre jusqu'à cet âge-là.
07:02 Malheureusement, ce n'est pas donné à tout le monde.
07:06 Et puis de continuer à faire mon métier de chanteur.
07:09 Là, c'est votre petite Josia qui avait un an.
07:10 Ce n'est pas un métier, c'est une vocation, c'est une passion.
07:14 Voilà, on vous voit avec votre petite Josia qui avait un an à l'époque.
07:18 Et là, c'est votre épouse Suzy qui nous a quittés.

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