Philippe Guibert : «On boycotte le principe même d'un pays.»
Philippe Guibert : «De voir une telle manifestation pourrie par la politique, ça donne un élément d'ambiance de ce qui se passe en Europe. On boycotte le principe même d'un pays.»
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00:00Quelle tristesse de voir des manifestations culturelles,
00:04j'en suis pas particulièrement fan, en l'occurrence pour l'Eurovision,
00:07mais de voir des chanteurs et des chanteuses, y compris parmi les candidats,
00:11avoir des comportements, il y a eu le candidat néerlandais
00:14qui a eu une attitude qui fait d'ailleurs qu'il a été disqualifié,
00:18il y a eu la candidate grecque qui s'est mal comportée
00:22pendant que la chanteuse israélienne parlait pendant la conférence de presse.
00:27Donc de voir une telle manifestation pourrie par la politique,
00:31ça donne quand même un élément d'ambiance de ce qui se passe en Europe
00:38et de radicalisation des opinions qui, je trouve, est très inquiétante.
00:44Encore une fois, cette chanteuse n'est pas le gouvernement Netanyahou,
00:48elle a été une chanteuse.
00:50Et donc ça veut dire qu'on ne boycotte pas sur une position politique d'un gouvernement
00:54qu'on a le droit de critiquer ou d'approuver,
00:57on boycotte le principe même d'un pays.
01:00Et ça, ça rejoint ce que je disais tout à l'heure,
01:02le fait de piétiner le drapeau israélien,
01:06c'est un symbole terrible parce que c'est le symbole
01:10qu'on veut que ces gens-là ne veulent plus de l'État d'Israël.