Johnny Hallyday-comme au cinéma - 2003 - partie 3_3

  • il y a 4 mois
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00:00 - Au milieu d'une phrase, il va falloir se mettre en tenue ou pas ?
00:03 - Non, non, pas du tout.
00:05 Vous savez, il avait l'air très branché.
00:07 Parce que, d'ailleurs je l'ai dit à François que j'avais vol à, je l'ai dit,
00:12 il est bizarre quand même ce metteur en scène, parce qu'il avait des bagouzes à tous les doigts.
00:16 Et il dit sûr qu'il est metteur en scène, c'est pas un assistant.
00:19 Non, c'est le metteur en scène, il dit tiens, bon.
00:22 Et pendant le tournage, je lui ai dit, c'est marrant qu'il mette des bagues à tous les doigts comme ça.
00:27 Il me dit, à tout roule, tu vois ça bien ?
00:31 Je dis, si c'est bien, mais c'est bizarre pour un metteur en scène.
00:34 Et bien, à la fin des films, il avait plus de bagues.
00:38 Il est resté metteur en scène.
00:41 - Alors ensuite, toujours dans le contre-emploi, c'est Laetitia Masson avec qui vous tournez Love Me.
00:48 Là c'est un chanteur, mais c'est contrairement à vous, un chanteur qui n'a pas vraiment de succès.
00:52 - Un loser, oui, ou un has-been, je sais pas comment on veut.
00:55 - Ce qui est donc ironie, évidemment, avec vous.
00:58 Quand un film de celui-là ne marche pas, comment vous le vivez ?
01:01 - Je le vis pas très bien, parce que...
01:05 Quand on fait quelque chose, on a toujours envie que ça plaise.
01:08 C'est pas le fait que ça ne marche pas.
01:10 C'est le fait que si ça ne marche pas, c'est que ça ne plaît pas.
01:14 Moi, ce que j'aime bien, c'est que ça plaise aux gens.
01:18 On fait des choses pour que ça plaise, on fait pas des choses pour que ça ne plaise pas.
01:21 Alors on se dit toujours que si ça ne marche pas, c'est parce que ça ne plaît pas.
01:25 Alors on se pose des questions, pourquoi ça ne plaît pas ?
01:27 C'est peut-être parce que le film est trop lent ?
01:29 Peut-être parce que le film a été mal lancé ?
01:32 Ou parce que le film est trop intellectuel ?
01:35 Pas assez grand public ?
01:37 Enfin, vous savez, il y a toujours plein de questions qu'on peut se poser.
01:40 Et puis finalement, les gens n'y vont pas parce qu'ils n'ont pas envie de voir le film.
01:43 - C'est souvent aussi simple.
01:45 - Voilà, et c'est beaucoup plus simple que ça.
01:47 Je crois qu'aujourd'hui, on est dans une période où les films noirs,
01:52 quelle que soit la qualité des films, marchent moins bien que les comédies.
01:56 Parce que c'est vrai que nous vivons dans une époque
01:58 où il y a tellement de choses horribles qui se passent
02:01 que les gens ont envie de se détendre et ont envie de rigoler.
02:04 Donc c'est vrai que les comédies, on a tous envie d'aller voir une bonne comédie.
02:07 Et je crois que, voilà, la question s'arrête là, tout simplement.
02:10 (Applaudissements)
02:18 - Alors après "Love Me" de Laëtitia Masson,
02:20 il y a "L'homme du train" de Patrice Lecomte.
02:23 Un film qui a été un tournant,
02:25 puisque vous avez choisi de nous raconter votre parcours
02:28 avec beaucoup d'auto-dérisions.
02:30 Mais là, ça rigole plus.
02:31 C'est-à-dire que là, d'un seul coup, tout le monde est épaté par votre film.
02:33 - Et pourtant, on a bien rigolé dans le film.
02:35 - Vous avez rigolé dans le film.
02:37 C'est l'unanimité.
02:38 Vraiment, la presse est épatée, les critiques sont épatées
02:40 par vos talents de comédien.
02:42 La question, c'est, est-ce que vous êtes devenu bon comédien
02:44 ou est-ce que les gens ont ouvert les yeux et que vous n'avez pas changé ?
02:47 - Vous savez, je crois que pour être bon,
02:49 il faut avoir quelque chose à défendre.
02:52 Quand quelque chose est mauvais à défendre, on peut sauver les meubles.
02:56 Mais quand on a un beau texte, quand on a une belle histoire,
03:01 c'est un régal.
03:03 Parce que si on est mauvais là, c'est que vraiment, il faut changer de métier.
03:07 Mais...
03:09 - Là, vous avez été très bon. Honnêtement, on va voir un extrait.
03:13 - Vous savez, j'avais des dialogues à défendre qui étaient des beaux dialogues.
03:16 J'avais un partenaire, Jean Rochefort, en face de moi,
03:19 qui était un acteur merveilleux.
03:21 J'avais un metteur en scène, Patrice Lecomte,
03:24 qui est un metteur en scène qui aime les acteurs,
03:26 qui est tendre avec ses acteurs,
03:28 qui ne vous dirige pas, mais tout le temps vous dirigeant.
03:31 C'est-à-dire qu'il dit, tu vois, là, ma caméra va aller de là à là,
03:35 j'aimerais que tu bouges de là à là.
03:37 Et puis, le ton, c'est plutôt ou frivole ou grave.
03:40 Voilà. Il me donne ces indications.
03:42 Et après, c'est à moi de le faire.
03:43 - Très belle affiche, très belle rencontre de comédiens
03:46 et rencontre de personnages dans le film.
03:48 Alors, l'histoire en deux mots, c'est cet homme qui...
03:51 - Ce sont deux hommes qui veulent s'échanger leur vie.
03:53 Chacun dans leur monde, sont fatigués de la vie qui mène.
03:56 Ils se croisent. Ils n'auraient jamais dû se croiser.
03:58 Ils se croisent par hasard dans une petite ville de province.
04:01 L'un vient faire un casse.
04:03 L'autre vient faire un ancien professeur de français.
04:05 Et puis, en mourant, les deux hommes s'échangent leur vie.
04:09 Voilà. Enfin, bon.
04:11 - On va voir une scène, très, très belle scène, entre vous et Jean Rochefort.
04:14 C'était une scène particulière pour vous.
04:16 - Oui, parce que c'était une scène...
04:19 C'était la seule scène où je m'emporte un peu par rapport à Jean.
04:25 À ce moment-là, bon, j'en ai marre de le voir se plaindre toujours
04:30 par rapport à la vie... - À sa vie ratée, quoi.
04:33 - Voilà, à sa vie ratée.
04:35 Et je lui dis "Mais regarde-toi, t'es magnifique.
04:37 Tu vois pas que t'es magnifique ?"
04:38 C'est le seul moment où je peux un peu le pousser un petit peu
04:41 à se regarder vraiment dans une glace.
04:44 Alors, il n'y avait pas de glace.
04:45 C'était le reflet de la vitre de sa maison.
04:49 Et puis, alors, je devais le prendre comme ça.
04:52 Et puis, il me disait "Pas trop fort, hein ?"
04:56 Alors, j'ai dit "Attends, je suis bien obligé de te bouger un petit peu pour t'amener."
04:59 Il me dit "Mais tu sais, mon âne est discale, puis j'ai mal, et puis truc.
05:04 Alors, tu le fais pas trop brusquement."
05:07 Alors, j'avais... J'osais pas trop.
05:10 Il dit "C'est bien, mais tu peux quand même aller un peu plus, hein,
05:13 parce que là, je suis un peu léger."
05:15 Alors, j'allais plus, ça fait "Ah !"
05:18 Enfin bon, bref, ça s'est très bien passé.
05:21 Et puis, je suis très content de cette scène.
05:22 - Ça donne une très, très belle scène.
05:24 - C'était mon coin préféré.
05:26 C'était pas encore construit autour.
05:29 Je respirais à fond, j'avais la sensation que le monde allait m'appartenir.
05:33 Loupé.
05:36 Alors, j'ai arrêté de vivre avant d'avoir vieilli.
05:39 - Tu sais pourquoi les femmes se regardent pas dans la rue ?
05:47 - Parce qu'elles me voient pas ?
05:49 - Parce qu'elles sont éblouies, qu'elles craquent.
05:51 Tu t'es pas rendu compte que t'es magnifique ?
05:54 - Regarde ! Il y a un "voir" là-dedans, non ?
05:57 Tout y est.
06:00 Plus le temps passe et plus on est précieux.
06:02 C'est ça que t'as pas compris.
06:04 - L'homme du train, que je vous recommande, vraiment.
06:15 Je vous ai pas fait beaucoup de compliments depuis le début de l'émission.
06:17 Là, franchement, vous m'épatez.
06:18 Moi, j'ai eu un gros choc en regardant le film.
06:20 Ne le prenez pas mal, mais voir Johnny Hallyday en charenthèse, ça a été un jeu.
06:23 - Ouais, bon, moi aussi.
06:25 Je vais pas me le faire, vous aussi, non ?
06:27 Ne me mendez pas, comme beaucoup de gens.
06:29 Non, j'en porte pas.
06:30 Non, j'en porterai pas.
06:32 C'est pour le film.
06:34 - Mais à ce moment-là, quand il vous propose ça,
06:37 le comte, c'est un pervers, à ce moment-là, non ?
06:39 Est-ce que vous vous dites "Ca va casser mon image, mais t'es fou, je peux pas faire ça."
06:42 - Non, j'ai pas dit ça, non.
06:44 J'ai trouvé ça bien tout de suite.
06:46 Non, non, j'ai trouvé ça marrant à faire.
06:48 C'est la première fois que...
06:50 En plus, la vérité, c'est qu'on est vachement bien dedans.
06:54 (Rires)
06:56 (Applaudissements)
06:59 - Voilà.
07:01 Je demande toujours aux comédiens de nous raconter ce que leur apporte le cinéma.
07:03 Vous avez découvert les charenthèses dans ce cinéma.
07:05 - Je les ai pas gardées, mais je les ai découvertes.
07:08 Et c'est vrai qu'on est bien dedans, c'est confortable.
07:10 - Alors, l'envers du décor nous intéresse toujours.
07:12 À un moment donné, il y a une fusillade dans le film.
07:14 Et il y a des impacts de balles.
07:16 Alors, on rappelle comment c'est fait.
07:17 C'est qu'il y a, au départ, des petites explosions sur vous.
07:19 - Normalement, on a une petite plaque d'acier
07:22 avec des impacts qui ont des poches de sang dessus,
07:28 qui éclatent.
07:29 Le sang gicle à travers les vêtements.
07:32 L'envers m'arrive, je tire, envoyez le truc.
07:36 Les plaques n'étaient pas assez fortes.
07:39 Ce qui fait que ça m'a brûlé le ventre, la poitrine, etc.
07:43 Mais au sang.
07:44 C'est-à-dire que vraiment, j'ai pris...
07:46 Ça m'a brûlé, quoi. Très fortement.
07:49 Et à un moment donné, je fais "Aaaah !"
07:52 Et Patrick Second croit que je jouais.
07:54 "Aaaah !"
07:55 "Et non, c'est bien, c'est bien, continue."
07:57 "Non, arrêtez ! Arrêtez !"
07:59 Tout n'avait pas explosé, je voulais que ça s'arrête.
08:01 "Arrêtez ! Oui, c'est bien ! Arrêtez !"
08:05 Alors, il y a quelqu'un quand même qui a dit
08:07 qu'il y a un truc qui ne va pas
08:08 parce qu'il ne joue pas comme ça devait se faire.
08:10 Et ils arrêtent.
08:11 Et c'est vrai que j'avais...
08:13 Alors, on a tout remis, les trucs, ensemble.
08:17 On m'a remis une double plaque.
08:19 Et c'est vrai que quand on a eu mal une première fois,
08:21 on a toujours une appréhension de le refaire.
08:26 Alors, Patrick se me dit
08:27 "Mais écoute, si tu te sens à l'aise de le faire,
08:31 on ne fait pas éclater les trucs,
08:32 tu fais semblant "Aïe !"
08:33 et puis tu t'écroules par terre."
08:34 Je lui ai dit "Non, ça ne va pas du tout
08:35 parce que ce n'est pas du tout ce qui était prévu."
08:37 Alors, bon, on le refait avec une plaque en plus.
08:40 Et c'est vrai que je n'ai rien senti.
08:41 Et il faisait -17°C en été sur...
08:44 - Dans l'Arnès, c'est ça ?
08:45 - En Arnès.
08:46 Et avec le sang, le faux sang, tout ça qui me coulait partout,
08:49 je suis resté 4h30 sans pouvoir bouger
08:52 parce que je ne pouvais pas bouger
08:55 parce que autrement, tout s'éclatait.
08:56 - Ils faisaient des gros plans, tout ça.
08:57 - Voilà.
08:58 Donc, 4h30, -17°C sur de la pierre
09:03 qui est encore plus froide que les -17°C
09:05 parce que la pierre, ça s'enfreinait plus vite.
09:07 C'était une journée...
09:08 - Avec le sang qui gelait, surtout.
09:10 - Oui, c'était une journée maudite pour moi.
09:12 - D'ailleurs, ça ne finit pas très bien.
09:14 On peut le dire pour vous.
09:15 Donc, effectivement, "L'homme du train",
09:17 le film qui d'un coup, voilà,
09:19 vous révèle aux yeux de tout le monde comme comédien.
09:21 Et donc, du coup, on a impatience de vous voir
09:23 bientôt sur les écrans le 16 avril dans "Wanted".
09:25 C'est le titre français.
09:26 Dans un film dans lequel vous jouez aussi en anglais.
09:29 - "Wanted", qui veut dire en français "recherché".
09:31 - "Recherché".
09:32 Avec Gérard Depardieu, Hervé Quetel, Renaud, Stéphane Fresse,
09:37 une affiche assez incroyable.
09:40 - Ça donne bien le ton, en fait.
09:42 On sent qu'il y a deux degrés, en fait.
09:45 Il y a la comédie et le film de genre en même temps, en fait.
09:47 - Oui, oui, mais c'est comme souvent pour les Américains.
09:51 Ce qu'on fait, nous, beaucoup plus rarement en France,
09:54 les Américains mélangent souvent la comédie avec l'action.
09:58 Alors, nous, en France, on fait plutôt ou de l'action ou de la comédie.
10:02 Les Américains mélangent souvent.
10:03 Donc, comme c'est fait par les Américains,
10:05 c'est vrai que c'est un film de genre,
10:07 un petit peu mélanger l'action et la comédie.
10:09 - Donc, on l'a dit en début d'émission, je le rappelle pour ceux qui nous rejoignent,
10:12 c'est cette bande de malfaiteurs qui vont aux États-Unis.
10:15 Ils sont un peu les pieds nickelés, ils se trompent de maison.
10:17 - Ils sont un peu ringards sur les morts.
10:19 Tout ce qu'ils font, c'est à côté, quoi.
10:21 - Alors, évidemment, on s'interroge sur l'atmosphère sur le plateau
10:23 avec cette pléiade de stars.
10:25 Vous êtes au Canada, à Toronto, vous tournez en anglais.
10:27 Thierry Colby était sur le tournage.
10:30 Regardez.
10:31 - Toronto, Canada.
10:35 Johnny Hallyday, Gérard Depardieu, Renaud, Stéphane Fresse,
10:40 Saïd Taghmaoui, Albert Dray, mais aussi Richard Bouranger et Harvey Quettel.
10:45 - Je suis très content d'être ici avec mes amis français.
10:50 Une incroyable brochette d'acteurs qui a réuni Brad Mirman
10:52 pour son premier film en tant que réalisateur, "Wanted".
10:55 Une comédie policière qui a séduit les uns et les autres
10:57 pour des raisons assez diverses.
10:59 - Calme !
11:00 - D'abord, c'était pour remplacer Christophe Lambert.
11:02 Puis je me suis dit, c'est une bonne manipule d'être avec Johnny,
11:05 parce que j'adore Johnny.
11:07 - D'abord, parce que j'aime bien Brad.
11:09 Je trouve que c'est un super bon scénariste.
11:12 Et ensuite, son scénario était vraiment bien, quoi.
11:15 On n'a pas souvent l'occasion d'avoir des bons scénarios.
11:20 Et puis bon, c'est un bon métier en scène.
11:22 Merci.
11:23 Voilà.
11:24 - Action !
11:27 - Action !
11:28 - Action !
11:36 - Je suis très pote avec le réalisateur, le scénariste.
11:41 Il a vu "L'ange arminat", il m'avait bien aimé.
11:43 Il m'a dit, j'ai envie de te faire tourner.
11:45 Je lui ai dit, je n'ai pas très envie de tourner.
11:47 Je ne cours pas après ça, quoi.
11:48 Après les rôles.
11:49 Ce n'est pas ma passion première.
11:51 Et il m'a dit, si je t'écris un petit rôle sympathique,
11:54 tu es un froid et silencieux.
11:57 "Silencieux", ça m'arrange.
11:58 Pas trop de dialogues, pas trop de textes.
12:00 - Voilà.
12:04 - Renaud a dit "Banco" pour le rôle,
12:17 mais il ne se doutait pas des conditions de travail en Amérique.
12:20 - C'est les calences infernales.
12:23 Ici, c'est vraiment, c'est beaucoup plus de boulot.
12:25 On tourne 13-14 heures et on retourne le lendemain à 13-14 heures.
12:31 - Tout est trop lourd.
12:32 Le marteau pèse 3 kilos de trop pour le clou.
12:35 Les caravanes sont pleines de moquettes qui puent.
12:40 - Mon ami Gérard Depardieu, il parle anglais parfait.
12:44 - Perfect !
12:45 - Gérard Depardieu parle peut-être un anglais perfect,
12:48 mais ce n'est pas le cas de tout le monde sur le plateau.
12:50 Albert Drey n'en parlait pas un mot.
12:53 - Il a fallu que je me mette à l'anglais,
12:56 tout au moins sur un plan musical,
13:00 et travailler à donf.
13:02 - Vous avez une idée de ce que Van Gogh...
13:05 15...
13:08 - Excusez-moi.
13:09 - 15...
13:10 - Ce que Van Gogh...
13:11 15 fleurs de fleurs, c'est pire !
13:14 - Ce que Van Gogh...
13:16 - 15 !
13:20 - 15 !
13:21 8 acteurs ensemble avec des rôles plus ou moins égaux,
13:24 on imagine la tension sur le tournage.
13:26 - Il y a une telle pression sur ce film,
13:28 parce que justement les gens sont impressionnants,
13:30 parce qu'ils sont lourds.
13:31 Il faut avoir le talent d'apparaître et de s'effacer,
13:39 et de sentir quand il est bon d'être là,
13:41 et quand il est bon d'être en retrait.
13:43 - Voilà les mecs, on est à Chicago.
13:45 - Le fait de me dire,
13:47 "Je te rencontre Albert tout à coup,
13:49 "t'as quand même Gérard Depardieu,
13:51 "t'as quand même Johnny Hallyday,
13:52 "t'as Renaud,
13:53 "tu as Stéphane Fresse,
13:55 "tu as Saïd,
13:58 "bon ben il va falloir gérer tout ce monde."
14:03 Je pense que ça s'est bien passé dans ce sens-là.
14:06 - Ça demande beaucoup de discipline,
14:11 et beaucoup de rigueur.
14:12 Ce sont des gens avec de grandes personnalités,
14:14 qui prennent beaucoup de place,
14:16 donc il faut essayer de slalomer entre toutes ces personnalités.
14:19 - Il y a des gens qui font ce métier,
14:21 qui se prennent très au sérieux,
14:22 et là, on peut dire que Johnny et Renaud et moi-même,
14:25 donc les gens pensent moins ce qu'ils veulent,
14:28 mais il y a quand même une petite distance.
14:31 - Gérard est un acteur qui n'a pas d'ego,
14:35 qui est un acteur généreux,
14:37 avec les autres aussi, avec les autres acteurs,
14:39 c'est toujours quelqu'un qui est là derrière,
14:41 même off-caméra, il est là pour donner la réplique,
14:43 ce qui n'est pas toujours le cas de tout le monde.
14:45 Moi, c'est la même chose, et puis Renaud, c'est la même chose.
14:48 - Je manquais un peu d'assurance, quoi,
14:49 vis-à-vis du metteur en scène,
14:50 vis-à-vis de toute cette équipe technique que je ne connaissais pas,
14:52 qui me découvrait,
14:54 vis-à-vis des gens qui se disent,
14:55 bon, c'est un chanteur, qu'est-ce qu'il veut foutre au cinéma,
14:58 il a intérêt à être bon, sinon on l'attend à tout moment, quoi.
15:01 - Chacun apporte sa personnalité,
15:04 nous nous amusons beaucoup,
15:06 mais au moment où je dis "action",
15:08 chacun fait son travail.
15:11 Leurs égos restent vraiment derrière la porte.
15:14 Voici un jeune et talentueux acteur
15:16 qui va devenir une très grande star en France un jour.
15:20 (rire)
15:21 (applaudissements)
15:24 (musique)
15:27 (applaudissements)
15:30 (musique)
15:33 (applaudissements)
15:36 - Déjà, c'est bon à savoir,
15:37 quand on a des difficultés en anglais qu'on accroche,
15:39 on est de bons camarades, tous.
15:40 - Je voulais dire, oui,
15:41 non, mais on s'est beaucoup amusés pendant le film,
15:43 mais il y avait une très bonne équipe,
15:45 et je voudrais dire un petit mot quand même sur Albert Drey,
15:49 qui est un acteur que j'aime, vraiment que j'aime beaucoup,
15:52 qui a beaucoup de mérite dans ses films,
15:54 parce que c'est vrai, vous savez, c'est pas évident.
15:57 Ce garçon ne parlait pas un mot d'anglais.
16:01 Il a appris, je crois qu'il fait partie des acteurs de ses films
16:05 qui a le plus de dialogues.
16:07 Il a appris tout phonétiquement,
16:09 sans savoir ce qu'il disait, ce qui est pas évident.
16:12 Il passait des nuits, des nuits, des nuits entières dans sa chambre
16:16 en train d'apprendre phonétiquement
16:17 les dialogues qu'il avait à dire, à jouer le lendemain.
16:21 Je lui tire mon chapeau, parce que c'est pas évident.
16:26 Je ne sais pas si moi j'aurais pu le faire dans une langue
16:29 que je connais pas comme il l'a fait en anglais.
16:31 Il dit bravo.
16:33 - En tout cas, je sais pas si vous vous rendez compte
16:39 de l'effet que ça fait sur nous, cette image,
16:40 quand on voit tous les trois, Renaud, Gérard Depardieu et vous,
16:43 ça donne envie d'aller voir le film,
16:44 parce qu'on veut voir le résultat.
16:45 - Voilà.
16:46 - Et on vous conseille le résultat.
16:47 Donc c'est le 16 avril, je vous le rappelle, sur les écrans, "Wanted".
16:51 Qu'est-ce qu'on peut dire pour donner aux gens envie d'aller le voir ?
16:54 C'est vrai que c'est un film qui se prend pas au sérieux.
16:55 - Écoutez, c'est un film qui se prend pas au sérieux.
16:57 Il y a de l'action, on rigole.
16:59 On va pas se prendre la tête comme ça.
17:02 On passe un bon moment.
17:03 Bon, si les gens ont envie de passer un bon moment,
17:05 écoutez, allez voir "Wanted" ou un autre film.
17:09 Si on a un autre qui est marrant aussi, faites comme vous voulez.
17:14 (Applaudissements)
17:18 - Il sort le 16 avril et il sera en avant-première à Paris
17:21 au Festival du Film de Paris, le 29, avec toute l'équipe,
17:24 le 29 mars, toute l'équipe du film sera réunie au Festival de Paris.
17:28 Et puis, chose particulière, vous êtes très cinéphile, on l'a compris.
17:32 Vous aimez le cinéma, vous êtes intéressable là-dessus.
17:34 Alors à propos d'autres films, je crois que vous voulez nous faire partager
17:37 un coup de cœur, un film que vous avez vu en projection privée
17:39 et que vous voudriez conseiller aux téléspectateurs.
17:41 - Je voulais en parler parce qu'il y a un film que j'aime beaucoup.
17:44 J'ai amené mes petites notes avec moi.
17:46 - Allez, un coup de cœur, ça s'appelle.
17:47 - J'ai un coup de cœur pour un film que j'ai vu,
17:49 que c'est un film formidable.
17:50 C'est un film qui s'appelle "Toutes les filles sont folles".
17:53 Ça, vous le savez, hein, mais bon...
17:54 (Rires)
17:55 (Applaudissements)
18:01 C'est un premier film qui est réalisé par Pascal, au féminin, aux ados.
18:08 Et il faut voir ce film parce que c'est une comédie déjantée,
18:11 si vous aimez ça.
18:12 C'est une très bonne comédie.
18:14 Je vais vous raconter un petit peu l'histoire.
18:16 Céleste, la trentaine, souffre de ne pas connaître le grand amour.
18:21 Sa sœur Rosalie la console en lui soutenant que l'amour n'existe pas.
18:26 Un beau jour, sur une impulsion, Céleste décide de kidnapper un jeune homme.
18:30 C'est pas moi qui serais vrai, ça.
18:32 (Rires)
18:33 Entraînant sa sœur Rosalie dans sa lubie.
18:36 Prise à son propre piège, dans la panique,
18:38 elle se trompe d'homme et l'aventure commence.
18:41 Pas mal, non ?
18:42 (Rires)
18:43 C'est comme ça.
18:44 (Applaudissements)
18:45 Il n'a aucun intérêt dans le film, c'est un vrai coup de cœur.
18:47 Je ne suis pas producteur, je ne joue pas dans le film.
18:50 Simplement, c'est un coup de cœur parce que j'ai adoré ce film.
18:52 Alors, ça s'appelle "Toutes les filles sont folles".
18:54 Et effectivement, en une phrase, Antoine Dulleri dit que
18:57 les filles ont toujours attendu le prince charmant, cette fois, elles le kidnappent.
19:01 Voilà.
19:02 Je suis libre.
19:03 (Rires)
19:04 Regarde un tout petit extrait, ça se passe dans un commissariat,
19:06 ce sont les filles qui ont kidnappé le garçon.
19:08 Regardez la situation, ça s'inverse.
19:10 (Bruits de pas)
19:11 Ça fait rouler avec le feu, ça vous dit quelque chose ?
19:13 Voilà les religieuses.
19:14 C'est pas nous, c'est lui qui nous a enlevés.
19:16 Qu'est-ce que t'as dit, là ?
19:18 C'est lui, le pervers, il nous a plaqué contre un arbre.
19:20 On va s'expliquer, là.
19:21 Mais il est grave, lui, hein.
19:22 Mais dites-le en vérité, bordel !
19:23 Il nous a kidnappés et...
19:25 Il nous a fouettés, il y avait du sang partout, c'est horrible.
19:28 Tu te prends la peau !
19:29 Tu te calmes !
19:30 Tu te calmes !
19:31 On va aller dans la C.U.
19:32 On va s'expliquer, on te reprend.
19:33 Tu nous as fouettés, hein !
19:34 Arrêtez, arrêtez !
19:36 Arrêtez, je vous perce une couille.
19:38 (Cris de douleur)
19:42 Je suis conne, par contre !
19:43 (Cris de douleur)
19:44 Emmène-le.
19:46 Emmène-le, emmène-le !
19:48 Viens, là.
19:49 Laissez-nous partir, sinon je m'embroche.
19:54 Elle est grave, elle.
19:55 (Musique)
20:00 (Applaudissements)
20:02 Voilà, "Toutes les filles sont folles".
20:03 Vous avez vu l'extrait en avant-première, grâce à Johnny.
20:05 Ça sort le 7 mai.
20:06 On aura l'occasion d'en reparler, effectivement.
20:08 C'est un film très réussi, un peu déjanté.
20:09 Et on sent que ça fonctionne sur public, hein.
20:11 Comme quoi...
20:12 Oui, mais c'est très drôle.
20:13 Vous avez flair.
20:14 Moi, j'ai beaucoup ri pendant la projection de ce film.
20:16 Alors, moi, je voudrais dire aux téléspectateurs que l'émission n'est pas terminée.
20:18 Il y a votre pote Gérard Darbon qui va nous rejoindre sur ce plateau tout à l'heure.
20:21 Bernard Campant, Chantal Lobby,
20:23 Zoé Félix, Roberto Benigni,
20:25 qui viendra après "La vie est belle" présenter son film,
20:27 qui est très très attendu, vous imaginez ça.
20:29 Mais je voudrais, sincèrement,
20:31 d'abord dire merci à Laetitia Lydée qui nous a beaucoup aidé pour faire cette émission.
20:34 Très sincèrement.
20:35 Et c'est aujourd'hui votre anniversaire de mariage.
20:37 8 ans de mariage, on peut vous applaudir.
20:38 (Applaudissements)
20:43 Et puis, dans les yeux avec beaucoup de sincérité,
20:46 vous remercier pour votre générosité pendant toute l'émission
20:48 et ce sens de l'autodérision.
20:50 J'ai passé un très bon moment grâce à vous.
20:52 Merci à vous. Merci beaucoup Johnny, merci.
20:54 (Applaudissements)
20:58 Merci beaucoup.
20:59 (Applaudissements)
21:01 Je propose de regarder un reportage sur les super héros.
21:04 Je ne sais pas si vous avez vu "Spider-Man" l'année dernière.
21:06 Bien sûr.
21:07 "Spider-Man" a fait un carton et il y a "Dart Devil" sur les écrans depuis une semaine.
21:10 Et c'est le début d'une longue série, vous allez voir,
21:12 puisqu'on verra Hulk, l'homme vert qui se transforme,
21:15 "Spider-Man 2", "X-Men 2", "Batman 5".
21:18 Voilà. "Batman 5".
21:20 Donc c'est vous dire si les super héros fascinent,
21:23 pourquoi fascinent-ils autant ?
21:25 C'est ce que vous allez comprendre dans cette enquête de Pierrick Becket.
21:27 J'allais m'entraîner, moi.
21:29 Merci à vous Johnny. Merci beaucoup.
21:31 (Applaudissements)
21:33 *Bruit de moteur*

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