• il y a 6 mois
Dans la nuit de vendredi à samedi, dix hommes retenus dans le centre de rétention de Sète ont déjoué les règles de sécurité et ont réussi à prendre la fuite. 

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Transcription
00:00 Oui, les conditions se dégradent, elles n'ont jamais été bonnes,
00:03 mais elles sont de pire en pire parce qu'on augmente le nombre de centres,
00:07 on augmente le nombre de places,
00:09 mais on voit bien d'ailleurs, si on donne l'ensemble des chiffres,
00:14 que les personnes ne restent pas très longtemps.
00:18 Et je répète, 70% d'entre elles sont libérées par la justice.
00:23 Donc il faut faire attention à ce qu'on dit effectivement aux téléspectateurs.
00:29 Et il y a des violences, il y a des violences aussi à l'égard des personnes qui sont enfermées.
00:40 On vient d'avoir un rapport régulier sur les violences sexuelles dans ces centres
00:44 qui sont un non-dit particulièrement grave.
00:50 Il y a des personnes qui ont des problèmes psychiatriques,
00:54 qui ne sont pas soignées,
00:56 et ça crée de la dangerosité effectivement,
01:00 parce que ces personnes ne devraient pas être en centre de rétention,
01:03 mais elles devraient être soignées.
01:05 Et puis je vais redire aussi que ce ne sont pas des délinquants,
01:10 elles sont sorties de prison pour une partie d'entre elles,
01:13 et si elles sont sorties de prison,
01:15 ça veut dire qu'elles ont purgé leur peine et leur dette vis-à-vis de la société.
01:20 Donc il ne faut pas avoir le même discours
01:23 par rapport à des personnes qui ont commis des crimes graves
01:31 et des personnes qui sont dans ces centres.
01:35 Si d'ailleurs il y avait une dangerosité totale,
01:39 M. Darmanin, qui sait fort bien utiliser les outils dont il dispose,
01:44 a la possibilité en urgence d'expulser quelqu'un sous 24 heures.
01:49 Donc au mépris d'ailleurs du droit international, mais c'est un autre sujet.
01:53 Donc je crois qu'il faut veiller à avoir un discours
01:59 qui soit un discours conforme au droit et conforme aux réalités.
02:02 Et par rapport à ce que disait votre collègue,
02:05 je voudrais faire une petite nuance,
02:07 parce qu'on parle aujourd'hui non plus de trouble à l'ordre public,
02:13 mais de menace à l'ordre public.
02:15 Donc ça veut dire au contraire,
02:17 excusez-moi monsieur contrairement à ce que vous avez dit,
02:20 que les personnes ne sont pas plus dangereuses, mais c'est le contraire.
02:23 Il y a des personnes qui sont...
02:26 On ne sait pas ce que c'est la menace à l'ordre public.
02:28 Ça peut être tout et n'importe quoi.
02:30 On sait ce que c'est qu'un trouble à l'ordre public, parce que c'est un fait.
02:34 Une menace à l'ordre public, c'est une décision du préfet.
02:38 Nous ce que nous demandons, c'est que s'il y a un problème avec une personne,
02:42 c'est la justice qui doit en décider.
02:45 Et on est dans une dérive de plus en plus administrative
02:49 qui place des personnes dans des situations qui deviennent de plus en plus abominables.
02:55 Parce que certaines tentent de fuir, d'autres se suicident.
02:59 Je note d'ailleurs que pour un tout petit centre,
03:02 parce que c'est quand même un tout petit centre,
03:04 il y a eu sept fuites l'année dernière, on est déjà dix là.
03:08 Il y a quand même un vrai problème.
03:11 Je pense que c'est un problème notamment de personnel qualifié.
03:15 Et ça, j'ai dit que pour les personnes détenues, il faut savoir les occuper.
03:20 C'est pire dans les centres de rétention que dans les prisons.
03:24 Ces personnes n'ont rien à faire et la situation crée des tensions qui sont bien naturelles.

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