Depuis la guerre en Ukraine, les pays européens ont pris conscience de leur dépendance à la Russie pour l’approvisionnement en pétrole et en gaz. Face à cela, Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes, estime que «l’urgence est de sortir de la dépendance au gaz russe et aux énergies fossiles».
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00:00 Alors, sur ces questions-là de l'énergie qui sont absolument fondamentales,
00:02 parce que c'est la clé de notre indépendance, évidemment, en Européen,
00:06 on a vu avec la guerre en Ukraine à quel point on était dépendant,
00:09 notamment de la Russie, pour notre approvisionnement en pétrole et en gaz.
00:14 Aujourd'hui, l'urgence, c'est de sortir de notre dépendance aux gaz russes,
00:17 parce qu'il en reste encore et qu'on utilise.
00:19 L'urgence aussi, c'est de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles.
00:23 En France, on a un atout qui est considérable, c'est le nucléaire.
00:26 Il faut qu'on mette le paquet sur le développement des petits réacteurs
00:29 modulaires qui sont des nucléaires.
00:30 Donc sur le prix de l'essence, ça va rester sur lequel ?
00:32 Parce qu'on va encourager les gens à aller rouler en électrique ?
00:34 Moi, ce que je veux, c'est qu'on va y aller progressivement,
00:37 mais c'est que les Français puissent bénéficier,
00:40 avoir accès à des voitures électriques le plus tôt possible,
00:43 qui sont produites en France et en Europe,
00:45 et à des prix les plus abordables possibles.
00:47 On a commencé avec le leasing à 100 euros par mois,
00:50 qui a été un succès aujourd'hui en France.
00:52 Mais c'est quelque chose qui ne vise que 2 millions de voitures, c'est très peu.
00:53 Mais oui, parce qu'on veut aussi assumer une préférence européenne
00:56 sur cette question-là, avec des voitures qui sont produites en Europe.
00:59 On accélère.
01:00 Alors, moi, je ne suis pas tenante du défaitisme.
01:03 On part d'une situation, je le redis...
01:05 Non, on n'est pas défaitiste.
01:06 Au tour de cette table, on est plutôt réaliste.
01:08 On vous défaite.
01:09 Eh bien, c'est ce que je vous dis.
01:11 En considérant qu'en fait, on ne va jamais y arriver,
01:13 qu'on ne pourra pas produire des voitures électriques en France et en Europe.
01:15 Moi, je vous dis qu'on va les produire.
01:17 Dans le Dunkerquois, c'est des usines qui sont en train d'être créées,
01:20 c'est des voitures électriques qui vont être produites.
01:22 Si on s'organise avec Emmanuel Macron depuis 2017,
01:26 on a réindustrialisé, ramené des industries stratégiques en France.
01:31 Si on s'organise à l'échelle européenne,
01:33 on a tous les atouts pour rivaliser avec la Chine.
01:36 On ne va jamais pouvoir compter l'offensive chinoise,
01:37 des voitures qui coûtent 4 fois moins cher.
01:39 Si on se dit, on met de l'argent en commun pour soutenir nos industries stratégiques.
01:43 On arrête d'être les naïfs dans la mondialisation
01:46 et on assume d'avoir des tarifs qui soient exclusifs.
01:49 Les protectionnistes font les voitures chinoises.
01:50 Vous mettez les mots que vous voulez dessus,
01:52 mais en tout cas, une préférence européenne.
01:54 Parce que les Chinois, ils n'ont le marché européen
01:56 avec des voitures qu'ils n'arrivent plus à écouler chez eux
01:59 et qu'ils vendent à perte quasiment.
02:01 C'est ce que je vous dis, on est en train de changer les règles du jeu
02:04 aujourd'hui en Europe.
02:06 On sort de notre naïveté.
02:07 L'enjeu, il est triple.
02:09 1. Relocaliser des industries stratégiques en Europe.
02:12 Soutenir massivement avec de l'investissement.
02:14 Assumer une préférence européenne, y compris dans les marchés publics.
02:17 C'est-à-dire que si on donne de l'argent à des entreprises,
02:20 des industriels pour engager la transition,
02:23 qui doivent produire en Europe
02:25 et assumer la production et la préférence européenne.
02:29 Et puis, ce fameux bouclier commercial,
02:32 on répond si on est agressé avec des tarifs commerciaux, évidemment.
02:36 [Musique]
02:39 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]