Chaque dimanche, l'invité de Benjamin Duhamel dans BFM Politique répond à vos questions dans La Capsule.
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00:00 [Musique]
00:07 Moi je considère que le consommateur est d'abord un malade, un addict,
00:11 et qu'il faut le traiter comme tel, c'est-à-dire à la fois médicalement et socialement.
00:14 C'est-à-dire comme ça qu'on avait lutté contre la plus grande crise du trafic de stupéfiants
00:19 à la fin du 19e et au début du 20e siècle.
00:23 Mais il faut taper très fort sur ceux qui produisent et ceux qui diffusent.
00:28 Et donc plutôt que de tenter de sortir la mer avec une petite cuillère trouée,
00:34 en considérant que c'est une manière de s'agiter,
00:36 je pense qu'il faut juste décider de manière assez logique ce qu'on veut faire.
00:41 Les consommateurs, il faut les traiter de manière médicale et sociale.
00:45 Les dealers, il faut les traiter de manière pénale et avec la plus grande fermeté possible.
00:50 Mais cesser d'épuiser les forces avec une politique qui se traduit par les résultats
00:55 exactement inverses à ce qu'on recherche.
00:57 Alors d'abord, il y a un risque de génocide.
01:03 C'est quand vous menez une opération extrêmement dure dans des endroits
01:07 où il y a une forte concentration de population civile.
01:10 Le génocide nécessite une politique déterminée et volontaire visant à exterminer un peuple,
01:17 une race, même si le terme race ne veut plus dire grand-chose,
01:20 puisqu'il y a une seule race qui est la race humaine, etc.
01:24 pour ce qu'elle est et pas pour ce qu'elle fait,
01:27 ce qui n'est pas la même chose que de poursuivre un criminel ou un terroriste.
01:30 Quand vous avez des opérateurs militaires ou terroristes
01:33 qui se cachent sous des immeubles, dans des écoles ou dans des hôpitaux,
01:37 il est prévu des dispositions visant à tolérer des opérations
01:43 parce qu'on considère que les civils deviennent à ce moment-là
01:46 des protecteurs volontaires ou involontaires des terroristes ou des militaires.
01:50 Ce sujet est controversé depuis la création de la Croix-Rouge.
01:53 Donc le risque de génocide existe indiscutablement
01:56 et tout particulièrement désormais dans ce qui se passe vers Rafa.
02:00 Il n'y a pas de génocide, il n'a pas été déterminé comme tel,
02:04 mais l'intérêt général voudrait qu'Israël décide enfin
02:09 quel est l'objectif de ses opérations militaires et comment elles prennent fin,
02:13 ce qui n'est malheureusement pas le cas.
02:14 On m'a déjà beaucoup de fois proposé le mystère de l'intérieur
02:21 et il se trouve que je me suis beaucoup engagé en politique auprès de Michel Rocart.
02:24 Je l'ai accompagné pendant très longtemps, de 1979 à la fin de sa carrière politique.
02:32 Je l'ai accompagné régulièrement jusqu'à sa mort
02:35 et donc je considère que j'ai fait mon métier.
02:37 C'est le seul engagement politique que j'ai, mais non, je suis bien à ma place
02:42 et elle permet de dire exactement ce qu'on pense, comme on le pense,
02:45 ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas des opérateurs politiques
02:48 qui ont des problématiques différentes des miennes.
02:50 des miennes.