Le fondateur du GIGN Christian Prouteau était l’invité de 180 Minutes Info WE ce dimanche 12 mai sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de la participation de la candidate israélienne à l’Eurovision : «Eden Golan porte sur le dos ce que certains reprochent à la politique de son pays»
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00:00Malheureusement, elle porte sur le dos ce que certains reprochent à son pays, à la politique de son pays.
00:06— Alors que si ça se trouve, c'est une anti-Netanyahou, hein, cette jeune femme, comme beaucoup d'Israéliens.
00:10— Et beaucoup de jeunes. — Et comme beaucoup de jeunes Israéliens.
00:13— Beaucoup de jeunes, en plus. C'est ça qui est un comble, malheureusement. Et c'est toute la bêtise de vouloir agglomérer
00:21à une cause que l'on défend, fut-elle juste ou pas, des personnes qui n'ont rien à voir, qui sont pas engagées politiquement
00:31et qui sont là par rapport à leur art, même s'il me semble qu'elle a voulu dédier sa chanson aux otages, ce qui, à mon avis...
00:39— Et vous savez qu'on a revoqué dans un premier temps une partie de ses paroles, hein. L'Eurovision lui a interdit d'évoquer
00:45clairement le 7 octobre dans les paroles de sa chanson. — Chose qui est honteuse. Chose qui est honteuse.
00:50— Totalement. Après, sous couvert d'une charte qui veut qu'il y ait une neutralité politique dans un concours comme celui-là.
00:56— Non, la charte, elle existe quand même. — Oui, la charte existe. On a vu à quel point c'était neutre à politique.
01:01— Oui, mais on le rappelle à chaque fois. — Vous avez le vainqueur qui est arrivé sur scène avec un drapeau non binaire.
01:05Donc pardon, mais c'est de l'idéologie politique également. — Non, mais il faut quand même se dire que maintenant, la politique est partout.
01:12Il n'y a pas un événement qui, normalement, se voudrait apolitique. Je pense que le seul langage qui soit universel, c'est la musique.
01:23Et même à travers ce langage universel comme la musique, Coubertin espérait que le sport aussi serait une manière d'amener la paix dans le monde,
01:33puisque la confrontation... — Je me permets, parce que je vous évoquais ce chanteur suisse. Ils sont tous arrivés avec le drapeau de leur pays.
01:39Lui a choisi de mettre le drapeau de son pays dans son dos et de mettre en avant plutôt ce drapeau, dont il a fallu quelques minutes, d'ailleurs,
01:46pour comprendre le sens. Et en effet, c'est le drapeau qui revendique la non-binarité. — Oui. Non, mais on le sait bien, l'occasion de pouvoir exprimer
01:56quelque chose quand vous avez des millions de téléspectateurs devant vous, elle existe dans les JO. On l'a vue malheureusement des fois.
02:05Heureusement, quand il y a eu... Rappelez-vous aux Jeux olympiques de Mexico, ces athlètes noirs qui, pour faire parler de la cause, ont levé un point ganté,
02:15étaient nu-pied sur le podium. Et puis après, vous avez eu les attentats de Munich en 72 et qui ont conduit en particulier à la création d'unités comme le GIGN.
02:30Donc cette tribune que représentent ces événements, il faut à chaque fois s'attendre à ce qu'il se passe quelque chose. C'est du happening.
02:39— Bien sûr, bien sûr. — On profite de l'instant. Et c'est des heures, des secondes de télévision qui, si elles devaient être payées, coûteraient...
02:47— Couteraient des millions.