Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir la réunion des "Jeunes giscardiens" devant le musée d'Orsay ce soir, en mémoire de l'élection de Valéry Giscard d'Estaing.
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00:00 - Dans cinq minutes, il sera 8h30, vous êtes dans Europe 1 Soir sur Europe 1, on va s'intéresser à un autre président de la République
00:06 qui a marqué les esprits aussi à sa façon,
00:08 Valéry Giscard d'Estaing, il y a 50 ans, pendant tout ce mois de mai, on peut prendre les dates un peu
00:14 en fonction de, par exemple le 19 mai c'était l'élection présidentielle, le 27 mai c'était le jour de l'installation de Giscard et la remontée
00:24 des Champs-Elysées,
00:26 le 5 mai c'était le premier tour et on a eu au début de la semaine dernière la chance de
00:32 s'entretenir avec Anémone Giscard d'Estaing qui a eu la gentillesse de passer dans Europe 1 Soir et qu'il nous racontait des souvenirs.
00:38 Les jeunes giscardiens, alors les jeunes giscardiens aujourd'hui ils ont un peu vieilli...
00:42 - J'ai connu les jeunes giscardiens, j'ai bien connu les jeunes giscardiens.
00:47 - Les ex-jeunes...
00:49 - Ils se sont réunis figurez-vous
00:51 aujourd'hui, ce soir, devant le musée d'Orsay
00:55 puisque c'est le quai
00:56 maintenant le quai d'Orsay, c'est le quai Giscard d'Estaing, en mémoire de l'élection de Valérie Giscard d'Estaing et Jacques Serret est sur place
01:03 et vous êtes justement avec ce petit rassemblement Jacques.
01:06 - Oui environ
01:08 250 personnes sont réunies ici pour rendre hommage au parcours de Valérie Giscard d'Estaing,
01:13 l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l'ancien ministre Dominique Bussereau ou encore Philippe Ogier, le maire de Deauville sont là, autour d'Anémone
01:21 Giscard d'Estaing, Louis Giscard d'Estaing, il lui a ravi de cette soirée consacrée à son père.
01:27 - C'est on va dire le réseau des anciens, des mouvements des jeunes giscardiens,
01:30 certains se sont perdus de vue depuis
01:33 depuis les années 80 où ils avaient milité ensemble et
01:37 et accompagné une période de profonde réforme de notre pays, profonde modernisation à laquelle ils se sentent évidemment
01:43 particulièrement attachés et reconnaissants à celui qui était le président de la république qu'ils avaient porté
01:50 en 1974 avec les t-shirts "Giscard à la barre" que j'ai le plaisir de porter aujourd'hui pour cet événement.
01:56 Mais à quatre semaines des élections européennes, il s'agit aussi d'adresser un message politique. Ces anciens jeunes, comme ils se définissent,
02:04 souhaitent s'adresser à la jeunesse pour qu'elle se mobilise lors du scrutin du 9 juin.
02:09 - Merci Jacques Serret devant le musée d'Orsay pour Europe 1. Alors Louis Giscard d'Estaing dit
02:15 que c'était
02:18 comment dirais-je, un
02:20 président réformateur et c'est vrai que Anne-Emone Giscard d'Estaing, quand elle nous a donné cette interview, nous a fait toute une
02:27 ribambelle de mesures qu'on a tendance à oublier, Naïmah Mfadel, notamment envers les femmes.
02:32 - Oui. - Elle nous disait que, bah là il y a l'IVG, ça c'est bien sûr, mais que par exemple elle nous rappelait que
02:39 c'est Giscard qui a fait une loi pour que les femmes puissent avoir un compte en banque.
02:45 - Oui. - Vous vous rendez compte ?
02:47 - Avant Giscard, il fallait demander la permission à son mari pour ouvrir un compte bancaire. C'est quand même étonnant.
02:52 - Oui, puis il a mis en place aussi, il a créé le ministère de la condition féminine.
02:56 - Oui. - Il a aussi... - Monique Pelletier.
02:59 - Exactement. - La grande orange de Monique Pelletier qui était un grand ministre. - La majorité a 18 ans.
03:04 - Oui, bien sûr, avant c'était 21. - C'était 21 ans. Il y a aussi le remboursement de la pilule,
03:10 c'est très important aussi pour les femmes parce que c'était aussi une période où les femmes justement s'émancipaient.
03:16 Il y avait le compte bancaire, le fait de travailler, etc. Donc ça accompagnait aussi ça.
03:21 - Joseph Massé-Scaron, vous êtes un jeune Giscard.
03:24 - Un vieux de la vieille, moi. Un vieux de la vieille.
03:27 - Il y avait le divorce par consentement mutuel, messieurs. - Oui, oui, c'est ça. - Ça c'est important.
03:31 - Voilà, mais c'était tout des tas d'avancées. Joseph Massé-Scaron, on a beaucoup ces dernières années parlé de Pompidou.
03:37 Alors Pompidou par-ci, Pompidou par-là, c'était le meilleur président de la République, certains disaient
03:41 que c'était encore mieux que De Gaulle. Là, j'ai l'impression qu'on avance de décennie en décennie.
03:45 Là, on parle de Giscard, bientôt on va nous parler de Mitterrand.
03:48 - Oui, on parle déjà de Mitterrand. Je crois qu'il y a un livre d'Anneau-Vergent sur ce sujet qui vient de sortir.
03:53 - Qui sera d'ailleurs notre invité la semaine prochaine, dans Orpinsoir. - C'est un livre, je l'ai lu, qui est extrêmement riche.
04:00 Donc, en fait,
04:02 Giscard n'a pas la place qu'il mérite, c'est indéniable.
04:07 - C'est un mal-aimé ? - Ah oui, c'est un mal-aimé.
04:10 Je voudrais juste le comparer par rapport à Jacques Chirac.
04:13 - Pardon, mais quand on voit... - Il s'aimait pas beaucoup. - Quand on fait une colonne, il se détestait.
04:18 - Non, mais je sais ! - Cordialement, vous savez bien.
04:21 - Vous connaissez ? Non, on peut pas le dire. Il y a tellement d'anecdotes inavouables. Bon, alors continuez.
04:26 - L'anecdote fameuse, c'est quand ils ont siégé tous les deux au Conseil constitutionnel, ils ne pouvaient pas se voir,
04:31 et à un moment, un jour, Giscard s'est tourné vers Chirac et lui a dit
04:35 "Oui, quand vous étiez mon premier ministre".
04:38 Et Jacques Chirac s'est tourné et a dit "Oui, quand j'ai été élu pour la deuxième fois".
04:43 Tout de suite, évidemment, le renversement s'est opéré.
04:47 - Non, mais c'est vrai qu'on garde une forte image de Jacques Chirac,
04:52 et injustement, pas celle de Giscard d'Estaing. - Et d'ailleurs, Anne-Emmanuelle Giscard d'Estaing nous disait qu'elle était très très attristée
04:58 parce que l'hommage à Giscard n'a pas été le même que celui que la France a fait à Jacques Chirac.