La tête de liste RN, favori dans les sondages des élections européennes de juin, a finalement annoncé que Marine Le Pen est prête à débattre avec Emmanuel Macron avant le scrutin. A condition que d'autres sujets soient abordés que l'Europe.
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00:00La réalité, c'est qu'il n'y a aucune proposition de débat.
00:03Et s'il y avait une proposition de débat, je pense que celui-là doit se dérouler en sept ans.
00:08Sauf si le président de la République annonce que s'il perd les élections européennes,
00:12il procédera à une dissolution.
00:14Alors voilà, peut se justifier un débat qui soit un débat purement pour le coup national.
00:21Mais voilà, les événements se précipitent, l'emballement médiatique fait le reste,
00:28alors qu'en réalité, il n'existe rien au départ qu'un ragot diffusé par quelqu'un
00:34qui semble vouloir se pousser du col peut-être.
00:36Jordan Bardella disait ce matin sur RTL,
00:39si une proposition du président de la République prend un débat avant les européennes,
00:42bien sûr, elle dira oui. Donc c'est pas tout à fait pareil.
00:45Si, encore une fois, il annonce qu'il dissout l'Assemblée
00:49et qu'il tire éventuellement les conséquences des résultats.
00:53Parce que faire un débat, c'est s'engager, c'est engager en quelque chose sa responsabilité.
00:57Mais pour engager sa responsabilité, encore faut-il être prêt à tirer les conséquences
01:02lorsqu'on est en échec. Je ne crois pas que c'est ce qu'il souhaite faire.
01:07Mais ceci n'empêche pas d'envisager un débat en septembre pour savoir où est-ce qu'il nous emmène.
01:13Et de quelle nature va être les trois ans qui lui restent
01:19et qui suscitent, il faut bien le dire, chez nombre de Français, une grande inquiétude.