C’est une sorte de petite impasse fluviale, où canards, cygnes et foulques macroules ont leurs habitudes. Et où les arbres, au bord, ont poussé de manière anarchique. La darse du Rouvray est un bras « mort » du canal de l’Ourcq d’environ 250 mètres de long. La ville de Paris, qui n’en possédait qu’une partie, vient de l’acquérir en totalité.
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00:00 Là on voit un des parents foulk avec un tout petit.
00:03 On voit qu'ils apprécient vraiment le calme de la d'Ars,
00:05 qui a très peu de courant.
00:07 On entend vraiment beaucoup d'oiseaux qui chantent
00:09 par rapport à d'autres endroits à Paris.
00:11 Beaucoup de gens passent sans y prêter attention
00:35 et c'est bien dommage parce qu'il y a sa fourmi de vie.
00:38 J'ai envoyé des photos à des amis d'autres pays
00:42 et ils m'ont dit "mais ça ne peut pas être à Paris,
00:43 vous êtes en campagne, vous êtes en forêt".
00:45 Et j'ai dit "mais non".
00:46 C'est un havre de paix, c'est vraiment un endroit paisible,
00:50 niveau de verdure et de fraîcheur.
00:53 Ça peut se faire d'avoir un petit bout de nature en Paris même.
00:57 Historiquement, il se trouve par hasard que ce n'est pas ouvert au public
01:04 et donc ce qui fait que c'est un endroit vraiment très calme
01:06 avec une végétation relativement sauvage,
01:09 avec beaucoup d'animaux qui viennent, notamment des oiseaux,
01:11 pour se reproduire.
01:12 Il y a aussi évidemment beaucoup de poissons.
01:14 On veille en permanence sur la darse du Rouvray
01:16 parce que par exemple, il y a des travaux qui sont très proches
01:19 et donc on souhaite vraiment que la végétation soit préservée
01:22 et donc on continue à y veiller.
01:23 L'objectif c'est d'en faire un réservoir de biodiversité d'hypercentre.
01:31 On ne va pas vous dire que ça va révolutionner la région tout entière
01:34 mais c'est permettre, en créant ces réserves de biodiversité
01:37 en plein cœur de la ville, qu'on aide aussi à la nature à revenir en ville.
01:41 C'est effectivement un endroit intéressant
01:47 pour la tranquillité des espèces animales.
01:50 Forcément, ça sort du lot.
01:51 En ville, les espaces pas gérés ne sont quand même pas très fréquents.
01:55 Au loin, on voit des ailentes, il y a des peupliers
02:00 et puis des figuiers, beaucoup de figuiers.
02:02 Ils ont dû se plaire ici, au bord de l'eau
02:04 et bénéficier de cet ensauvagement pour se propager.
02:10 Pour moi, c'est typiquement une friche urbaine.
02:12 Une friche pas du tout gérée,
02:14 mais elle a vraiment toutes les caractéristiques de la friche urbaine.
02:17 Mais la friche est arrivée à un stade assez important
02:20 avec tout son cortège d'espèces plus ou moins exotiques
02:24 qui interagissent ensemble.
02:25 Même sur le bien-être personnel,
02:30 c'est extrêmement important d'avoir un écosystème qui fonctionne bien.
02:33 Et ces espaces sanctuarisés,
02:36 ils participent à la qualité de l'écosystème
02:39 et donc, ils participent à la qualité de vie des citadins.
02:42 Ça grouille de vie.
02:47 Quand l'été arrive et qu'il n'y a plus de grosses pluies,
02:51 on voit les algues à l'intérieur,
02:53 on voit les alevins, on voit les poissons.
02:56 Donc c'est super important de garder ce lieu intact.
03:02 Sous-titrage Société Radio-Canada