17 mai : Interview d’Aurélien Vigeant, référent communication de la délégation Languedoc-Roussillon SOS Homophobie

  • il y a 4 mois

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00:00 On est la journée du 17 mai, journée en honneur de la lutte contre les LGBTIphobies.
00:06 Vous avez parlé aussi du bilan de cette année, est-ce que vous pouvez nous parler un petit
00:10 peu des grands chiffres et surtout des grandes tendances ?
00:12 Donc le rapport annuel démontre trois choses.
00:15 Dans un premier temps, une augmentation de toutes les violences anti-LGBT, qu'elles
00:21 soient physiques et morales.
00:23 Et elle souhaite mettre en avant trois grands principes qui sont malheureusement récurrents
00:28 et de plus en plus amplifiés, la transphobie, la haine en ligne et le mal-être.
00:35 On peut voir que la transphobie est en forte hausse avec 500 cas, ce qui correspond pour
00:43 les chiffres recensés par SOS homophobie à 21%.
00:47 Vous donnez d'ailleurs un exemple d'un témoignage assez fort.
00:50 Oui, oui.
00:51 Alors on a par exemple Selma, 42 ans, qui a contacté l'association car elle vit depuis
00:58 quelques années avec une personne violente qui lui disait, je cite, "T'es qu'un travelo,
01:04 tu ne seras jamais une femme".
01:06 Cet homme l'a batté et quand des passants voulaient lui porter assistance, il leur répondait
01:10 "Ne vous occupez pas d'elle, c'est un travelo".
01:13 C'est la preuve aussi que la violence est physique et mentale.
01:17 Oui, oui, on a une violence qui est physique, mentale, qui peut se faire également sur
01:23 les réseaux sociaux puisque nous avons constaté une augmentation des violences sur Internet
01:28 liées notamment aux réseaux sociaux et à leur modération insuffisante, parfois défaillante.
01:33 Et le troisième point c'était l'isolement, c'est ça ?
01:35 Alors c'était le mal de vivre.
01:36 Le mal de vivre, comment ça peut s'expliquer ? Parce que c'est un peu vague.
01:44 C'est de la détresse, ça peut être un mal intérieur, ça peut être un sentiment
01:50 de culpabilité, de rejet.
01:53 Et cela concerne 13% des personnes qui ont témoigné à l'association et il faut savoir
01:59 quand même que 20% des victimes déclaraient ressentir ce mal de vivre causé par leur
02:05 propre famille.
02:06 Oui, c'est ce que disait d'ailleurs l'association Le Refuge, c'est que l'urgence c'était
02:10 aussi d'accueillir, que ce soit les mineurs et puis soutenir les majeurs qui se retrouvent
02:14 sans personne.
02:15 Oui, oui, la lutte contre l'homophobie reste complexe puisqu'il y a des sources multiples
02:21 et que nous voyons que c'est en augmentation.
02:23 Mais il faut rappeler que c'est illégal, qu'il y a des moyens pour se faire aider,
02:27 notamment par Le Refuge qui est ici présent ou par SOS Homophobie.
02:31 Il ne faut surtout pas se laisser faire.
02:33 La loi est du côté des victimes, à ne pas oublier.
02:37 Et surtout, elles ne sont pas seules.
02:39 [Musique]

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