Après des années et des années de négociations avortées, l'ASSE pourrait enfin changer de propriétaire avec le groupe canadien de Larry Tenenbaum.
Analysons ce projet et le processus de ce rachat interminable qui verra les deux propriétaires, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, toucher beaucoup moins d'argent qu'ils ne l'envisageaient il y a quelques années...
Pour commander mon nouveau livre, L'Industrie du Football (volume 2) : https://www.amazon.fr/Lindustrie-Football-Macron-LAfrique-FIFA/dp/2491031574/ref=bmx_dp_ah2zh56o_d_sccl_3_5/257-0083044-6504130?pd_rd_w=hUZpp&content-id=amzn1.sym.aae4d532-5ff8-4150-bb01-003a1efa05ca&pf_rd_p=aae4d532-5ff8-4150-bb01-003a1efa05ca&pf_rd_r=KBNWKHC6C63KKAA33669&pd_rd_wg=nHmJV&pd_rd_r=c62ca1f1-fa99-4832-9026-989a557cf975&pd_rd_i=2491031574&psc=1
--- TIMELINE ---
00:00 Introduction
00:20 Retour sur les négociations avortées dans le passé
01:20 Le profil de Larry Tenenbaum et de son groupe
01:50 Pourquoi le club avait perdu de son attractivité sur le marché ?
04:25 Du positif : un groupe financièrement solide
05:42 Les fuites et le storytelling alors que ce n'est pas encore fait...
06:30 Pourquoi un prix de vente aussi faible + difficultés financières du club ?
08:05 Le projet présenté par Gazidis
09:40 Récapitulatif de la situation
11:10 Des actionnaires perdants ?
Analysons ce projet et le processus de ce rachat interminable qui verra les deux propriétaires, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, toucher beaucoup moins d'argent qu'ils ne l'envisageaient il y a quelques années...
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00:00 Introduction
00:20 Retour sur les négociations avortées dans le passé
01:20 Le profil de Larry Tenenbaum et de son groupe
01:50 Pourquoi le club avait perdu de son attractivité sur le marché ?
04:25 Du positif : un groupe financièrement solide
05:42 Les fuites et le storytelling alors que ce n'est pas encore fait...
06:30 Pourquoi un prix de vente aussi faible + difficultés financières du club ?
08:05 Le projet présenté par Gazidis
09:40 Récapitulatif de la situation
11:10 Des actionnaires perdants ?
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SportTranscription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue.
00:01 Est-ce que les fans de Saint-Etienne auraient enfin droit à un peu de bonheur ?
00:05 C'est toute la question à l'aube de cette fin de saison excitante
00:07 puisque évidemment, la SSE joue la montée en Ligue 1 sportivement
00:11 mais en coulisses, il y a aussi peut-être l'épilogue, la fin de l'interminable saga du rachat
00:16 qui agissait tel un serpent de mer depuis tant d'années.
00:19 Rappelez-vous déjà, en 2019, on parlait d'une négociation exclusive
00:22 et même d'un accord avec un groupe américain pour une valeur d'à peu près 80 millions.
00:26 Et puis au dernier moment, l'un des propriétaires, Marc Ayezo, pense et estime que son club vaut plus d'argent,
00:31 davantage de 100 millions en l'occurrence.
00:33 Les négociations finalement s'arrêtent et Saint-Etienne ne sera pas vendu.
00:36 Et là, qu'est-ce qu'on voit ? 5 ans plus tard, des 80 millions et des 100 millions espérés à l'époque,
00:41 finalement, on s'achemine vers une vente à peu près à une vingtaine de millions.
00:45 Donc pour les propriétaires, c'est évidemment terrible
00:47 et c'est le symbole de tout ce qu'on a décrit depuis des années et des années,
00:50 que ce soit pour Saint-Etienne ou pour tant d'autres propriétaires
00:53 qui ont des rêves de millions, de centaines de millions même dans les yeux
00:57 et qui au final vont se retrouver avec des valeurs amoindries de leur club
01:00 dans un championnat qui vaut de moins en moins d'argent,
01:02 handicapé évidemment par le prochain deal de CVC.
01:05 Et donc pour les fans de Saint-Etienne, ça fait tant d'années, je le répète,
01:08 qu'ils vivent de déceptions en fausses promesses et projets sportifs complètement aléatoires.
01:12 Et là enfin, on leur dit "encore" parce qu'il y a eu Blitzer,
01:14 rappelez-vous ce fameux groupe américain qui était venu à Saint-Etienne,
01:17 on était en négociations exclusives.
01:19 Et là, on entend qu'il y a de nouvelles négociations exclusives
01:21 avec un groupe pour le coup canadien, géré par M. Tenenbaum,
01:25 qui dispose de plusieurs franchises de sport dans sa ville de Toronto,
01:28 basket, football américain et hockey.
01:30 Dans le football européen, il n'a pas encore de club,
01:32 il sera accompagné donc par M. Gazzidis, qu'on a notamment connu à Arsenal et au Milan.
01:37 Ça, toute la presse en a parlé et aujourd'hui on est un peu dithyrambique,
01:40 le club a parlé officiellement, ils évoquent un potentiel deal dans les prochaines semaines
01:44 et globalement, on a l'impression que pour le coup, tous les feux sautent en vert.
01:47 En réalité, c'est un petit peu plus compliqué que ça,
01:49 mais on va tout de suite contextualiser en précisant que Saint-Etienne,
01:52 sur le marché dux, ça fait des années et des années
01:54 et que plein de groupes se sont heurtés à ce sujet-là.
01:57 Ça nous rappelle Nancy.
01:58 Rappelez-vous Nancy, Jacques Rousselot à l'époque,
02:00 il a eu des négociations, il voulait plus au dernier moment, etc.
02:02 Bref, il y a eu plein de fausses promesses et de négociations abortées,
02:05 tant et si bien qu'au final, il a vendu un peu contraint et forcé à un groupe
02:08 dont on préfère, terre évidemment, les activités et surtout le bilan depuis leur achat.
02:13 À Saint-Etienne, ça a été un peu ça,
02:15 puisqu'en fait, beaucoup de groupes nord-américains ont été échelonés
02:17 de la manière dont ça s'est passé en 2019 et également avec Blitzer.
02:20 Dans le même temps, il y a un cabinet qui s'appelle KPMG
02:22 qui accompagne plein de clubs pour les rachats.
02:24 C'est un peu un mystère vu leur absence d'efficacité.
02:27 Sur Saint-Etienne, il y a eu des gros problèmes avec des parties qui étaient intéressées.
02:31 Certains l'ont reproché de ne pas avoir donné toutes les informations,
02:34 d'avoir une mauvaise relation, un manque de transport.
02:36 Bref, ça a été très compliqué à ce niveau-là,
02:39 sans compter la bisbille évidemment entre les propriétaires,
02:42 ce qui fait que bien souvent, le club était proposé
02:44 et on disait "Oh non, on a entendu quelque chose, ça ne nous intéresse pas".
02:47 Plus un club est en vente sur le marché,
02:50 plus c'est compliqué pour lui de trouver un bon acquéreur.
02:52 Pourquoi ? Parce que les bons acquéreurs, souvent, ils vont se dire
02:55 "Oh là, on a entendu quelque chose".
02:56 C'est quand même un milieu où ça part, notamment sur les fonds d'investissement.
02:58 Ils préfèrent ne pas y aller.
03:00 En même temps, c'est vrai qu'il y avait certaines exigences des propriétaires.
03:03 Ça peut être également vis-à-vis de l'ego, vis-à-vis de la continuité.
03:05 On rappelle que Roland Remyer, lui par exemple,
03:07 voudra continuer à aller au chaudron, etc.
03:08 Donc, il y avait plein de données à prendre en compte.
03:11 Et puis, comme la presse l'a très bien expliqué ces derniers temps,
03:14 il y avait encore quelques groupes intéressés.
03:16 On peut penser à celui de Paulo Tavares.
03:18 Bon, alors là, pour le coup, ce projet-là,
03:19 il n'avait absolument pas les faveurs des propriétaires.
03:21 Donc, il a été éliminé à ce sujet.
03:23 On avait un autre groupe américain qui était intéressé.
03:25 Puis, des fois, il y avait des intérêts.
03:26 Sauf qu'il y en a beaucoup qui disaient
03:28 "Oh là là, financièrement, c'est un petit peu compliqué.
03:30 Ils sont en Ligue 2".
03:31 Puis, il y a une autre donnée à prendre en compte, c'est le DCVC.
03:33 Alors ça, ça dépasse Saint-Etienne.
03:35 Mais vous savez que la Ligue 1 et la Ligue 2
03:37 sera amputée l'année prochaine de 17 à 18 % de ses revenus,
03:40 notamment concernant les droits de TV.
03:42 Bon d'ailleurs, elle ne joue pas de contrat de droit de TV.
03:43 Ça a l'air d'inquiéter personne à l'AFP, mais ce n'est pas grave.
03:45 Donc, en gros, vu qu'on a amputé
03:48 une partie des revenus des clubs pour avis, je le rappelle,
03:52 forcément, les valeurs sont moindres
03:53 et ça décourage aussi peut-être certains investisseurs.
03:56 Pourquoi ?
03:57 Parce que beaucoup de propriétaires en France
03:58 espèrent faire des opérations financières pas possibles.
04:01 En prenant l'exemple sur Loic Ferry de Lorient
04:03 qui a vendu son club, c'est vrai, en partie à l'époque, à Bordemouf.
04:06 Donc, le propriétaire de Bordemouf, Bill Follet, a pour un prix incroyable.
04:08 Ou, vis-à-vis du Red Star, qui est en national,
04:10 je crois que ça a été vendu pour quasiment 19 millions.
04:12 Donc, en effet, tu avais ça.
04:13 Sauf qu'à Saint-Etienne, plus les années passaient,
04:16 on était tellement loin des rêves de 100 millions,
04:17 des accords à 80 millions,
04:19 puisque déjà à l'époque avec Blitzer,
04:21 c'était 25 et évidemment des bonus s'il y avait une montée en Ligue 1.
04:24 En fait, tout était là.
04:25 Et là, c'est quand même assez bizarre
04:26 parce qu'on a plusieurs groupes intéressés.
04:27 Et à partir, je dirais, du printemps,
04:29 c'est Bernard Cahizo réellement qui est derrière cette piste-là.
04:32 Eh bien, on va quasiment tout stopper les pourparlers avec les autres
04:34 et se concentrer sur ce groupe, donc Canané,
04:36 qui a mis beaucoup de temps alors que, on va le dire,
04:39 l'argent n'est pas un problème pour eux.
04:40 Et ça, c'est la bonne nouvelle pour Saint-Etienne
04:42 quand on voit le nombre de rachats foireux.
04:44 Alors attention, il y a deux exemples.
04:45 D'un côté, vous allez me dire,
04:46 mais regardez, City Football Group a racheté 3.
04:49 Le club est en train de complètement plonger.
04:51 La gestion est catastrophique.
04:52 Oui, en effet, tu peux avoir des rachats,
04:54 tu payes une filiale, etc.
04:55 Ou même si le groupe a de l'argent et tu n'as pas de risque de faillite,
04:58 la gestion peut être catastrophique.
04:59 On fera potentiellement ces prochaines semaines
05:01 un épisode sur les stacks,
05:02 évidemment pour expliquer cette descente aux enfers.
05:05 Néanmoins, quand tu vois Nancy,
05:07 quand tu vois le Red Star et ce fameux 777,
05:09 qui a également le standard,
05:10 ou là, c'est le début de la fin.
05:11 Bref, quand tu vois tous ces groupes,
05:13 soit qui se font prêter de l'argent
05:16 avec des taux d'intérêt pas possibles,
05:17 qui ne sont pas fiables,
05:18 qui s'est de se faire de l'argent sur le dos des clubs,
05:21 c'est quand même rassurant quand tu vois le nombre de Margoulins
05:23 de te dire que là, tu as un groupe
05:25 détenu par un milliardaire reconnu
05:27 avec de l'argent traçable.
05:29 C'est-à-dire que si Saint-Etienne,
05:30 pour x raison, mauvaise gestion, etc.,
05:33 connaît peut-être le Purgator, ce que vous voulez,
05:36 il n'ira pas forcément en faillite
05:37 quand tu vois son propriétaire.
05:39 Et ça, c'est quand même une très très bonne nouvelle.
05:42 Deuxième point, alors c'est vrai que là, comme je vous dis,
05:44 c'est dithyrambique néo-médiatique
05:45 et on remarque que c'est très détaillé.
05:47 Et ça, c'est le gros problème depuis des années,
05:49 c'est qu'ils ne savent pas tenir leur langue.
05:51 Et ça, on voit que médiatiquement,
05:52 quand tu vois autant de tweets dire "tout va bien,
05:54 on va garder leur gang, ni gras, nanani, nanana".
05:56 Bon, évidemment, aujourd'hui,
05:58 même le groupe qui est en train de racheter le club,
05:59 enfin qui est en négociation, ce n'est pas encore fini,
06:01 d'ailleurs je tiens à le dire, ce n'est pas encore fait.
06:03 Je rappelle que Saint-Etienne a déjà été en négociation exclusive
06:05 deux fois, les deux fois, ça a foiré.
06:08 Une fois parce qu'on a voulu plus d'argent au final,
06:10 et la deuxième parce qu'on avait caché certaines choses
06:12 et finalement on ne s'est pas mis d'accord.
06:13 Et il y a aussi eu un problème d'égo,
06:14 et on va dire de différence culturelle,
06:16 je dirais ça comme ça.
06:17 Là, c'est quand même un peu différent,
06:19 mais ce n'est pas encore fait.
06:21 Et il faut bien comprendre quelque chose,
06:22 la piste, c'est vraiment le Bernard Cahezo
06:23 qui force la main à Roland Remy,
06:25 il y a eu d'ailleurs une réunion entre les deux il n'y a pas longtemps,
06:27 pour dire "non mais il faut accepter, il faut accepter, il faut accepter".
06:30 Et le prix,
06:31 on entend 20 millions,
06:32 alors, ça vaut presque ça vaut pour une raison simple,
06:34 c'est que, et vous allez comprendre parce que c'est lié à l'état financier du club,
06:37 et s'il y a une montée en Ligue 1, il y aura un bonus.
06:40 Mais là, je ne comprends pas.
06:41 Parce qu'à un moment,
06:42 quand ça négociait,
06:43 on disait que si Saint-Etienne montait en Ligue 1,
06:44 c'était 10 millions de bonus,
06:46 voire ensuite, si c'est maintenant encore plus, enfin bref,
06:47 c'est 10-15 millions de plus,
06:49 ce qu'on peut comprendre.
06:50 Et là maintenant, ça reste 5.
06:53 Et tu ne veux pas négocier avec les autres ?
06:54 Alors là, je rappelle, le Red Star vendu 19 millions,
06:57 en national,
06:58 et on me dit que si Saint-Etienne monte en Ligue 1, c'est 25 ?
07:00 Alors,
07:01 petite nuance,
07:03 tout de suite, et c'est pour ça que là,
07:04 on va dire, ils ont le couteau sous la gorge les propriétaires,
07:06 c'est qu'ils ont tellement attendu, tellement rêvé du prince charmant,
07:08 de la princesse, tout ce que tu voulais, des millions et des millions,
07:10 c'est que là, financièrement, il faut remettre au pot.
07:12 Rappelez-vous, moi, ça fait des années et des années que je me bats pour dire,
07:14 attention, Saint-Etienne, c'est bien beau,
07:16 financièrement, il y a un déficit structurel de 15 à 20 millions par an,
07:18 qui est simplement compensé par des ventes.
07:20 Sauf que c'est super risqué, ce modèle-là.
07:22 Et vous savez très bien que cet été,
07:24 tu as des joueurs en effet corrects,
07:25 mais tu n'as pas assez pour refaire entre autres 15 et 20 millions.
07:28 Ce qui veut dire qu'il va falloir remettre au pot.
07:30 C'est-à-dire que là, non seulement tu dois acheter le club,
07:32 mais immédiatement, tu dois injecter 20 millions
07:34 pour compenser le trou.
07:35 Et il va falloir encore un peu plus,
07:36 parce que tu auras des pertes l'année prochaine liées au déficit structurel.
07:39 Donc, si on analyse,
07:40 tu as 20 millions de ventes, c'est en ligne 2.
07:42 Tu dois rajouter 20 immédiatement pour compenser, etc.
07:45 Et tu dois prévoir un peu plus
07:48 pour compenser les pertes à venir de l'année prochaine.
07:51 Donc en effet, ça fait une valeur différente,
07:53 ça fait moins pour les actionnaires, c'est logique.
07:55 Même si, je le répète,
07:57 si ça monte en ligne 1, je trouve que c'est anormalement peu.
08:00 Dans le même temps, l'enthousiaste minecrop de Bernard Cahiasso,
08:03 qui force la main à Roland Remeyer, pose question.
08:06 Et dans le projet qui a été présenté,
08:08 on va s'appuyer sur de la data, la modernité, les jeunes, etc.
08:12 Honnêtement, c'est très dur.
08:13 Là, on te donne des grandes lignes.
08:14 Il ne faut pas oublier que ce groupe-là
08:16 n'a aucun club hors de la ville de Toronto,
08:19 que Gazzidis ne connaît pas le football français
08:21 et que tu as dirigé Arsenal et Milan,
08:23 là, ce sont des contextes différents.
08:25 Gazzidis ne sera pas là continuellement à Saint-Etienne,
08:27 ce qui pose aussi une autre question,
08:28 parce qu'il devra s'appuyer sur des hommes,
08:30 évidemment, qui sont déjà en place,
08:32 peut-être d'autres personnes.
08:32 Alors, il est accompagné de certains adjoints,
08:35 on va dire pour la data, pour pas mal de choses.
08:37 On ne doute pas du côté professionnel,
08:39 sauf que là, c'est un monde complètement différent.
08:40 Tu étais dans les très grands clubs,
08:42 là, tu arrives dans un club de niveau intermédiaire
08:43 qui cherche à remonter dans un contexte différent.
08:46 Ce qui est intéressant, c'est qu'on n'a pas prévu
08:47 de dépenser énormément.
08:48 Ça, je le dis, les gens qui parlent en scup,
08:50 non, non, on a prévu d'être raisonnable.
08:52 Je rappelle quand même que ce géré par un bon businessman,
08:54 donc je ne pense pas qu'on va lui faire à l'envers
08:55 à ce niveau-là, avec quelques garde-fous prévus.
08:58 Et là, en fait, ce qui est très marrant,
08:59 c'est toutes les fuites dans la presse,
09:00 on remarque qu'à chaque fois, un peu qui parle,
09:02 j'ai envie de dire, au cas où au début,
09:05 ils vont regarder comment ça se passe et tout.
09:06 Sauf que déjà au club, on sait que M. Soukace,
09:09 lui, bon, ce n'est pas dit qu'il reste déjà de base
09:12 parce que voilà, pour pas mal de raisons,
09:13 qu'elle soit personnelle et également professionnelle.
09:15 Mais que le problème majeur à Saint-Etienne,
09:17 c'est qu'on a un organique rambling ballant
09:19 où on a mis des personnes qui ne sont pas forcément
09:20 compétentes à des postes
09:21 et peut-être qui seraient plus compétentes à d'autres.
09:22 Enfin bref, on a un problème de choix des hommes
09:25 et sachant que cette année, elle est encore très compliquée
09:27 parce qu'on a vu que le projet sportif,
09:29 OK, on va remonter, mais comment ?
09:31 Bon, là, encore une fois, c'était un petit peu,
09:33 j'ai presque envie de dire, au petit bonheur, la chance.
09:35 Donc, évidemment, le groupe,
09:36 pour le moment, est en train de regarder
09:37 et compte prendre son temps.
09:38 Mais c'est pour ça que je vais quand même freiner
09:39 les cas de fer.
09:40 D'une, évidemment, tu as cette idée de monter.
09:42 Donc, évidemment, ça, c'est la priorité
09:44 pour le club actuellement qui est derrière Angers.
09:46 On verra ce que ça va donner contre Kevis ou Soir
09:48 ou sinon les barrages.
09:49 Donc ça, c'est la priorité.
09:50 La deuxième, c'est que les propriétaires
09:52 sont obligés de vendre ou de remettre au pot.
09:54 Là, ils n'ont plus le choix.
09:54 Ils ont épuisé toutes les solutions possibles.
09:56 Les parachutes, quand ils étaient descendus en Ligue 2,
09:59 l'argent de le cash de CVC à l'époque
10:01 et bien sûr, les ventes des joueurs.
10:03 Là, ils ne peuvent plus faire ça, ils doivent remettre.
10:04 Donc, ils ne vont pas remettre.
10:05 Donc, ils doivent vendre.
10:06 C'est pour ça aussi que le groupe a attendu et attendu
10:08 parce que quelque part, la valeur, elle baissait.
10:10 Et le troisième point,
10:12 c'est que ce groupe-là veut prendre son temps.
10:14 Mais en fait, il y a plein d'interrogations.
10:16 Aujourd'hui, c'est impossible de réellement savoir
10:18 ce qui va se passer parce que
10:19 c'est un contexte totalement nouveau pour eux
10:21 et eux-mêmes n'ont pas totalement décidé.
10:23 Et je le rappelle, dernier point,
10:25 Saint-Etienne a déjà été en négociation exclusive plusieurs fois.
10:28 À chaque fois, ça a raté.
10:30 Bon là, ils ont quand même un petit peu le couteau sous la gorge.
10:32 Donc, on peut être optimiste.
10:34 On est optimiste quand on voit quand même le profil du propriétaire.
10:38 Ça rassure, bien évidemment.
10:40 Maintenant, Gazi Dixens.
10:41 Certains vont parler de l'affaire juridique en Italie
10:43 où il est soupçonné de ne pas avoir communiqué
10:46 et de ne pas avoir fourni certaines choses
10:48 qui attesteraient qu'en réalité, le propriétaire du Milan serait toujours Elliot.
10:51 Ce qui d'ailleurs aurait des conséquences majeures
10:53 puisque ça voudrait dire qu'en France,
10:55 potentiellement, Lille et Toulouse,
10:58 ça convergerait peut-être vers un propriétaire similaire.
11:00 Bref, en tout cas, ce qui est certain, c'est qu'il faudrait comprendre
11:03 l'enthousiasme absolu de Bernard Cahillot
11:05 qui a tout écarté pour ce groupe-là,
11:08 la valeur du club.
11:09 Mais j'ai envie de dire au final,
11:10 ce que les actionnaires vont récupérer,
11:13 ce n'est pas tellement le problème des fans.
11:15 Et surtout, ça démontre que depuis des années et des années,
11:17 le club aurait déjà dû être vendu.
11:19 Sauf que la cupidité, la gourmandise et les égaux
11:22 ont fait qu'aujourd'hui, on est dans une situation quasiment inextricable.
11:24 Donc bien évidemment, bonne chance au peuple vert.
11:27 On va dire qu'on est rassuré par le profil,
11:28 mais on va demander à voir.
11:29 Et là, tout ce que vous voyez sortir ici et là,
11:31 on va être réaliste,
11:32 le projet va se dessiner de mois après mois.
11:35 Je peux vous dire parce que j'ai passé un paquet d'appels.
11:36 Même aujourd'hui, ils sont très intéressés,
11:38 ils veulent finaliser, sauf qu'il n'y a pas encore d'accord.
11:40 Il y a quelques points d'achoppement,
11:42 mais ça avance plutôt bien et on va le décider peu à peu.
11:45 Et je le répéterai une dernière fois,
11:46 pour que Saint-Etienne retrouve son lustre d'antan,
11:48 l'organigramme, il est complètement à changer.
11:50 Je ne parle même pas du centre de formation.
11:52 Ce n'est pas tellement que les gens, on va dire,
11:53 ne foutent rien sur les compétents.
11:55 C'est déjà qu'ils ne sont pas mis aux bonnes positions.
11:57 Et quand on va comprendre ça, on aura tout compris.
12:00 Et puis, je me dis quelque part,
12:01 d'un club qui ne serait plus phagocyté par l'influence de deux dirigeants
12:04 qui ne s'aiment pas avec les clans,
12:06 évidemment, on peut espérer un avenir positif pour les Verts,
12:08 mais avant ça, il n'y a que Vigui,
12:10 et pourquoi pas, cette montant l'IA.
12:11 Bref, bonne chance, et keep the faith !