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Transcription
00:00 Direction à présent Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, mais en ce moment c'est surtout la capitale de la musique ouest africaine
00:09 avec son festival des musiques urbaines Danou Mabouf.
00:12 L'occasion de profiter de grosses têtes d'affiches pendant près d'une semaine.
00:16 Et Fatimata Wan du journal de l'Afrique n'aurait voulu pour rien au monde rater cette 16e édition du festival.
00:24 Fatimata, que l'on rejoint tout de suite en direct d'Abidjan.
00:27 Fatimata, c'est comment ? Alors c'est du Nouchi voire rien, je traduis Fatimata, quel est le bilan pour ce 3e jour du festival ?
00:35 Alors 3 jours Clarisse Intense, placés d'abord sur le cygne évidemment de la thématique de cette 16e édition du FEMUA.
00:46 Vous le savez ce festival est d'abord un festival social, sans doute l'un des plus sociaux de tous les festivals qui existent.
00:53 Et alors la thématique cette année c'est la santé mentale des jeunes, une véritable préoccupation ici.
00:58 Parce qu'il faut savoir que la Côte d'Ivoire c'est tout simplement le 3e pays le plus affecté par le suicide en Afrique.
01:04 Donc évidemment des statistiques qui font peur de l'OMS, qui ont justement décidé, les organisateurs, vous le savez c'est le groupe Magic System à sa tête.
01:15 Le leader et fondateur Asalfo, qui ont vraiment décidé justement de prendre comme thématique cette année la santé mentale des jeunes.
01:23 Donc alors pour parler de ça il y a des colloques, évidemment, des rendez-vous, des réunions et aussi l'occasion pour les victimes et ceux qui souffrent évidemment de santé mentale,
01:35 de problèmes de santé mentale et psychologique, de rencontrer des professionnels.
01:39 Donc c'est quelque chose de très utile évidemment ici, vous le savez.
01:44 Et c'est aussi l'occasion, parce que ce fait mûr, c'est aussi l'occasion de lever le tabou autour de ces questions psychologiques
01:50 et profiter évidemment de la couverture médiatique qui est extraordinaire et de l'afflux aussi du public.
01:56 Il faut savoir qu'il y a à peu près 35 000 personnes par jour qui viennent ici.
02:00 En tout c'est 150 000 personnes sur les 6 jours, autant ici sur le site de l'INGS à Abidjan que pour le dernier jour à Ferke-Sedougou.
02:08 Ça c'est dimanche et c'est dans le nord du pays.
02:11 - Et puis Fatimata, bien sûr, il y a la programmation musicale et le bal des grandes stars a ouvert ce jeudi avec Gims.
02:19 - Oui absolument, alors c'est une programmation toujours riche, éclectique.
02:27 Voilà, on ne sait pas d'ailleurs comment est-ce que le FEMUA fait chaque année pour arriver avec d'immenses stars.
02:34 Il faut croire aussi qu'ils ont eu le message parce qu'ici il y a un public qui est attentif, qui est impliqué.
02:41 Le public est nombreux, je vous ai dit.
02:43 Alors il faut savoir que c'est un festival qui est ouvert, qui est gratuit.
02:46 Évidemment, ça draine énormément de monde.
02:49 Les jeunes sont survoltés tout simplement quand ils viennent voir leurs stars qui d'habitude ne viennent pas jusqu'à eux.
02:55 Parce qu'ici on est à Markoury, on est tout près d'Anoumabo.
02:58 C'est le village qui a vu naître justement les magiciens, comme on les appelle ici, les leaders du groupe Magic System.
03:05 Donc c'est un village qui habite de gens évidemment, mais c'est un bidonville pour dire les choses comme elles sont.
03:15 Et effectivement, les jeunes n'ont pas forcément l'occasion d'admirer ces grandes stars.
03:19 Et donc vous l'avez dit, Gims, hier jeudi soir, c'est un jour rajouté.
03:24 Normalement le FEMUA c'est vendredi, samedi et la délocalisation de dimanche.
03:29 Et donc pour cette 16e édition, les organisateurs ont vu en grand.
03:33 Et donc ce jeudi soir, ils ont démarré avec une nouvelle journée, une nouvelle soirée de concert.
03:39 Avec Pachi Dirima qui est le représentant du pays invité, c'est-à-dire la Guinée Bissao.
03:49 Le chanteur bissao guinéen qui a ouvert le bal.
03:52 Et après, évidemment, il y a eu Sonia Jobarte qui est une joueuse de kora.
03:58 Vous savez qu'elles sont rares les femmes joueuses de kora.
04:00 Et évidemment, Gims très attendue.
04:02 Alors il faut le savoir, Clarisse, qu'il y a eu de la pluie.
04:05 Et ça n'a pas découragé les festivaliers qui sont venus nombreux et qui se sont massés pour voir Gims,
04:11 qui a donné un concert extraordinaire.
04:14 Et on me disait d'ailleurs qu'ils avaient admiré son côté professionnel.
04:18 Parce que, évidemment, ça ne l'a pas empêché du tout de donner un show à la hauteur de sa réputation.
04:25 La pluie, c'est rien.
04:27 Et puis surtout, racontez-nous, je sais que vous avez pu rencontrer la grande star nigériane Yemi Aladé.
04:32 Ah oui, alors vraiment, elle est arrivée avec du retard.
04:40 Mais non, quelle star n'arrive pas avec du retard ? C'est une diva aujourd'hui.
04:44 C'est une star, on l'appelle d'ailleurs la Madonna africaine.
04:48 Yemi Aladé n'a pas déçu.
04:50 Elle devait arriver hier soir, pour rien vous cacher.
04:52 Elle est arrivée finalement ce matin.
04:54 Et elle s'est prêtée, évidemment, aux questions des journalistes.
04:58 Nous étions là, nous étions impatients de la rencontrer, de pouvoir échanger avec elle,
05:02 pour savoir justement comment est-ce qu'elle vivait cette soirée.
05:05 Ce n'est pas la première fois qu'elle vient, évidemment, au FEMU.
05:09 C'est sa deuxième participation, elle était déjà là en 2018.
05:11 Et là, elle est vraiment très contente de participer.
05:14 Il faut savoir aussi qu'elle a fait l'hymne de la Coupe d'Afrique des Nations,
05:18 on se souvient, avec les Magic System.
05:20 Donc pour elle, évidemment, c'est une joie pour elle de revenir ici.
05:24 Et donc on l'écoute, on a fait un entretien avec elle un peu plus tôt dans la journée,
05:28 où on lui a demandé justement un petit retour sur sa carrière,
05:31 parce que sa carrière est quand même assez longue déjà.
05:33 On l'écoute.
05:38 Il y a 20 ans, je devais avoir 13 ans.
05:42 Je ne faisais pas grand-chose.
05:45 J'étais à l'école, à la chorale de l'école.
05:49 Ma carrière a vraiment commencé vers 2010, 2011,
05:55 lorsque j'ai gagné un talent show.
05:59 Et depuis, pour être honnête, c'est la même chose,
06:02 être dans la vibe, encore et encore.
06:06 La seule chose qui a changé, c'est que maintenant,
06:08 plus de personnes comprennent ma marque, mon identité.
06:12 Je trouve que j'ai un beau parcours.
06:15 Tous les jours, je vois des choses différentes, je deviens différente.
06:20 Je m'améliore dans ce que je fais.
06:23 Mon style principal, c'est le style africain.
06:29 Si je devais décrire mon son, ma musique,
06:31 je dirais que c'est un mélange de high life et d'afrobeat,
06:35 avec un peu de juju, de R&B et de pop.
06:40 C'est à peu près ça.
06:42 Je pense que je ne suis pas le genre de personne qui aime être dans une case.
06:49 Quand il s'agit de musique, je suis le navire et la musique est l'eau.
06:54 Et je me laisse inspirer par tout ce qui me traverse l'esprit.
06:58 Je pense que le meilleur mot pour décrire ma musique est afro-mashup,
07:02 car tout peut arriver.
07:04 Aujourd'hui, je peux chanter du dancehall, demain du high life,
07:07 après-demain du R&B, de la pop.
07:09 Je ne me fixe pas de limites, car comme cette eau,
07:13 je vais où je veux avec ma musique.
07:16 - Merci beaucoup Fatimata, Fatimata Wan.
07:20 On se retrouve demain soir, samedi soir,
07:23 en direct d'Abidjan, pour une émission spéciale.
07:26 - Merci.

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