Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 -Vous l'avez évoqué, on l'a appris, c'était Emmanuel Macron qui en a fait l'annonce.
00:00:04 Jean-Claude Godin est mort, il avait 84 ans.
00:00:07 C'est l'ancien maire de Marseille et une véritable personnalité de notre paysage politique
00:00:11 qui disparaît. Réaction et témoignage dans notre émission.
00:00:13 Et puis on reviendra bien sûr sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:00:16 On sera sur place avec nos équipes. On se retrouve avec mes invités dans quelques instants.
00:00:20 A tout de suite.
00:00:21 Il est 12h30. Bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:27 C'est Midi News. Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:00:30 Je vous présente mes invités dans quelques instants.
00:00:32 Mais tout de suite, la une de notre émission.
00:00:34 A la une, la mort de Jean-Claude Godin, l'ancien maire de Marseille, est mort à 84 ans.
00:00:39 C'était Emmanuel Macron qui en a fait l'annonce ce matin.
00:00:41 Réaction bien sûr et témoignage dans notre émission.
00:00:44 Et puis deuxième titre, la Nouvelle-Calédonie.
00:00:47 Un hommage a été rendu à Istres ce matin aux deux gendarmes tués durant les émeutes.
00:00:51 Cérémonie présidée par Gérald Darmanin et la ministre déléguée chargée des Outre-mer.
00:00:55 Nous ferons un point total sur la situation avec nos envoyés spéciaux.
00:00:59 On sera avec Régine Delpour dans quelques instants.
00:01:01 Voilà pour les deux principes au titre de cette première demi-heure.
00:01:04 Mais tout de suite, on fait un tour de l'info totale et complète.
00:01:06 Là aussi avec Mickaël Dorian que je salue. Bonjour, Mickaël.
00:01:09 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:10 Et à la une de ce journal, le décès de Jean-Claude Godin, maire de Marseille de 1995 à 2020.
00:01:16 Il s'est éteint à l'âge de 84 ans.
00:01:19 Il était Marseille, fait homme à réagir Emmanuel Macron sur X.
00:01:23 De sa ville, sa passion, il avait l'accent, la fièvre, la fraternité.
00:01:26 Je pense à ses proches et au Marseillais, a conclu le chef de l'État.
00:01:32 L'autre actualité principale de ce journal, en Nouvelle-Calédonie,
00:01:36 la nuit a été plus calme que les précédentes.
00:01:39 Le territoire est cependant toujours en proie au blocage.
00:01:41 Et l'aéroport de Nouméa est toujours fermé aux vols commerciaux, au moins jusqu'à jeudi.
00:01:47 La situation reste donc très tendue.
00:01:49 C'est ce que nous expliquait ce matin Sonia Baques,
00:01:51 vice-présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
00:01:54 On l'écoute.
00:01:55 On a quand même des bons réseaux qui nous informent.
00:01:58 Mais en fait, effectivement, 70 barrages, c'est juste sur la voie principale
00:02:02 qui permet l'accès à l'hôpital, qui est à nouveau rebarré.
00:02:05 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne peut pas accéder à l'hôpital
00:02:08 sans passer par des barrages.
00:02:09 Donc, il n'y a pas de solution aujourd'hui.
00:02:13 Et on a encore une fois des quartiers qui ont brûlé, qui sont pillés.
00:02:18 La situation, elle est cataclysmique.
00:02:21 Et on n'a pas aujourd'hui repris.
00:02:22 Il y a des quartiers qui commencent à être repris petit à petit,
00:02:26 mais qui ne sont pas stabilisés.
00:02:28 Et puis, les corps des deux gendarmes morts à Nouméa ont été rapatris en France,
00:02:33 à Istres, dans un premier temps pour une cérémonie d'hommage.
00:02:36 Ils seront ensuite transportés vers un avion militaire
00:02:39 avant de décoller dans la journée pour la base militaire de Vélizy-Villacoublé,
00:02:44 dans les Yvelines.
00:02:47 Dans le reste de l'actualité, quelles sont les intentions de vote
00:02:50 des enseignants français pour les prochaines élections européennes ?
00:02:54 Il serait, selon notre dernier sondage OpinionWeb pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:02:59 25% à voter pour Raphaël Glucksmann et le Parti socialiste,
00:03:03 17% pour Europe Écologie-Les Verts, 15% pour le Rassemblement national
00:03:07 via ensuite la majorité présidentielle, puis la France insoumise.
00:03:11 Dans ce contexte, justement, la France insoumise pourrait-elle s'allier
00:03:16 une nouvelle fois avec le Parti socialiste pour ses élections européennes
00:03:20 pour Raphaël Glucksmann ?
00:03:22 C'est oui, mais sans Jean-Luc Mélenchon.
00:03:24 Écoutez, il était l'invité hier soir de nos confrères de BFM TV.
00:03:28 Je vois la brutalisation du débat public.
00:03:32 Et je vous le dis très clairement, cette brutalisation est dangereuse.
00:03:36 Ce sera sans moi.
00:03:37 Est-ce que vous pensez que les échanges que j'ai eus épistolaires avec François Ruffin
00:03:42 sont de la même nature que les campagnes d'agression publique
00:03:45 menées sur Twitter par Jean-Luc Mélenchon et ses successeurs ?
00:03:48 Non, il n'y a pas la même stratégie du bruit de la fureur,
00:03:51 de brutalisation du débat, il n'y a pas les mêmes positions.
00:03:53 Donc ce que je vais vous dire, c'est que vous faites de la France insoumise un bloc,
00:03:56 moi je vous réponds que ce n'est pas un bloc
00:03:58 dans le rapport à la démocratie et au débat public.
00:04:00 Moi, ce que je vous dis aussi, c'est que la situation est tellement grave
00:04:03 que ce n'est pas simplement d'accord d'appareil dont on a besoin.
00:04:07 On a besoin de clarté, d'un cap clair.
00:04:10 Et moi, c'est ce que je fixe.
00:04:11 Et donc, il n'y aura aucune déviation de ce cap.
00:04:15 Et puis le président iranien, retrouvé mort ce matin
00:04:19 après le crash de son hélicoptère, élu en 2021.
00:04:22 Il était considéré comme l'un des favoris pour succéder au guide suprême
00:04:26 l'Ayatollah Ali Khamenei.
00:04:28 L'Iran a décrété ce matin cinq jours de deuil national.
00:04:31 Célia Gruyère.
00:04:32 C'est une carrière bien noire pour le président iranien.
00:04:37 Ebrahim Raisi, toujours coiffé d'un turban noir et vêtu d'un long manteau religieux,
00:04:42 était surnommé le boucher de Téhéran.
00:04:44 Issu d'un milieu religieux modeste, il a eu pour professeur
00:04:46 le guide suprême actuel Ali Khamenei.
00:04:49 Le président a effectué l'essentiel de sa carrière dans le système judiciaire.
00:04:54 D'abord comme procureur général de Téhéran, puis du pays.
00:04:57 Une carrière qui lui a valu son terrible surnom.
00:05:00 Il était l'un des hommes qui, en 88, avait mené la répression atroce
00:05:06 qui avait été ordonnée par l'ayatollah Khamenei dans les prisons,
00:05:11 les gardiens de la révolution, les milices iraniennes
00:05:16 avaient extrait de leurs cellules 30 000 prisonniers politiques
00:05:20 qui étaient jugés en quelques minutes, parfois une demi-heure au maximum,
00:05:24 sans avocat, sans connaître leur dossier, sans même savoir souvent
00:05:27 si on leur reprochait exactement,
00:05:28 et qui étaient traînés dans les cours, fusillés, mitraillés, pendus.
00:05:32 Il figure également sur la liste noire américaine
00:05:35 des responsables iraniens sanctionnés
00:05:37 pour complicité de grave violation des droits humains.
00:05:40 Fin 2022 notamment, il avait mené une violente répression
00:05:42 contre les contestations qui ont secoué le pays
00:05:45 après le décès de Masa Amini, jeune femme arrêtée
00:05:47 pour non-respect du code vestimentaire imposé par la République islamique.
00:05:51 Le président avait quelques mois après réinstauré la police des mœurs,
00:05:54 chargée notamment de sanctionner les femmes ne portant pas le voile.
00:05:58 Plus récemment, Ebrahim Raisi s'était fait remarquer
00:06:00 pour son soutien au Hamas après l'attaque du 7 octobre dernier contre Israël.
00:06:07 Et voilà, Thierry, ce qu'il fallait retenir de l'actualité
00:06:09 à midi sur CNews, je vous dis à tout à l'heure.
00:06:13 Il faut s'habituer, c'est vrai, vous avez raison.
00:06:15 Merci beaucoup à tout à l'heure, évidemment, Mika.
00:06:17 Je vous présente mes invités, des fidèles,
00:06:19 vous les connaissez, Saïd Ahmed Jammer, essayiste sociologue.
00:06:21 Bonjour. - Bonjour, cher Thierry.
00:06:23 - Kevin Bossuet, fidèle, professeur d'histoire.
00:06:25 Soyez bienvenue.
00:06:27 - Oui, Gilles Le Saumier, journaliste.
00:06:28 Soyez bienvenue aussi. - Bonjour.
00:06:30 - Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:06:33 Soyez bienvenue. - Bonjour, Thierry.
00:06:34 - Et Thomas Bonnet.
00:06:36 - Thomas Bonnet, notre spécialiste politique.
00:06:38 On va avoir besoin de vous, évidemment,
00:06:40 puisqu'on l'a appris ce matin dans le courant de la matinée,
00:06:44 cette information faite par Emmanuel Macron.
00:06:47 La mort de l'ancien maire de Marseille, Jean-Claude Godin.
00:06:50 Il avait 84 ans.
00:06:51 Retour sur son parcours avec Viviane Hervier.
00:06:55 Et on en parle juste après.
00:06:56 Ce 27 janvier 2020, debout pour une standing ovation.
00:07:03 Même les adversaires de Jean-Claude Godin l'applaudissent.
00:07:06 Il salue le violon.
00:07:07 Celui qui a passé 25 ans à la tête de Marseille
00:07:10 préside son dernier conseil municipal.
00:07:13 - Nul ne peut arrêter l'horloge du temps.
00:07:17 Elle sonne aujourd'hui pour moi l'heure du retrait.
00:07:22 Elle ne marquera jamais la fin de cette passion
00:07:26 pour laquelle j'aurai donné le meilleur de moi-même.
00:07:30 Jean-Claude Godin est né à Marseille en 1939.
00:07:33 Issu d'un milieu modeste, son père est artisan maçon,
00:07:36 sa mère travaille dans les corderies.
00:07:38 Il gardera toujours l'accent dont il jouera tout au long de sa carrière.
00:07:41 - Nous allons gagner, mais pour gagner,
00:07:44 il faut un peu se lever la peau.
00:07:45 Après des études d'histoire, géographie,
00:07:47 il entre très vite en politique.
00:07:49 1965, il est élu au conseil municipal de Marseille
00:07:52 sur la liste emmenée par le socialiste Gaston Defer.
00:07:55 Il a tout juste 26 ans.
00:07:57 1973, changement de cap, il adhère au parti de Valéry Giscard d'Estaing.
00:08:02 C'est sous la manière de l'UDF qu'il va être élu député des Bouches-du-Rhône.
00:08:06 Il sera ministre de l'aménagement du territoire,
00:08:08 sénateur et président du conseil régional de PACA
00:08:11 qu'il dirige avec l'appui du Front National.
00:08:13 Mais Marseille reste dans sa ligne de mire.
00:08:16 Il lui faudra s'y reprendre à trois fois avant d'emporter la ville en 1995.
00:08:20 Il ne la lâchera plus.
00:08:22 En 2014, il se lance une nouvelle fois dans la bataille des municipales
00:08:26 pour un quatrième et dernier mandat.
00:08:28 Il a 74 ans.
00:08:30 Bien sûr que ma ville, ma vie, c'est ma passion.
00:08:33 Je n'ai pas eu d'autre lobby qui m'aurait attiré ailleurs.
00:08:38 Bon, par conséquent, je pense qu'il y a encore des choses à faire pour cette ville.
00:08:42 Comme je suis quand même en bonne santé, en pleine forme,
00:08:45 je me dis que je peux le faire.
00:08:47 Son dernier mandat sera terni en novembre 2018
00:08:50 par la mort de huit personnes dans l'effondrement de plusieurs immeubles.
00:08:53 De plus, la ville est lourdement endettée et détient le triste record
00:08:57 des règlements de comptes liés au trafic de drogue.
00:08:59 Un bilan en demi-teinte après un quart de siècle de règne.
00:09:02 Pourtant, sous l'ère Gaudin, l'image de Marseille a changé.
00:09:06 Télévision, cinéma, tourisme d'affaires, foot
00:09:09 ont contribué à faire de la cité fosséenne une ville à la mode.
00:09:12 En 2013, Marseille était devenue capitale européenne de la culture.
00:09:16 Une grande fierté pour Jean-Claude Gaudin.
00:09:18 Célibataire et sans enfants,
00:09:21 Jean-Claude Gaudin a toujours considéré Marseille comme sa seule famille.
00:09:25 Et donc, priorité au témoignage dans Mini News.
00:09:28 On va retrouver tout de suite Franck Alizio, député RN des Bouches du Rhône.
00:09:32 Bonjour Franck Alizio.
00:09:34 Quelle est votre réaction à cette annonce effectuée par Emmanuel Macron ce matin ?
00:09:38 C'est un véritable personnage Jean-Claude Gaudin.
00:09:41 Évidemment, évidemment, pour tout vous dire,
00:09:44 je l'ai appris il y a une heure et la bouche de ma mère,
00:09:47 c'est-à-dire qu'il y a une dimension familiale là-dedans.
00:09:49 J'étais en train de faire campagne pour les européennes
00:09:52 et elle m'a appelé pour me la prendre.
00:09:55 Pour ma génération en plus, c'est le maire de mon adolescence
00:09:59 et c'est le maire de mon éveil politique.
00:10:01 On a longtemps, ma génération n'a connu quasiment que Jean-Claude Gaudin.
00:10:05 25 ans de règne sur Marseille.
00:10:09 C'est un monument, je l'avais croisé il y a encore quelques mois
00:10:12 lors de la messe du pape, quand on a reçu le pape au Vélodrome.
00:10:16 Je le croisais régulièrement, il disait toujours de bons conseils.
00:10:22 Mais c'était vraiment un monument,
00:10:26 le maître Yoda de la politique marseillaise.
00:10:30 Et historiquement, ça a été longtemps le représentant,
00:10:35 le symbole de la droite, de l'anti-deux-faits, l'anti-gauche.
00:10:40 Car vous le savez, le portrait que vous avez fait l'a rappelé,
00:10:44 il a y compris gouverné la région avec le Front National à un moment donné.
00:10:49 Mais voilà, c'est plus que 25 ans d'histoire,
00:10:53 c'est un demi-siècle d'histoire politique qui nous quitte.
00:10:56 D'autant plus que je vous le disais il y a quelques mois,
00:10:58 il a été jusqu'au bout très alerte intellectuellement.
00:11:01 Et comme toujours en politique, il a aussi connu,
00:11:06 comme beaucoup de nos anciens, l'ingratitude,
00:11:09 y compris de son propre camp dans les dernières années.
00:11:12 Mais voilà, l'émotion n'est pas feinte,
00:11:15 et je pense qu'elle n'est pas feinte par aucun Marseillais.
00:11:18 Et l'hommage est respectueux.
00:11:19 Dernier mot, Franck Elisiot, c'est un personnage haut en couleur,
00:11:25 avec son accent évidemment.
00:11:27 Quelles sont les quelques images que vous retenez de Jean-Claude Godin,
00:11:31 très rapidement Franck ?
00:11:33 Oh, il y en a tellement.
00:11:36 C'était les bons mots.
00:11:39 Je vais vous dire quelque chose qui n'a pas aucun rapport,
00:11:42 mais qui pour le coup est très personnel.
00:11:44 On l'avait reçu à l'époque, j'étais encore à l'UMP,
00:11:49 j'étais les jeunes de l'UMP,
00:11:50 et on l'avait reçu et il s'était un petit peu lâché,
00:11:53 comme on dit, sur les journalistes de Libération,
00:11:57 en en disant tout le bien qu'il pensait.
00:11:59 Et ça avait déclenché une polémique,
00:12:00 parce qu'il avait fait évidemment avec ses mots,
00:12:02 avec sa spontanéité.
00:12:04 Et voilà, c'était tout Godin, l'attachement aussi à Marseille,
00:12:08 avec son histoire, sa culture.
00:12:10 Il y a quelques mois, quand j'avais vu, il m'avait dit,
00:12:12 "surtout, surtout, il faut que vous alliez à l'ordination
00:12:16 du nouvel archevêque, c'est très important".
00:12:19 Et voilà, c'était ça l'emploi de Godin.
00:12:20 C'était un ancien monde qui nous...
00:12:26 Merci beaucoup pour ce témoignage, Franck Elisiot.
00:12:28 Je rappelle que vous êtes député RN des Bouches du Rhône.
00:12:31 Merci pour cet hommage.
00:12:33 Oui, je le disais, Thomas, vous êtes notre spécialiste politique.
00:12:36 C'est un monument de la vie politique française.
00:12:39 Il ne laissait personne indifférent,
00:12:40 à commencer bien évidemment par les Marseillais,
00:12:42 mais pas que.
00:12:43 Oui, c'était une figure à la fois de la ville de Marseille.
00:12:46 Son nom est associé et le restera pour toujours à la ville de Marseille.
00:12:49 Et c'est assez rare, finalement, assez peu de maires
00:12:51 peuvent se targuer d'être associés à ce point-là à leur ville.
00:12:54 Il est aussi l'incarnation d'une époque politique,
00:12:57 les années 80, les années 90, on l'a dit.
00:12:59 Il a fait un quart de siècle à la tête de la mairie de Marseille,
00:13:02 mais plus généralement, il a occupé quasiment toutes les fonctions
00:13:04 qu'il est possible d'occuper en tant qu'homme politique.
00:13:06 Il a été député, sénateur, président du Conseil régional.
00:13:10 Il a même été ministre.
00:13:11 Il a même été président de l'Olympique de Marseille.
00:13:13 Ça a été très élevé.
00:13:15 En 1995, lui qui ne connaissait pas vraiment le football,
00:13:17 et c'est bien d'ailleurs la preuve de l'aura qu'il avait à Marseille.
00:13:20 Malgré le fait qu'il ne s'intéresse pas au football à Marseille,
00:13:23 il avait une aura très importante.
00:13:26 Donc, c'est un personnage important de la politique française
00:13:29 qui s'est éteint aujourd'hui.
00:13:30 Un petit tour de table rapide avant de voir les réactions politiques
00:13:32 qui sont déjà nombreuses.
00:13:33 Régis, personnage.
00:13:36 Personnage, c'est un petit peu Pagnol en politique ou Pagnol en maire.
00:13:40 Je crois qu'il appartient au patrimoine régional,
00:13:43 comme Rému.
00:13:46 C'est effectivement l'accent en quel on pense tout de suite.
00:13:48 L'accent et l'incarnation.
00:13:50 C'est-à-dire, il fait partie de ces grands maires qui incarnent leur ville.
00:13:53 On pense à la ville, on pense au maire.
00:13:55 Alors évidemment, avant lui, il y avait eu Gaston Defer aussi,
00:13:58 auquel on pense.
00:13:59 Mais on ne pense pas au système marseillais,
00:14:02 on ne pense pas à tout ce qu'il y a derrière.
00:14:03 On pense à une certaine joie de vivre quelque part.
00:14:06 Et c'est le bon côté de Marseille qui ressort avec Jean-Claude Godin.
00:14:09 Allez, Vincent.
00:14:11 Marseille, c'est une ville de caractère.
00:14:13 Godin, c'est une ville qui peut aussi avoir très mauvais caractère,
00:14:18 mais Godin incarne Marseille.
00:14:20 C'est la politique à l'ancienne.
00:14:21 C'est le vieux lion avec tous les...
00:14:26 Quand je dis la politique à l'ancienne, avec tous ses défauts et toutes ses qualités.
00:14:30 Ça, Winard.
00:14:31 Oui, alors être maire de Marseille, c'est déjà une particularité
00:14:35 vu la composition sociologique et l'histoire de la ville.
00:14:39 Donc oui, être maire de Marseille pendant presque 25 ans,
00:14:43 ça signifie aussi un lien indéfectible avec les administrés de la commune.
00:14:47 Donc oui, c'est une incarnation politique.
00:14:50 Enfin, c'était une incarnation politique forte,
00:14:52 un personnage politique sans ambivalence.
00:14:58 Tout le monde connaissait sa ligne politique.
00:15:01 Il a essayé plusieurs choses.
00:15:02 Il a fait plusieurs choses.
00:15:03 C'est une carrière "multifonctionnelle".
00:15:06 Oui, il faut lui rendre hommage.
00:15:07 C'était un monstre de la politique, on va dire, marseillaise.
00:15:10 Dernier mot, Kevin.
00:15:11 On reviendra à partir de 13h sur la disparition de Jacques Godin,
00:15:15 évidemment, avec d'autres témoignages.
00:15:16 Oui, moi, ce qui me marque, c'est son parcours.
00:15:19 C'est le fils d'une ouvrière.
00:15:21 C'est le fils d'un maçon.
00:15:23 Il est devenu professeur d'histoire-géographie.
00:15:25 C'était une forme d'ascension sociale.
00:15:27 Et par la suite, il est devenu évidemment un ténor de la politique.
00:15:32 Quand on additionne tous ces mandats en cumulé,
00:15:35 ça fait 122 années de mandat.
00:15:37 C'est juste incroyable.
00:15:39 Et vous verrez, Thierry, que dans quelques années, dans 20-30 ans,
00:15:43 quand on dira Marseille, on continuera à dire Jean-Claude Godin.
00:15:46 Et c'est la même chose pour Montpellier.
00:15:47 Dites Montpellier aux gens, qu'est-ce qu'ils vont répondre ?
00:15:49 Georges Lefresh.
00:15:51 Quelques réactions politiques, peut-être, qui sont nombreuses,
00:15:54 évidemment, à la hauteur du personnage.
00:15:56 On va commencer par celle de François Bayrou.
00:15:58 Jean-Claude Godin était la voix.
00:16:00 Et oui, la voix, on en parlait.
00:16:01 Et le visage de Marseille, il a été pendant des décennies passionnément politique,
00:16:04 mélange bonhomme et truculent de démocratie chrétienne et de libéralisme.
00:16:08 Militant, chef de famille, ami, qui n'oubliait pas.
00:16:10 Il était par-dessus tout un homme bon.
00:16:12 On a le temps pour une autre réaction.
00:16:14 Benjamin Bouchard.
00:16:16 - Renaud Muselier, je vous interromps.
00:16:18 Mais je ne sais pas si c'est...
00:16:19 Alors, c'est pas celle qu'on voit.
00:16:20 Renaud Muselier, qui a été le compagnon de route de Jean-Claude Godin
00:16:24 pendant de longues années.
00:16:25 Il dit dans sa réaction que c'est un grand homme politique,
00:16:28 comme il n'en existe plus.
00:16:29 Et je crois qu'il résume assez bien, justement, ce qu'était Jean-Claude Godin.
00:16:33 Cette figure de la politique.
00:16:34 D'une certaine manière, de faire de la politique.
00:16:36 - D'une certaine manière, oui, de faire de la politique.
00:16:37 Et on y reviendra à partir de 13h avec d'autres témoignages
00:16:41 et d'autres réactions politiques.
00:16:42 Mais tout de suite, il est quasiment 12h44.
00:16:44 Je suis presque à l'heure.
00:16:45 C'est Michael Dorian.
00:16:46 On fait un nouveau tour de l'information.
00:16:47 Et ensuite, on parle de la Nouvelle-Calédonie.
00:16:49 - Oui, la situation reste très tendue en Nouvelle-Calédonie.
00:16:52 Et ce, malgré une nuit plus calme que les précédentes.
00:16:55 L'aéroport de Nouméa est toujours fermé aux vols commerciaux.
00:16:58 Moins jusqu'à jeudi, Emmanuel Macron convoque aujourd'hui
00:17:00 un nouveau conseil de défense à 18h30.
00:17:04 Cinq jours de deuil décrétés en Iran après la mort du président Raisi.
00:17:08 Le gouvernement assure qu'il n'y aura pas de perturbations
00:17:10 dans l'administration du pays.
00:17:12 Il sera remplacé par son vice-président, Mohamed Moghber,
00:17:15 avant une élection présidentielle qui devrait se tenir avant le 1er juillet.
00:17:20 Et puis, un trafic fortement perturbé demain sur les RER et les Transiliens.
00:17:24 Les cheminots de la SNCF sont appelés à faire grève.
00:17:27 Les lignes les plus touchées seront le RER D et la ligne R du Transilien,
00:17:31 avec seulement un train sur cinq et uniquement aux heures de pointe.
00:17:35 - Ici Mickaël, on se retrouve dans 15 minutes.
00:17:37 On va parler de la Nouvelle-Calédonie, de la situation.
00:17:40 On sera sur place dans quelques instants avec l'une de nos équipes,
00:17:44 avec la Jindalfour.
00:17:45 Mais je voudrais tout d'abord vous montrer ces images
00:17:47 que vous avez sans doute vues en direct sur CNews ce matin.
00:17:50 Cet hommage qui a été rendu à Istres aux deux gendarmes tués
00:17:53 lors des dernières émeutes.
00:17:54 Hommage au combien émouvant en présence de Gérald Darmanin
00:17:58 et de la ministre déléguée chargée des Outre-mer.
00:18:01 On en reparlera également à partir de 13 heures.
00:18:04 Donc priorité évidemment au témoignage.
00:18:06 On va retrouver Régine Delfour qui est arrivée sur l'île.
00:18:09 Bonjour Régine, vous êtes donc à Nouméa.
00:18:12 Il est quelle heure au moment où on se parle ?
00:18:14 Aux alentours de 23 heures.
00:18:16 Quel est un peu le climat actuel que vous avez découvert Régine ?
00:18:20 Nous sommes arrivés hier dans la nuit.
00:18:30 En fait, on a découvert une situation chaotique.
00:18:34 On pensait que les violences s'étaient atténuées,
00:18:38 mais en fait, ce n'est pas du tout le cas.
00:18:40 Là, on est dans un quartier du sud au sud de Nouméa
00:18:44 pour des raisons de confidentialité et surtout de sécurité.
00:18:47 Je ne peux pas vous dire exactement où nous nous trouvons,
00:18:49 mais on voulait vous montrer avec Thibault Marcheteau,
00:18:51 qui est derrière la caméra, ces barrages de fortune
00:18:56 qu'ont érigé les riverains pour se protéger face aux émeutiers,
00:19:02 puisqu'il y a des scènes extrêmement violentes qui surviennent ici.
00:19:08 Il y a eu des lancers de cocktails Molotov.
00:19:10 Des riverains me disaient qu'ils avaient des couvertures imbibées d'eau
00:19:14 pour se protéger.
00:19:15 Et ce que nous avons pu aussi voir, c'est surtout entendre,
00:19:18 c'est la détresse des riverains face à ces scènes.
00:19:22 Il faut savoir que ça fait plus d'une semaine que les habitants ici
00:19:26 protègent leur maison, leur habitation, mais aussi protègent leur famille.
00:19:29 Ce sont des gens comme vous et moi qui travaillent.
00:19:32 Beaucoup n'ont plus de travail puisque la plupart des entreprises,
00:19:35 des commerces ont été brûlés.
00:19:37 Donc, ils sont désespérés aussi déjà par rapport à l'après.
00:19:40 Il y a ces mères de famille, ces pères de famille qui se demandent
00:19:44 ce qu'ils vont pouvoir dire à leurs enfants quand ils vont découvrir
00:19:47 ces scènes carrément de guérilla, puisque beaucoup d'enfants
00:19:52 ne sont pas sortis, les écoles sont fermées.
00:19:55 Et surtout, cette population a l'habitude depuis 40 ans de vivre ensemble.
00:19:59 Donc, c'est l'après.
00:20:00 Comment vont-ils continuer à vivre ensemble ?
00:20:02 Comment les enfants vont pouvoir être à nouveau ensemble dans la même école ?
00:20:06 Et en fait, ils ne veulent pas un dysfonctionnement
00:20:10 entre ces différents peuples.
00:20:13 Et pour eux, c'est vraiment une blessure, une meurtrissure.
00:20:17 Ils sont extrêmement choqués, extrêmement épuisés.
00:20:20 Et forcément, c'est très compliqué.
00:20:25 On les sent moralement et physiquement, mais vraiment à bout.
00:20:29 Ils sont là aussi en appui par rapport aux forces de l'ordre,
00:20:32 puisque les forces de l'ordre ne peuvent pas sécuriser tous ces endroits.
00:20:35 Et ils nous ont dit qu'ils tiendront jusqu'à tant qu'ils le fassent.
00:20:39 Merci.
00:20:41 - Merci beaucoup, c'est un moment spécial de CNews.
00:20:43 Anoumea, on voit que la situation est excessivement tendue encore.
00:20:47 Et le retour à l'ordre n'est pas pour demain, visiblement, quand on écoute Régine.
00:20:52 - C'est le moins que l'on puisse dire, oui.
00:20:54 Pour être tendue, la situation l'est.
00:20:57 On voit que l'État a quand même pour l'heure du mal à rétablir la situation.
00:21:03 Mais enfin, écoutez, il y a quand même une chose très troublante.
00:21:05 La République, ce n'est pas à la carte.
00:21:07 La démocratie, ce n'est pas à la carte.
00:21:10 Il y a eu trois référendums.
00:21:12 Où est le "là" aujourd'hui ?
00:21:16 Pour un dégel du corps électoral, vous avez des gens qui sont sur ce territoire
00:21:20 et qui y travaillent depuis dix ans, qui n'avaient pas le droit de vote.
00:21:24 Il était quand même bien normal de rétablir à minima la situation.
00:21:28 Alors je veux bien qu'il y ait des particularités,
00:21:31 mais il me semble que l'État français a tenu compte de ces particularités,
00:21:37 de ce droit coutumier qui existe en Nouvelle-Calédonie.
00:21:42 Mais là, il faut peut-être arrêter de mettre de l'huile sur le feu.
00:21:45 Je pense à Madame Taubira qui parle de l'autochtonie des peuples souches.
00:21:49 Alors tantôt, comme à El-Effi, on privilégie le droit du sol pour la métropole
00:21:57 et puis le droit du sang en Nouvelle-Calédonie.
00:21:59 C'est un vaste bordel.
00:22:01 En plus, c'est un territoire qui est extrêmement convoité.
00:22:04 On voit que la Chine louche sur la Nouvelle-Calédonie.
00:22:08 On voit l'Azerbaïdjan qui n'est pas innocente, à priori, dans tous ses processus.
00:22:12 Mais enfin, la République doit s'imposer, la démocratie aussi.
00:22:17 Trois référendums qui disent non à l'indépendance.
00:22:20 Il en faut un quatrième, un cinquième, un sixième, jusqu'à tant qu'il y ait un oui à l'indépendance.
00:22:25 Et alors là, ça comptera, puisque ceux qui disent non ne comptent pas et sont invalidés.
00:22:31 Non, franchement, c'est honteux ce qui se passe là-bas.
00:22:34 Et à priori, on laisse faire depuis trop longtemps.
00:22:38 Il faut certes dialoguer, mais montrer aussi que la démocratie doit s'imposer
00:22:44 et que les Kanaks doivent respecter, et que tout le monde en Calédonie,
00:22:48 les Kanaks et les autres, doivent respecter les lois de la République.
00:22:51 Allez, on marque une première pause en BD News.
00:22:53 Et on reviendra évidemment avec vous, mes amis, sur la situation en Nouvelle-Calédonie,
00:22:58 puisque c'est l'un des principaux titres de notre émission,
00:23:01 avec la mort de Jean-Claude Godin et d'autres témoignages aussi.
00:23:04 A tout de suite, vous êtes bien sur C News, et nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:23:08 Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir en ce lundi de Pentecôte, c'est important de le rappeler.
00:23:18 C'est BD News jusqu'à 14h, je vous présente mes invités dans quelques instants,
00:23:21 mais tout de suite, le sommaire de notre dernière heure.
00:23:23 A la une, à la mort de Jean-Claude Godin, l'ancien maire de Marseille,
00:23:26 c'était Emmanuel Macron qui l'a annoncé ce matin.
00:23:28 Réaction évidemment et témoignage dans notre émission.
00:23:31 Thomas Bonnet reviendra sur le parcours politique de Jean-Claude Godin,
00:23:35 un monstre de la politique.
00:23:37 Autre titre, la Nouvelle-Calédonie, émouvant hommage ce matin à Istres
00:23:41 aux deux gendarmes tués lors des émeutes.
00:23:43 On fera un nouveau point sur la situation avec nos équipes sur place.
00:23:45 La Nouvelle-Calédonie est toujours en prot au blocage, on sera avec Thibaut Marcheteau.
00:23:50 Et puis un nouveau conseil de défense est prévu cet après-midi, que faut-il en attendre ?
00:23:55 Thomas Bonnet nous dira tout comme d'habitude.
00:23:58 Autre sujet, on évoquera un sondage C News Europe 1, journal du dimanche.
00:24:02 Sujet très intéressant, pour qui vont voter les enseignants aux européennes ?
00:24:07 Ça tombe bien, on a Kevin Bosset, professeur d'histoire qui est avec nous,
00:24:10 qui réagira à ce sondage.
00:24:12 Et puis, c'est le troisième titre, je voulais évoquer un quatrième titre,
00:24:16 mais non, c'est le troisième titre.
00:24:18 On va faire un tour dans l'information tout de suite avec Michael Dorian, que je re-salue.
00:24:22 - Bonjour Thierry, bonjour à tous, si vous l'évoquiez à l'instant.
00:24:25 La une de ce journal, c'est bien sûr l'EDC de Jean-Claude Godin, maire de Marseille.
00:24:29 De 1995 à 2020, il s'est éteint à l'âge de 84 ans.
00:24:34 Il avait consacré sa vie à la politique et à sa ville.
00:24:37 Écoutez justement les réactions des Marseillais, interrogées tout à l'heure par Stéphanie Roquier.
00:24:42 - C'était un bon maire pour Marseille.
00:24:46 - Il représentait une époque politique marseillaise dont je suis content qu'elle soit révolue.
00:24:51 - Pour moi, c'était un grand monsieur.
00:24:55 Peu importe le dessin politique qu'il avait,
00:24:58 peu importe les affaires dans lesquelles il a pu être impliqué ou concerné de près ou de loin,
00:25:05 mais voilà, qu'il repose en paix, je dirais.
00:25:10 - Il représente Marseille, il représente...
00:25:14 C'est-à-dire que les Marseillais représentent l'OM, ils représentent la dignité,
00:25:21 ils représentent cet homme de principe.
00:25:24 - L'autre information de ce journal, c'est la Nouvelle-Calédonie,
00:25:28 où la nuit a été plus calme que les précédentes.
00:25:31 Le territoire est cependant toujours en proie au blocage
00:25:34 et l'aéroport de Nouméa est toujours fermé aux vols commerciaux, au moins jusqu'à jeudi.
00:25:39 La situation reste donc très tendue.
00:25:41 Les précisions sur place de notre reporter Thibaut Marcheteau.
00:25:45 - Oui, effectivement, pendant 45 minutes, j'ai pu survoler l'agglomération de Nouméa
00:25:51 avec Sonia Bakkes, qui est la présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
00:25:56 Nous avons pu nous rendre compte tous les deux de l'ampleur de toutes les dégradations
00:26:00 qui sont en cours au sud de l'île, avec énormément de voitures brûlées,
00:26:04 vous le voyez sur ces images, mais également de très nombreuses barricades
00:26:08 de la part des indépendantistes radicaux, mais également des riverains
00:26:12 qui cherchent à protéger leurs habitations d'un éventuel pillage ou encore des incendies.
00:26:17 Également de très nombreux entrepôts encore fumants qui ont été pillés puis incendiés.
00:26:22 Également des routes désertées, parfois certains blindés,
00:26:25 des gendarmes qui sont en action pour dégager les axes principaux du sud de l'île
00:26:30 et preuve que la sécurité est encore très fragile dans l'agglomération de Nouméa.
00:26:34 Notre atterrissage à l'aérodrome de Nouméa a été retardé
00:26:38 parce que la sécurité de Sonia Baquette s'était directement menacée.
00:26:43 Nous avons enfin pu atterrir, mais encore une fois, les violences risquent de reprendre toute la nuit
00:26:49 et la situation ne risque pas de s'apaiser dans les prochaines heures.
00:26:52 Voilà Thibault Marcheteau en duplex de Nouméa.
00:26:57 Et puis les corps des deux gendarmes morts à Nouméa ont été rapatriés en France,
00:27:01 à Istres dans un premier temps, pour une cérémonie d'hommage.
00:27:04 Ils seront ensuite transportés vers un avion militaire pour un décollage prévu dans la journée
00:27:10 en direction de la base militaire de Vélizie Villacoublé dans les Yvelines.
00:27:14 Enfin, cinq jours de deuil national décrété en Iran après la mort du président Raisi.
00:27:21 Le gouvernement assure qu'il n'y aura pas de perturbations dans l'administration du pays.
00:27:26 Il sera remplacé par son vice-président Mohamed Moghber avant une élection présidentielle
00:27:31 qui devrait se tenir avant le 1er juillet.
00:27:34 Voilà Thierry ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:27:39 Et on retrouve dans quelques instants, évidemment, d'ici presque 15 minutes.
00:27:42 Allez, mini-news, c'est parti.
00:27:44 Je vous présente mes invités du jour.
00:27:45 Sabrina Medjemeur, Vincent Roy, Kevin Bossuet, Régis Le Saumier et Thomas Penney.
00:27:50 On va beaucoup parler politique, évidemment, puisqu'on va commencer cette deuxième heure
00:27:54 par la mort de l'ancien maire de Marseille.
00:27:57 On vous en parlait en débutant cette émission.
00:27:59 Jean-Claude Godin s'était éteint à l'âge de 84 ans, priorité au témoignage.
00:28:03 On va retrouver tout de suite une personne qui connaissait très, très bien Jean-Claude Godin.
00:28:07 Elle s'appelle Éliane Zayan.
00:28:08 Eliane Zayan, elle était élue aux côtés de Jean-Claude Godin, chargée de la culture.
00:28:14 Et on sait ô combien la culture a été importante pour Jean-Claude Godin.
00:28:18 Quelle est votre réaction, ma chère Éliane Zayan ?
00:28:21 Déjà très triste, très triste d'apprendre que ce personnage nous a quittés,
00:28:28 parce que c'était un vrai personnage.
00:28:30 C'est lui qui m'a permis de m'investir dans la vie politique et la vie culturelle,
00:28:36 bien sûr à Marseille.
00:28:38 J'ai beaucoup de tristesse, parce que dernièrement je l'ai eu au téléphone
00:28:42 et il m'avait proposé un déjeuner.
00:28:44 Et puis, bon, la vie a fait que ça ne s'est pas fait.
00:28:47 Mais c'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté.
00:28:49 Il avait une vraie écoute pour la culture à Marseille.
00:28:52 Il m'a permis de créer la mission Cinéma en 2008.
00:28:56 En 2013, avec Marseille, capitale de la culture,
00:29:00 c'était quelqu'un qui nous laissait à nous,
00:29:02 c'est des collaborateurs,
00:29:04 qui nous ont donné la liberté.
00:29:06 Il était à l'écoute, bien sûr avec Renaud Muselier et Bruno Gilles,
00:29:10 que je n'oublie pas bien sûr.
00:29:12 Moi je supporte dans cette peine terrible.
00:29:16 Mais je savais qu'il était fatigué.
00:29:19 Je ne suis pas trop surprise qu'il nous ait quitté.
00:29:22 Je pense qu'il a choisi son jour, ce week-end de la Pentecôte.
00:29:25 Ça veut tout dire.
00:29:26 Il était très croyant.
00:29:28 J'espère que là-haut, il trouvera aussi sa place,
00:29:31 comme il l'avait à Marseille.
00:29:32 Pour moi, il reste le maire de Marseille.
00:29:34 J'ai été à ses côtés depuis 1995.
00:29:37 Donc vous voyez, ce n'est pas d'hier.
00:29:39 Bien sûr, j'ai énormément de peine.
00:29:42 Énormément de peine.
00:29:44 Mais je pense qu'à Marseille, Jean-Claude Godin,
00:29:47 ça restera le monument.
00:29:49 Merci pour ce témoignage.
00:29:52 Et en mesure évidemment, Eliane, votre émotion.
00:29:55 Merci d'avoir accepté de témoigner.
00:29:57 C'est un monument, mon cher Thomas.
00:30:00 C'est un monument qui disparaît, Jean-Claude Godin.
00:30:02 Avec sa fraconde.
00:30:04 Près d'un quart de siècle à la mairie de Marseille,
00:30:06 une gouaille reconnaissable, son nom restera pour toujours
00:30:10 associé à la ville de Marseille.
00:30:11 C'est aussi une certaine façon de faire de la politique
00:30:14 qui s'est éteinte et qui est partie en même temps
00:30:16 que Jean-Claude Godin.
00:30:18 C'est ce que soulignait Renaud Muselier,
00:30:19 qui est aujourd'hui le président de la région PACA
00:30:21 et qui l'a beaucoup côtoyé.
00:30:23 Des figures telles que Jean-Claude Godin n'existent plus
00:30:26 dans notre monde politique actuel.
00:30:28 Lui qui a occupé quasiment toutes les fonctions
00:30:30 qu'il est possible d'occuper.
00:30:32 Il a été sénateur, député, maire,
00:30:34 mais aussi ministre pendant deux ans.
00:30:36 C'était en 1995.
00:30:37 Une réaction, celle de Samia Ghali,
00:30:41 que je vous propose de découvrir à l'écran.
00:30:44 Est-ce qu'on peut la repasser ou pas ?
00:30:45 Pas du tout.
00:30:46 Voilà, réaction de Samia Ghali.
00:30:49 C'était sur les réseaux de la tristesse.
00:30:51 Il y en a aujourd'hui à l'annonce du décès de Jean-Claude Godin.
00:30:53 Nous ne partageons pas les mêmes valeurs
00:30:55 ni la même vision de Marseille.
00:30:57 Mais personne ne pourra jamais enlever à Jean-Claude Godin
00:30:59 qu'il a aimé sa ville.
00:31:01 Et les Marseillais passionnément, indéfectiblement,
00:31:04 il aura marqué durant un demi-siècle
00:31:06 la scène politique locale et nationale.
00:31:08 Aujourd'hui, Marseille perd un de ses enfants emblématiques.
00:31:11 Du XXe siècle, mes pensées vont à ses proches,
00:31:13 à ses amis et à sa famille politique.
00:31:17 Petite réaction peut-être ?
00:31:19 Non, il y a une chose qui est assez remarquable,
00:31:21 c'est que cet homme était, on disait, un personnage.
00:31:26 C'est-à-dire qu'il y avait en politique
00:31:28 de vraies personnalités.
00:31:29 Aujourd'hui, on peut remarquer que les personnalités
00:31:32 sont plus lisses, plus fondues.
00:31:35 Il y a chez Godin, manifestement,
00:31:38 un certain nombre d'aspérités au-delà de cette goaille.
00:31:41 Il y a un vrai caractère, un vrai système nerveux.
00:31:45 Ce sont vraiment des personnalités, des figures.
00:31:48 Aujourd'hui, il me semble que c'est beaucoup plus...
00:31:51 C'est une autre génération, une autre époque.
00:31:53 C'est beaucoup plus lisse en politique.
00:31:54 Voilà ce qu'on peut remarquer.
00:31:55 C'est particulièrement vrai pour les maires des villes.
00:31:59 On parlait de Jean-Claude Godin,
00:32:00 on peut citer Gérard Collomb à Lyon.
00:32:02 Il y avait Gaston de Fer, évidemment, et Montbard.
00:32:04 C'était des personnalités très fortes.
00:32:05 Il y a eu beaucoup de maires très emblématiques de villes.
00:32:07 On peut dire qu'à cet égard, la fin du cumul des mandats
00:32:10 a aussi été une certaine explication à cette fin, finalement,
00:32:15 des figures emblématiques des villes et politiques.
00:32:18 C'est important de le rappeler.
00:32:19 - C'était un petit peu ce que je voulais dire. - Pardon.
00:32:21 Non, mais...
00:32:22 Vous êtes d'accord.
00:32:23 C'était des gens qui faisaient corps, justement,
00:32:25 avec leur ville et avec leur terroir aussi.
00:32:27 Effectivement, vous parliez de personnalités.
00:32:30 On pense à Godin, on pense à Pasquois,
00:32:33 on pense à d'autres personnages comme ça
00:32:35 qui ont marqué l'histoire de France,
00:32:37 peut-être par leur longévité politique aussi,
00:32:39 peut-être par le fait qu'ils ont traversé les époques
00:32:43 et ils restaient un peu des socles.
00:32:44 C'est-à-dire que quand on pense à Marseille, on pense à Godin,
00:32:46 quand on pense à Godin, on pense à Marseille.
00:32:48 Il y a vraiment quelque chose de...
00:32:50 Ils font corps avec la ville qu'ils ont représentée
00:32:53 pendant un quart de siècle.
00:32:55 - Voilà. Vous voulez rajouter quelque chose très rapidement, Samina ?
00:32:59 - En même temps, très inhérent à l'évolution de la société.
00:33:01 Quand vous avez des maires comme ceux que vous avez cités
00:33:04 qui sont des gardes-fous de la morale publique de la collectivité,
00:33:07 ça ne veut pas rien dire.
00:33:09 Aujourd'hui, la société est tellement disloquée
00:33:11 d'un point de vue culturel que le court-termisme prévaut
00:33:14 sur la vision d'ensemble dans le cadre de l'incarnation
00:33:18 d'une dynamique politique.
00:33:21 Et Jean-Claude Godin incarne parfaitement
00:33:23 ce que soulignait Samia Ghali,
00:33:25 c'est-à-dire ce lien indéfectible avec les Marseillais,
00:33:28 parce que pour les Marseillais, c'était un garde-fou,
00:33:30 parce qu'il avait une vision globalisante
00:33:33 pour la vie des Marseillais.
00:33:35 Aujourd'hui, compte tenu de la sociologie
00:33:37 et de l'évolution sociologique des collectivités,
00:33:39 on se rend bien compte que les élus ou les prétendus élus
00:33:43 font prévaloir plutôt la niche communautaire
00:33:46 que l'universalisme ou la portée universaliste
00:33:49 des valeurs de la République.
00:33:50 Et c'est ça, malheureusement, qui endommage le lien
00:33:53 entre les administrés et les élus,
00:33:55 ce qu'on appelle malheureusement le communautarisme en France.
00:33:57 - Ce sont des troupes trop désagréables,
00:34:00 mais un petit peu quand même.
00:34:02 On peut quand même...
00:34:04 Il a dirigé cette ville pendant 25 ans,
00:34:06 il la laisse tout de même dans un drôle d'État.
00:34:08 - Oui, ça...
00:34:09 - Priorité, évidemment, priorité quand même
00:34:11 à l'hommage de Jean-Claude Godin,
00:34:13 mais évidemment, c'est votre regard
00:34:15 et peut-être que d'autres le partagent, évidemment.
00:34:17 La nouvelle qu'elle est denue maintenant,
00:34:19 c'est bien.
00:34:20 D'abord, priorité à l'hommage à ces deux gendarmes tués
00:34:22 lors des émeutes.
00:34:23 Les secueils ont été rapatriés ce matin à Istres.
00:34:26 Vous avez peut-être vécu cet hommage en direct
00:34:28 sur notre antenne.
00:34:30 Beaucoup, beaucoup d'émotions, évidemment.
00:34:32 On voit tout cela avec Audrey Bertheau.
00:34:34 - Un premier hommage à Nicolas Molinari.
00:34:43 Xavier Salou s'est tenu ce matin.
00:34:45 L'avion transportant les dépouilles
00:34:47 des deux gendarmes tués en Nouvelle-Calédonie
00:34:49 a atterri vers 6h30.
00:34:51 Le ministre de l'Intérieur et la ministre déléguée
00:34:54 chargée des Outre-mer ont présidé la cérémonie.
00:34:57 L'hommage a eu lieu sur la base aérienne d'Istre.
00:35:00 - Ils ont été acheminés depuis la Nouvelle-Calédonie
00:35:03 vers la base aérienne d'Istre,
00:35:05 qui est la base aérienne qui sert de point logistique
00:35:10 à partir duquel partent les opérations.
00:35:12 Ce sont partis les renforts, par exemple,
00:35:14 de gendarmes et de militaires,
00:35:16 mais également reviennent les unités aériennes
00:35:19 et se transfèrent avec des cercueils,
00:35:23 avec le drapeau français.
00:35:25 - Nicolas Molinari, 22 ans, a été tué d'une balle
00:35:27 dans la tête pendant les émeutes.
00:35:29 Son collègue Xavier Salou, 46 ans, a été victime
00:35:32 d'un tir accidentel d'un de ses collègues.
00:35:35 Les familles des deux gendarmes étaient présentes ce matin.
00:35:38 - Tout cela se fait de manière extrêmement rigoureuse,
00:35:41 extrêmement respectueuse pour les corps de ces militaires
00:35:47 et par respect pour leur famille également,
00:35:49 puisqu'ils ont donné leur vie pour la France.
00:35:51 C'est bien de ça dont il s'agit.
00:35:53 - Un hommage national va avoir lieu à Paris la semaine prochaine.
00:35:57 - Beaucoup d'émotions ce matin pour cet hommage
00:36:01 de gendarmes tués lors des émeutes Régis.
00:36:04 - Oui, et quand on regarde par rapport aux Français,
00:36:08 c'est deux agents qui ont servi dans ce bout de France,
00:36:13 au-delà des mers, très loin, mais ça fait écho à une situation
00:36:18 où ça commence à faire beaucoup d'agents de la force publique.
00:36:23 Je pense en particulier aux deux personnels
00:36:26 de l'administration pénitentiaire qui ont été tués
00:36:29 lors de ce braquage.
00:36:31 Ces deux policiers également qui avaient interpellé
00:36:35 un individu qui leur a subtilisé leur arme
00:36:37 et qui ont été tués, ça commence à faire beaucoup.
00:36:40 Je pense qu'il y a une sorte d'accumulation en ce moment.
00:36:43 Le gouvernement montre, évidemment, ce qui est naturel,
00:36:50 des gestes de compassion, etc.,
00:36:54 mais on a besoin quand même, je pense que les Français ont besoin
00:36:57 aussi de voir l'autorité s'exercer.
00:37:01 Et là, on ne la voit pas.
00:37:03 - On parlera justement du Conseil de défense en quelques instants
00:37:05 avec Thomas Bonnet. Petite réaction, Kevin, peut-être,
00:37:07 sur cet hommage ce matin rendu en présence de Gérald Darmanin,
00:37:11 ces deux gendarmes tués lors des émeutes.
00:37:13 Et on évoque également d'autres forces de l'ordre blessées
00:37:16 ce matin en Nouvelle-Calédonie.
00:37:18 - Oui, il faut encore, il faut évidemment saluer
00:37:21 le travail de ces gendarmes qui servent la République,
00:37:25 qui ont servi la République.
00:37:27 Il n'y a pas de citoyens de seconde zone
00:37:29 et évidemment que les habitants de Nouvelle-Calédonie
00:37:32 ont le droit à la même fermeté républicaine
00:37:35 que les habitants de métropole.
00:37:38 Et ça rejoint par rapport à ce qui s'est passé
00:37:41 notamment lors de l'attaque de cette synagogue,
00:37:43 où vous avez notamment Gérald Darmanin
00:37:45 qui a dit qu'il fallait honorer notamment ce policier
00:37:49 qui, avec courage et sans froid, a tiré
00:37:53 notamment sur celui qui a incendié la synagogue.
00:37:57 Je crois qu'il faut réaffirmer notre soutien
00:38:01 aux forces de l'ordre qui incarnent la République,
00:38:04 qui incarnent la France et en finir avec
00:38:07 toutes ces logorées des gens d'extrême gauche
00:38:10 qui considèrent qu'il y a des violences policières,
00:38:13 que les policiers sont coupables automatiquement.
00:38:17 Donc voilà, je pense qu'il faut rendre hommage
00:38:20 à tous ces gens en effet qui servent notre pays.
00:38:22 - Sabrina, deux mots également sur cet hommage.
00:38:24 On sera dans quelques instants justement avec Laurent
00:38:26 qui est habitant de Nouméa, qui nous racontera
00:38:28 un petit peu son quotidien.
00:38:29 - Oui, évidemment qu'il faut rendre hommage
00:38:31 à ces gendarmes et comme à toutes les forces de l'ordre
00:38:34 qui protègent nos territoires et qui,
00:38:37 compte tenu des contextes criminogènes actuels,
00:38:40 que ce soit en Nouvelle-Calédonie
00:38:41 ou même sur le territoire métropolitain,
00:38:43 sont la dernière digue, la dernière digue
00:38:46 avant l'anomisation de la société,
00:38:49 c'est-à-dire toute perte de normes,
00:38:51 toute perte de repères et donc l'explosion
00:38:54 des identitarismes de chacun.
00:38:58 Et ça malheureusement, le recours à la violence s'exerce
00:39:01 et si on n'a plus nos gendarmes, nos policiers
00:39:03 et toutes nos forces de l'ordre pour nous protéger,
00:39:06 évidemment c'est très inquiétant.
00:39:07 Donc il faut rendre hommage à ces serviteurs de l'État,
00:39:10 leur rendre honneur pour le courage qu'il a fallu
00:39:13 parce que c'est une situation qui est cataclysmique.
00:39:16 Nous pensions il y a quelques jours
00:39:17 que ça allait pouvoir s'apaiser.
00:39:18 Nous entendions votre journaliste tout à l'heure
00:39:20 qui nous précisait que rien, rien, rien ne s'améliore.
00:39:25 - C'est le moins qu'on puisse dire.
00:39:26 On sera donc avec Laurent dans quelques instants
00:39:27 mais on va faire un tour complet de l'information
00:39:29 à 13h16 avec Michael Dorian.
00:39:31 - La France présente ses condoléances
00:39:33 à la République islamique d'Iran.
00:39:36 Réaction du Quai d'Orsay après le décès du président Raisi
00:39:39 suite au crash de son hélicoptère.
00:39:41 Elle adresse également ses pensées aux familles
00:39:42 des victimes de cet accident.
00:39:44 La confusion règne en République démocratique du Congo
00:39:47 après l'annonce des autorités qui affirment avoir déjoué
00:39:50 une tentative de coup d'État à Kinshasa.
00:39:53 Un commando aurait attaqué un des palais présidentiels
00:39:56 et la résidence du ministre de l'Economie.
00:39:59 Et puis, Julian Assange doit être fixé sur son sort aujourd'hui.
00:40:02 Le fondateur de Wikileaks est poursuivi par la justice américaine
00:40:05 pour avoir fait fuiter une quantité massive de documents en 2010.
00:40:09 A Londres, les deux juges doivent trancher
00:40:11 sur un éventuel nouveau recours
00:40:13 contre son extradition vers les Etats-Unis.
00:40:16 - Merci Michael.
00:40:19 On se retrouve dans 15 minutes.
00:40:20 Priorité aux témoignages dans BD News.
00:40:22 Vous le savez, on va prendre la direction de Nouméa.
00:40:25 On va retrouver Laurent.
00:40:27 Laurent, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:40:29 On voulait absolument vous avoir.
00:40:31 Quel est un peu le climat ?
00:40:32 Comment se sont déroulées les dernières heures ?
00:40:34 Est-ce que vous voyez un certain calme revenir ou pas ?
00:40:38 Dites-nous tout.
00:40:40 - Alors, oui, on trouve que ça s'est quand même un petit peu calmé.
00:40:46 Mais ce n'est pas encore ça.
00:40:48 Il y a encore des quartiers qui se...
00:40:50 Là, ce soir, ça sent le brûlé sur Nouméa.
00:40:53 On sait que ça brûle à 3-4 km d'ici.
00:40:56 Donc, voilà, les forces de l'ordre sont en train
00:40:58 de revenir sur des points assez chauds.
00:41:00 Donc, voilà, on va dire que le calme est un peu revenu.
00:41:04 Mais les gens sont toujours sur les barrages.
00:41:06 C'est les cinq jours que ça dure.
00:41:09 - Quel est votre état d'esprit aujourd'hui,
00:41:11 depuis ces cinq jours ?
00:41:13 Est-ce que vous pensez qu'une solution peut intervenir
00:41:16 assez rapidement ou est-ce que vous sentez,
00:41:18 comme bon nombre de personnes qui témoignent
00:41:20 de son entretente, ça risque d'être long ?
00:41:23 - Clairement, pour moi, ça va être très long.
00:41:27 Parce qu'en fait, dès que la police arrive
00:41:31 à enlever des manifestants, 5 minutes après,
00:41:35 ils sont revenus, donc ils refont les mêmes barrages.
00:41:37 Il y a beaucoup de choses à déblayer.
00:41:39 J'ai un ami qui est sorti un peu de Nouméa.
00:41:41 Il m'a dit que c'est Bagdad, il y a des voitures
00:41:44 de brûlés partout, tout est saccagé.
00:41:46 Je crois qu'on a plus de 150 entreprises
00:41:49 qui ont pris feu.
00:41:51 Les conséquences derrière vont être terribles.
00:41:53 - Laurent, qu'est-ce qui pourrait faire changer
00:41:55 les choses selon vous, très concrètement ?
00:41:58 Qu'est-ce qui pourrait faire changer les choses ?
00:42:00 - Je ne sais pas, parce que je pense que,
00:42:06 en fait, le CCAT a créé une bête
00:42:09 et il ne maîtrise plus, en fait.
00:42:11 Donc, je ne suis même pas sûr qu'en enlevant
00:42:14 la loi sur le dégel électoral,
00:42:19 je ne suis pas sûr que ça risque peut-être d'apaiser.
00:42:22 Mais en fait, ils l'ont demandé d'arrêter de saccager,
00:42:26 d'arrêter de brûler.
00:42:27 Mais non, ça ne s'arrête pas.
00:42:29 C'est devenu incontrôlable, en fait.
00:42:32 - C'était bien le sens de ma question, justement.
00:42:34 Ça va être difficile de retrouver
00:42:36 une certaine harmonie entre vous.
00:42:38 Il y a une véritable fracture qui s'est opérée indiscutablement.
00:42:40 - Clairement, moi, ça fait trois ans que je suis ici.
00:42:45 J'ai voyagé partout en Nouvelle-Calédonie.
00:42:47 J'ai été du Nord au Sud.
00:42:48 Je suis allé dans les îles Loyauté.
00:42:50 J'ai connu le vivre ensemble.
00:42:53 Et clairement, là, il y a quelque chose qui s'est cassé fortement.
00:42:58 Et je pense qu'après, ça va être pire.
00:43:00 Il va y avoir des méfiances des deux côtés.
00:43:02 Ça va être terrible.
00:43:04 Je ne sais pas économiquement comment ils vont s'en sortir.
00:43:08 Et après, socialement, la fracture, elle est énorme.
00:43:11 Parce qu'on ne parle pas d'un quartier qui a été brûlé.
00:43:14 On parle de kilomètres carrés, de partout.
00:43:18 Le centre du COS, qui est le centre économique de Nouméa.
00:43:21 Je pense qu'il reste un quart des entreprises.
00:43:24 - Merci beaucoup, Laurent, d'avoir accepté ce témoignage.
00:43:28 - De rien.
00:43:29 - Très fort, ce témoignage.
00:43:30 On voit que malheureusement, même s'il y a un conseil de défense évoqué,
00:43:34 on va en parler dans quelques instants,
00:43:36 ça ne va pas être facile, Régis.
00:43:38 Et quand on entend Laurent, c'est terrible.
00:43:40 - Il évoque justement la présence et l'action du CCAT,
00:43:43 qui est le Comité de coordination des actions de terrain.
00:43:47 Qui est une organisation d'ailleurs indépendantiste,
00:43:50 canaque, assez récente.
00:43:52 Il faut rappeler qu'elle date de l'année dernière.
00:43:55 Et donc, c'est eux, véritablement, qui ont suscité les émeutes,
00:44:01 qui les ont planifiées.
00:44:03 Alors, je sais qu'on parle d'influence étrangère.
00:44:06 Oui, certes, il y a eu des voyages, notamment en Turquie.
00:44:12 Des conférences sur la décolonisation.
00:44:15 L'Azerbaïdjan a joué un rôle, Général Darmanin l'a rappelé.
00:44:18 Mais néanmoins, c'est quand même des choses qui ont été préparées localement.
00:44:22 C'est une frange extrémiste.
00:44:24 Le FNNKS lui fait partie, pas entièrement,
00:44:28 mais des institutions calédoniennes.
00:44:31 Et donc, tout le monde n'était pas d'accord
00:44:35 avec cette manière de protester contre, justement,
00:44:39 cette réforme constitutionnelle.
00:44:41 La vraie question, c'est, est-ce que si le CCAT
00:44:46 ne peut pas contrôler les émeutes qu'il a lui-même suscité,
00:44:52 ça en dit long sur la dégradation de la situation sécuritaire sur place.
00:44:57 Il faut rappeler aussi une chose, c'est que, vous savez,
00:45:00 on pense toujours, quand on pense Outre-mer,
00:45:02 quand on pense chaos, on pense Mayotte.
00:45:05 Mais Mayotte, c'est tout petit.
00:45:06 La Nouvelle-Calédonie, c'est 18 000 km².
00:45:09 Alors là, c'est essentiellement, en effet,
00:45:11 les banlieues de Nouméa qui ont pris feu.
00:45:13 Mais il y a eu aussi plein de saccages,
00:45:16 plein de commandes d'altercation dans les provinces,
00:45:20 notamment dans le sud de l'île, on l'a vu tout à l'heure.
00:45:22 Donc, rétablir l'ordre dans cette île, en fait,
00:45:25 ça demande quand même des moyens colossaux.
00:45:29 Ça demandait aussi des réactions rapides
00:45:31 qui n'ont pas pu être mises en place
00:45:33 à cause de la distance de la Nouvelle-Calédonie.
00:45:36 Il y a eu des troupes qui étaient stationnées dans le Pacifique,
00:45:38 suffisamment.
00:45:39 Donc, il a fallu attendre longtemps
00:45:40 pour pouvoir riposter à ces émeutes
00:45:42 et l'étendue des destructions.
00:45:44 Et elles sont considérables,
00:45:45 parce que les émeutiers n'ont pas eu d'opposition au début.
00:45:50 Ensuite, effectivement, d'un point de vue
00:45:52 de légitime défense, la population,
00:45:55 moi j'ai des, comment je connais,
00:45:56 quelques caldoches qui sont là-bas,
00:45:58 qui ont été obligés de défendre véritablement la nuit leur maison.
00:46:02 On arrive à des scènes totalement surréalistes.
00:46:04 Voilà, donc ils ont protégé leur quartier,
00:46:07 ils ont protégé leur territoire.
00:46:08 Et donc, si on en vient avec des territoires
00:46:11 qui échappent au contrôle et d'autres qui sont,
00:46:14 ou l'ordre républicain,
00:46:16 ça va être quand même extrêmement compliqué
00:46:18 et à mon avis beaucoup plus compliqué
00:46:20 que le gouvernement le laisse penser.
00:46:21 On parle de situations de retour au calme, etc.
00:46:24 Mais vu l'étendue, je pense que ça va être encore un casse-tête.
00:46:30 Alors justement, Thomas Bonnet,
00:46:31 conseil de défense, mais quand on écoute Laurent,
00:46:34 il ne croit pas vraiment un retour au calme.
00:46:36 C'est un conseil de défense, mais pourquoi faire ?
00:46:38 Ça va être quoi ?
00:46:39 C'est le troisième conseil de défense,
00:46:41 c'est le troisième en plus.
00:46:42 Le premier, je vous le rappelle,
00:46:43 avait conduit à l'instauration de l'état d'urgence
00:46:46 en Nouvelle-Calédonie.
00:46:47 On va sans doute là encore parler de renfort.
00:46:49 On sait que des gendarmes doivent encore arriver sur place.
00:46:52 La priorité pour le gouvernement,
00:46:53 c'est d'abord de rétablir l'ordre.
00:46:55 Viendra ensuite l'aspect plus politique.
00:46:57 Alors sur l'aspect politique, en revanche,
00:46:59 là c'est un peu plus flou.
00:47:00 On sait que le dossier est un peu revenu
00:47:02 dans les mains de Gabriel Attal à Matignon.
00:47:03 Comme le veut la tradition,
00:47:05 c'était plutôt Gérald Darmanin,
00:47:06 désormais Gabriel Attal, à consulter la semaine dernière
00:47:09 et consulte encore sur ce dossier.
00:47:12 Ce que l'on entend, c'est que la réunion,
00:47:15 la convocation du Congrès de Versailles
00:47:16 pour faire passer cette fameuse loi
00:47:18 sur le dégel du corps électoral
00:47:19 pourrait être repoussée.
00:47:20 Sauf que certains disent que ce serait une façon,
00:47:22 d'une certaine manière,
00:47:23 de céder finalement aux violences
00:47:25 qui ont émaillé la Nouvelle-Calédonie.
00:47:27 Le gouvernement se trouve un peu
00:47:28 entre les deux feux, si je puis dire.
00:47:30 Et donc c'est assez compliqué politiquement à gérer.
00:47:32 Mais quand on écoute Laurent,
00:47:34 on a vraiment le sentiment que les émeutiers
00:47:36 ne se moquent littéralement de l'aspect politique.
00:47:39 Ce n'est même plus le débat quand on les écoute.
00:47:41 Aux émeutiers, le gouvernement veut apporter
00:47:43 une réponse de fermeté
00:47:44 avec la présence massive de forces de l'ordre
00:47:46 pour déjà rétablir l'ordre et le calme.
00:47:49 Mais ce qu'on voit, c'est que malgré les forces de l'ordre,
00:47:51 le calme n'est toujours pas de retour.
00:47:54 Et le climat est toujours aussi...
00:47:56 C'est très difficile de sécuriser
00:47:57 l'intégralité du territoire
00:47:58 et d'aller dans tous les rancons.
00:48:00 C'est un territoire où il y a énormément,
00:48:01 je sais qu'on l'a dit beaucoup,
00:48:02 mais où il y a énormément d'armes.
00:48:03 Donc là, il y a vraiment deux communautés
00:48:05 qui se font un couteau tiré.
00:48:07 Pratiquement l'ensemble des émeutiers,
00:48:08 c'est les Kanaks,
00:48:09 et l'ensemble de ceux qui défendent,
00:48:10 c'est les Kaldosh,
00:48:11 plus les autres minorités.
00:48:12 Il ne faut pas obliger les Walisiens,
00:48:14 il y a des minorités qui viennent du Pacifique.
00:48:16 Il y a plein de...
00:48:18 C'est très divers,
00:48:19 la composition sociologique de la Nouvelle-Calédonie.
00:48:22 Et je voudrais vous faire écouter
00:48:24 Anna Boer qui s'est exprimée ce matin.
00:48:26 Elle était l'invitée de Laurence Ferré
00:48:28 dans le Grand Rendez-Vous.
00:48:29 Écoutez.
00:48:32 Il y a, par exemple,
00:48:34 autour d'un certain nombre d'élus
00:48:37 et de chefs coutumiers,
00:48:39 des espaces de dialogue.
00:48:41 Alors c'est vrai que le coût
00:48:43 de la manière dont le gouvernement
00:48:45 et le président de la République
00:48:46 ont voulu porcer la main aux Kanaks
00:48:49 est immense.
00:48:50 Et que la reconstruction du dialogue
00:48:51 va être extrêmement complète,
00:48:53 surtout de la reconstruction de la confiance.
00:48:55 Parce que pour les uns,
00:48:56 la parole a été rompue,
00:48:57 et pour les autres,
00:48:58 la violence est insupportable.
00:49:00 Les deux ont raison.
00:49:01 Mais on ne peut pas avancer
00:49:03 si on ne fait pas un pas
00:49:05 vis-à-vis de chacun.
00:49:06 Il a raison, Anna Boer.
00:49:08 Mais bon.
00:49:09 Il avait même dit dans une interview précédente,
00:49:12 dans une chaîne concurrente,
00:49:13 que c'était de l'amateurisme
00:49:14 ce qu'avait fait le gouvernement
00:49:15 parce que les risques étaient présents
00:49:17 et que les criminologues et autres experts
00:49:19 ont prévenu de la situation cataclysmique
00:49:21 qui allait arriver.
00:49:23 Alors effectivement,
00:49:24 les émeutes qui ont lieu
00:49:26 ne sont pas les émeutes
00:49:27 que l'on a connues nous
00:49:29 en juin 2023.
00:49:31 Puisque je rappelle que c'est parti
00:49:33 de la mort d'un jeune homme
00:49:34 qui a refusé d'obtempérer.
00:49:35 Un relais politique qui a embrasé le discours.
00:49:39 Et on s'est retrouvés
00:49:40 avec une semaine de chaos en France.
00:49:42 Mais quand on regarde
00:49:43 les rapports de l'Institut général pour la justice
00:49:46 et l'Institut général de l'administration
00:49:48 rattachés à leur ministère de tutelle,
00:49:50 on s'aperçoit que 92% des émeutiers
00:49:52 ne connaissaient même pas le nom de Naël.
00:49:54 Là, c'est un conflit clairement identitaire,
00:49:57 comme le rappelait Régis Le Sommier,
00:49:59 voire même ethno-politique.
00:50:01 Et ça, c'est très très difficile à pouvoir résoudre
00:50:04 parce que cela relève finalement
00:50:06 de la blessure narcissique d'un groupe
00:50:08 qui se sent dépossédé de son territoire.
00:50:10 Et la question aujourd'hui,
00:50:11 parce que comme évidemment chacun,
00:50:13 les Kaldosh, les Kanak et les 20% restants
00:50:16 veulent finalement se renarcissiser
00:50:19 à travers leur existence en Nouvelle-Calédonie,
00:50:22 ça va être très très difficile
00:50:24 de pouvoir convaincre de chacun
00:50:26 de s'asseoir autour du table,
00:50:28 d'apaiser le discours politique
00:50:30 et donc les tensions identitaires qui en découlent
00:50:32 et donc le recours à la violence
00:50:34 qui est extrêmement criminogène.
00:50:36 On parlait de 100 000 armes qui circulent.
00:50:39 Ils sont réellement déterminés
00:50:41 à affirmer chacun de son côté
00:50:43 son chauvinisme national
00:50:45 pour exister au sein de la Nouvelle-Calédonie.
00:50:48 Alors, on a beau déployer toutes les forces de l'ordre
00:50:50 que l'on peut,
00:50:51 et le gouvernement vraiment fait le travail
00:50:53 malgré les conditions difficiles,
00:50:55 les 22 heures d'avion qui nous séparent,
00:50:57 mais c'est un conflit qui est de l'ordre charnel,
00:51:00 narcissique, identitaire
00:51:02 qui va être très très difficile
00:51:04 à résoudre en Calédonie.
00:51:06 C'est toute la thèse de
00:51:08 David Lack et Donald Rothschild
00:51:10 qui ont beaucoup travaillé sur la résolution
00:51:12 des conflits ethniques.
00:51:13 J'invite les téléspectateurs à lire
00:51:15 pour essayer de comprendre comment est-ce qu'on peut
00:51:17 arranger la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:51:19 - Allez, on marque une pause, merci Sabrina.
00:51:21 On parlera d'un sujet qui va vous intéresser, Kevin.
00:51:23 Pour qui vont voter les enseignants pour les européennes ?
00:51:26 On a fait un petit sondage,
00:51:28 CNews Europe, un journal du dimanche.
00:51:30 J'attends votre réaction avec une immense impatience.
00:51:32 Et votre aussi, évidemment, mes chers amis.
00:51:34 Allez, on part au pub.
00:51:36 On se retrouve juste après.
00:51:38 - Saint-Etienne... - Et pas le PSG ?
00:51:42 - Il est quasiment 13h31,
00:51:45 c'est midi news jusqu'à 14h, c'est bien ça.
00:51:49 Je m'habitue aux horaires, nous sommes d'accord.
00:51:51 Nous sommes toujours avec Sabrina Ahmedjammer,
00:51:53 Vincent Roy, Kevin Bossuet, Régis Le Sommier,
00:51:55 Thomas Bonnet.
00:51:57 Pour rien vous cacher, on parlait football
00:51:59 durant cette pause.
00:52:01 On a un petit coton-sieux avec Régis Le Sommier,
00:52:03 on va vérifier tout cela.
00:52:05 Vérifiez sur votre téléphone.
00:52:07 - Ah, Mickaël Dorian est arrivé.
00:52:09 - Formidable.
00:52:11 Un petit peu en retard, si je puis me permettre.
00:52:13 Je dis ça, je dis rien.
00:52:15 - La situation reste très tendue en Nouvelle-Calédonie.
00:52:17 Et ce, malgré une nuit plus calme
00:52:19 que les précédentes.
00:52:21 L'aéroport de Nouméa est toujours fermé
00:52:23 aux vols commerciaux, au moins jusqu'à jeudi.
00:52:25 Emmanuel Macron convoque aujourd'hui
00:52:27 un nouveau conseil de défense à 18h30.
00:52:29 Cinq jours de deuil décrétés en Iran
00:52:31 après la mort du président Raisi.
00:52:33 Le gouvernement assure qu'il n'y aura pas
00:52:35 de perturbations dans l'administration du pays.
00:52:37 Il sera remplacé par son vice-président,
00:52:39 Mohamed Moghber, avant une élection présidentielle
00:52:41 qui devrait se tenir avant le 1er juillet.
00:52:43 Et puis, malgré sa santé fragile,
00:52:45 le pape François se rendra en Belgique
00:52:47 et au Luxembourg fin septembre.
00:52:49 Une annonce du Vatican qui intervient
00:52:51 alors que l'Église catholique est sur la scellette
00:52:53 en Belgique, la Belgique où la dernière visite
00:52:55 d'un chef de l'Église remonte à 1995.
00:52:57 - Merci, Mickaël.
00:53:03 A tout à l'heure.
00:53:05 Je vous chambre un petit peu, évidemment.
00:53:07 Vous ne m'en voulez pas.
00:53:09 - Je serai là.
00:53:11 - Vous serez là.
00:53:13 Un sujet qui va fortement vous intéresser,
00:53:15 avec une grande attention,
00:53:17 Kévin Bossuet.
00:53:19 Quelles sont les intentions de vote des enseignants français
00:53:21 pour les prochaines élections européennes ?
00:53:23 C'est un sondage OpinionWeb pour CNews Europe.
00:53:25 Je le disais, le journal du dimanche.
00:53:27 La tendance est clairement à gauche.
00:53:29 Ce n'est pas une surprise, mais
00:53:31 Thomas, il y a quelques petits faits marquants
00:53:33 quand même.
00:53:35 - On ne découvre pas que les profs majoritairement votent à gauche.
00:53:37 En revanche, on s'aperçoit que
00:53:39 près d'un sur cinq veulent,
00:53:41 indiquent vouloir voter soit pour le Rassemblement national,
00:53:43 soit pour les Républicains, soit pour reconquerre.
00:53:45 - Ce qui est un élément nouveau.
00:53:47 - Je n'ai pas de souvenirs des sondages précédents,
00:53:49 mais on a une dynamique là qui est assez intéressante à souligner,
00:53:51 avec une partie des professeurs
00:53:53 qui voteraient pour des parties de droite.
00:53:55 - C'est qu'aujourd'hui, ils osent
00:53:57 potentiellement le reconnaître,
00:53:59 le déterminer.
00:54:01 - Ils osent le dire avant, ils n'osaient pas.
00:54:03 On va surtout en parler, l'école est aussi menacée
00:54:05 par un certain nombre de périls,
00:54:07 et donc peut-être aussi ça influence leur vote.
00:54:09 - On a un enseignant autour de cette table.
00:54:11 Je ne sais pas si je lui donne la parole en premier lieu.
00:54:13 Kevin, quel est votre regard sur ce sondage ?
00:54:15 - Oui, en effet, on remarque que
00:54:19 les enseignants sont encore très à gauche,
00:54:21 mais ce n'est pas étonnant, il suffit
00:54:23 d'aller dans une salle des professeurs
00:54:25 pour s'en rendre compte. Mais il y a un fait
00:54:27 qui est quand même intéressant, c'est le fait
00:54:29 qu'il y a de plus en plus de professeurs
00:54:31 qui votent à droite, ou à la droite de la droite,
00:54:33 et notamment chez les plus jeunes.
00:54:35 Quand vous regardez chez les plus jeunes,
00:54:37 Jordan Bardella arrive quand même
00:54:39 à la seconde position. Il faut dire que
00:54:41 les plus jeunes sont souvent mutés dans des quartiers
00:54:43 difficiles, où ils connaissent
00:54:45 d'importantes incivilités,
00:54:47 où ils sont aux prises également
00:54:49 avec l'islam politique et avec
00:54:51 cet enthrysme islamiste.
00:54:53 Et puis, dans la conscience
00:54:55 de chaque professeur, il y a
00:54:57 évidemment la décapitation de Samuel Paty,
00:54:59 mais également l'assassinat
00:55:01 de Dominique Bernard.
00:55:03 Donc il est normal que l'on assiste, évidemment,
00:55:05 à une droitisation du corps
00:55:07 enseignant, même si elle est quand même
00:55:09 très limitée. Et d'ailleurs, il y a de plus en plus
00:55:11 d'enseignants qui s'engagent au Rassemblement National.
00:55:13 On peut citer Aymeric Duroc, par exemple,
00:55:15 qui est sénateur, ou encore
00:55:17 Anne-Sophie Frigou, qui a été députée
00:55:19 et qui est maintenant
00:55:21 sur la liste des européennes,
00:55:23 la liste de Jordan Bardella.
00:55:25 Alors après, il y a quelque chose qu'il faut également
00:55:27 souligner, c'est que c'est extrêmement
00:55:29 compliqué pour les professeurs de se
00:55:31 dire de droite. Évidemment,
00:55:33 l'école est un sanctuaire,
00:55:35 chaque professeur a un devoir de neutralité.
00:55:37 On ne doit pas faire de la politique
00:55:39 au sein de la classe, évidemment,
00:55:41 même si certains, parfois, m'emprisent.
00:55:43 Et également dans la salle des professeurs.
00:55:45 Mais quand vous avez des engagements
00:55:47 ailleurs de droite,
00:55:49 quand vous soutenez, par exemple, des réformes
00:55:51 comme celle de Jean-Michel Blanquer,
00:55:53 ou comme celle de Gabriel Attal,
00:55:55 souvent vous êtes marginalisés,
00:55:57 vous êtes harcelés,
00:55:59 c'est des rires
00:56:01 un petit peu forcés. On vous fait
00:56:03 comprendre que vous n'êtes pas le bienvenu. Vous sentez
00:56:05 bien une forme de...
00:56:07 pas de totalitarisme, mais de pression
00:56:09 idéologique chez
00:56:11 des collègues, en effet, qui n'osent pas
00:56:13 s'affirmer de droite ou qui n'osent pas
00:56:15 dire qu'ils soutiennent, par exemple,
00:56:17 la politique actuelle
00:56:19 en matière d'éducation.
00:56:21 En effet, ce sondage est intéressant,
00:56:23 mais vous avez évidemment
00:56:25 les syndicats de gauche
00:56:27 qui sont là, qui sont en train de faire
00:56:29 du militantisme, etc. Et de l'autre,
00:56:31 évidemment, les pauvres professeurs qui ne pensent pas
00:56:33 pareil, qui sont obligés de se taire, parce que
00:56:35 sinon, ils sont, par certains collègues,
00:56:37 malmenés. - Voilà, le message
00:56:39 est passé. On a bien compris, Kevin.
00:56:41 Quoi ? Oui, on a bien compris
00:56:43 le message. Régis
00:56:45 de Saumier, que retirez-vous
00:56:47 de ce sondage ? - Je pense que
00:56:49 si on cumule Marion Maréchal,
00:56:51 François Bélaigny,
00:56:53 et Jordan Bardelat, ça fait
00:56:55 25%. - Oui, oui, c'est pour ça que c'est un
00:56:57 sondage... - Alors,
00:56:59 dans un paysage,
00:57:01 comme l'a décrit, comme nous l'a
00:57:03 très bien décrit, Kevin,
00:57:05 on peut imaginer, déjà,
00:57:07 de se dire de droite
00:57:09 quand on est professeur, ça, déjà,
00:57:11 ça doit... C'est un crime.
00:57:13 Alors, pour les 15%
00:57:15 qui votent pour Jordan Bardelat,
00:57:17 qu'est-ce que ça doit être ? Non,
00:57:19 je crois que, en fait, le problème, c'est que
00:57:21 si
00:57:23 l'enseignement
00:57:25 principal de ce sondage,
00:57:27 c'est qu'il y a une progression de la droite.
00:57:29 Pourquoi il y a une progression de la droite ? A cause,
00:57:31 évidemment, de la déliquescence
00:57:33 de l'autorité. Elle n'est pas
00:57:35 spécifique à l'école, mais elle se reflète
00:57:37 énormément dans l'école. On a
00:57:39 vu et on a commenté
00:57:41 sur ce plateau de nombreuses fois
00:57:43 des
00:57:45 professeurs terrorisés
00:57:47 par le comportement d'un certain nombre de leurs
00:57:49 élèves, dans certains
00:57:51 quartiers, pas soutenus
00:57:53 nécessairement par leur hiérarchie. Souvenez-vous
00:57:55 aussi de ce proviseur
00:57:57 qui a été
00:57:59 obligé de démissionner.
00:58:01 Donc, on sent qu'il y a, un,
00:58:03 la montée de l'islamisme,
00:58:05 deux, la délinquance.
00:58:07 Donc, ils sont au carrefour
00:58:09 de tout un tas de
00:58:11 problèmes de la société
00:58:13 et, naturellement, évidemment, ils vont
00:58:15 demander de l'autorité et,
00:58:17 voilà, c'est la valeur de la droite, quelque part.
00:58:19 Donc, pas de surprise, en fait. Mais, il existe
00:58:21 et il demeure, dans l'éducation nationale,
00:58:23 une sorte de carcan idéologique
00:58:25 qui les empêche de s'exprimer et qui font
00:58:27 qu'ils sont obligés de le faire,
00:58:29 on va dire, discrètement.
00:58:31 C'est bien ce que nous disait, Kévin.
00:58:33 Et c'est là où il reste toujours un
00:58:35 vrai problème parce que, quand on dit, oui, on ne doit pas
00:58:37 donner
00:58:39 ses opinions politiques à ses élèves,
00:58:41 moi, j'ai le souvenir
00:58:43 de certains professeurs qui ne s'en gênaient pas.
00:58:45 Moi aussi. En général, c'était toujours dans le
00:58:47 même sens. Je ne suis pas d'une prime jeunesse,
00:58:49 mais c'était déjà il y a très longtemps.
00:58:51 Vincent et Sabrina,
00:58:53 très rapidement. On peut peut-être constater qu'effectivement,
00:58:55 par rapport à des sondages précédents,
00:58:57 le Front National,
00:58:59 le Rassemblement National,
00:59:01 pardon, a augmenté,
00:59:03 mais constatez aussi que
00:59:05 je crois que le travail
00:59:07 de Raphaël Glucksmann paye
00:59:09 puisque, à mon sens, il y avait
00:59:11 aussi, sur les précédents sondages,
00:59:13 un score plus important de Delphi,
00:59:15 de la France insoumise.
00:59:17 Et là, Raphaël Glucksmann est en train, d'une certaine
00:59:19 manière, de siphonner un certain
00:59:21 nombre de voix d'Elephi.
00:59:23 Après, on a du mal à
00:59:25 comprendre le discours qu'il a actuellement,
00:59:27 puisqu'il propose
00:59:29 à plus ou moins court terme
00:59:31 une alliance, ou à plus ou moins long
00:59:33 terme, une alliance avec Elephi,
00:59:35 mais avec un Elephi sans
00:59:37 Jean-Luc Mélenchon.
00:59:39 Mais un Elephi sans Jean-Luc Mélenchon,
00:59:41 c'est quand même un Elephi avec
00:59:43 Thomas Porte, avec Louis Boyard,
00:59:45 avec Rima Hassan et avec Mathilde Panot,
00:59:47 qui refusent de qualifier
00:59:49 l'attaque du 7 octobre d'attaque terroriste.
00:59:51 Donc, on ne comprend pas bien ce qu'il veut dire.
00:59:53 Mais pour l'instant, il me semble,
00:59:55 il réussit quelque chose.
00:59:57 - Thomas, précision sur ce que vient de dire Vincent Roy, on peut peut-être
00:59:59 aussi expliquer ce vote
01:00:01 plutôt vers Raphaël Glucksmann
01:00:03 que Jean-Luc Mélenchon par rapport aux positions européennes.
01:00:05 On peut imaginer peut-être que
01:00:07 l'électorat du corps enseignant
01:00:09 est assez adepte du fait de
01:00:11 rester dans l'Union européenne, de maintenir
01:00:13 une certaine Union européenne, ce qui n'est pas forcément le cas
01:00:15 dans le discours de la France insoumise.
01:00:17 - Ça, je ne vous ai pas entendu sur ce sondage
01:00:19 et le regard que vous portez.
01:00:21 - On peut aussi expliquer le recul de la France insoumise
01:00:23 par rapport à la laïcité.
01:00:25 On peut aussi expliquer que, par exemple,
01:00:27 lorsqu'il y a eu la baïa,
01:00:29 que certains
01:00:31 même syndicats,
01:00:33 comme Sud Education, Le Point Levé,
01:00:35 La Voix Lycéenne, avaient contesté
01:00:37 auprès du Conseil d'État la décision
01:00:39 de l'interdire dans
01:00:41 l'école. Ça a été
01:00:43 galvanisé, chaperonné
01:00:45 par certains députés de la France insoumise.
01:00:47 Je pense à Manuel Bompard,
01:00:49 je pense également à Daniel Simonet
01:00:51 qui, si mes souvenirs sont bons,
01:00:53 avait expliqué qu'il ne fallait pas
01:00:55 violenter la jeune fille qui avait
01:00:57 décidé de ne pas retirer
01:00:59 son voile parce que le
01:01:01 directeur lui avait demandé, conformément
01:01:03 à la loi, encore une fois, du 15 mars
01:01:05 2004. Donc la France insoumise
01:01:07 recule parce que les professeurs,
01:01:09 et il faut regarder les sondages, ont
01:01:11 peur. Les professeurs ont peur
01:01:13 de s'exprimer. 57%
01:01:15 d'entre eux, en 2022, estiment
01:01:17 qu'ils ont fait
01:01:19 l'objet de contestations au sein de
01:01:21 leurs enseignements, mais également
01:01:23 concernant la laïcité. 48% d'entre
01:01:25 eux se sont auto-censurés
01:01:27 et deux tiers des enseignants pensent que la laïcité
01:01:29 est en danger
01:01:31 en France. On rappelle également
01:01:33 quand même qu'il y a eu deux professeurs, l'un égorgé,
01:01:35 l'autre assassiné, au sein de notre
01:01:37 école, et que, évidemment, tout ça
01:01:39 ne participe pas, si vous voulez,
01:01:41 de la confiance que les enseignants
01:01:43 peuvent accorder à la France insoumise,
01:01:45 qui ne cesse de diffuser
01:01:47 un discours incendiaire sur
01:01:49 la laïcité à l'école. Donc c'est
01:01:51 tout à fait compréhensible.
01:01:53 Maintenant, il y a une différence entre
01:01:55 les enseignants et les syndicats
01:01:57 d'enseignants, comme le rappelait
01:01:59 Kevin Bossuet à ce sujet.
01:02:01 Moi, j'ai cité certains qui avaient
01:02:03 contesté
01:02:05 l'interdiction du port de la Baïa.
01:02:07 Enfin, on marche sur la tête dans ce pays.
01:02:09 Quand on sait ce que ça coûte à une jeune gamine qui s'appelle
01:02:11 Samara, qui s'habille à l'européenne,
01:02:13 on peut aussi se poser des questions.
01:02:15 Mais, comme disait
01:02:17 Régis, il y a une
01:02:19 volonté d'un retour de l'autorité
01:02:21 dans l'école,
01:02:23 mais pas simplement par rapport à l'islam politique,
01:02:25 qui est évidemment très prégnant,
01:02:27 mais également par rapport à l'idéologie
01:02:29 wokiste, transgenre, qui
01:02:31 inquiète énormément les enseignants
01:02:33 et les syndicats d'enseignants, parce que c'est
01:02:35 un des fléaux de l'école
01:02:37 de la République. Il y a plusieurs
01:02:39 témoignages ici, je pense notamment à
01:02:41 Lisa Carmen Hirzig, qui est
01:02:43 confrontée à cette transidentité
01:02:45 qui se divulgue, ses cours
01:02:47 d'éducation à la sexualité qui
01:02:49 offusquent Sophie Odigé, à juste
01:02:51 titre, qui est présidente de SOS Éducation.
01:02:53 Il y a énormément de paradigmes
01:02:55 aujourd'hui contemporains, qui
01:02:57 prennent l'école comme réceptacle
01:02:59 de leurs revendications, et c'est ce
01:03:01 qui explique également cette
01:03:03 privatisation des enseignants
01:03:05 dans ces sondages.
01:03:07 Un sujet sur lequel j'aimerais
01:03:09 vous faire réagir aussi,
01:03:11 ça ne vous a pas échappé, nous sommes
01:03:13 le lundi de Pentecôte,
01:03:15 et le pèlerisage de Chartres
01:03:17 va s'achever aujourd'hui, c'est un
01:03:19 énorme succès. On voit tout cela
01:03:21 avec Audrey et Berthaud, et on sera avec
01:03:23 l'une de nos envoyées spéciales, Marie-Élise Chevalier, juste après.
01:03:25 Ils sont près de 18 000 pèlerins.
01:03:29 A cette redonnée, rendez-vous cet après-midi
01:03:31 à Chartres pour achever cette longue marche
01:03:33 qui a démarré samedi devant l'église
01:03:35 Saint-Sulpice. Pour les participants,
01:03:37 les objectifs de ce pèlerinage sont
01:03:39 multiples. Ça permet de
01:03:41 vivre une expérience qui est assez
01:03:43 importante, que ce soit un dépassement
01:03:45 de soi, et puis surtout
01:03:47 quelque chose de spirituel, on peut vraiment
01:03:49 se plonger dans la foi. Le fait
01:03:51 d'assumer sa religion,
01:03:53 et aussi que
01:03:55 on fasse ça entre copains. Pendant
01:03:57 trois jours, les participants marchent près de
01:03:59 100 km, dans des conditions parfois rudes,
01:04:01 mais qui ne les effraient pas pour autant.
01:04:03 Le pèlerinage,
01:04:05 c'est l'effort de la route, c'est quitter son confort,
01:04:07 avoir mal aux pieds, avoir des cloques,
01:04:09 avoir la pluie, avoir une tente.
01:04:11 C'est retrouver une simplicité qui nous
01:04:13 permet de se reconnecter avec le bon Dieu. On est nourris
01:04:15 de chapelets, de topos.
01:04:17 Les pèlerins, qui forment une longue procession,
01:04:21 sont accompagnés de croix et de bannières,
01:04:23 rythmées par des chants.
01:04:25 Depuis 40 ans,
01:04:27 à la Pentecôte, ces chrétiens attendent
01:04:29 ce rendez-vous pour pouvoir se rassembler.
01:04:31 C'est une ambiance
01:04:33 de fou, qu'on ne voit pas souvent.
01:04:35 Et en ces temps
01:04:37 compliqués aujourd'hui, je pense que c'est
01:04:39 confortable et ça donne espoir
01:04:41 de voir autant de catholiques
01:04:43 présents. Les pèlerins
01:04:45 sont attendus à 15h30 à la cathédrale
01:04:47 Notre-Dame de Chartres, pour la messe
01:04:49 de clôture. Et on va prendre
01:04:51 la direction de Chartres,
01:04:53 retrouver Marie-Eliès Chevalier avec Jean-Laurent
01:04:55 Constantini. Bonjour Marie-Eliès Chevalier !
01:04:57 Emmerick, pour vrai, vous disiez qu'hier, ça se jouait
01:05:01 à guichet fermé, pour reprendre
01:05:03 un terme footballistique. Et c'est un succès
01:05:05 incroyable cette année.
01:05:07 Exactement. Là, l'ambiance est très bonne.
01:05:11 Vous le voyez, les pèlerins arrivent à Chartres
01:05:13 pour la messe qui aura lieu dans la cathédrale
01:05:15 à 15h30. Ils ont déjà parcouru
01:05:17 plus de 100 km depuis samedi matin
01:05:19 où ils sont partis depuis l'église Saint-Sulpice
01:05:21 à Paris. Ce qui est impressionnant
01:05:23 ici, c'est qu'il y a énormément de jeunes et on en a
01:05:25 rencontré plusieurs qui le font pour la première
01:05:27 fois. Tous nous ont expliqué leur
01:05:29 enthousiasme et leur bonheur de participer à ce
01:05:31 pèlerinage. Le pèlerinage d'ailleurs qui enregistre
01:05:33 cette année encore un record de fréquentation
01:05:35 avec plus de 20 000 pèlerins aujourd'hui
01:05:37 pour l'arrivée dans la cathédrale de Chartres.
01:05:39 La particularité d'ailleurs de ce pèlerinage
01:05:41 c'est que c'est selon le rite extraordinaire
01:05:43 de l'église, ou le rite dit traditionnel
01:05:45 où la messe est célébrée face à Dieu,
01:05:47 dos au peuple, et en latin.
01:05:49 Regardez donc cette colonne impressionnante qui continue
01:05:51 de s'élancer pour ses derniers kilomètres
01:05:53 jusqu'à la cathédrale de Chartres. Il reste encore
01:05:55 deux kilomètres. - Merci
01:05:57 beaucoup pour ce point Marie-Elise Chevalier
01:05:59 en compagnie de Jean-Laurent Constantini.
01:06:01 Il est à l'heure, il faut l'aller.
01:06:03 13h45, quasiment 46,
01:06:05 c'est Mickaël Dorian qu'on retrouve pour un nouveau
01:06:07 point sur l'information. - Oui Thierry, la situation
01:06:09 reste très tendue en Nouvelle-Calédonie
01:06:11 et ce malgré une nuit plus calme que les
01:06:13 précédentes. L'aéroport de Nouméa
01:06:15 est toujours fermé aux vols commerciaux
01:06:17 au moins jusqu'à jeudi.
01:06:19 Emmanuel Macron convoque aujourd'hui un nouveau
01:06:21 conseil de défense à 18h30.
01:06:23 Benjamin Netanyahou visé
01:06:25 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale
01:06:27 pour le procureur, affirme
01:06:29 avoir des motifs raisonnables de croire
01:06:31 que le Premier ministre israélien
01:06:33 et le ministre de la Défense portent la responsabilité
01:06:35 pénale de crimes de guerre et crimes
01:06:37 contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.
01:06:39 Et puis un trafic fortement
01:06:41 perturbé demain sur les RER
01:06:43 et les Transiliens. Les cheminots de la
01:06:45 SNCF sont appelés à faire grève.
01:06:47 Les plus touchés seront le RER D
01:06:49 et la ligne R du Transilien
01:06:51 avec seulement un train sur cinq et uniquement
01:06:53 aux heures de pointe.
01:06:55 - Merci Mickaël. Ainsi se termine
01:06:57 Billy News. Ca passe vite une heure et demie
01:06:59 les Angéliens. C'est rapide.
01:07:01 Merci en tous les cas de m'avoir accompagné.
01:07:03 Merci à l'équipe qui m'a entouré ce lundi.
01:07:05 Benjamin Bouchard, Bibem Gizou, David Bounet,
01:07:07 Julien Durou, Marine Durousquet,
01:07:09 Hélène Charply, Mickaël Dorian.
01:07:11 Evidemment l'équipe grandit et grossit.
01:07:13 Vous le voyez. Merci à la programmation
01:07:15 de la Nissim et compagnie.
01:07:17 Merci aux équipes en AG, réalisation Mathieu,
01:07:19 Vidéos Nicolas, Aux Sons Eric.
01:07:21 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site
01:07:23 cnews.fr. Vous connaissez la petite
01:07:25 musique. Tout de suite c'est
01:07:27 Nelly Denach et 180 minutes
01:07:29 infos. Et moi je vous dis bye bye, belle journée,
01:07:31 bon lundi de Pentecôte et on se retrouve demain à
01:07:33 12h30. Belle journée.
01:07:35 [Musique]