• il y a 5 mois
Transcription
00:00 *Musique*
00:08 Et la volée, donc je suis très heureuse de recevoir Christian Girondeau, bonjour à vous.
00:12 Bonjour.
00:14 Et merci d'être avec nous, vous êtes essayiste, haut fonctionnaire, vous avez écrit ingénieur polytechnicien,
00:19 vous avez écrit de nombreux ouvrages sur la question environnementale, la religion écologique,
00:25 aux éditions L'Artilleur, Le Climat par les chiffres et aujourd'hui, Climat, tout ça pour rien.
00:31 C'est votre rapport, le rapport Girondeau, toujours aux éditions L'Artilleur.
00:36 Climat, tout ça pour rien, un livre qui visiblement n'est pas le bienvenu sur certains plateaux
00:42 et dans certaines paroles publiques.
00:45 Je vous propose, avant qu'on aille sur le fond, qu'on écoute Adèle Van Riet, patronne de France Inter,
00:52 entre parenthèses, campagne de Raphaël Enthoven, qui indique que ceux qui contestent le fait même
00:58 du réchauffement climatique ne seront pas invités par Radio France, c'est une question de principe et d'engagement moral.
01:04 Écoutez ça.
01:06 En tant que service public, nous avons, il y a certaines valeurs qui sont toutes au service de l'intérêt général
01:10 puisque nous sommes une radio publique, donc on se doit de servir l'intérêt général.
01:14 Dans le cadre de cette mission, nous avons choisi, mais c'est Radio France,
01:19 en ce qui concerne par exemple le réchauffement climatique et la cause écologique,
01:22 de ne pas donner la parole à des personnes qui contesteraient le fait même du réchauffement climatique.
01:29 C'est un engagement. C'est un engagement de Radio France au nom d'une valeur qui est à la hauteur de la mission qu'on doit accomplir.
01:36 – Oui et même chose à France Télévision.
01:37 – Ça n'est pas du blacklisting de personnes en particulier,
01:40 – Je pense qu'on a pris les mêmes précautions pendant le Covid, évidemment.
01:43 – Par ailleurs, ces polémiques, là pour le coup c'est devenu mon quotidien,
01:46 sont complètement déconnectées de la manière que nous avons de faire la radio
01:50 et tout le monde est le bienvenu sur France Inter.
01:51 [Musique]
01:53 – J'adore parce que, alors tout le monde est le bienvenu, mais sauf ceux qui disent ça, ceux qui disent ça et ceux qui disent ça,
01:58 donc ceux qui contesteraient le principe du réchauffement climatique
02:02 ou alors la main de l'homme dans ce réchauffement climatique.
02:05 Et puis évidemment, on a la petite phrase "on a pris les mêmes précautions pendant le Covid".
02:09 Et ça c'est une question d'intérêt public.
02:11 Christian Girondeau, avant de commencer, parler du fond de votre livre,
02:15 comment vous réagissez à cet intérêt public ?
02:19 – Bah écoutez, d'abord c'est une contradiction avec tout simplement la liberté.
02:23 Vous savez, il y a un auteur anglais qui s'appelle George Orwell
02:27 et qui disait "la liberté c'est quand on a le droit de dire que 2+2 font 4".
02:32 Bon, ben manifestement là, on n'a pas le droit
02:35 et d'autant plus qu'il y a une ambiguïté sur le réchauffement climatique,
02:39 ambiguïté que vous avez soulignée vous-même.
02:41 Il y a deux choses qu'il ne faut pas confondre.
02:44 Est-ce qu'il y a un réchauffement ?
02:45 Oui, personne ne conteste qu'il y a un réchauffement.
02:49 Ce que certains contestent, c'est que ce réchauffement soit dû aux activités humaines.
02:55 Parce que des réchauffements, il y en a toujours eu dans l'histoire.
02:58 Par exemple, aux alentours de l'an 1000, il y a eu un réchauffement de la planète
03:02 et c'est grâce à cette époque où les récoltes étaient abondantes
03:06 qu'on a pu construire nos cathédrales.
03:08 Et que les vikings se sont installés au Groenland
03:11 où ils sont restés trois siècles, parce que le Groenland était vert.
03:13 Ça voulait dire Greenland.
03:15 Donc, il y a toujours eu un réchauffement et on ne conteste pas le réchauffement.
03:20 Ce qui peut être mis en question, c'est la cause du réchauffement.
03:24 Est-ce qu'elle est naturelle, ce qui est très probable,
03:27 ou est-ce qu'elle est due aux activités humaines ?
03:30 Et il y a une ambiguïté dans la représentante de France Info
03:35 ou de France Inter qui a pris la parole.
03:37 Elle a dit "on n'accepte pas ceux qui contestent le réchauffement".
03:41 Ce n'est pas vrai.
03:42 Ce qu'elle n'accepte pas, c'est ceux qui contestent
03:44 que ce réchauffement soit dû à l'homme.
03:47 Et ce sont deux choses qui n'ont absolument rien à voir.
03:49 - Et alors, vous justement, vous partez de là.
03:51 Je tiens à préciser que vous avez d'abord un petit avant-propos
03:54 de Henri Proglio, qui est quand même l'ancien président d'ODF,
04:00 qui sait de quoi il parle.
04:02 Il parle évidemment de la rigueur de votre raisonnement,
04:04 et on va y revenir, et vos chiffres évidemment,
04:07 mais de votre rapport au bon sens et à la raison.
04:09 Contrairement, dit-il, à la pensée dominante.
04:11 Lui-même parle de pensée dominante,
04:13 quand même ancien président d'ODF,
04:15 pour ne pas évoquer le politiquement correct.
04:18 Donc voilà, il dit "nous partons dans des contre-vérités,
04:21 des désinformations", mais ce sont eux finalement
04:23 les contre-vérités et les désinformations.
04:26 - En réalité, l'humanité, je dis bien l'humanité,
04:30 est victime d'un sophisme, mais qui est le plus grand sophisme
04:34 que l'humanité ait jamais connu par ses conséquences.
04:36 - C'est ce que vous dites, oui.
04:38 Alors quel est ce sophisme ?
04:39 Sophisme, c'est très simple, c'est toujours en deux parties.
04:43 Première partie, la Terre se réchauffe,
04:46 c'est dû aux activités humaines,
04:48 et notamment aux émissions de gaz à effet de serre,
04:52 parce qu'on utilise des énergies fossiles.
04:54 Ça, c'est la première partie du sophisme.
04:57 La deuxième partie, il suffit de supprimer ces émissions,
05:02 donc de ne plus utiliser d'énergie fossile,
05:04 et tout revient dans l'ordre.
05:05 Alors pourquoi est-ce que...
05:06 Alors ça a l'air très logique,
05:08 et je comprends que tout le monde, y compris les chefs d'État,
05:11 y compris les chefs d'industrie, soient victimes de ce sophisme.
05:16 Le sophisme, c'est la chaleur est due aux activités humaines,
05:20 supprimons ces activités humaines, il n'y aura plus de réchauffement.
05:23 - Sauf que, et là c'est tout votre livre,
05:26 et surtout, je tiens à le préciser avant que vous ne dérouillez,
05:30 vos sources, c'est le GIEC lui-même.
05:32 Le GIEC lui-même casse en fait ce sophisme.
05:35 Alors allez-y, on vous écoute.
05:36 - Absolument, le GIEC dit la Terre se réchauffe,
05:39 si on arrête les émissions de gaz à effet de serre,
05:43 les émissions de CO2, le réchauffement ne s'arrêtera.
05:46 Pourquoi est-ce que c'est un sophisme ?
05:47 C'est parce que le problème est pris à l'envers.
05:49 En réalité, la première question qu'il faudrait se poser,
05:52 c'est est-ce qu'on peut réduire nos émissions de gaz à effet de serre, de CO2 ?
05:58 Est-ce qu'on peut se passer les énergies fossiles en deux mots ?
06:02 Et la réponse est non.
06:04 Elle est non, pourquoi ?
06:05 Parce que la réponse ne dépend pas de nous, les pays développés,
06:10 elle ne dépend en particulier pas de l'Europe.
06:13 Nous pouvons faire tous les efforts que nous voulons,
06:15 l'Europe, c'est 8 %, c'est même pas 1 sur 10,
06:18 un dixième des émissions de CO2,
06:22 un dixième de l'usage des énergies fossiles.
06:27 Et l'essentiel, la grande majorité,
06:30 c'est le fait des pays en voie de développement.
06:33 Alors il suffit de leur poser la question à eux.
06:35 Vous allez demander au Premier ministre de l'Inde,
06:38 qui vient d'ouvrir 108 000 nouvelles de charbon
06:42 et de construire des centrales à charbon par centaines,
06:45 vous allez lui demander s'il va arrêter.
06:48 Il vous fait un bras d'honneur.
06:51 Moi j'ai 1,5 milliard d'habitants,
06:53 et chaque année il y a un million de jeunes qui meurent
06:58 parce qu'ils vivent dans la plus grande pauvreté,
07:00 ils n'ont pas l'électricité,
07:01 ils n'ont pas accès à l'essence, etc.
07:04 Ils vivent dans la pauvreté,
07:06 et moi je veux qu'ils sortent de la pauvreté,
07:08 et je veux que le million de jeunes indiens
07:10 qui meurent chaque année ne meurent plus.
07:13 Et pour ça il faut de l'énergie.
07:14 Donc vous pouvez toujours me demander
07:17 de réduire mes émissions, je ne le ferai pas.
07:20 Et le Premier ministre de l'Inde, il n'est pas le seul.
07:22 Parce que les Chinois, les Africains,
07:24 ils vous disent tous la même chose.
07:26 Et ils l'écrivent,
07:27 parce qu'ils sont obligés chaque année
07:29 de communiquer leurs prévisions.
07:31 Et qu'est-ce qu'on voit ?
07:32 C'est que les prévisions d'émissions,
07:34 les prévisions de recours au pétrole,
07:37 au charbon, au gaz naturel de ces pays
07:40 vont augmenter.
07:42 Les émissions vont augmenter.
07:45 Et c'est pour ça que c'est un sophisme,
07:47 parce qu'on a pris le problème à l'envers.
07:49 On n'a pas commencé par se demander
07:51 est-ce que ce serait possible
07:53 qu'on utilise moins d'énergie fossile ?
07:55 On a la réponse.
07:56 Encore une fois, tous les pays
07:58 communiquent à l'Agence internationale de l'énergie
08:00 leurs prévisions.
08:02 Et quand on fait la somme de ces prévisions,
08:04 on se voit que ces énergies vont augmenter.
08:06 Et on ne les fera pas changer d'avis.
08:08 Et ils ont raison,
08:09 parce qu'ils veulent sortir de la pauvreté.
08:11 Donc à partir de ce moment-là,
08:13 on voit bien que rien ne tient.
08:14 Puisqu'on ne peut pas réduire
08:16 les émissions mondiales de CO2,
08:18 à quoi ça sert de dire ?
08:20 C'est la responsabilité de l'homme,
08:22 donc il faut réduire les émissions de CO2.
08:24 On ne peut pas les réduire.
08:26 Et voilà.
08:27 - Et même ces émissions de CO2
08:28 ne participent pas forcément,
08:30 mais ça c'est une autre réflexion au réchauffement.
08:32 - Ah oui, là, alors si vous voulez,
08:34 à partir du moment où on prend conscience de la réalité,
08:36 ce qu'on ne fait pas le GIEC,
08:38 qui n'arrête pas de dire
08:39 qu'il faut supprimer les émissions de CO2,
08:42 alors qu'on sait parfaitement qu'elles vont augmenter.
08:46 Alors à partir du moment où on voit
08:47 que les émissions de CO2 vont
08:49 soit être stabilisées, soit augmentées,
08:51 on peut ouvrir le dossier et se dire
08:53 mais alors c'est vraiment elles
08:55 qui sont responsables du réchauffement climatique ?
08:58 On peut ouvrir le dossier,
09:00 alors qu'aujourd'hui on n'a pas le droit de l'ouvrir.
09:02 Parce que si vous ouvrez le dossier,
09:06 vous êtes interdit de passer,
09:07 on l'a entendu sur Radio France,
09:09 sur les radios de Radio France.
09:11 Donc le problème a été pris à l'envers,
09:14 c'est le plus grand sophisme qu'on ait jamais connu,
09:17 parce que les conséquences sont gigantesques.
09:20 - Donc à la base de sophisme,
09:21 pour être clair, on pourrait dire mensonge ?
09:23 - Oui, on peut dire mensonge,
09:27 mais alors là ça pose un problème très curieux.
09:29 Est-ce que les gens qui nous disent
09:31 des contres-vérités, je parle des gens du GIEC,
09:34 qui disent et qui écrivent
09:36 "il faut supprimer les émissions de CO2",
09:39 ces gens-là, est-ce qu'ils savent
09:42 que ces émissions vont augmenter
09:44 ce que dit l'Agence internationale de l'énergie ?
09:47 Parce que, encore une fois, c'est pas une invention,
09:49 c'est la somme des prévisions de tous les pays.
09:52 Eh bien, ces gens-là, est-ce qu'ils mentent ?
09:55 Alors je pense que, vous vous étonnez peut-être,
09:59 ils ne sont pas de mauvaise foi,
10:02 mais ils sont pas de bonne foi, ils sont de foi.
10:05 Pour eux, c'est une religion.
10:08 La religion, c'est que l'homme est mauvais.
10:10 Qu'est-ce que l'homme produit ?
10:12 L'homme produit du CO2, donc le CO2 est mauvais.
10:15 Ça va pas plus loin,
10:17 parce que quand on les met en face des chiffres,
10:19 ils répondent rien, ils n'ont rien à répondre.
10:22 Et ils ne croient pas aux chiffres,
10:25 ils ne croient pas aux prévisions que leur donnent
10:28 les pays en voie de développement.
10:29 On sait exactement combien il y a de centrales à charbon
10:32 en construction, on sait combien il va y avoir d'avions
10:36 et de voitures, et on sait que tous ces pays,
10:41 heureusement, vont se développer,
10:42 et que pour se développer, il leur faut de l'énergie,
10:45 et que donc, ils utiliseront le pétrole, le charbon.
10:49 Alors, donc, on est dans une situation où
10:53 les gens qui sont en charge du dossier,
10:55 j'en pense à ceux du GIEC et des Nations Unies,
10:57 parce qu'il faut bien voir que le GIEC,
10:59 c'est les Nations Unies, en réalité.
11:01 Ces gens, est-ce qu'ils mentent ?
11:03 De bonne foi, j'en sais rien, mais ils mentent,
11:05 parce qu'ils nous disent "vous pouvez supprimer
11:08 vos émissions de CO2", et c'est entièrement faux.
11:11 Même si l'Europe arrivait, ce qui n'est pas vrai,
11:14 mais arrivait à les supprimer,
11:16 c'est plus l'Europe qui est responsable du dossier,
11:18 l'Europe, c'est 8%, et les pays en développement,
11:21 c'est l'essentiel, et eux,
11:23 ils ne renonceront jamais aux énergies,
11:25 parce que c'est une question de vie ou de mort
11:27 pour leur population.
11:29 Ça, c'est clair. Alors, vous dites,
11:31 vous parlez finalement d'une forme de dogmatisme,
11:33 de religion, de cette vision des choses,
11:36 on va dire écologistes,
11:39 on peut l'appeler comme ça, mais après,
11:40 évidemment, on peut revenir sur ce que c'est,
11:42 la véritable écologie,
11:43 mais ce n'est pas le sujet du jour.
11:45 En revanche, derrière ceux qui peuvent
11:47 être de bonne foi, comme vous dites, pourquoi pas,
11:49 on peut leur prêter ça,
11:51 il y a tout de même des intérêts financiers,
11:53 vous le rappelez,
11:55 alors qu'on est aujourd'hui quand même
11:58 dans une situation désespérée,
12:00 on en parlait avec Guy de Lafortelle
12:02 juste avant, au niveau de notre dette,
12:05 eh bien, on voit que le coût de la transition écologique
12:09 est immense, 40 milliards pour 2024,
12:13 et évidemment, les années précédentes,
12:16 40 milliards d'euros pour amorcer
12:19 cette transition écologique,
12:21 enfin, amorcer ou continuer cette transition écologique,
12:24 qui est un leurre.
12:27 Alors, en réalité, ces 40 milliards,
12:29 ce n'est qu'une partie du coût,
12:31 c'est la somme officielle
12:35 qui figure au budget de la France de 2024,
12:39 ce sont des crédits que nous payons,
12:40 nous, en tant que contribuables,
12:42 et qui sont annoncés par le Premier ministre
12:46 lui-même dans son discours,
12:47 c'est un chiffre que personne ne discute.
12:49 Donc, nous consacrons 40 milliards d'euros
12:54 chaque année, en tout cas en 2024,
12:57 à des dépenses pour faciliter
13:00 la transition écologique,
13:01 c'est comme ça que ça s'appelle.
13:03 Ces dépenses ne servent à rien,
13:06 puisque ce n'est pas nous qui avons la solution,
13:09 c'est les pays en voie de développement.
13:11 Tout ce que nous faisons pour les voitures électriques,
13:14 pour l'isolation des bâtiments,
13:17 pour l'agriculture,
13:18 pour… enfin, tout ce que nous faisons
13:22 ne sert à rien, et ça représente 40 milliards.
13:25 Alors, vous avez, au cours de l'émission précédente,
13:27 évoqué le fait que le gouvernement
13:29 était à la recherche d'un milliard,
13:31 mais même de 10 milliards, mais on les a.
13:34 Cet argent, les 40 milliards que nous dépensons
13:37 pour la transition écologique,
13:39 ne servent rigoureusement à rien,
13:42 puisque l'Europe elle-même
13:44 ne représente pas un dixième des émissions mondiales.
13:48 Je ne parle pas de la France,
13:49 la France n'est même pas un centième des émissions mondiales.
13:52 Donc, nous avons une réserve fabuleuse.
13:54 - Alors, attendez, le passage aux voitures électriques pour 2035,
13:57 ça ne servirait à rien ?
13:59 - Mais absolument à rien,
14:00 puisque ce n'est pas nous qui avons la responsabilité du dossier,
14:04 nous en présentons.
14:05 Arrêtons de rêver.
14:07 L'Europe, c'est 400 et quelques millions d'habitants,
14:09 la planète a 8 milliards d'habitants.
14:12 Ce n'est plus nous qui comptons.
14:14 Donc, nous, on se flagelle pour rien.
14:16 On cache notre argent pour rien,
14:18 l'argent du contribuable.
14:20 Il y a 40 milliards d'euros d'économies disponibles.
14:24 Arrêtons.
14:26 - Oui, mais alors, pour rien, c'est pardon,
14:27 mais alors, soyons un petit peu, allons jusqu'au bout du machin.
14:31 Il y a bien des gens,
14:32 les industries de l'éolienne,
14:35 l'industrie de la voiture électrique,
14:38 il y a bien des gens que ça intéresse.
14:40 - Mais bien entendu, mais ça, c'est venu après.
14:43 Si vous voulez, tout ça remonte à Rio de Janeiro,
14:46 il y a 31 ans.
14:48 C'est là où il y a eu la première réunion mondiale,
14:50 où on a dit il faut que l'homme batte sa coupe.
14:52 L'homme est coupable.
14:53 Il faut qu'il arrête de servir des énergies fossiles.
14:56 Ça remonte à 31 ans.
14:58 Mais il y a des industriels ensuite,
15:01 ils ont suivi et puis ils ont gagné de l'argent.
15:03 Tant mieux pour eux, mais il y en a qui perdent de l'argent.
15:06 Vous me parlez de la voiture électrique.
15:08 Les constructeurs de toute l'Europe
15:11 ont dépensé 250 milliards
15:14 pour passer à la voiture électrique.
15:16 Et qu'est-ce qu'on constate aujourd'hui en 2024 ?
15:20 C'est qu'il n'y a pas d'acheteurs pour les voitures électriques,
15:22 parce que les voitures électriques, c'est un non-sens.
15:26 C'est beaucoup plus lourd.
15:27 Il y a une batterie de 300 kilos en moyenne.
15:30 Il y a une autonomie réduite.
15:32 Et sur les autoroutes, les jours de grand départ,
15:35 on ne saurait même pas les recharger.
15:37 Donc, c'est un non-sens.
15:39 Et c'est ça qui est extrêmement intéressant.
15:42 C'est qu'il y a des tas de gens intelligents
15:44 chez les constructeurs automobiles,
15:45 mais ils n'ont pas vu ça.
15:47 Ils ont été victimes du sophisme
15:50 qui a fait croire à tout le monde
15:52 que c'était nous qui étions responsables
15:55 du changement climatique, nous, les Européens,
15:58 alors qu'on ne représente pratiquement rien.
16:00 Ce sont les...
16:02 - Quand on continue justement votre réflexion,
16:06 on va jusqu'à comprendre que ce leurre,
16:10 si vous voulez, ce mensonge, ce dogme,
16:13 nous pousse nous-mêmes à perdre nos avantages.
16:18 Notre souveraineté énergétique notamment,
16:21 qui était remarquable en France,
16:24 si vous le rappelez, avec les centrales nucléaires.
16:27 Et vous présentez des schémas où vous montrez bien
16:29 qu'aujourd'hui, en fait, on s'en sortirait beaucoup mieux
16:33 en conservant tout simplement notre patrimoine,
16:36 nos centrales, plutôt qu'en développant
16:40 tout ce système d'éoliennes, de panneaux photovoltaïques
16:45 et même de ces nouveaux réacteurs nucléaires.
16:48 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu ça ?
16:50 - Oh mais là, il s'agit d'électricité.
16:52 Et alors là, on est vraiment dans un monde,
16:55 je ne sais pas comment le qualifier,
16:57 mais je pense que le monde de fou,
17:00 l'expression serait valable. Pourquoi ?
17:04 Parce que d'abord, notre consommation d'électricité
17:08 en France et en Europe diminue.
17:11 Chaque année, elle diminue.
17:13 - Ça, c'est ce que vous mettez...
17:14 - Si vous faites un sondage d'opinion parmi les dirigeants,
17:17 ils vous répondront tous, elle va augmenter.
17:20 - Bien sûr. - C'est faux. C'est faux.
17:22 Eh bien oui, mais... - Mais comment vous l'expliquez,
17:23 que ça diminue ?
17:25 - Ben écoutez, quand vous remplacez des ampoules
17:27 qui consomment beaucoup d'électricité
17:29 par des ampoules LED qui en consomment 10 fois moins,
17:32 vous retrouvez le résultat à la fin.
17:34 Et puis, je ne sais pas, vous construisez un nouveau métro,
17:38 son moteur est plus efficace que celui de l'ancien métro.
17:41 On fait des progrès partout.
17:42 On le demande tous les jours à la télévision,
17:44 réduisez votre consommation.
17:46 Ben oui, le résultat est là.
17:48 - Mais vous croyez que c'est parce qu'on arrête de cuire les pâtes
17:51 une minute de moins qu'on fait vraiment des économies
17:53 comme nous demande le gouvernement ?
17:55 - Quelle que soit la cause, le résultat est là.
17:58 La consommation diminue et tout le monde croit qu'elle augmente.
18:01 Les programmes officiels sont faits en fonction de presque un doublement
18:07 de la consommation qui, soi-disant, arriverait dans les années à venir.
18:11 Alors, à partir du moment où vous avez des prévisions
18:14 qui disent que la consommation va pratiquement doubler,
18:17 ben vous justifiez des éoliennes,
18:19 vous justifiez des panneaux photovoltaïques,
18:21 vous justifiez même de nouveaux réacteurs
18:24 dont on n'a aucun besoin.
18:26 On n'a même pas besoin de nouveaux réacteurs.
18:28 - Les nouveaux réacteurs que nous a promis Emmanuel Macron,
18:31 c'est encore une fois, c'est même ça.
18:33 En fait, il suffirait de savoir exploiter ce qu'on a.
18:36 C'est ce que vous nous expliquiez.
18:37 - Mais on est les premiers exportateurs mondiaux d'électricité
18:42 grâce aux 56 réacteurs que nous ont laissés nos prédécesseurs.
18:46 - Oui, mais ces dernières années, là, vous avez bien vu, l'année dernière,
18:48 on était dans une période de déficit d'électricité.
18:51 - L'année dernière, il y a eu la conjonction de deux événements exceptionnels.
18:56 Il y a eu l'arrêt du gaz russe en Allemagne,
19:00 parce que vous savez que le pipeline qui était au fond,
19:03 le gazoduc qui était au fond de la mer Baltique a été saboté,
19:07 et donc le gaz russe n'arrive plus en Allemagne.
19:10 Et il y a eu des craintes de fuite,
19:15 pas de fuite, mais enfin d'incidents sur nos centrales multilatérales.
19:20 On les a toutes remises en état, c'est fini.
19:22 Et l'année 2023, l'année dernière, nous sommes redevenus
19:26 le premier exportateur mondial d'électricité.
19:29 On en a trop.
19:31 Alors, si on le vend à l'étranger et que ça nous rapporte de l'argent, tant mieux.
19:35 Mais arrêtons de dire qu'on va en manquer.
19:37 Or, tout est fait en nous expliquant qu'on va manquer d'électricité.
19:40 Eh bien, on se ruine. On se ruine.
19:43 Parce que là, c'est des dizaines de milliards d'euros
19:46 qu'il faut dépenser pour faire des éoliennes, pour faire des panneaux voltaïques,
19:50 pour faire en mer, vous savez, les éoliennes en mer.
19:53 Et même pour faire des nouveaux réacteurs nucléaires dont on n'a aucun besoin.
20:00 On n'en a aucun besoin parce que les réacteurs, il suffit.
20:04 Vous savez, c'est du béton armé.
20:06 Le béton armé, ça ne bouge pas beaucoup.
20:08 Alors, à l'intérieur, il y a des appareillages qu'il faut renouveler tous les 20 ans.
20:13 Ça s'appelle le carénage. On appelle ça le grand carénage.
20:17 Et une fois qu'on les a renouvelés, c'est reparti pour 20, 30 ou 40 ans.
20:21 Aux États-Unis, les réacteurs dont en France,
20:25 on nous a dit pendant des années qu'on ne peut pas dépasser 40 ans de vie,
20:29 aux États-Unis, les mêmes réacteurs, ils sont déjà à 80 ans
20:33 et on va les porter à 100 ans, puis après, ils en porteront à 120 ans.
20:36 Il suffit de les entretenir.
20:38 Donc, on a cette chance folle d'avoir ces 56 réacteurs
20:43 et qui nous ont été légués par des gens remarquables.
20:47 Ça remonte à l'époque de Pierre Messmer, Giscard d'Essayes,
20:54 et des ingénieurs absolument remarquables.
20:57 Donc, on n'a besoin de rien.
20:59 Et c'est pour ça que j'ai intitulé mon livre "Climat, tout ça pour rien".
21:04 Tout l'argent que nous dépensons, c'est pour rien.
21:07 Et isoler les logements, c'est pareil.
21:10 Qu'est-ce que vous voulez que ça fasse ?
21:11 D'isoler les logements en France sur le climat de la planète,
21:16 en sachant que les émissions viennent de l'Inde, de la Chine,
21:19 ou d'ailleurs, et que nous, on est complètement minoritaire.
21:22 Ça ne sert à rien.
21:24 Alors, c'est une révolution, et une révolution heureuse,
21:27 le jour où on en aura pris conscience.
21:30 Parce que vous voyez, les 40 milliards que nous consacrons pour rien
21:34 à ce qu'on appelle la transition écologique ou énergétique,
21:38 eh bien, ça couvrerait très largement l'argent
21:42 dont nous sommes déficités pour notre budget.
21:46 Mais bien sûr, Christian Girondeau, justement, ma dernière question,
21:49 40 milliards, c'est énorme.
21:50 Et encore, vous le dites, c'est vraiment l'enveloppe, le titre de l'enveloppe.
21:54 Mais en fait, il y a tous les autres fonds qu'on ne voit pas forcément là
21:56 et qui sont orientés vers une transition écologique
21:59 dans toutes les entreprises, etc.
22:02 Mais alors, pourquoi ? Pourquoi font-ils ça ?
22:04 Pourquoi notre gouvernement nous écrase avec ces transitions ?
22:09 Tu asphyxies ces Français pour cela, si ça ne sert absolument à rien.
22:14 Parce qu'ils sont victimes, tout le monde est victime du sophisme
22:19 dont j'ai parlé tout à l'heure.
22:21 L'homme est responsable, il émet du CO2.
22:24 S'il arrête d'émettre du CO2, la température de la Terre ne montrera pas.
22:29 C'est un sophisme, je le répète,
22:31 parce que l'homme va continuer à utiliser le pétrole, le charbon, le gaz naturel
22:36 tout au long de ce siècle, du XXIe siècle,
22:39 et les émissions ne diminueront jamais.
22:41 Ça ne dépend plus de nous.
22:43 C'est ce sophisme qui explique que les gens qui prennent ces décisions absurdes
22:49 sont de bonne foi, parce qu'ils sont victimes d'un sophisme.
22:53 Je pense que pour les philosophes, ce sera un beau thème de réflexion.
22:57 - Oui, ça c'est certain.
22:59 En tout cas, c'est une bonne nouvelle finalement que vous nous réveillez là,
23:03 Christian Gérondeau.
23:04 - C'est une bonne nouvelle potentielle.
23:06 - Si quelqu'un de censé avait votre livre entre les mains,
23:11 eh bien, ça nous permettrait peut-être de nous sortir du gouffre financier dans lequel nous sommes.
23:16 - Tout à fait.
23:17 Nous dépensons des fortunes pour rien en croyant que nous allons sauver la planète.
23:23 C'est le sophisme, je ne dirais même pas du siècle,
23:26 c'est le sophisme de l'histoire.
23:28 Jamais on n'a eu un raisonnement faux.
23:31 Le sophisme est un raisonnement faux avec des conséquences aussi graves,
23:35 pour ne pas dire dramatiques.
23:36 - Oui, alors justement au sujet de votre combat,
23:40 maintenant, pour vous faire entendre,
23:42 on voit que quand même Henri Proglio prend la parole pour porter, supporter,
23:48 défendre votre livre et votre bon sens.
23:52 Mais face à cela, on sait également, et puis d'autres,
23:56 Loïc Leflore-Prigent, c'est vrai que nous, on a déjà reçu.
24:01 Aujourd'hui, c'est un véritable combat aussi pour faire entendre cette parole.
24:06 En parlant de ça, il y a une déclaration que je vais retrouver,
24:12 que je n'ai pas sous les yeux, mais je vais retrouver,
24:13 que vous avez signée avec 1 609 scientifiques en tout,
24:19 qui ont signé le 14 août 2023, scientifiques et professionnels du monde entier,
24:26 et notamment du monde scientifique, qui ont signé une déclaration,
24:29 le Global Climate Intelligence Group,
24:32 qui remet en question cette urgence climatique.
24:35 Est-ce que vous croyez, est-ce que vous pensez que ce combat,
24:40 pour le moment, votre combat, déjà pour le débat et pour faire entendre ce que vous nous dites,
24:48 est-ce que vous pensez que ce combat-là est en train de gagner du terrain aujourd'hui ?
24:51 Est-ce que vous avez l'impression d'être mieux entendu ou plutôt moins bien ?
24:55 Je pense que les choses vont changer très vite.
24:58 Et il y a au moins un facteur qui va les faire changer, c'est la voiture électrique.
25:03 Les acheteurs de voitures n'en veulent pas, sauf une minorité.
25:08 Et ils ont raison de ne pas en vouloir, c'est beaucoup plus cher, c'est beaucoup moins efficace.
25:12 Et les constructeurs automobiles eux-mêmes n'ont pas compris ça.
25:17 Ils sont tombés dans le panneau parce qu'ils ont été victimes de ce sophisme.
25:20 Le sophisme, il faut qu'on réduise nos émissions.
25:23 Entre parenthèses, d'ailleurs, dans la majeure partie du monde, l'électricité est fabriquée avec du charbon.
25:28 Donc, ce n'est pas parce que vous avez une voiture électrique qu'il y aura moins d'émissions.
25:31 Mais ce n'est pas là le sujet.
25:33 Le sujet, c'est que la réalité va revenir et que les constructeurs sont plus ou moins,
25:39 mais peut-être plus que moins, en train de réaliser que la voiture électrique, pour tout le monde,
25:44 c'est une impossibilité et donc il faut qu'ils reviennent aux voitures essence et aux voitures diesel.
25:50 Et ça, ça fera basculer les opinions.
25:54 Et il y a un deuxième facteur qui rejoint votre émission précédente, qui va tout changer.
26:00 C'est qu'on ne peut pas payer tout ce qu'il faudrait faire, tout ce que nous demandent les écologistes.
26:04 Je vous dis, on en dépense déjà 40 milliards en France,
26:07 mais si on suit toutes leurs dépenses, ce n'est pas 40, ça va être bientôt 60, 80, 100 milliards.
26:14 Et on ne les a pas.
26:16 Donc cette transition écologique, non seulement ne sert à rien, mais surtout, on ne pourra pas la financer.
26:23 Donc ces deux facteurs, ce qui se passe pour les constructeurs automobiles
26:27 et ce qui se passe pour les budgets de tous les pays européens,
26:30 qui ne pourront pas financer ces dépenses, expliquent que les choses vont tourner,
26:36 peut-être plus vite que ce qu'on peut imaginer.
26:38 Merci beaucoup, Christian Girondeau.
26:41 On entend que finalement, le retour à la réalité économique de certaines industries, notamment celle de la voiture,
26:45 nous permettra ce retour à la réalité écologique dont on a bien besoin.
26:49 Ce bon sens aussi que vous rappelez dans votre rapport, Girondeau.
26:54 Merci encore, Climat, tout ça pour y annoncer votre ouvrage aux éditions L'Artilleur,
26:57 les excellentes éditions L'Artilleur.
27:00 Merci encore, voilà, et on va le mettre à l'image, évidemment, et vous aurez toutes les références sur notre site.
27:05 Merci encore, Christian Girondeau. Merci à vous tous, chers auditeurs.
27:08 C'est la fin de cette émission. Vous étiez nombreux aujourd'hui,
27:11 mais il faut nous mettre des pouces, des likes jusqu'au bout, jusqu'à la fin de cette émission.
27:14 Pour ceux qui ne sont pas abonnés, vous vous abonnez maintenant et tout de suite.
27:18 Mais je suis sûre ici que ce matin, vous l'êtes tous, donc vous pouvez aussi passer des coups de téléphone autour de vous
27:23 pour faire monter notre abonnement, pour qu'on soit toujours plus important,
27:25 pour qu'on entende toujours un peu plus de Christian Girondeau, de Marguerite Stern,
27:30 et puis tous nos autres invités qui ont des paroles dissonantes.
27:33 Merci à vous tous, je vous dis à demain. Demain, très très grosse émission avec Police Justice.
27:37 On va parler notamment de liberté d'expression.
27:40 [Musique]