Nouvelle-Calédonie : « Il est temps de se protéger » des influences étrangères, pour Claude Malhuret

  • il y a 4 mois
Quelques heures après une cyberattaque de grande ampleur avant l’atterrissage de l’avion présidentiel à Nouméa, le président du groupe Les Indépendants au Sénat considère que le phénomène de l’influences étrangère sur le territoire français devient « massive ». « Il est temps d’arrêt notre déni », avertit-il, ce 22 mai 2024.

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Transcript
00:00 Quel discours doit tenir Emmanuel Macron
00:02 pour essayer de restaurer le calme et l'ordre sur ce territoire ?
00:06 -Je crois que le président de la République
00:08 est confronté à 2 défis.
00:10 2 défis en même temps et dont l'un dépend de l'autre.
00:12 Le 1er défi, c'est le retour au calme,
00:14 c'est de contribuer à restaurer l'ordre public
00:16 qui n'est pas encore assuré aujourd'hui.
00:18 Et le 2e défi, c'est de parvenir,
00:20 dans les semaines ou les mois qui viennent,
00:21 à un accord global, institutionnel, politique, économique,
00:25 avec toutes les forces de l'île.
00:27 C'est d'ailleurs ce que le Premier ministre
00:28 vient de confirmer au Sénat tout à l'heure.
00:30 Donc il a ce double défi,
00:32 mais dont les 2 termes de l'équation sont tout à fait liés.
00:36 On n'avancera pas sur l'un si on n'avance pas sur l'autre.
00:39 Voilà, en quelque sorte, c'est une équation difficile,
00:41 mais c'est celle que doit résoudre le président
00:43 et surtout la mission qu'il est en train de mettre sur place
00:46 avec les personnes qui l'accompagnent
00:48 en Nouvelle-Calédonie.
00:50 -Vous y croyez, à cette mission de dialogue
00:51 composée de hauts fonctionnaires
00:53 pour essayer de trouver un accord politique ?
00:55 -Je sais pas si ce sera le terme définitif
00:58 de l'équation.
00:59 Je ne sais pas comment ça va se passer.
01:01 Mais ce que je pense, c'est une idée personnelle.
01:05 Mais ce que je pense, c'est que tout le monde aujourd'hui,
01:08 y compris les plus hostiles, dans un premier temps,
01:12 tout le monde a intérêt à ce que la situation s'améliore
01:15 et à ce que le dialogue puisse se reformer à Nouvelle-Calédonie.
01:17 D'ailleurs, on a bien vu que toutes les forces de l'île,
01:20 loyalistes comme indépendantistes,
01:22 ont condamné ce qui vient de se passer
01:23 dans les 15 derniers jours.
01:25 Et par conséquent, je pense qu'il y a là
01:27 la perspective d'une évolution et la perspective d'une solution.
01:30 -Emmanuel Macron avait posé une sorte d'ultimatum
01:32 à la date de fin juin
01:34 pour que les parties prenantes en Nouvelle-Calédonie
01:36 trouvent un accord politique global.
01:38 Sans cet accord, le président de la République
01:41 est prêt à essayer de faire adopter
01:42 la fameuse réforme constitutionnelle
01:44 sur le corps électoral en Nouvelle-Calédonie,
01:46 qui a mis le feu aux poudres sur ce territoire.
01:48 Est-ce qu'Emmanuel Macron doit changer de méthode,
01:50 faire retomber un peu la pression
01:51 et donner plus de temps au dialogue ?
01:53 -Je crois qu'il n'y a plus de suspense aujourd'hui.
01:55 Tout le monde sait qu'il y aura nécessairement
01:58 besoin de plus de temps.
01:59 Et d'ailleurs, même si Emmanuel Macron le souhaitait,
02:01 il sait très bien lui-même
02:03 qu'il n'aurait pas aujourd'hui une majorité des 2/3 au Congrès
02:06 pour faire ce qu'il avait prévu de faire,
02:07 c'est-à-dire changer la Constitution sur ce point.
02:11 Donc dans tous les cas, mais en plus,
02:12 je pense qu'il y est prêt lui-même volontairement,
02:15 même sans penser à la majorité au Congrès.
02:20 Donc quoi qu'il arrive aujourd'hui, il n'y a plus d'hésitation,
02:24 il n'y a plus de doute, il y aura discussion,
02:27 il y aura prolongation des discussions.
02:29 Combien de temps ? Bien entendu, je ne sais pas.
02:31 Dans un premier temps, il faut que les choses s'apaisent,
02:32 que l'ordre revienne,
02:34 et puis ensuite, c'est une question de semaines ou de mois,
02:36 mais ça n'est pas une question de jour.
02:38 -Un mot sur les ingérences étrangères,
02:39 puisque vous avez beaucoup travaillé sur cette question.
02:41 Et c'est un vrai sujet, notamment en Nouvelle-Calédonie.
02:44 Il y a eu une attaque informatique
02:46 qui aurait pu être pilotée par la Russie.
02:49 Il y a aussi l'ingérence de l'Azerbaïdjan
02:52 pour ce sujet calédonien.
02:54 C'est une nouvelle fenêtre pour la Russie
02:56 de déstabilisation de la France ?
02:58 -Oui, bien sûr, pas de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de la Chine.
03:02 Parce que quand j'entends aujourd'hui
03:04 les soi-disant défenseurs des droits de l'homme
03:06 critiquer, porter plainte contre la décision du gouvernement
03:09 de suspendre TikTok,
03:11 alors que sur TikTok, aujourd'hui, vous avez des messages qui disent
03:13 "on va aller brûler les maisons des Blancs".
03:16 Quand vous avez des gens qui défendent ce genre de choses
03:18 en disant que c'est le débat démocratique normal,
03:20 bien évidemment que je soutiens la décision du gouvernement
03:22 par rapport à cette irresponsabilité.
03:24 Donc les ingérences chinoises, les ingérences russes,
03:28 avec l'attaque qui avait pour but de mettre à bas
03:32 tout le réseau Internet,
03:33 cette nuit, juste avant l'arrivée du président,
03:35 en Nouvelle-Calédonie, plus l'Azerbaïdjan,
03:37 ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup.
03:39 Évidemment, le Sénat est en train de discuter,
03:42 juste en ce moment, d'une proposition de loi
03:44 sur l'ingérence étrangère en France.
03:46 Elle est massive, pas seulement en Nouvelle-Calédonie,
03:48 mais sur tout le territoire.
03:50 Elle vient de beaucoup de pays, avant tout la Russie et la Chine.
03:55 Il est temps d'arrêter notre déni.
03:58 Il est temps de s'en protéger, oui.
03:59 - Merci beaucoup, Claude Malluret, d'avoir répondu à la question.
04:02 (Générique)
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